jaimelerail Publication: 16 septembre 2010 Partager Publication: 16 septembre 2010 Lu dans la presse................ TRAVERSÉE DE QUATORZE HEURES L'autoroute de la mer entre Saint-Nazaire et Gijón (Asturies) vise à décongestionner le trafic routier dans l'ouest des Pyrénées, en se montrant "plus rapide, plus écologique et moins chère". Un ferry, pouvant transporter jusqu'à 130 voitures et 40 remorques, va assurer pour cela trois fois par semaine des rotations entre les deux ports. La traversée dure quatorze heures contre vingt-deux pour le trajet routier en passant par les cols pyrénéens. "Il est plus intéressant pour les chauffeurs de passer la nuit dans une cabine à avancer, plutôt que de rester sur un parking à stationner", explique Christophe Santoni, directeur général de LD Lines, filiale du groupe Louis-Dreyfus Armateurs (LDA) chargé du développement du "merroutage". L'utilisation du ferry, facturée 450 euros l'aller simple, permet même aux chauffeurs de gagner du temps tout en respectant la réglementation européenne, qui leur impose sur la route onze heures de repos obligatoires toutes les vingt-quatre heures. 100.000 CAMIONS Les objectifs sont pour la navette maritime de transporter 13.000 camions la première année, et 100.000 par an d'ici à 2015, ce qui réduirait de 5% le trafic automobile dans l'ouest des Pyrénées. "Elle n'est écologiquement rentable que si le ferry est chargé à plus de sa moitié", précise toutefois Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis-Dreyfus Armateurs, la maison-mère de la société qui va exploiter la ligne. "Il est évident que le bilan ne sera pas positif si le bateau ne transporte que dix camions." Une première "autoroute de la mer" française, entre Toulon (Var) et Civitavecchia (Italie), avait été abandonnée en mars 2009 après quatre années de fonctionnement. "Les routiers italiens devaient bénéficier d'une sorte d'éco-bonus pour prendre la mer, mais cette subvention promise aux clients n'est jamais arrivée", dit Philippe Louis-Dreyfus. "À l'époque, les gens n'étaient pas prêts. Mais, depuis, les mentalités ont changé: le Grenelle de l'environnement est passé par là." Ce dernier conditionne aussi le succès des "autoroutes de la mer" à un "fort soutien" des pouvoirs publics. "On se prépare à avoir des débuts difficiles, mais on a mis toutes les chances de notre côté pour réussir", affirme le président de Louis-Dreyfus Armateurs. Le programme européen "Marco Polo", qui vise à encourager le cabotage maritime, dispose d'un budget de 450 millions d'euros entre 2007 et 2013. La France et l'Espagne ont accordé chacune 15 millions d'euros à cette autoroute de la mer qui a aussi obtenu quatre millions d'euros d'aides européennes. Une liaison similaire, exploitée par l'armateur espagnol Acciona, doit prochainement voir le jour entre Saint-Nazaire et Vigo, en Galice. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
raez Publication: 18 septembre 2010 Partager Publication: 18 septembre 2010 (modifié) Lu dans la presse................ TRAVERSÉE DE QUATORZE HEURES L'autoroute de la mer entre Saint-Nazaire et Gijón (Asturies) vise à décongestionner le trafic routier dans l'ouest des Pyrénées, en se montrant "plus rapide, plus écologique et moins chère". la nouvelle mode : LES AUTOROUTES ECOLOS ça ne pouvait etre inventé que chez nous ,je suis sur que tatcher n'y avait pas pensé pour privatiser le chemin de fer bref ,dans la serie... Les contresens de l'autoroute écolo http://www.bakchich....oute,11894.html 5 800 véhicules circuleront chaque jour sur l’A88 : un désert ! Mais un désert qui montre l’exemple à ceux "qui ont cru que le Grenelle rimait avec la fin des autoroutes". Grande avancée du Grenelle de l’environnement : les autoroutes – 11000 kilomètres en France – sont devenues… écolos ! Grâce à Borloo, on a même des « autoroutes qui améliorent l’environnement ». Lors de l’inauguration, à la fin août, de la nouvelle A88 – 45 petits kilomètres au sud de Caen –, son concessionnaire, la société Alicorne (des groupes de BTP alternatifs au trio Bouygues-Vinci-Eiffage alliés à la Caisse des dépôts) a mis en avant ce concept hardi. « En construisant l’A88, on a fait disparaître une décharge sauvage qui se trouvait sur le passage », ont argué ses dirigeants. Plus de décharge, mais, à la place, un ruban de bitume qui éventre le bocage normand. C’est ça, l’progrès ! Au vrai, les vaches ne risquent pas de voir passer grand monde : l’A88 promet d’être un désert. Selon les prévisions, pas plus de 5 800 voitures et camions l’emprunteront chaque jour en 2011 (moins de trois fois la moyenne nationale), et à peine 10 000 en 2020. Raisons de ce bide annoncé : le département de l’Orne est des plus dépeuplés, et les tarifs pratiqués ont de quoi repousser des Normands réputés radins. Treize euros l’aller-retour entre Falaise et Sées ! « Ce n’est pas nous qui avons fixé ces prix », s’est courageusement défendu Dominique Bussereau, le sous-ministre des Transports. « Nos tarifs, certes élevés, ont reçu l’aval du gouvernement », a répliqué l’exploitant de l’A88, qui compte sur le seul péage pour rembourser, sur cinquante-cinq ans, un investissement de 270 millions d’euros. Car une autoroute écolo, ça coûte cher. Bassins de rétention, pilotis pour enjamber des marais, passages pour la faune… les aménagements dits « verts » (et variés), consentis pour donner bonne conscience à tout le monde, ont alourdi la facture de 32 millions d’euros et ont pesé sur le prix du péage. Mais pourquoi avoir construit une autoroute coûteuse, peu fréquentée, en gros si peu justifiée ? Parce que les élus du coin la voulaient depuis vingt ans et que l’État n’a pas les moyens de payer un contournement de la route qui traverse Falaise et Sées. « C’est ce genre d’autoroute d’aménagement du territoire qu’on construira à l’avenir, clame Bussereau. Certains ont cru que le Grenelle rimait avec la fin des autoroutes, mais il faut combler les vides du réseau. Faisons en sorte qu’elles soient un plus pour l’environnement. » Dont acte. Aux 287 kilomètres programmés dans l’immédiat, le gouvernement a ajouté, au début de l’été, 879 autres à long terme. Faut bien donner à manger aux pelleteuses et aux bulldozers du BTP ! Modifié 18 septembre 2010 par CRL COOL ajout de la citation de Bakchich Info Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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