Akwa Publication: 5 septembre 2011 Publication: 5 septembre 2011 Bonjour à tous, Je suis à la recherche des vitesses maximales du réseau Français en 1955, année du record à 331 km/h. J'avais en tête que les vitesses étaient limitées à 140 (depuis Napoléon III), et qu'elle n'ont été relevées à 160 qu'assez tardivement (dans les années 50 ? 60 ?), et à 200 en 1967 pour le Capitole. Merci.
Fan MSTS Publication: 5 septembre 2011 Publication: 5 septembre 2011 Bonjour En 1955 la vitesse était effectivement de 140, vitesse qui n'était atteinte que par quelques rares séries, principalement les 2D2 9100 du Sud Est. Les premières séries conçues pour des vitesses supérieures seront les CC7100 et les BB9200, permettront un relevage à 150 puis à 160 (en 1962 je crois, lors de la fin des travaux d'électrification de la ligne PLMf) sur l'artère impériale sur le Sud Ouest... Le premier matériel remorqué apte d'origine à 160 fut le Mistral équipé en DEV56... Pour le 200, ce fut le Capitole qui ouvrit la voie...
Invité 5121 Publication: 5 septembre 2011 Publication: 5 septembre 2011 (modifié) Bonjour En 1955 la vitesse était effectivement de 140, vitesse qui n'était atteinte que par quelques rares séries, principalement les 2D2 9100 du Sud Est. Les premières séries conçues pour des vitesses supérieures seront les CC7100 et les BB9200, permettront un relevage à 150 puis à 160 (en 1962 je crois, lors de la fin des travaux d'électrification de la ligne PLMf) sur l'artère impériale sur le Sud Ouest... Le premier matériel remorqué apte d'origine à 160 fut le Mistral équipé en DEV56... Pour le 200, ce fut le Capitole qui ouvrit la voie... oui, mais : les 7100 ont commencé à sortir dès 1952, alors que Paris-Lyon électrique venait d'être inauguré (par la 7101 au retour). Elles étaient la série privilégiée des C140. Elles ont été autorisées à 150 au seul Mistral en juin 1957 L'étape 160 a été franchie en 1965 sur le SE avec les 9200 toujours pour le seul Mistral (la preuve plus bas), le Sud-Ouest à la traîne est passé au 200 en 1967 avec le Capitole. La région Nord est passée à 160 en 1967 avec ses 16000 Modifié 5 septembre 2011 par 5121
Akwa Publication: 5 septembre 2011 Auteur Publication: 5 septembre 2011 Merci beaucoup pour vos renseignements et précisions ! La vitesse était donc de 140 max en 1955. Maintenant, il me semble (mais où l'ai-je vu ?) que la vitesse de 140 était une limite imposée depuis Napoléon III pour rassurer les passagers (puisqu’à l'époque, on pensait que les passagers étoufferaient ou s’évanouiraient au dessus de cette vitesse) : est-ce vrai, ou est-ce une légende ?
PN407 Publication: 6 septembre 2011 Publication: 6 septembre 2011 (modifié) Merci beaucoup pour vos renseignements et précisions ! Maintenant, il me semble (mais où l'ai-je vu ?) que la vitesse de 140 était une limite imposée depuis Napoléon III pour rassurer les passagers (puisqu'à l'époque, on pensait que les passagers étoufferaient ou s'évanouiraient au dessus de cette vitesse) : est-ce vrai, ou est-ce une légende ? Légende à coup sûr. La vitesse limite sur une section de ligne donnée pour un type de matériel roulant donné à une époque donnée résulte d'un compromis entre ce qu'on sait faire "en sécurité" et de façon économiquement rentable sur les infras et sur le matériel roulant concernés. Les documents de sécurité relatifs à la composition et à la vitesse des trains sont homologués : leur évolution historique montre celle des possibilités techniques dans le temps. A noter qu'avant le système à GV, la vitesse limite la plus haute sur une section de ligne donnée n'a pendant des années concerné qu'un ou quelques trains "de prestige", à composition très particulière et souvent "allégée". Modifié 6 septembre 2011 par PN407
Invité 5121 Publication: 6 septembre 2011 Publication: 6 septembre 2011 (modifié) Légende à coup sûr. La vitesse limite sur une section de ligne donnée pour un type de matériel roulant donné à une époque donnée résulte d'un compromis entre ce qu'on sait faire "en sécurité" et à coût raisonnable sur les infras et sur le matériel roulant concernés. Les documents de sécurité relatifs à la composition et à la vitesse des trains sont homologués : leur évolution historique montre celle des possibilités techniques dans le temps. A noter qu'avant le système à GV, la vitesse limite la plus haute sur une section de ligne donnée ne concernait qu'un ou quelques trains "de prestige", à composition très particulière et souvent "allégée". légende, c'est sûr. Par contre le terme allégé ne convient pas au Mistral ! Voir le bulletin de compo : 16 caisses, 744 t ! Modifié 6 septembre 2011 par 5121
PN407 Publication: 6 septembre 2011 Publication: 6 septembre 2011 (modifié) légende, c'est sûr. Par contre le terme allégé ne convient pas au Mistral ! Voir le bulletin de compo : 16 caisses, 744 t ! Prudent, j'ai écrit "souvent" :-) Comme tu le dis, la première dérogation à C150 sur Paris-Lyon n'a concerné que le Mistral Modifié 6 septembre 2011 par PN407
Akwa Publication: 7 septembre 2011 Auteur Publication: 7 septembre 2011 Légende à coup sûr. La vitesse limite sur une section de ligne donnée pour un type de matériel roulant donné à une époque donnée résulte d'un compromis entre ce qu'on sait faire "en sécurité" et de façon [...] souvent "allégée". D'accord. Je comprends bien le principe, qui est logique. Et une vitesse max V200 serait absurde si on a que des trains V140. Toutefois, il me semble que la vitesse limite 140 était quelque chose comme une loi (ou un règlement ?) qu'il a fallu faire sauter pour passer à 160. Et daterait donc de Napoleon III. Cette limitation légale aurait été fixée pour des raisons de sécurité, pour empêcher les compagnies privées de faire n'importe quoi ?
Invité Publication: 7 septembre 2011 Publication: 7 septembre 2011 Maintenant, il me semble (mais où l'ai-je vu ?) que la vitesse de 140 était une limite imposée depuis Napoléon III pour rassurer les passagers (puisqu'à l'époque, on pensait que les passagers étoufferaient ou s'évanouiraient au dessus de cette vitesse) : est-ce vrai, ou est-ce une légende ? Ne confonds-tu pas avec les avis autorisés de l'académie de médecine au moment de l'inauguration des premiers chemins de fer ? A l'époque, on pensait qu'une vitesse de plus de 40 km/h pouvait provoquer des crises d'apoplexie à cause des courants d'air, et des risques d'inflamation de la rétine à cause du paysage qui défile trop vite. On pensait aussi que ces 40 km/h feraient passer trop rapidement d'un climat à un autre et que l'organisme ne pourrait pas s'adapter si vite.
Invité 5121 Publication: 7 septembre 2011 Publication: 7 septembre 2011 le pourtant grand savant Arago aurait prédit que les passagers crèveraient dans les tunnels. (d'asphyxie ou de trouille ???) c'est peut-être à ça que tu penses. Remarque, je ne suis pas sûr de ça non plus
Invité TRAM21 Publication: 9 septembre 2011 Publication: 9 septembre 2011 la vitesse limite des trains a été fixée très tôt à 120 Km/h, avec quelques rares exceptions à 130 Km/h (genre train "Drapeau" apte à V 130), et quelques automotrices "rapides" autorisées à V 140 (Bugatti) dès 1890, une Crampton a atteint 144 Km/h la VL 140 a été autorisée peu après la libération de 1945... puis les VL 150, 160 et enfin 200 en 1967.
PN407 Publication: 9 septembre 2011 Publication: 9 septembre 2011 (modifié) D'accord. Je comprends bien le principe, qui est logique. Et une vitesse max V200 serait absurde si on a que des trains V140. Toutefois, il me semble que la vitesse limite 140 était quelque chose comme une loi (ou un règlement ?) qu'il a fallu faire sauter pour passer à 160. Et daterait donc de Napoleon III. Cette limitation légale aurait été fixée pour des raisons de sécurité, pour empêcher les compagnies privées de faire n'importe quoi ? C'est pas Napoléon, mais...commençons par els commencements "Au palais de Saint-Cloud, le 15 novembre 1846 Louis Philippe, Roi des Français, à tous présents et à venir, salut [salut Louis Phi :-)] Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art 29 Le ministre des travaux publics déterminera, sur proposition de la compagnie,...la vitesse maximum que les trains de voyageurs pourront prendre sur les diverses parties de chaque ligne." Comme on le voit, rien sur les trains de marchandises (relations privées entre la compagnie et son personnel). A ma connaissance, le principe a toujours été maintenu. Le matériel roulant est homologué et a une vitesse max "générale". Le règlement sur la composition et la vitesse des trains est homologué, mais il ne fait que dire "pour rouler à telle vitesse max, il faut tel type de matériel et telles conditions". Mais sur une section de ligne donnée, c'est "la compagnie" qui étudie et propose. Le VL120 vapeur était une unification de fait (avec les TIV appropriés aux endroits jugés utiles), et il y a eu des dérogations, et des locs autorisées à plus (par exemple 232 R S U Nord à 140, certaines 231 Ouest à 130). Modifié 9 septembre 2011 par PN407
Akwa Publication: 12 septembre 2011 Auteur Publication: 12 septembre 2011 (modifié) Merci à tous pour vos infos et éclaircissement successifs. Donc pour résumer, du XIXème sièce à 1945, la vitesse max (sauf exception) est de 120 km/h. Elle est de 140 de 1945 à 1957. De 150 (pour le Mistral) de 1957 à 1965. De 160 (Mistral toujours) de 1965 à 1967. De 200 (Capitole) à partir de 1967. Pour comparaison, le tronçon Shinkansen Tokaïdo de Tokyo à Shin-Osaka est ouvert en octobre1964 à 210 puis 220 km/h. Ils ne passeront au 270 km/h qu'à partir de 1989. La LGV Sud Est est ouverte à 260 km/h en septembre 1981, puis rehaussée à 270 km/h fin 82. Modifié 12 septembre 2011 par Akwa
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