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Japon, nucléaire: si tu ne veux pas y aller, tu es licencié !


Invité

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«L'armateur Louis-Dreyfus nous l'a clairement dit et répété: un débarquement volontaire,

c'est le licenciement pour abandon de poste, sans indemnités chômage

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/japon-a-bord-du-cablier-lodbrog-la-pression-monte-26-03-2011-1247337.php

«On ne parle que de ça. L'équipage a peur, les familles aussi. On ne veut pas y aller.»

À bord du Lodbrog, le câblier français actuellement en stand-by à Kagoshima, dans le sud du Japon, la tension est encore montée d'un cran, hier. En jeu, la suite du voyage, qui doit les mener à environ 130 km de Fukushima, à proximité de la zone irradiée, pour y réparer des câbles sous-marins endommagés par le séisme du 11mars.

Abandon de poste

Reste à savoir s'il y a vraiment un moyen de s'y opposer, s'inquiétait, hier, un des 18 Français de l'équipage, joint à bord. «L'armateur Louis-Dreyfus nous l'a clairement dit et répété: un débarquement volontaire, c'est le licenciement pour abandon de poste, sans indemnités chômage.» Déjà échaudé par un mouvement avorté sous la pression mardi dernier à Taïwan, port d'attache du Lodbrog, l'équipage est sur les dents. «Il suffit d'être assez nombreux à refuser de partir pour que le bateau soit bloqué. Mais avant de lancer un mouvement, il faudrait être sûr que tout le monde suive. Sinon, malheur à ceux qui feront le premier pas...», explique le marin, qui dit chercher avec ses camarades des recours juridiques.

«J'aimais beaucoup cette boîte...»

La situation est d'autant plus inattendue, ajoute-t-il, que l'armateur français, qui a réaffirmé, hier, dans un communiqué qu'il ne fera courir aucun risque à ses équipages, a très bonne réputation. «J'aimais beaucoup cette boîte mais désormais, les rapports de confiance sont très altérés. On a l'impression qu'ils vont nous faire prendre des risques pour satisfaire leurs clients. J'en viens à penser à ma reconversion.» Et d'ajouter: «Sans la pression financière, on serait déjà tous partis.»

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suite des conséquences nucléaires au Japon:

après le mauvais atome communiste qui a entrainé la fin de l'Urss, le fameux atome positif va-t-il nous plonger dans le chaos à cause de la course à la rentabilité, religiion du privé (400milliard de $ injecté dans la bourse de Tokyo depuis le tsunami "financier")

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/26/fukushima-silences-coupables_1498886_3216.html

Tokyo Correspondants - Sous-informés par les autorités, de plus en plus conscients du risque d'une catastrophe dont ils sont, pour la plupart, dans l'incapacité d'évaluer la gravité, les Japonais sont désormais d'autant plus inquiets que fait aujourd'hui surface, à la lecture de la presse et grâce aux témoignages d'experts nucléaires diffusés sur des chaînes privées de télévision ou sur des blogs, l'arrière-plan nauséabond de ce drame : la puissance de ce que, par pudeur, on nomme le "lobby nucléaire".

Un milieu riche et puissant dont le coeur bat au ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), qui a la haute main sur la politique nucléaire, et dont les ramifications comprennent la Fédération des compagnies d'électricité (FEPC), l'Agence de sûreté industrielle et nucléaire (NISA), les groupes industriels qui construisent les centrales - Toshiba et Hitachi en tête - et les opérateurs.

Ce lobby, qui voit d'anciens hauts fonctionnaires des ministères et agences liés au nucléaire "pantoufler" dans des compagnies d'électricité, est passé maître dans l'art de verrouiller l'information. Il finance d'importantes campagnes publicitaires dans la presse et à la télévision pour assurer que le nucléaire est parfaitement sûr.

L'arrivée au pouvoir, en 2009, d'une nouvelle majorité n'a pas modifié la donne, car le Parti démocrate du Japon (PDJ) s'appuie sur la puissante confédération syndicale Rengo, dont l'une des principales composantes est la branche regroupant les travailleurs du secteur de l'énergie, très attachée au nucléaire.

Cette collusion à grande échelle entre la haute administration, les agences de surveillance, les constructeurs de centrales et les opérateurs fait non seulement taire les oppositions mais aussi évacuer toute question sur le nucléaire. Ce n'est pourtant pas faute de preuves - étayées par des documents - de négligences, de mensonges par omission ou de pures falsifications. Ces agissements s'étaient traduits, en 2002, par la mise en cause des dix compagnies d'électricité du pays pour dissimulation d'incidents dès les années 1970, début du nucléaire dans l'Archipel. La compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco), propriétaire et opérateur des centrales de Fukushima, était la première visée.

S'ajoutent cette fois des témoignages - appelés à être vérifiés et remis en perspective - d'anciens de Tepco. Mais, pour l'instant, "brutes de décoffrage", ces révélations font froid dans le dos. Si elles reflètent la réalité, il apparaît que les opérateurs - Tepco, certes, mais aussi ses homologues - ont fait passer la rentabilité à court terme avant l'impératif de sécurité à long terme, ou, dans le meilleur des cas, n'ont pas suffisamment pris en compte le risque dans un pays à forte activité sismique et à tsunamis.

Les centrales de Fukushima étaient conçues pour résister à une vague de 5,5 mètres en prenant comme référence celle qui avait frappé le Chili en 1956... Les réacteurs ont résisté au séisme et se sont arrêtés automatiquement, mais le système de refroidissement, insuffisamment protégé, a cessé de fonctionner. Deux ingénieurs de Toshiba qui ont participé à la conception de la centrale de Fukushima, cités par le quotidien Tokyo Shimbun, estiment qu'un "risque trop bas" a été retenu comme base de calcul.

Du bout des lèvres, le ministre de l'économie a reconnu que "lorsque la situation de crise aura été maîtrisée, nous devrons examiner la gestion de Tepco". Certes, mais entre-temps, combien de victimes seront-elles dénombrées ?

Un ancien ingénieur de Toshiba, qui témoigne anonymement, est plus direct : "Ce n'est pas à une catastrophe naturelle que le Japon est confronté, mais à une catastrophe provoquée par l'homme." Un long article du Wall Street Journal reprend les données exposées par Hidekatsu Yoshi, député communiste et ancien ingénieur nucléaire, qui a démontré, dans un livre paru en 2010 s'appuyant sur des documents de la NISA, que la centrale de Fukushima est celle qui, dans tout le Japon, a connu le plus grand nombre d'incidents, dont une quinzaine d'accidents entre 2005 et 2009, et que ses employés ont été les plus exposés aux radiations au cours de la décennie écoulée. Est également pointé le recours, pour la maintenance des centrales, à des sous-traitants souvent inexpérimentés, qui paient aujourd'hui un lourd tribut à la lutte contre la catastrophe.

La réaction tardive de Tepco est également mise en cause. "Tepco a pris en compte le danger avec lenteur", a déclaré un haut fonctionnaire à l'agence de presse Kyodo. Dans les deux premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami, le souci de préserver les équipements semble l'avoir emporté sur la prise en compte du risque pour les populations.

Les 8 employés d'Areva, entreprise française leader mondial du nucléaire, qui étaient présents sur le site au moment du séisme, ont rapidement pris la mesure du danger puisqu'ils ont été parmi les premiers à partir. Areva n'avait pourtant jamais émis la moindre crainte sur des risques présentés par les centrales de son client Tepco.

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Salut ,

A vérifier !

Pour les technicien qui ont "la chance" d'intervenir sur ce sinistre , le prime prévue

est de ... 15 euros ( change par rapport au yen ) .

Donc c'est pas grand chose par rapport au risque encouru ! ...

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