Grève des pompiers à la gare d'Austerlitz

[Invité Gnafron 1er]

Les pompiers de la gare d'Austerlitz en grève

Depuis 15 jours, les secouristes n'assurent plus la sécurité du site.

Le mouvement a été entamé le 3 octobre et il est loin d'être fini. Les pompiers de la gare d'Austerlitz (XIIIe), employés par la société Lancry, entreprise sous-traitante de la SNCF, revendiquent des salaires revus à la hausse, de meilleures conditions de travail, et l'annulation de leur clause de mobilité. Mais les négociations en cours avec la direction de la SNCF ne "donnent rien" selon les grévistes soutenus par la CGT cheminots et mettent en danger les usagers du site.

Incidents à répétition

Selon Rémi Picaud, porte-parole CGT des grévistes, la situation est devenue "critique". "Treize pompiers sur quinze qui assurent la sécurité incendie et les secours aux personnes sur le site sont en grève, assure le syndicaliste. La société Lancry a demandé à ses cadres de remplacer les grévistes, mais on ne s'improvise pas pompier... Pour preuve, une cheminot a fait un AVC il y a quelques jours, et ils ont dû appeler les pompiers de Paris pour lui prodiguer les secours nécessaires... Et des incidents, il y en a eu d'autres. Faut-il attendre un drame pour que la direction se bouge?". Parmi les incidents recensés par les pompiers au cours des quinze derniers jours: "l'absence d'intervention sanitaire, l'évacuation problématique de 400 personnes par les rails d'une rame de la ligne 5 suite à un accident voyageurs" ou encore "différents malaises non-traités".

1 200 euros par mois

Les grévistes qui gagnent entre 1 100 et 1 400 euros de salaire par mois réclament une augmentation immédiate. "Nous avons perdu 300 euros de salaire en moyenne par poste, affirme Julien, pompier. Ca n'est pas une baisse que nous voulons, mais une hausse, c'est du jamais vu!". Ils demandent également que leurs cycles de garde soient maintenus à 24 heures et qu'ils ne passent pas à 12 heures comme le souhaite la SNCF. Enfin, ils revendiquent que la clause de mobilité, "moyen de pression" soit supprimée de leurs contrats."Tant qu'il n'y aura pas de négociations sérieuses, le mouvement se poursuivra, assurent les grévistes. La SNCF donneuse d'ordre est très bien informée de la mise en danger des usagers mais dans un souci d'exploitation, à savoir faire rouler les trains à tout prix, elle préfère ne rien dire et se contente de cette situation".

"La sécurité est assurée"

Le service communication de la SNCF, joint par téléphone,affirme de son côté que la "gare d'Austerlitz fonctionne en toute sécurité" et que "les personnes qui tiennent les postes de remplacement sont des personnes encadrantes tout à fait compétentes". Les négociations doivent se poursuivre entre la direction et les grévistes pour qu'une solution soit trouvée.

[assouan]

Sans juger sur le fond : il est parfaitement normal que les secouristes présents en gare appellent les pompiers... c'est même l'ordinaire de la vie du "pompier de gare" ! Leur domaine d'intervention est très clair et très limité : premiers soins et premiers gestes de réanimation (massage cardiaque par exemple) puis appel des pompiers "officiels" qui eux-mêmes demanderont si besoin l'intervention du Samu. Tout cela est extrêmement codifié.

Sur les roulements j'ai connu en effet les gars de mon CIS (centre incendie et secours) qui faisaient 24h de rang puis 96h de repos. Qui cracherait là-dessus ? Passer aux 12h diminue d'autant les repos : on comprend qu'ils soient contre.