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Ligne des Hautes Alpes en rame tractée


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Ligne des Alpes

Ligne de Grenoble à Veynes Dévoluy via le col de la Croix-Haute

Villes desservies Grenoble, Vizille, Lus-la-Croix-Haute, Aspres-sur-Buëch, Veynes

Historique

Mise en service 1876 - 1878

Concessionnaires PLM (1863 - 1938)

SNCF (1938 - 1997)

RFF (à partir de 1997)

Caractéristiques techniques

Longueur 110 km

Écartement Voie normale

Non électrifiée

Nombre de voies Voie unique

Signalisation BAL-VB de Grenoble à Jarrie

BM-VU SNCF jusqu'à Vif

CAPI jusqu'à Aspres

BAPR-DV jusqu'à Veynes

Propriétaire RFF

Exploitant(s) SNCF

Historiquement, la ligne des Alpes s'étendait de Grenoble à Marseille via Veynes. Avec la suppression des trains directs et la régionalisation des transports ferroviaires, la partie sud fait aujourd'hui partie de la ligne du Val de Durance (relation Marseille - Briançon). La Ligne des Alpes se trouve en Dauphiné à cheval sur la Région Rhône-Alpes et sur la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle constitue aujourd'hui la partie centrale de la ligne 905 000 (Lyon-Perrache à Marseille Saint-Charles via Grenoble et Veynes) du RFN.

Par convention en date du 1er mai 1863, validée par un décret le 11 juin suivant, le gouvernement français a concédé à la compagnie du PLM la construction et l'exploitation d'une éventuelle ligne entre Grenoble et la future ligne d'Avignon à Gap. Lors des études préliminaires antérieures, les ingénieurs de l'État avaient privilégié des tracés passant par les vallées de la Romanche et de la Guisane (séparées par le col du Lautaret), ou la vallée du Drac et le col de Manse. Cependant, l'ingénieur en chef du PLM responsable de l'étude d'avant-projet, pressentant les difficultés techniques des deux variantes, a envisagé un passage par le col de la Croix-Haute. Cette option, nettement moins coûteuse et incertaine techniquement que les deux autres fut finalement retenue au terme de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, en 1861.

Chronologie historique

Le 15/09/1864, mise en service de la Ligne Grenoble - Montmélian, avec section commune de la ligne des Alpes jusqu'à Grenoble-Bif. (Bif. = bifurcation), par le PLM.Bifurcation déplacée en 1967.

Le 11/12/1876, mise en service de la section de ligne de 19 km entre Grenoble-Bif. et Vif, par le PLM.

Le 01/02/1878, ouverture complète de la ligne Grenoble - Gap via Veynes, par le PLM.

Le 01/071935, mise en service d'une relation estivale Grenoble - Digne pat le PLM, assurée par les autorails Michelin ZZR 1 et 2, surnommés Michelines, du Centre autorails de Grenoble.

En 1937 et 1938, mise en service des autorails de montagne Decauville ZZP 1 à 9 dits "Nez de Cochon" (modifiés en 1952/1953 et renumérotés X 52001 à X 52009 en 1962) du Centre Autorails de Grenoble sur la ligne des Alpes.

En 1938, création d'un train express quotidien Lyon - Marseille via Grenoble et Veynes. qui circula jusqu'en septembre 1972.

En 1945, mise en service de la seconde série d'autorails Decauville XDC 2101 à 2110 (renumérotés X 52101 à X 52110 en 1962) qui viennent renforcer la série initiale. Les X 52000 et les X 52100 assurent des relations directes Grenoble - Briançon et Lyon - Marseille via Grenoble et Veynes-Dévoluy.

En été 1946, reprise de la relation estivale Grenoble - Digne interrompue pendant la période de guerre, assurée par des autorails Decauville XDC 2001 à 2010 du Centre autorails de Grenoble.

En mai 1950, une locomotive à vapeur 141R du dépôt de Grenoble effectue pour la première fois un aller-retour Grenoble - Veynes.

En 1952 et 1953, modification des autorails Decauville ZZP 1 à 9 (futurs X 52000) du Centre autorails de Grenoble, avec transformation sur le modèle des autorails XDC 2101 à 2110 (futurs X 52100) avec, entre autres la suppression des capots d'extrémités qui leur avaient valu le surnom de "Nez de cochon".

En juin 1953, la relation estivale Grenoble - Digne est amorcée à Genève et assurée par des autorails Decauville des séries X 52000 et X 52100.

Le 10/06/1959, première circulation du train "Alpazur" assuré par les autorails panoramiques X 4205 et X 4206 (série X 4200) sur la relation Genève - Grenoble - Veynes - Digne (et retour).

Le 23/07/1963, la locomotive de BB 67001 (engin de présérie des BB 67000) vient en essais sur le ligne des Alpes. Peu après, la même année, la locomotive A1A A1A 68001 (engin de présérie des A1AA1A 68000) fait de même.

Le 14/04/1964, essais de la locomotive diesel BB 69001 (l'un des deux prototypes de BB 69000) sur Grenoble - Veynes.

Le 29/09/1966, la locomotive diesel électrique CC 70002, l'un des deux prototypes de locomotives bi-rotors CC 70000, effectue des essais sur la ligne des Alpes.

Le 21/06/1967, la locomotive CC 70002 revient une seconde fois pour des essais sur Grenoble - Veynes

Le 12/04/1968, la locomotive diesel électrique CC 72002 (série CC 72000), du dépôt de Rennes, effectue des essais sur Grenoble - Veynes.

En août 1970, essais du turbotrain ETG X 4806/4706 entre Grenoble et Marseille via Veynes.

En été 1972, les locomotives diesel CC 72000 du dépôt de Vénissieux assurent la traction du train Lyon - Marseille via Grenoble et Veynes, ce train direct étant supprimé à la fin de l'été 1972.

De 1972 à 1975, circulation de nombreux trains spéciaux avec les locomotives à vapeur 141 R 1244 et surtout 141 R 1187 (cette dernière est aujourd'hui au Musée français du chemin de fer de Mulhouse), de la série des 141R, sur la ligne des Alpes.

Le 10 juin 1973, dernière circulation des autorails Decauville du Centre Aurorails de Grenoble avec un aller-retour Grenoble - Vif effectué par les autorails X 52006 et X 52103 encadrant deux remorques d'autorails unifiées Decauville. L'autorail X 52103, représente la 1re génération d'autorails diesel-électriques de France au Musée français du chemin de fer à Mulhouse.

Le 08/01/1974, le prototype expérimental de turbotrain à grande vitesse TGV 001 effectue des essais entre Grenoble et Monestier de Clermont.

En septembre 1975, dernière circulation du train temporaire d'été "Alpazur".

Le 02/01/1976, détournement par la ligne des Alpes de Grenoble à Veynes des trains lourds de voyageurs Paris - Briançon (et retour) par suite de l'affaissement du viaduc du Claps (entre Livron et Veynes), entraînant l'utilisation (pendant plus de 10 mois jusqu'au 09/11/1976) de locomotives diesel en triple traction, (3 BB 67400 ou 1 BB 66400 + 2 BB 67400) tractant des trains de voyageurs de 700 à 750 tonnes. Quelques trains eurent deux locomotives en tête et une en pousse en queue du train.

En été 1976, le train "Alpazur" et remplacé par un turbotrain ETG Genève - Valence donnant correspondance à Grenoble avec un autorail Grenoble - Digne assuré en X 2800.

Le 01/10/1978, cérémonies du centenaire de la ligne Grenoble - Veynes avec un train spécial tracté par la locomotive diesel CC 72084 et des festivités dans chaque gare de la ligne.

Du 17 au 20 juin 1980, essais de l'autorail X 2101, prototype de la série X 2100, avec deux remorques XR 6000 et l'X 2848 (série X 2800), tous en livrée bleue et blanche, sur la ligne des Alpes.

Le 02/06/1981, voyage inaugural avec la Rame à Grand Parcours RGP1 de la série X 2700 avec l'X 2729 + XR 7729 + XR 7723 + X 2733 pour relancer la desserte "Alpazur" entre Genève et Digne via Grenoble et Veynes recommercialisée dès le 13/06/1981.

Le 20/08/1982, la locomotive diesel BB 67302 tracte le train d'agence "Reiseburo Mittelturgau Panorama" composé de 5 voitures panoramiques de l'ex TEE "Rheingold" de Marseille à Grenoble via Veynes.

Le 21/06/1983, essais du turbotrain ETG T-1006/1506 (ex X 4806/4706) entre Grenoble - Veynes et Marseille.

Le 26/06/1987, le train "Alpazur" entre dans la catégorie des "Loisirail" de la SNCF.

Le 22/05/1994, la rame automotrice diesel VT 613 - 620 (ex VT 08 520) de la DB assure une course spéciale d'amateurs allemands d'Hanovre transitant par la ligne des Alpes dans le sens Grenoble - Veynes - Marseille (retour via l'Italie).

Du 23 au 25 et du 28 au 30/04/1997, essais de l'autorail X-TER X 72501/502 (1er de la série X 72500) sur la ligne Grenoble - Veynes.

Le 22/09/2007, circulation expérimentale d'un train de fret avec 10 wagons à bogies chargés de gypse entre Laragne et Chambéry via Veynes, Lus-la-Croix-Haute, Grenoble et Montmélian, tracté par les BB 67444 et BB 67494.

Le 29/06/2008, l'autorail historique X 2403 (de la série X 2400) fait un aller-retour entre Veynes et Monestier-de-Clermont.

En octobre 2008, les nouvelles locomotives diesels fret BB 75000, du dépôt d'Avignon, tractent le train bihebdomadaire de wagons citernes Jarrie - Miramas via Pont-de-Claix, Grenoble, Valence et Avignon.

Le 14/12/2008, mise en place de l'horaire cadencé sur le ligne Grenoble - Veynes - Gap avec services assurés par des autorails X 73500.

Le 12/12/2010, apparition des nouveaux Bi-Bi B 82500 sur la relation Grenoble - Veynes - Gap - Briançon en période de pointe hebdomadaire.

Description de la ligne

Cette ligne à voie unique relie Grenoble à Veynes-Dévoluy où elle rejoint la ligne Livron - Aspres-sur-Buëch à Aspres-sur-Buëch, tout en ayant sa propre voie jusqu'à Veynes. Elle comporte de nombreux ouvrages d'art (viaducs et tunnels). Le long tunnel (1 175 m) en courbe en "S" du Grand Brion, au-dessus de Vif, permet de franchir un important dénivelé mais il était le cauchemar des conducteurs de locomotives à vapeur ( 242 AT du PLM, 141E et 141F du PLM puis de la SNCF, 141R de la SNCF) qui devaient porter un masque pour palier le manque d'oxygène. La ligne des Alpes offre de magnifiques panoramas sur les Alpes et le Trièves pour les voyageurs et elle a été classée dans les lignes touristiques "Loisirail" de la SNCF. Au départ de Grenoble, elle traverse l'agglomération grenobloise, qui était encore rurale jusqu'à la moitié du XXe siècle.Cette portion avait été conçue pour deux voies, jusqu'à Pont de Claix (les emprises sont toujours réservées, de nos jours). Cette possibilité a été mise à profit, jusqu'au Rondeau, lors de la déviation, en 1967, de la ligne Grenoble-Montmélian, les trains montant sur Veynes circulant à droite (un aiguillage est prévu, près du Rondeau, afin d'autoriser le départ de Grenoble, comme pour les autres trains, à gauche).

Principaux ouvrages d'art[modifier]

Viaduc sur le Drac, métallique sur piles en pierres, avec 160 mètres de longueur et 16 mètres de hauteur

Viaduc de Font Jailly (ou viaduc du Crozet, à Vif), en maçonnerie, 250 mètres de longueur et 30 mètres de hauteur

Tunnel du Grand Brion, (au-dessus de Vif) 1 175 mètres de longueur avec courbe en S

Viaduc de la Merlière, en maçonnerie, avec 110 mètres de longueur et 26 de hauteur

Tunnel du Fau, 839 mètres de longueur

Viaduc des Portes, en maçonnerie, 140 mètres de longueur et 26 mètres de hauteur

Viaduc de la Thoranne, en maçonnerie, 200 mètres de longueur et 45 mètres de hauteur

Viaduc de l'Orbanne, en maçonnerie, 250 mètres de longueur et 44 mètres de hauteur

Tunnel de Clelles, de 630 mètres de longueur

Viaduc de Peyroux, en maçonnerie, 210 mètres de longueur et 47 mètres de hauteur

Tunnel de la Renardière, 567 mètres de longueur

Viaduc du Boujon, en maçonnerie, 110 mètres de longueur et 28 mètres de hauteur

Viaduc de Lalley, en maçonnerie, 120 mètres de longueur et 29 mètres de hauteur

Tunnel du Bois Noir, avec 708 mètres de longueur

Viaduc des Fauries (ou viaduc des Lucettes), en maçonnerie, avec 185 mètres de longueur et 24 mètres de hauteur

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