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Victime d’un viol dans le TGV 6601


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Victime d'un viol dans le TGV entre Paris et Lyon

Un homme a profité du sommeil d'une passagère pour commencer à passer à l'action.

Il a été interpellé et écroué. La victime, Lyonnaise, témoigne

Elle est encore sous le choc. Elle a toutes les peines du monde à trouver les mots pour évoquer

les faits dont elle a été victime. Le 1 er décembre dernier, cette Lyonnaise âgée d'une trentaine

d'années, mère de famille, attrape à 5 h 50 le premier TGV du matin au départ de Paris. Après

avoir raté le dernier, la veille au soir.

La jeune femme est une habituée du trajet, qu'elle effectue au moins une fois par semaine, dans

le cadre de son activité professionnelle. Abonnée, elle s'assoit toujours à la même place, voiture 6.

« Le wagon était presque vide. Et vu l'heure matinale, le peu de passagers qu'il y avait était en train

de dormir. Moi-même, je me suis assoupie, comme j'ai l'habitude de le faire ».

En plein voyage, le réveil va être particulièrement soudain et brutal : « Il y avait un homme sur moi.

Il avait mis sa main dans mon pantalon ».

La passagère crie et parvient à se libérer de son agresseur. « J'ai couru en direction de la voiture-bar,

où j'ai trouvé un des deux contrôleurs. Ils ont été très réactifs. Quant à l'agresseur, il n'a pas cherché

à s'enfuir. Il est resté à ma place et s'est couché, la tête sur mon siège. Il est revenu une fois vers la

voiture-bar où je me trouvais et m'a fixée du regard, comme s'il voulait m'impressionner ».

Alertés par les contrôleurs, les policiers cueillent l'agresseur à l'arrivée du train en gare de la Part-Dieu.

Il s'agit d'un ressortissant roumain âgé d'une quarantaine d'années. Sans domicile fixe, il vit avec sa

famille dans un campement improvisé de l'agglomération lyonnaise. Il était allé voir son frère à Paris et

avait pris, sans titre de transport, le TGV du matin pour rentrer à Lyon.

L'auteur présumé des faits a été mis en examen pour viol et écroué. Ce qui signifie qu'à ce stade initial

de l'instruction, il est passible des assises. L'homme a été impliqué dans deux autres affaires de mœurs,

déjà dans le TGV. Il s'était alors exhibé auprès d'autres passagères, une main occupée. « Il était connu et

organisait visiblement sa vie autour de ses pulsions. Je me demande ce que fait la société pour traiter ce

type de pervers. C'est d'autant plus regrettable que là, il est passé à un stade supérieur », poursuit la victime.

Cette dernière en veut aussi à la SNCF : « J'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de contrôleurs et de

présence dans les TGV. Quand le train est plein, il m'arrive de ne pas être contrôlée parce qu'ils n'ont pas le

temps de remonter toutes les voitures. De même que je ne vois plus, contrairement à une époque, de filtrage

sur les quais. C'est dommage car cela est une porte ouverte à l'insécurité ».

Le Progrès de ce jour

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