Geisse Publication: 19 janvier 2006 Publication: 19 janvier 2006 19 janvier, 13h15 Sarkozy et la SNCF embarquent la vidéo dans la lutte contre l'insécurité Par Selim SAHEB-ETTABA Le ministère de l'Intérieur et la SNCF misent sur la vidéosurveillance pour traquer la délinquance dans les transports, sans pouvoir conjurer une réédition des violences du train Nice-Lyon le 1er janvier. "La meilleure des caméras, c'est la présence humaine, policière ou de la Surveillance générale de la SNCF", a précisé à l'AFP Michel Felkay, futur chef de la police ferroviaire et directeur sortant du Service régional de la police des transports (SRPT), compétent pour les transports en commun d'Ile-de-France. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est déclaré "très tenté par un essai de vidéosurveillance à l'intérieur d'un train d'une ligne exposée à la violence", lors de la présentation lundi de la police ferroviaire, qui doit comporter 2.450 policiers et gendarmes. La SNCF a annoncé qu'elle allait choisir une ligne régionale en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour expérimenter la vidéosurveillance. La ligne Saint-Germain-en-Laye/Noisy-le-Roi (Yvelines) comporte déjà des caméras embarquées depuis sa mise en service en décembre 2004, mais les images filmées n'ont pas servi dans des enquêtes. "Depuis un an que cette ligne est exploitée, on n'a pas eu de fait grave, peut-être aussi parce qu'elle n'est pas très fréquentée", a indiqué à l'AFP Christian Polge, un responsable des relations avec la presse pour le Transilien Ile-de-France. "Ces images sont enregistrées en permanence et en temps réel sur des enregistreurs numériques à disque dur". "Elles sont stockées un certain nombre d'heures et automatiquement écrasées si on n'a pas jugé nécessaire de les exploiter après un signalement d'incident ou d'une agression ou de dégradation", a-t-il ajouté. Si le conducteur est alerté, il peut actionner une commande qui déclenche un enregistrement de haute qualité et préserve les images de l'écrasement, de même que les trois minutes précédentes. "Ce système est aussi automatiquement déclenché dès lors qu'un voyageur actionne le signal d'alarme", a ajouté M. Polge, afin "d'avoir des images réellement exploitables par la police et, le cas échéant, la justice". M. Sarkozy a souligné l'utilité de ces enregistrements pour "apporter une preuve judiciaire" et identifier les fauteurs de troubles. "Il ne s'agit pas de mettre des policiers derrière des écrans toute la journée 24 heures sur 24 pour suivre ce qui se passe dans les trains", a expliqué M. Felkay. "Il s'agit, en cas d'incident, de pouvoir récupérer des images et immédiatement identifier les auteurs et les interpeller". Selon le criminologue Alain Bauer, "la vidéosurveillance a un effet dès lors qu'elle est connectée à un réseau d'intervention". Ce dispositif se révèle inopérant en cas d'"explosion spontanée" ou face aux délinquants endurcis "qui, sachant que tout est enregistré, auront mis leur capuche ou leur cagoule", a-t-il ajouté. "Est-ce que ça aurait empêché 300 personnes ayant fait la fête de commettre des dégradations dans un train, la réponse est probablement non", a-t-il estimé au sujet des incidents du train Nice-Lyon. "La question est : est-ce que les 300, s'ils étaient 300, avaient envie de dégrader le train en montant dedans ou est-ce que ça leur est venu subitement?". http://infos.aol.fr/info/ADepeche?id=438772&cat_id=1
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