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Le Web des Cheminots

Perspectives d'évolution de trafic des TGV peu rassurantes


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Un article de 20 minutes :

http://www.20minutes.fr/article/601512/economie-tgv-modele-decroit-grande-vitesse-

TGV, un modèle qui «décroît à grande vitesse»

On l’appelait la «vache à lait» de la SNCF. Alors qu’il fêtera ses trente ans l’année prochaine, le TGV semble subir un coup d’arrêt dans la progression continue qu’il connaissait depuis son lancement. Après une année blanche en 2009, le trafic est en légère hausse de 0,4% sur les cinq premiers mois de l’année. Mais Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, reconnaît que «nous avons été aidés par l’affaire du nuage volcanique» en avril dernier. Celui-ci avait en effet cloué au sol la plupart des avions en France.

«Il y aura des augmentations de tarifs»

Plus inquiétant encore, les perspectives d’évolution ne sont guère rassurantes. Le président de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé vendredi un chiffre attendu depuis des semaines: le montant du péage que l’entreprise ferroviaire devra reverser à Réseau ferré de France en 2012, pour faire passer ses trains sur les lignes ferroviaires. Il s’élèvera à 190 millions d’euros, soit une augmentation de 13,3% par rapport à celui de 2011. «Nous sommes en train de simuler l’impact de cette hausse. Mais il y aura des augmentations de tarifs», a déjà annoncé Barbara Dalibard.

Le montant des péages représente désormais 30% du prix du billet de TGV. «La profitabilité du TGV décroit à grande vitesse, poursuit la patronne de la branche Voyages, et le modèle ne devient plus viable, surtout au moment où la concurrence arrive sur notre territoire.» L’italien Trenitalia devrait effectivement faire circuler des trains entre Milan et Paris d’ici à la fin de l’année. Et la Deutsche Bahn a fait part de son intérêt pour concurrencer Eurostar sur la liaison Cologne-Londres. Les ultra-modernes ICE de la DB passeront-ils par Paris, là est la question. «Comme sur ces lignes nous ne pouvons pas faire circuler plus de trains qu’il y en a déjà, mathématiquement nous allons perdre des parts de marché», analyse la SNCF, qui se veut néanmoins «confortable» face à l’ouverture à la concurrence.

Du TER plutôt que du TGV sur certaines lignes?

Barbara Dalibard souligne toutefois que cette concurrence ne viendra exploiter «que des lignes rentables» Une manière de pointer du doigt un autre «récif» que rencontre la SNCF: le problème des trains d’aménagement du territoire. Ces lignes déficitaires, mais que l’Etat demande à l’entreprise ferroviaire de continuer d’exploiter, coûtent à la SNCF «200 millions d’euros par an». Le seul Paris-Granville plombe les comptes de l’entreprise à hauteur de 7 millions d’euros par an. «Il est toutefois probable que l’Etat devienne l’autorité organisatrice de ces trains, et joue ainsi le rôle de celui des régions pour les TER, espère Jean-Pierre Farandou, patron de la branche Proximités. Nous espérons des annonces début octobre.» Face à ce défi de la rentabilité Barbara Dalibard pose une autre question: à défaut de supprimer des liaisons TGV, comme il en avait été question cette année, «ne faudrait-il pas chercher des solutions de complémentarité entre le TER et le TGV, lorsqu’une collectivité réclame chez elle une liaison TGV absolument pas rentable?»

L’inauguration de nouvelles lignes, comme TGV Rhin-Rhône en décembre 2011, qui permettra notamment de gagner une heure sur les liaisons entre Strasbourg, Marseille et Montpellier, constituent elles des opportunités de croissance. Mais feront également grimper le montant des péages. «Pendant longtemps circulait cette idée que, à force de faire du ferroviaire, cela allait s’équilibrer tout seul. Nous sommes en train de démontrer que ce n’est pas le cas», explique Guillaume Pepy. Surtout quand le modèle économique ne permet pas de réinvestir dans du nouveau matériel. «Dès lors que nous ne générons pas de cash-flow nécessaire pour acheter des trains, nous sommes contraints de les faire rouler plus longtemps, poursuit Barbara Dalibard. Il n’y a donc pas d’appel d’offre en cours pour du nouveau matériel grande vitesse.»

Les heureux gagnants de cette nouvelle donne devraient être les «voyageurs du quotidien», comme les appelle la SNCF. «La nouvelle croissance de la SNCF c’est celle du secteur de la proximité», proclame désormais Guillaume Pepy, qui veut mettre ces transports «au même niveau de qualité que la grande vitesse.» Il est vrai que ces voyageurs du quotidien, représentent rien moins que 90 % des 5 millions de voyageurs que transporte l’entreprise ferroviaire chaque jour.

Mis à jour : l'article paraît en entier

Modifié par kerguel
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Invité JLChauvin

Un article de 20 minutes serait paru mais semble avoir été retiré du site.

Il en reste qualques traces :

http://fr.news.yahoo...ss-2c03cd1.html

Et oui, Barbara prépare le terrain: après le fret et le TER, c'est autour du TGV. La aussi vous allez voir, c'est cousu de fil blanc, le salut ne passera que par... les filiales et la fin du statut.

Vous vous en foutiez du fret, vous vous en foutiez du TER, et ben maintenant tout le monde s'en fout... du TGV! Et oui, chacun son tour, même pour ceux qui se croyaient bien à l'abri. J'entends déjà les cris d'orfraie de ceux qui vont encore trouver que j'exagère... mais çà ne changera rien à ce qui va leur tomber dessus. Inscrivez "dommage" dans la colonne observation, disaient les vieux mécanos quand il fallait remplir un bulletin de traction après une connerie... Dommage pour ce qui reste de la SNCF et du statut de ses cheminots.

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Bonsoir,

le montant du péage que l'entreprise ferroviaire devra reverser à Réseau ferré de France en 2012, pour faire passer ses trains sur les lignes ferroviaires. Il s'élèvera à 190 millions d'euros, soit une augmentation de 13,3% par rapport à celui de 2011

comme d'hab, les journalistes semblent fâchés avec les chiffres. Il doit manquer un zéro car l'ordre de grandeur du montant des péages de l'Activité Voyages à verser à RFF en 2012 (en intégrant la mise en service du TGV RR) devrait plutôt approcher 1,9 G€ (sauf "rationnalisation" de l'offre significative). En 2008 (effet TGV intégré donc), on était à moins de 1,4 G€. Le "contrat de performances" signé par RFF avec l'Etat (je mets volontairement des guillemets, au vu de son contenu et de ses effets probables sur le système ferroviaire) fixe au GI un objectif d'accroissement de 40% de ses recettes commerciales... i.e. des péages presque exclusivement (mais ça sonne mieux présenté ainsi) en l'espace de 6 ans... payés essentiellement par SNCF-Voyages et dans une moindre mesure par les TER i.e. les AO du transport régional (l'apport du trafic Fret étant marginal, vu que le niveau global n'augmente pas). Pour ces derniers, la logique retenue à terme est celle de la facturation au coût complet (comme en IdF)... avec couverture (temporaire ?) par l'Etat du delta pour les km-trains existants, ce qui signifie que tous les nouveaux trains créés coûteront bcp plus cher aux AO. Cela explique en partie (avec la réduction des ressouces directes des collectivités) le serrage de vis à venir sur les TER, à partir de 2012.

Christian

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Une suite à l'article de 20 minutes :

Il faut sauver le soldat TGV

http://www.20minutes.fr/article/601514/economie-il-faut-sauver-soldat-tgv

Il faut sauver le soldat TGV

TRANSPORT - Barbara Dalibard, la directrice de la branche voyages, a présenté quelques pistes pour relancer l'activité du TGV.

Vers du TGV low cost?

L’idée avait été lancée cet été par Guillaume Pepy. Pas de neuf pour l’instant, mais la patronne de la branche Voyages a annoncé ce week-end que le test du train de nuit circulant de jour, réalisé cet été entre Paris et Toulouse, «a été un succès» avec + 7% de voyageurs sur la liaison par rapport à l’été 2009. «Certaines personnes sont prêtes à passer sept heures dans un train, plutôt que dans leur voiture, à condition que les tarifs soient attractifs.» Le voyage était proposé entre 13 et 30 euros. D’autres destinations à 7 heures de Paris pourraient être bientôt concernées. «Il y a un marché du low-cost, dans certaines conditions», assure Barbara Dalibard.

Développer le numérique.

Le wi-fi arrive enfin sur le TGV. La SNCF a annoncé qu’un test grandeur nature sera réalisé sur le TGV Est à compter du 26 novembre. Il s’agira d’une connexion par satellite permettant de rester connecté «même dans les zones d’ombre, sauf sous les tunnels». Ce qui devrait apporter de la complémentarité aux utilisateurs de la 3G. Plusieurs bouquets seront proposés aux clients: un premier, gratuit, permettra de recevoir sa messagerie et offrira de l’information (essentiellement trafic), les autres, payant, mettront à disposition des téléchargements de films, de jeux, ainsi que des cours de cuisine ou autres. Les tarifs n’ont pas encore été communiqués.

Une meilleure visibilité des tarifs.

Le calendrier des prix, nouveau dispositif accessible sur sncf-voyages, permet d’avoir connaissance du meilleur prix sur une destination sur une période d’un mois. «Un client sur dix l’utilise pour l’instant, et cela lui a permis de réaliser une économie de 13% en moyenne.» Le nombre de billets sur Internet a progressé de 20% en un an, et représente désormais 35% des ventes totales.

Améliorer le service.

L’entreprise met en place SNCF Assistance, un dispositif qui permet au personnel, en cas de problème sur un train, de déterminer «en moins de trente minutes si la difficulté sera résolue rapidement ou va durer plus de deux heures, et de déclencher les solutions adéquates: ravitaillement, mobilisation de cars pour assurer les correspondances...» Par ailleurs la SNCF testera début 2011 une voiture entièrement dédiée à la clientèle professionnelle, sur le TGV Est. «Boisson rafraîchissante, journaux, réservation de taxis... seront proposés gratuitement à cette clientèle.» En clair ce que la DB offre déjà dans son ICE... «Nous envisageons de proposer ce type de services sur sept autres lignes par la suite.»

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Une suite à l'article de 20 minutes :

Il faut sauver le soldat TGV

http://www.20minutes...uver-soldat-tgv

Par ailleurs la SNCF testera début 2011 une voiture entièrement dédiée à la clientèle professionnelle, sur le TGV Est. «Boisson rafraîchissante, journaux, réservation de taxis... seront proposés gratuitement à cette clientèle.» En clair ce que la DB offre déjà dans son ICE... «Nous envisageons de proposer ce type de services sur sept autres lignes par la suite.»

on aura aussi le controleur SNCF apportant un café ou bière pression à la place ?

Avec les pourboires, le train de vie des asct va décoller mdrmdr

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"Voyages de 7heures?!? Je sens poindre des TGVs Téoz (Paris - Limoges - Figueras ou Nice - Bordeaux) avant la prochaine législature...

...Avec mise en UM sur Toulouse - Narbonne pour économiser des sillons...

Modifié par dyonisos
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On aura aussi le controleur SNCF apportant un café ou bière pression à la place ?

C'est pas impossible... Ils doivent bien le faire sur le Gotthard, même si pour l'instant je crois que se sont des volontaires et sur certains trains uniquement.

En tous cas on voit que toutes les compagnies ont plus ou moins les même problèmes, car l'air de rien la DB et les CFF ont également des problèmes de cashflow, et ce malgré qu'ils fassent des bénéfices.

On est pas sorti ...

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Et oui, Barbara prépare le terrain: après le fret et le TER, c'est autour du TGV. La aussi vous allez voir, c'est cousu de fil blanc, le salut ne passera que par... les filiales et la fin du statut.

Vous vous en foutiez du fret, vous vous en foutiez du TER, et ben maintenant tout le monde s'en fout... du TGV! Et oui, chacun son tour, même pour ceux qui se croyaient bien à l'abri. J'entends déjà les cris d'orfraie de ceux qui vont encore trouver que j'exagère... mais çà ne changera rien à ce qui va leur tomber dessus. Inscrivez "dommage" dans la colonne observation, disaient les vieux mécanos quand il fallait remplir un bulletin de traction après une connerie... Dommage pour ce qui reste de la SNCF et du statut de ses cheminots.

:Smiley_48:

bonne analyse, bon semestre.

autorisé à passer en 3ème année retraité option " amoureux du ferroviaire"

:Smiley_40:

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http://www.lesechos.fr/journal20100915/lec2_services/020788530221-la-facture-des-peages-du-tgv-continue-de-s-envoler.htm

La facture des péages du TGV continue de s'envoler

Si RFF a revu à la baisse ses prétentions, les péages de la SNCF vont malgré tout augmenter de 140 millions entre 2011 et 2012. Pour le TGV, la hausse sera de 43 % depuis 2008. Si cette tendance perdure, ses prix devront augmenter de 25 % à l'horizon de 2020.

comment qu'on freine ? Depuis plusieurs mois, la rengaine d'Alain Bashung doit tourner dans les têtes des dirigeants de la SNCF, qui voient la facture des péages payés pour faire circuler les TGV s'envoler d'année en année. Au vu des dernières décisions de RFF, si coup de frein il y a, alors celui ci est très léger.

Le gestionnaire du réseau ferroviaire a ainsi déjà dévoilé les tarifs qu'il compte appliquer en 2012, conformément aux directives européennes. Résultat des courses, les péages devraient augmenter de 2,5 % pour les TER et le fret, et de 4,7 % pour les TGV. Au total, la SNCF devrait donc, selon nos informations, payer 140 millions d'euros en plus en 2012 par rapport à 2011 pour faire circuler ses trains. Le groupe public peut se consoler en se disant que c'est moins que les 200 millions réclamés initialement par RFF. « La SNCF a été partiellement entendue », décrypte un bon connaisseur du sujet. « C'est une solution de compromis et d'équilibre », affirme-t-on à la SNCF.

Un choc difficile à amortir

Pourtant, cet équilibre paraît bien précaire pour le TGV. Cette activité devrait débourser environ 105 millions en plus (en incluant l'effet volumes) en 2012 par rapport à 2011. Certes, cette hausse de 6,3 % peut paraître bien douce par rapport aux augmentations prévues en 2011 (+ 12,4 %) et en 2010 (+ 11,4 %). Mais cela reste une croissance et, du coup, la tendance constatée depuis 2008 n'est pas fondamentalement remise en cause. Au total, la facture devrait passer de 1,257 milliard en 2008 à 1,8 milliard environ en 2012, soit un bond de 43 % ! Un choc difficile à amortir pour les comptes de l'activité, quand on sait que les péages représentent environ un tiers des charges.

Depuis des mois, la SNCF dénonce ce qu'elle considère comme une attaque contre son modèle économique. Un rapport du Boston Consulting Group remis au printemps dernier au gouvernement lui a donné du grain à moudre. Ce document - dont « Les Echos » ont obtenu une copie -estimait que le TGV ne « pourra pas absorber le choc » de cette hausse des péages, qui pourraient représenter près de 40 % des coûts dès 2013. Si la SNCF veut malgré tout poursuivre sa politique actuelle de « volumes » (beaucoup de trains très remplis), « une hausse supplémentaire de prix de 25 % serait nécessaire à l'horizon 2020 pour restaurer une rentabilité acceptable », est-il écrit. La négociation pour l'évolution des péages après 2012 s'annonce donc ardue. La SNCF a déjà posé ses jalons pour les discussions. Le nouveau plan stratégique 2015 pour le TGV repose, selon nos informations, sur une « modération de l'évolution des péages », avec l'idée de les ramener à un niveau proche de l'inflation ferroviaire (celle pour le renouvellement du rail), à la manière de ce qui se fait pour le fret ou le TER. Même à ce niveau, la compagnie aurait du mal à renouveler complètement son parc de trains en 2020.

En face, RFF veut bien évoquer le sujet des péages, mais réclame en contrepartie que la SNCF revoit à la baisse le prix qu'elle lui facture pour assurer la maintenance du réseau ferroviaire. « Je ne vois pas pourquoi la SNCF, avec toutes ses compétences, ne serait pas capable de se mettre au niveau des meilleurs standards européens », avait expliqué récemment Hubert du Mesnil, le président de RFF. Ce sera au gouvernement de trancher dans les mois qui viennent, alors que son principal souci jusqu'ici a été de parvenir à une solution qui réduise les subventions publiques au système ferroviaire.

RENAUD HONORE, Les Echos

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M'en fous... !

Voila des années que je crie haut et fort que le "chemin de fer" n'est pas une activité rentable - au sens capitaliste - et que donc... la Sncf comme les autres s'y cassera les dents, à partir du moment où l'on en attend des revenus.

L'équilibre serait déjà un bien bel exploit.

Mais (je vais finir par rejoindre le club des vieux cons bigbisous ) ce n'est pas grave : parfois il faut juste attendre que l'histoire vous donne raison...

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