Invité Publication: 21 novembre 2010 Partager Publication: 21 novembre 2010 ATS | 21.11.2010 | 10:37Dernière mise à jour: 21.11.2010 | 11:58 Les voyageurs doivent s’attendre à ce que le prix des billets de train augmente chaque année, selon le directeur des CFF Andreas Meyer. Qui soutient l'idée de taxer les personnes âgées durant les heures de pointe. L’augmentation annuelle du prix des billets pourrait être «d’environ 3%, même s’il est difficile d’estimer ce pourcentage à l’avance», déclare Andreas Meyer dans une interview publiée par «Le Matin Dimanche». Les CFF sont obligés d’adapter leurs tarifs, car d’ici 2030 ils devront débourser 20 milliards de francs de leur poche pour l’augmentation du matériel roulant, explique M. Meyer. En outre, les résultats de l’exercice 2010 seront sûrement moins bons que ceux de l’an passé. Les CFF décident des éventuelles hausses de tarifs année après année avec leurs 170 partenaires de l’Union des transports publics (UTP), relève le directeur de l’ex-régie. Pour rappel, l’augmentation globale des tarifs sera de 5,9% dès le 1er décembre. Le prix des billets et abonnements de parcours croîtra lui de 2,4%. Seniors visés Les CFF continuent par ailleurs d’étudier des mesures tarifaires pour désengorger le trafic aux moments les plus chargés de la journée. Ils envisagent par exemple d’inciter les retraités à éviter les heures de pointe, en ne leur accordant le tarif AVS plus qu’à partir de 09h. Cette mesure, déjà introduite par la communauté tarifaire vaudoise Mobilis, pourrait être généralisée au niveau national. «C’est une piste de réflexion possible pour l’UTP dans le cadre de la refonte du système tarifaire», a dit M. Meyer. Mais il faut une volonté politique et des mesures de ce type pourraient être introduites «au plus tôt dans cinq ans», précise-t-il dans la «NZZ am Sonntag». «Il faut se rendre compte que le problème des goulets d’étranglement et des heures de pointe nécessite des milliards d’investissements pour seulement quatre heures problématiques par jour», argumente-t-il. Davantage de confort Et d’ajouter que répartir les voyageurs dans la journée et diminuer les concentrations aux heures de pointe est aussi à leur avantage du point de vue du confort et sur le plan financier. Pour les retraités, la mobilité fait bien sûr partie de leur qualité de vie, reconnaît le directeur des CFF. Mais «la génération qui travaille aujourd’hui porte le poids de l’assainissement des caisses de pensions, tandis que les retraités profitent de prix favorables. Est-ce juste de prolonger ces avantages?», demande Andreas Meyer. Les organisations de personnes âgées n’apprécient guère cette proposition. «On commence par des tarifs différenciés et on finit avec la fin de la solidarité», réagit Judith Bucher, porte-parole de Pro Senectute, dans «Le Matin Dimanche». Selon elle, «il est toujours dangereux de jouer une génération contre l’autre, comme le fait M. Meyer». Et la porte-parole de relever que tous les aînés ne sont pas riches: 12% ont besoin de prestations complémentaires et, malgré cela, 3 à 4% restent pauvres. Le président du PDC Christophe Darbellay note pour sa part, également dans le journal dominical, que les retraités sont très actifs dans les gardes familiales et ne voyagent pas uniquement pour les loisirs. «Ce qu’il faut, c’est instaurer des bonus pour les heures creuses, et non imposer des malus pour les heures pleines». Aux entreprises de s'adapter, aussi Le patron de l’ex-régie évoque aussi d’autres pistes allant dans le même sens: par exemple limiter la validité des cartes journalières pour inciter les passagers non-pendulaires à éviter les heures de pointe. «L’adaptation des horaires des entreprises représente une autre solution, comme l’ont fait l’EPFL et l’Université de Lausanne», note Andreas Meyer. La conseillère d’Etat bernoise Barbara Egger-Jenzer a quant à elle proposé récemment de retarder le début des cours dans certaines écoles du canton. La question est à l’étude, relevait la socialiste. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité 5121 Publication: 21 novembre 2010 Partager Publication: 21 novembre 2010 mal barrés nos amis suisses. Ce n'est pas encore l'enfer, mais le paradis des chemins de fer a déjà pris quelques degrés ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Flirt-fan Publication: 22 novembre 2010 Partager Publication: 22 novembre 2010 Cela fait déja plusieurs années que les transports publics suisses incitent la clientèle à voyager hors de l'hyper pointe. Pour la pointe du matin, la solution existe déja : la carte 9 heures. Cette carte de libre circulation est valable à partir de 9 heures le matin et toute la journée les samedis et dimanches. J'ai connu cette carte il y a très longtemps (env.10 ans) dans la communauté tarifaire de Zurich (ZVV). Le rabais par rapport à une carte journée "de base" était très conséquent. Cependant, cette carte ne regle pas le probleme de la pointe du soir. Desormais la carte existe en version journée pour l'ensemble du réseau Concernant les personnes agées, la communauté tarifaire Mobilis (canton de Vaud) envisage d'introduire la mesure très prochainement pour les titulaire de l'abonnement sénior. Si cette mesure était appliquée, ce serait une sorte de "calendrier bicolore" tel que la SNCF le pratique depuis très longtemps (tricolore au début, tombé un peu en désuétude avec le yield management). Je ne trouve pas ca spécialement choquant de répartir ainsi la clientèle. De même, on pourrait imaginer que les billets d'excursion Railaway soient aussi concernés. Mais il y a deux limites : - les excursions dans certaines zones touristiques éloignées nécéssitant un départ très matinal si on veut le faire en daytrip (par exemple les Grisons ou le Tessin) - le risque de voir cette mesure étendue et l'apparition d'un véritable calendrier horaire voir d'un yield management à la française, ce qui casserait l'image du réseau de transport public suisse et de son attractivité. L'UTP (Union des transports publics suisses) a déclaré qu'ils n'envisageaient pas cette mesure. Or, il faut préciser que l'autonomie tarifaire des CFF est limitée. Même si ils sont le principal opérateur, ce ne sont pas moins de 170 entreprises de transport qui sont concernées! La solution proposé par les politiques, de différer les heures de travail, est une piste interessante, pour réguler l'hyper pointe. Je ne doute pas que les Suisses trouveront des solutions pour améliorer leur réseau pourtant si efficace, mais hélas victime de son succès, et resteront une référence dont on devrait s'inspirer plus souvent ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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