junior73 Publication: 28 novembre 2010 Partager Publication: 28 novembre 2010 Lespouvoirs publics, la SNCF et RFF préparent le service minimum permanent pour le TER L’évolution del’aménagement,ou plutôt du « déménagement » du territoire a fortement modifié lesdéplacements de voyageurs, en particulier à proximité des centres urbains lesplus importants de la région Rhône-Alpes (Lyon,Grenoble, Chambéry, Annecy, etc.). L’évolution del’emploi et de sa localisation ont fait exploser le nombre dedéplacements : d’une part avec une concentration des entreprises àproximité des grandes villes, d’autre part avec l’accroissement du prix d’achatet des loyers des logements, obligeant les salarié-e-s à s’éloigner toujoursplus des centres-villes pour trouver des prix abordables. Lestransports en commun ont donc vu leur fréquentation considérablement augmenter,les tranches horaires considérées de « pointe » ont été élargies et,dans le même temps, a été mis en place le cadencement sur la région en 2007. SUD-Rail ne peutqu’approuver toute augmentation de l’offre ferroviaire dans l’intérêt desusagers mais aussi des collectivités et des cheminot-e-s, qui y trouvent despossibilités de maintien des emplois locaux. Pour autant, la situation des transportsde masse de voyageurs n’est actuellement pas bonne, loin s’en faut ; elleest même parfois catastrophique, comme vous avez pu vous en rendre compte àcertaines périodes de la journée, dans de nombreux centres urbains et sur denombreuses lignes. Or,l’offre en terme de trains, d’horaires, de points d’arrêt, telle qu’elle estprévue pour le prochain service 2011, va encore empirer cette situation. Ellesuscite déjà de très nombreuses réactions de la part des associationsd’usagers, de partis politiques et d’organisations syndicales. Qu’il s’agisse des pouvoirs publics (Etat et Conseil Régional), de la SNCFou de RFF, chacun a une granderesponsabilité en ce qui concerne la consistance du service public ferroviairerégional, alors que nous assistons au plan national à une brutale remise encause des notions de service public, de bien commun et d’intérêt collectif. - L’Etat se désengagetoujours plus de ses responsabilités en termes d’investissements eninfrastructures et transfère de plus en plus de financements aux collectivitésterritoriales. - Un véritable jeude dupe existe entre les Conseil Régionaux et la SNCF. Les régions sepositionnent en tant que client et la SNCF vend une prestation à l’instar den’importe quelle entreprise privée. Pour gagner de la marge sur les prestationsvendues, la SNCF augmente sa productivité en supprimant du personnel pour laconduite et l’accompagnement des trains, pour la maintenance des rames, ce quidétériore le service rendu - De son côté RFF n’a qu’unbut : augmenter sans cesse le montant des péages pour « rentabiliserle réseau », sans aucun souci de la qualité du service ferroviaire renduet des conséquences sur celle-ci de ses décisions en matière de gestion etd’entretien, insuffisant et toujours plus mal organisé, des voies ferrées. Au lieu de stopper ce gâchis, le gouvernement et la direction SNCF nouschantent la messe de la privatisation des TER, censée tout résoudre alorsqu’elle ne sera rien d’autre qu’un énième hold-up, un détournementd’investissements et de fonds publics, pour alimenter les dividendes despropriétaires du capital et généraliser le dumping social pour les travailleursdu rail. Pourl’Union syndicale Solidaires et SUD-Rail, il y a maintenant urgence à rectifierle tir avantque la situation ne dégénère complètement et que les usagers perdent confiancedans les transports collectifs et, consécutivement, se tournent à nouveau versl’usage de leurs voitures, au détriment de la protection de l’environnementlocal et de la lutte contre le réchauffement climatique. Dansl’immédiat, nous demandons l’organisation rapide de concertations réunissantpouvoirs publics, direction SNCF et RFF, organisations syndicales etassociations d’usagers sur la région Rhône-Alpes, afin de trouverdes solutions rapides en vue d’inverser les tendances actuelles qui consistentà : · Supprimerdes trains et des dessertes, · Mettreen place de plus en plus de bus à la place des trains, · Augmenterles temps de parcours, · Accroîtreles prix payés par les usagers. Ensemble,usagers, élus, cheminots et organisations syndicales, nous devons exiger du gouvernementqu’il cesse sa politique d’austérité et obtenir une intervention des pouvoirspublics qui ne soit plus guidée par la rentabilité immédiate mais plutôt par lasatisfaction des besoins sociaux et de l’intérêt général, y compris en ce quiconcerne les impératifs écologiques. C’est là encore, tout comme sur lesujet des retraites, une question de conception de la vie en société et derépartition plus juste des richesses créées par toutes celles et ceux quitravaillent. Lien vers le commentaire
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