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Le Web des Cheminots

Personnalités cheminotes........


Messages recommandés

Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Si on y mettait tous ceux et toutes celles qui ont un lien avec "la famille cheminote " ?

Pour notre culture cheminote .

Je poste ce sujet car j'avais un doute sur un point et j'ai cherché .J'ai lu sur différents sites qui traitent des différents entre la SNCF et certaines familles de déportés , que le seul conducteur SNCF connu n'avait jamais été sanctionné pour avoir refusé de "tirer " un train .Léon Bronchart a été sanctionné puisque arrêté le lendemain par la Police et déporté en camp de concentration....D'où il reviendra .

Léon Bronchart

Tiré de sa biographie , selon wikipédia .

Léon Bronchart (11 septembre 1896-25 septembre 1986) est un résistant français. Cheminot, il est le seul conducteur connu de la SNCF qui a refusé de conduire un train de déportés pendant la Seconde Guerre mondiale. Déporté au camp de Dora, il a reçu plus tard le titre de Juste parmi les nations de la part du Mémorial de Yad Vashem.

Un jeune soldat de 1914 - 1918

Léon Louis Bronchart est né le 11 septembre 1896 à Bapaume, Pas-de-Calais. Son père, Louis Bronchart, est tailleur de pierres, sa mère, Flore Mérienne, dévideuse en soie.

Dès l'âge de 11 ans, il doit travailler comme ouvrier. Quand éclate la Première Guerre mondiale, il est volontaire pour se battre, et en 1914 il rejoint une compagnie du 60e d'Infanterie. Il participe à une bataille près de Péronne après laquelle il est fait prisonnier. Après plusieurs tentatives infructueuses, il parvient à s'échapper et rentre en France en novembre 1917. Il rejoint alors la Légion étrangère. À l'issue de la guerre, ses faits d'armes lui valent la Médaille militaire, la Médaille des évadés et la Croix du combattant volontaire.

Cheminot[modifier]

Léon Bronchart intègre en 1919 la compagnie des chemins de fer d'Orléans. Sa carrière sera la suivante:

ouvrier en septembre 1919 ;

chauffeur de route, le 17 septembre 1920 ;

élève mécanicien de route le 19 décembre 1924 ;

mécanicien de route le 9 janvier 1931 ;

autorisé conducteur électricien le 29 juin 1946 ;

chef de réserve traction le 1er août 1946.

En 1920, il se marie à Châtellerault avec Charlotte Mitton. Ils auront trois enfants, deux garçons, en 1922 et 1926, et une fille, en 1934. Très actif, Léon Bronchart participe à des associations d'anciens combattants, reste en contact avec plusieurs de ses anciens camarades d'armée, et milite à la CGT. Ce qu'il explique en soulignant : « J'ai été happé par les événements politiques du pays, particulièrement par la grève des cheminots de 1920. Dès mon jeune âge j'étais sensibilisé par ces événements ; je fus dans l'obligation d'aller travailler très jeune, à onze ans j'étais teneur de moule dans une verrerie, ce travail précoce m'a marqué. »

En 1923, il est volontaire pour l'occupation de la Rhénanie en Allemagne et y participe, comme conducteur de train. En août 1925, lorsque éclate la guerre du Rif au Maroc, il est à nouveau volontaire, toujours comme chauffeur.

Son autobiographie (Ouvrier et soldat) évoque les débats de cette époque dans le syndicalisme non communiste, où se croisent des influences chrétiennes de gauche et des influences "planistes", selon la trame d'amitiés nouées entre simples ouvriers et polytechniciens d'X-Crise dans les tranchées et les stalags de la Première Guerre mondiale : accepter ou pas de négocier des conventions collectives, des indemnisations pour incapacité professionnelle, etc... On y voit germer le rêve d'un "Etat social" à base syndicale, qui sera partiellement repris par le Conseil national de la Résistance.

La Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il ne soit plus mobilisable, Léon Bronchart s'engage lorsque commence la Drôle de guerre, et est affecté comme sergent-chef à la 7e section des chemins de fer de campagne, à Beauvais. L'avancée des armées allemandes et un ordre de repli l'amènent à une retraite qui le conduit ensuite à Bordeaux. Après l'armistice, il est envoyé à Brive, au « dépôt vapeur de service rapide ». Il participe à la Résistance intérieure française, dans le réseau Combat. Fin 1942, il fournit des faux papiers à ses voisins juifs et facilite le passage en zone occupée italienne d'un de leurs amis en lui fournissant un uniforme de la SNCF.

Refus d'obéissance[modifier]

Le 31 octobre 1942, Léon Bronchart se trouve en service à Montauban :

« Quand, en attendant ma mise en tête, j'assiste à l'évolution d'une rame que l'on ajoute au train que je dois emmener. Sur les marchepieds des éléments de la Police d'Etat gardent les portières, j'effectue ma mise en tête et je m'enquiers auprès du sous-chef de gare de la raison d'un tel service d'ordre et de sécurité. Il m'apprend que ce sont des internés politiques que l'on transfère d'Eysse à Saint-Pol-des-Jeaux. Aussitôt ma détermination est prise, je refuse d'emmener le train. Chef de gare, chef de dépôt, sous-chef de dépôt, inspecteur viennent au pied de la machine discuter avec moi : malgré les conseils, les objurgations, les sommations, les menaces, j'ai continué à refuser ; quand j'en ai eu assez, j'ai coupé moi-même la machine, et avancé auprès du mat. Rentré au dépôt, je me suis rendu au bureau du chef de dépôt, au sous-chef, j'ai dit : "Si vous voulez, faites venir un médecin pour qu'il puisse constater que je ne suis ni fou, ni ivre". »

Ce refus d'obéissance, unique parmi les cheminots français, lui vaut l'admiration et les félicitations de ses collègues, et de nombreuses candidatures pour se joindre à des actions de résistance. Il lui vaut également une suspension. Il est entendu par ses supérieurs, mais son passé et ses décorations d'ancien combattant contribuent à leur clémence. Il reçoit un avertissement et ses primes de fin d'année 1942 sont supprimées.

Arrestation et déportation

Le réseau auquel participe Léon Bronchart mène de nombreuses opérations : sabotages, distributions clandestines de journaux et de tracts, attentats, etc. Le 29 janvier 1943, il est arrêté à son domicile par les Allemands, ainsi que son fils aîné – 20 ans cette année-là. Tous deux sont interrogés et battus, puis internés au camp de Royallieu à Compiègne. Ils sont ensuite déportés, toujours ensemble, passant à Oranienburg, en mai 1943 ils sont transférés à Falkensee,son fils reste là quand à Léon Bronchart, il part à BuchenwaldIl sera envoyé à Dora ou il sera affecté au kommando des électriciens. Par ce travail il ira aussi au kommando d'Ellrich. Ce n'est qu'après la guerre que Léon Bronchart apprendra que son fils a comme lui survécu. Début 1944, avec d'autres internés français il parvient à effectuer des sabotages, après qu'ils ont compris que le camp fabrique des armes - il s'agissait des fusées V2.

En juillet 1944, les déportés sont évacués, d'étape en étape jusqu'à Bergen. Le 15 avril 1945, les troupes britanniques libèrent le camp. Le 30 avril, Léon Bronchart est de retour chez lui. Il indique ainsi le nombre de survivants de Dora :

« Sur plusieurs dizaines de milliers de Français qui ont alimenté Dora, au recensement nous restons quatorze cents ! Sur les matricules 14.000, 20.000, 21.000 à 22.200 qui sont arrivés à Dora en septembre-octobre 1943, nous sommes 42 ; sur les soixante-dix d'Oranienburg nous restons deux : un mineur de Sallaumine et moi. »

Pendant son absence, son épouse Charlotte n'a cessé de participer à la Résistance.

Après-guerre

Il reprend le travail en septembre 1945, comme employé de bureau de la SNCF, son état de santé de grand invalide à la suite des privations et sévices subis ne lui permettant plus de conduire une locomotive. Après avoir passé avec succès le concours de chef de réserve, il demande deux ans plus tard sa mise à la retraite et achève son activité professionnelle en août 1947.

Distinctions :

En 1946, Léon Bronchart est nommé1 chevalier de la Légion d'honneur, avec la citation suivante :

« Bronchart Léon, Louis, Capitaine des Forces Françaises de l'Intérieur, mécanicien de route SNCF. Résistant de la première heure, engagé volontaire 1914-1918 et 1939-1945 a été à l'origine de la formation du NAP de l'AS fer et des groupes-francs ferroviaires. A organisé le sabotage et refusé à plusieurs reprises de remorquer des trains de déportés et de troupes allemandes. Arrêté par la Gestapo, a été déporté après deux tentatives d'évasion. A continué la résistance et le sabotage dans les différents camps d'internement où il a été détenu 23 mois. Les présentes promotions ou nominations comportent l'attribution de la Croix de guerre avec palme. »

Par décret du 11 mars 1947, la médaille de la résistance est décernée au capitaine Bronchart et remise par le général Kœnig.

En 1958, il est promu officier de la Légion d'honneur par décret en date du 31 juillet 1958, publié au Journal officiel du 4 et 5 août 1958. Léon Bronchart est décoré par Edmond Michelet.

En 1965, il est promu commandeur de la Légion d'honneur par décret en date du 26 avril 1965, inséré au Journal officiel le 28 avril 1965. Il est décoré par Adrien Cart.

Léon Bronchart est mort le 25 septembre 1986 à Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Le titre de Juste parmi les nations lui a été décerné en 1994. Selon le mémorial de Yad Vashem, il est le seul cheminot qui ait refusé de conduire un train de prisonniers.

Mémoire d'un Juste.

Pendant le colloque de l'Association pour l’histoire des chemins de fer en France (AHICF) de juin 2000, sur le thème Une entreprise publique dans la guerre : la SNCF, 1939-1945, Serge Klarsfeld indiquait2: « On m’a signalé qu’un conducteur de train de Brive, Léon Bronchard [sic], aurait refusé de conduire un convoi en 1942 : il aurait été radié des cadres le 30 octobre et aurait été arrêté le 8 janvier 1943. C’est à la direction des archives de la SNCF de nous dire si ce renseignement est exact. »3

En 2004, un livre de témoignages4 mentionne : « Léon Bronchard [sic] conducteur de locomotive à Brive-la-Gaillarde qui non seulement a fourni des faux papiers à ses voisins les Rosenberg et à leurs trois enfants, mais a sauvé un de leurs amis Adolphe Strykowsky, dans des circonstances difficiles mais il est le seul conducteur à avoir refusé de conduire un convoi de juifs de Montauban vers l’Est le 31 octobre 1942. Deux mois plus tard il laissera un convoi allemand à quai. Il sera déporté avec son fils de 20 ans. »

Une rue de Saint-Avertin porte le nom de Léon Bronchart. Son nom figure aussi dans l'Allée des Justes qui borde le Mémorial de la Shoah à Paris, avec une faute d'orthographe ("d" final au lieu du "t" à la fin) soit Léon Bronchard.

Modifié par Gnafron 1er
  • J'adore 1
Invité necroshine
Publication:

okok a toi Gnaf',

On a parlé de Leon Brochard lors des regrets, présentés aux USA par G.Pépy, pour le role de la SNCF lors de la seconde guerre mondiale,

et, Maitre (sse ??) Lipietz,, avocate, et soeur d'Alain, qui avait lancé une fronde contre la SNCF il y a quelques années,

a affirmé que ce cheminot n'avait eu aucune sanction dans son geste de bravoure, ce qui sous entendait que tous les autres cheminots etaient des collabos..

Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

okok a toi Gnaf',

On a parlé de Leon Brochard lors des regrets, présentés aux USA par G.Pépy, pour le role de la SNCF lors de la seconde guerre mondiale,

et, Maitre (sse ??) Lipietz,, avocate, et soeur d'Alain, qui avait lancé une fronde contre la SNCF il y a quelques années,

a affirmé que ce cheminot n'avait eu aucune sanction dans son geste de bravoure, ce qui sous entendait que tous les autres cheminots etaient des collabos..

J'avais un doute , effectivement , sur l'origine de "cette rumeur " selon laquelle il 'n 'avait pas été sanctionné !

Et ça me paraissait tellement gros comme ficelle ... !

Si tel avait été le cas...la résistance aurait été du gâteau !

Modifié par Gnafron 1er
Invité necroshine
Publication:

J'avais un doute , effectivement , sur l'origine de "cette rumeur " selon laquelle il 'n 'avait pas été sanctionné !

Et ça me paraissait tellement gros comme ficelle ... !

Si tel avait été le cas...la résistance aurait été du gâteau !

Moi quand je regards Papa Schultz,

je me dis que la guerre 39-45 c'etait le club Med nonmais

Invité Gnafron 1er
Publication:

Moi quand je regards Papa Schultz,

je me dis que la guerre 39-45 c'etait le club Med nonmais

Ey encore , Benny Hill n'était pas encore dedans ....

Publication: (modifié)

okok a toi Gnaf',

On a parlé de Leon Brochard lors des regrets, présentés aux USA par G.Pépy, pour le role de la SNCF lors de la seconde guerre mondiale,

et, Maitre (sse ??) Lipietz,, avocate, et soeur d'Alain, qui avait lancé une fronde contre la SNCF il y a quelques années,

a affirmé que ce cheminot n'avait eu aucune sanction dans son geste de bravoure, ce qui sous entendait que tous les autres cheminots etaient des collabos..

A propos des Lipietz, comme j'aime bien voir d'ou ca vient, j'avais regardé qui etait cet avocat qui avait eu gain de cause il y a quelques semaines en attaquant la SNCF à cause d'un retard de 30 mn, un certain Remi Rouquette, et j'ai trouvé ca: http://www.acaccia.fr/. Son associée serait elle en parenté avec l'autre? Cette famille en veut donc vraiment à la boite au point de l'attaquer sur toutes ses asperités?

Sur Leon Bronchard, en meme temps honoré d'etre un de ses descendants corporationnels, et en meme temps un peu deçu qu'il fut si seul (en tous cas dans les archives officielles)

Modifié par Chamaille
Publication: (modifié)

Mes Camarades Retraités (les plus anciens...) m'ont parlé d'un mécanicien vapeur et de deux chauffeurs qui auraient été décapités par les nazis pour avoir refusé de conduire des trains de déportés ou des trains de transports militaires (troupes ou matériels). Leurs noms figureraient sur un momument aux morts de la région dijonnaise. Je n'en sais pas plus.

Merci à Gnafron d'avoir ouvert ce fil à la mémoire de Léon (même si effectivement nous en avons parlé sur ce forum à plusieurs reprises déjà)

Modifié par Dom Le Trappeur
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

A propos des Lipietz, comme j'aime bien voir d'ou ca vient, j'avais regardé qui etait cet avocat qui avait eu gain de cause il y a quelques semaines en attaquant la SNCF à cause d'un retard de 30 mn, un certain Remi Rouquette, et j'ai trouvé ca: http://www.acaccia.fr/. Son associée serait elle en parenté avec l'autre? Cette famille en veut donc vraiment à la boite au point de l'attaquer sur toutes ses asperités?

Sur Leon Bronchard, en meme temps honoré d'etre un de ses descendants corporationnels, et en meme temps un peu deçu qu'il fut si seul (en tous cas dans les archives officielles)

Effectivement , parfois les rouages sont surprenants ! ! !

Dom écrit :

Merci à Gnafron d'avoir ouvert ce fil à la mémoire de Léon (même si effectivement nous en avons parlé sur ce forum à plusieurs reprises déjà)

Pas de quoi mais ça me turlupinais cette histoire de "non sanction " !

Pour avoir un cas bien précis en mémoire , et très proche , je n'y croyais pas mais je n'avais jamais vraiment cherché !

Modifié par Gnafron 1er
  • 11 mois plus tard...
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Une petite pensée pour ce méconnu ....

Dans les années 50, de multiples actions sont engagées contre la guerre d'Indochine : manifestations, solidarité matérielle, refus des dockers et cheminots de Rouen, du Havre, de Dieppe de charger le matériel de guerre. Le cessez le feu est décrété en Indochine le 20 juillet 1954, c'est une journée de joie pour tous ceux qui ont agi contre cette guerre coloniale. La défaite de l'armée coloniale à Dien Bien Phu, le 7 mai 1954, n'est pas passée inaperçue chez les autres peuples colonisés par la France, notamment en Afrique du Nord où depuis 1945 la volonté de se libérer du colonialisme fait son chemin.

En Algérie,Maroc et Tunisie des manifestations sont organisées pour exiger l'indépendance. .

.Sans relâche, pendant toutes ces années, les militants syndicaux, politiques ou pacifistes, vont mener une bataille difficile pour exiger le cessez le feu sous les formes d'action les plus diverses : grèves, pétitions, manifestations traduisant la volonté des travailleurs de voir mettre fin à cette guerre et d'accorder à ces peuples , son indépendance.

Depuis novembre 1950 le service militaire s’est allongé de 6 mois pour passer à 18 mois. Il était précédemment, depuis octobre 1946, d’une durée de 12 mois. Les jeunes vivent mal ce qui s’apparente à un nouvel allongement de la durée du Service qui conduit au rappel de ceux qui viennent de terminer leur temps. Il partent pour quatre mois. En fait ils en feront généralement huit. C’est pourquoi on les appelle les « Rappelés ».

Ils vivent d’autant plus mal la situation qu’ils ont le sentiment d’aller se battre pour une mauvaise cause. Ainsi, dès décembre 1954, le Président du Conseil des Ministres, Pierre Mendès France, reçoit une lettre ouverte signée de quelques dizaines de milliers de jeunes contre la répression en Algérie. Cependant, le 4 février 1955 le Ministre de l'Intérieur déclare à l'Assemblée Nationale : "J'ai envoyé le contingent et je ne le regrette pas".

Les jeunes résistent par tous les moyens. En février 1955, un train spécial qui transporte 1000 soldats en Afrique du Nord aura sept heures de retard, sur le trajet de Bordeaux à Toulouse. Les appelés ont tiré 17 fois le signal d'alarme. Dès le 25 mai 1955, le député communiste Raymond Guyot dépose une proposition de loi à l'Assemblée Nationale tendant "à interdire en temps de paix l'envoi de jeunes du contingent sur des territoires où se déroulent des opérations militaires et à en retirer ceux qui s'y trouvent".

A partir de septembre, les manifestations de jeunes soldats appelés ou rappelés se multiplient. A Paris, le 5 septembre, gare Montparnasse des rappelés scandent "Pas de rappelés en Algérie".

Le 11, c'est gare de Lyon que quatre cent rappelés font un sit-in pour empêcher le départ d'un train qui doit les conduire à Marseille.

Le 29, trois cent soldats catholiques du 401e RAA se réunissent dans l'église St Séverin à Paris et diffusent un tract disant "leur honte à servir par la violence la cause qui n'est pas celle de l'ensemble des Français

Le 8 octobre, la sédition s'étend au camp de la Courtine. Une journée d'action a lieu à l'appel des syndicats à Brive-la-Gaillarde contre le départ en Algérie du 126e régiment d'infanterie. A Tulle, les cheminots débrayent pour empêcher le départ du matériel militaire vers l'Algérie.

Depuis plusieurs mois se développait, en Seine-Maritime comme dans le reste du pays, un large mouvement pour la paix et contre le rappel des soldats et contre le maintien des « libérables » sous les drapeaux .

. Depuis plusieurs semaines des « rappelés » étaient cantonnés avec des « appelés » du contingent dans la caserne Richepanse. Le mercredi 5 octobre vers 22 heures les soldats (pour la plupart des rappelés) sont rassemblés par les officiers qui leur annoncent qu'ils partent pour le Maroc ; les appelés, eux, sont envoyés en manœuvre dans la Somme.

Les rappelés devaient former un bataillon du 406e RAA auquel il manquait une centaine d'hommes pour être au complet. Afin de compléter l'effectif, le Commandant usa d'un moyen méprisable, s'adressant aux jeunes appelés alors en manœuvre, il leur fit croire que des pères de famille se trouvaient parmi les rappelés de Richepanse et il fit appel aux volontaires qui voudraient bien les remplacer. Généreusement, des appelés se proposèrent mais, à leur arrivée à Rouen, il ne tardèrent pas à se rendre compte qu'ils n'étaient pas venus remplacer les rappelés mais tout simplement compléter l'effectif pour partir au Maroc".

Le 6 octobre, en soirée, les 600 hommes du 406e RAA refusent collectivement de monter dans les camions. Le départ est reporté au 7 octobre.

Le vendredi 7 octobre, les soldats défoncent à l'aide d'un camion le mur de la caserne et sortent en ville. Les forces de police interviennent pour les faire rentrer à la caserne. C’est alors qu’une première escarmouche oppose policiers et rappelés.

La population est alertée. A l'appel de la CGT des débrayages se produisent chez les communaux de Petit-Quevilly, les cheminots, aux Chantiers de Normandie, à la Métropolitaine Coloniale (future CFEM) , dans les chantiers du bâtiment et chez les dockers. Vers 17 heures, les travailleurs et la population accourent de partout pour soutenir les soldats juchés sur les murs et les toits de la caserne. A 18 heures, 5 à 6000 personnes sont rassemblées pour soutenir les soldats et les ravitailler en nourriture. La police est vite débordée et ne peut plus empêcher l'avance de cette foule composée de jeunes, d'ouvriers, parmi lesquels on trouve de nombreux militants syndicalistes, mais aussi des militants des partis de gauche, socialistes et communistes, des élus, et même des prêtres en soutane.

Un meeting est improvisé. C'est alors que surgissent trois compagnies de CRS et des escadrons de Gardes Mobiles qui se ruent sur la foule, frappant à coup de matraque et en lançant des grenades lacrymogènes. Il y a des dizaines de blessés parmi les manifestants, une véritable bataille opposera jusque tard dans la nuit les soldats et les manifestants aux policiers.

Ces violences dureront jusqu'au 9 octobre où, vers 3 heures du matin les rappelés sont embarqués, encadrés par des forces de police en grand nombre.

Le Dimanche 9 octobre, le Comité général de l'Union départementale CGT exalte "le caractère patriotique de la manifestation, soulignant que l'intérêt commun du peuple français et des peuples marocain et algérien est d'arriver à la paix par une solution négociée des conflits".

Des manifestants ont étés arrêtés et trente d'entre eux sont condamnés à des peines de prison .

Le 21 novembre, le commandement militaire accuse 18 soldats de « révolte militaire » et de « mutinerie ».

. Ils bénéficieront d'un non-lieu. D’autres connaîtront la cellule au Maroc.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le 24 janvier 1956, certains de ces soldats, au nombre de neuf, pourtant démobilisés depuis plusieurs semaines, sont arrêtés et incarcérés à la prison de Fresnes.

L'un d'entre eux, Jean Meaux, cheminot à Sotteville, qui a déjà fait 2 mois de prison à Casablanca, revenu à la vie civile est à nouveau arrêté à son travail à six heures et demi du matin. Pourtant dans une déclaration à la presse, les avocats avaient fait remarquer la déclaration du Colonel du 406e RAA disant qu'à son avis "ils méritaient une sanction, mais en tout cas pas la comparution devant le tribunal militaire".

Le député communiste, Roland Leroy dans une intervention à l'Assemblée Nationale rappelle "qu'ils étaient destinés à partir pour le Maroc le jour même où l'Assemblée Nationale discutait du règlement de la question marocaine".

La répression ne touche pas que des soldats et des manifestants, en effet Martial Spinneweber, maire communiste de Petit-Quevilly, est suspendu de ses fonctions pendant 2 mois et demi pour avoir appelé et participé au soutien des soldats de Richepanse.

La lutte s’organise pour exiger l’arrêt des procès et la libération des détenus.

Des pétitions vont se couvrir de signatures dans les ateliers, chantiers et bureaux pour exiger l'arrêt des poursuites et des condamnations. Un comité de défense pour la libération des emprisonnés est crée aux ateliers SNCF Budicom de Sotteville dès le lendemain de l'arrestation de Jean Meaux.

Le 9 février, le Secours Populaire Français et les Auberges de la Jeunesse demandent la libération des soldats. Le 10 février, le comité de défense accueille Jean Meaux. Il a été libéré après avoir passé 20 jours à la prison de Fresnes. Il déclare "je suis sorti de Fresnes par votre action, il reste là-bas huit camarades, il ne faut pas les oublier". Ils seront libérés quelques jours plus tard et les poursuites pour "rébellion et propos démoralisateurs pour la troupe" seront abandonnées. Jean Meaux reprend sa place de travail parmi ses camarades cheminots de Sotteville.

Selon le journal « France Dimanche », ces évènements auraient fait « des victimes » dans le commandement militaire. Le Général commandant la région militaire a été limogé et deux Colonels ont été mis aux arrêts pour insuffisance de commandement rendant possible les évènements.

Modifié par Gnafron 1er
  • J'adore 1
Publication: (modifié)

bonsoir

merci pour ce rappel (tout le monde n'est pas "malgré nous")

citation

"; les appelés, eux, sont envoyés en manœuvre dans la Somme.

Les rappelés devaient former un bataillon du 406e RAA auquel il manquait une centaine d'hommes pour être au complet. Afin de compléter l'effectif, le Commandant usa d'un moyen méprisable, s'adressant aux jeunes appelés alors en manœuvre, il leur fit croire que des pères de famille se trouvaient parmi les rappelés de Richepanse et il fit appel aux volontaires qui voudraient bien les remplacer. Généreusement, des appelés se proposèrent mais, à leur arrivée à Rouen, il ne tardèrent pas à se rendre compte qu'ils n'étaient pas venus remplacer les rappelés mais tout simplement compléter l'effectif pour partir au Maroc".

Le 6 octobre, en soirée, les 600 hommes du 406e RAA refusent collectivement de monter dans les camions. Le départ est reporté au 7 octobre."

le 406 Regiment d'Anti Aérien était aussi basé à Amiens quartier Friant ,cela a fait du bruit a cette époque.

Modifié par jackv
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Jean Catelas,

syndicaliste, député, résistant

Jean Catelas,ce cheminot presque méconnu mais il est une figure emblématique de la Picardie, de la Résistance, du PCF , de la CGT. Jean Catelas, guillotiné le 24 septembre 1941 à la prison de la Santé sous le régime de Vichy.

Jean Catelas voit le jour à Puisieux (Pas-de-Calais) le 6 mai 1894 dans une famille de paysans. Cet ouvrier bonnetier a vingt ans quand éclate la Grande Guerre. Il sera un bon soldat, un bon patriote , La Somme, Verdun et la Croix de guerre. Après l’Armistice, il entre aux Chemins de fer du Nord à Amiens. Garde-frein puis chef de train. Syndiqué à la CGT, Catelas rejoint la section française de l’Internationale communiste à l’heure du Congrès de Tours en 1920.« C’est un tribun, une voix grave inoubliable. » Dirigeant du parti Communiste français, le cheminot est élu député d’Amiens en 1936 lors de l’avènement du Front Populaire.

20090331Chr2(1).jpgJean Catelas trace son chemin, « un brave type », dit un témoin dans le documentaire. « Un homme fidèle à son parti… mais on ne lui aurait pas fait avaler des couleuvres ! » Très attaché aux Droits de l’Homme, il s’engage dans les Brigades internationales durant la Guerre d’Espagne : « le dernier à quitter ce pays, en compagnie de la Pasionaria ! » Accords de Munich, pacte germano-soviétique : Catelas se pose beaucoup de questions, a des intuitions . Avec Gabriel Péri, il veut restructurer le parti Communiste. Un homme courageux. Dénoncé, il est arrêté, jugé par le régime de Vichy. Montant sur l’échafaud le 24 septembre 1941, Jean Catelas crie « Vive la France ». En 1944, il sera avec Guy Môquet, le seul militant communiste à recevoir la Médaille de la Résistance française, à titre posthume, attribuée par le général de Gaulle. Et 10 000 personnes assisteront à ses funérailles le 14 octobre 1945 à Amiens.

Il y a des rues Jean-Catelas un peu partout en France et pourtant la vie du député, syndicaliste, résistant est peu connue. UN film a été réaliséLe film pour combler cette lacune historique par Jean-Pierre Denne.

Modifié par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Et si on ouvrait une rubrique de ce genre afin de regouper ce qui a déjà été fait et en mettre d'autres ?

Jean Catelas : Cheminot - Député -Résistant

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Jean Meaux : Cheminot et anti colonialiste

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Léon Bronchart : Cheminot et résitant .Refuse de "tirer" un train

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Modifié par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Pierre Semard

Pierre Semard, né le 15 février 1887 à Bragny-sur-Saône (Saône-et-Loire) et mort fusillé par les Allemands le 7 mars 1942 à la prison d'Évreux (Eure) a été syndicaliste, secrétaire général de la Fédération des cheminots et dirigeant du PCF dont il fut secrétaire général de 1924 à 1928.

Fils d'un cantonnier des chemins de fer, et d'une garde-barrière du réseau PLM, Pierre Semard passe son enfance dans la campagne bourguignonne. Il commence à travailler en 1898, après avoir passé son certificat d'études, chez un notaire d'abord, puis chez de nombreux autres employeurs. En 1904, il se rend à Paris et exerce divers petits métiers : apprenti charcutier, vendeur de journaux, débardeur aux halles. En 1906, il retourne en Bourgogne, dans l'Yonne où il gagne sa vie comme charcutier et comme cuisinier. Il se rend ensuite à Lyon puis à Valence où il se fixe finalement en s'engageant pour trois ans dans l'armée. Il est promu au grade de brigadier. Bon danseur, il s'insère facilement dans la société locale. Il trouve également du temps pour lire et arrondit sa solde en gagnant des courses cyclistes. Il épouse une jeune valentinoise avant de revenir à la vie civile.

Il passe alors un examen pour entrer aux chemins de fer comme facteur aux écritures. En 1912, il entre au secrétariat du chef de gare de Valence. C'est là qu'il devient militant syndical.

Militant syndical

À la déclaration de guerre, en 1914, étant père de trois enfants, il est mobilisé sur place. Son engagement syndical lui vaut d'être muté du secrétariat du chef de gare au service des trains. En 1917, il représente la section de Valence au premier congrès de l'union des syndicats du PLM qui se tient à Avignon.. Toujours mobilisé fin 1918, il est envoyé en Belgique.

Sa femme atteinte par la grippe espagnole meurt le 3 mars 1919. Le 13 août, Pierre Semard devient secrétaire général d'une Ligue de défense et d'action contre les mercantis et les spéculateurs nouvellement créée et qui regroupe des commerçants et artisans avec des ouvriers. Il reste avant tout le dirigeant des cheminots de la Drôme et déploie une activité militante de plus en plus intense en faveur des idées du syndicalisme révolutionnaire .

Ce n'est qu'à partir de 1920 que Pierre Semard commence à jouer un rôle national.. Révoqué des PLM pour fait de grève, il épouse en secondes noces une ancienne employée des PLM également révoquée. Il devient alors gérant de la coopérative des cheminots pour subvenir aux besoins de sa famille.

. En juin 1921, Pierre Semard est élu secrétaire général de la Fédération des cheminots.

Lors du congrès de fusion entre la CGT et la CGTU, le 24 novembre 1935, il est élu au secrétariat de la fédération réunifiée comme secrétaire général aux côtés de Jarrigion qui représente les ex-confédérés.

En juin 1936, il fait partie de la délégation syndicale qui rencontre Léon Blum et les ministres concernés. Le gouvernement promet d'intervenir auprès des compagnies pour l'octroi de 21 jours de congé, les 40 heures, les conventions collectives et la réintégration des révoqués de 1920. En contrepartie, la direction fédérale s'engage à éviter une occupation des chemins de fer.

Au nom de la CGT, Semard se prononce en faveur de la nationalisation. Lorsque la SNCF est créée, il est un des quatre administrateurs issus de la représentation syndicale. Malgré ses multiples responsabilités il se rend souvent sur la frontière espagnole pour s'occuper de l'acheminement de l'aide matérielle à la République espagnole.

Il souhaite explicitement que la force syndicale puisse éviter d'en venir à la grève générale des chemins de fer dont il rappelle les risques qu'elle comportait. À ceux qui critiquent la participation des secrétaires fédéraux aux instances de la SNCF, Semard oppose la nécessité d'une représentation du personnel agissant sur mandat de l'organisation syndicale.

Au lendemain de la grève du 30 novembre 1938, il est révoqué du conseil d'administration pour avoir signé des tracts qui appelaient à la grève. Le conseil de discipline le rétrograde au rang d'employé aux écritures.

Arrêté à Loches le 20 novembre 1939, Pierre Semard est, une fois encore, incarcéré à la Santé par le juge d'instruction militaire sous l'inculpation de détournement de fonds et d'infraction au décret du 26 septembre 1939 concernant la dissolution du PC. En dépit du témoignage favorable de M. Bloch, ingénieur en chef du matériel à la SNCF, il est condamné à trois ans de prison. Le 20 mai, il est évacué et incarcéré à Bourges. Il met à profit son emprisonnement pour écrire et entretenir une correspondance abondante avec sa femme et ses enfants, notamment sa fille Yvette. Il reste très attentif aux problèmes de sa famille. Sa femme est arrêtée en août 1941, puis sa fille Yvette, au début de 1942.

Au début 1942, Semard est transféré de Bourges au camp d'internement de Gaillon où il se retrouve avec les détenus de droit commun. Le 6 mars, on l'envoie à la prison d'Évreux. Il est fusillé comme otage le lendemain à la demande des autorités allemandes.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.

Modifié par Gnafron 1er
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Georges Séguy

http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Séguy

Bernard Thibault

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Thibault

Didier LeReste

http://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Le_Reste

Modifié par Dom Le Trappeur
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Jean-Claude Gayssot...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gayssot

Modifié par Dom Le Trappeur
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Et si on ouvrait une rubrique de ce genre afin de regouper ce qui a déjà été fait et en mettre d'autres ?

Jean Catelas : Cheminot - Député -Résistant

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Jean Meaux : Cheminot et anti colonialiste

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Léon Bronchart : Cheminot et résitant .Refuse de "tirer" un train

http://www.cheminots...__fromsearch__1

Excellente idée!!!!

Sujets combinés.................

Invité Gnafron 1er
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Excellente idée!!!!

Sujets combinés.................

Encore mieux ainsi .Merci CRL!

WODLI Georges : Cheminot /Ajusteur à BISCHEIM (67)et fils de cheminot .

Né le 15 /07/ 1900 à SCHWEIGHOUSE (67) alors territoire allemand

Décès : 1er ou 2 avril 1943 à STRTASBOURG

Entre à l'âge de 14 ans comme apprenti - ajusteur aux ateliers des chemins de fer de Bischheim .Pendant la guerre de 14/18.

Ne parlait pas français, on ne lui a appris que la langue Allemande.

Il apprendra le Français ensuite

Mort sous la torture , assassiné par la Gestapo.

Membre du comité central PCF, syndicaliste secrétaire de l'Union des syndicats CGTU des cheminots d'Alsace et de Lorraine et résistant .

A 18 ans, il est incorporé dans la marine de l'Empire Allemand à Wilhelmshafen dans les derniers mois de la guerre 14/18 Affecté à Kiel, sur la baltique, il y rencontre son frère aîné Henri. En sa compagnie il assistera et participera au soulèvement de la marine allemande. . Il reprendraalors son travail d'ajusteur aux ateliers de Bischheim.

Le 5 octobre 1920, il part à Toulon pour effectuer son service militaire dans la marine française.

Désireux de se perfectionner dans la langue française, il part à Paris où il travaille comme ajusteur dans plusieurs entreprises automobiles de l'époque (Renault, Hispano-Suiza,…). C'est dans ces milieux de travailleurs qu'il fait la connaissance de Pierre Sémard et qu'il se lance dans le syndicalisme, puis dans la

Après s'être marié, en 1923, avec une Alsacienne, qu'il avait connu lors de son séjour à Bischheim, il retourne en Alsace en novembre 1925, s'établit à Schiltigheim et retourne travailler à Bischheim.

Dans les années qui suivent, son activité syndicale et politique ira en s'accroissant. En 1930 il est élu au poste de Secrétaire du syndicat C.G.T. des Cheminots d'Alsace-Lorraine et afin de pouvoir remplir sa nouvelle mission, il se fait mettre en disponibilité. Il mène alors une double activité politique et syndicale.

Lors de la déclaration de guerre en septembre 1939 et l'interdiction du parti communiste, il retourne travailler aux ateliers de Bischheim. Le 3 septembre 1939, la population de Strasbourg est évacuée en Dordogne, Georges Wodli est affecté au dépôt de Gretz-Armainvilliers (Seine et Marne). Il y emmène sa femme et son fils

Le 18 janvier 1940, Wodli est également mobilisé et affecté au dépôt du Génie à Epinal. Le 17 février suivant il est mis en affectation spéciale au titre de la SNCF et retourne travailler à Gretz. Le 3 avril 1940, il est rappelé et « affecté » à la 1er Compagnie Spéciale au camp de Saint Benoit, en Seine et Oise, d'où il est ensuite transféré au camp de Roybon dans l'Isère. C'est là qu'en compagnie d'un autre dirigeant communiste il s'évade début septembre. Il entre dans la clandestinité en 1940, et créé son réseau de résistance dans les zones ferroviaires.

Georges Wodli revient clandestinement en Alsace dès le début de l'année 1941 pour tenter de reconstituer le Parti communiste dans les trois départements. Dès le mois de février 1941 un réseau de distribution de l' « Humanité » clandestine avait été mis en place avec ses dépôts et agents de distributeurs recrutés parmi les cheminots et les mineurs du Haut-Rhin. L'aide aux prisonniers de guerre évadés et la propagande sont l'une des premières formes de résistance.

A plusieurs reprises, Georges Wodli passe clandestinement la frontière, le 31 juillet 1942 il quitte la Lorraine et repart pour Paris avec l'intention de revenir en Alsace en octobre.

Arrêté le 30 octobre 1942 par la police française, à Chatou (Seine et Oise) , il sera livré à la Gestapo en janvier 1943. D'abord interrogé par les policiers de la gestapo française, il est transféré à Fresnes le 19 novembre 1942 aux mains de la gestapo allemande.

Puis il est conduit le 16 janvier 1943 au camp de sûreté de Schirmeck ou il séjourne six semaines dans le bunker (isoloir) et y subit un véritable calvaire. Transféré au siège de la gestapo à Strasbourg, il y est enfermé dans une cellule pendant au moins trois semaines pour y subir des tortures, maltraitances, etc, il ne livrera aucune information à la police nazi, déclarant : « vous ne pouvez m'enlever la vie, mais vous ne m'enlèverez pas mon honneur ».

Son assassinat est camouflé en suicide par les policiers nazis. D'après des témoignages (dont Guillaume Burgmeier) il serait mort le 1 ou 2 avril 1943 Strasbourg. Ensuite pour faire disparaître son cadavre, il est conduit au camp du Struthof pour y être incinéré.

Le 30 octobre 1949, il est nommé, à titre posthume, chevalier de la Légion d'Honneur avec le grade de sous-lieutenant, décoré de la Croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance. Des rues portent son nom à Strasbourg, Metz, Gretz…

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Invité Gnafron 1er
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On fait dans plus joyeux ....wouaaaarf !En effet , ils ont marqué leur époque ....des personalités à leur manière

Gigi, rangé des batteries .Témoignage :

« Ah ! Etoile des neiges, c’était la belle époque. C’est comme si on avait gagné au

Loto. Mais on n’a pas eu le temps d’en profiter… » Louis Testardi, dit Gigi, le batteur

du groupe, est bien loin aujourd’hui des scènes et des projecteurs. A son grand

regret même si en 20 ans il a donné quelques concerts avec des groupes locaux. Au

fond, Etoile des neiges n’aura été qu’une parenthèse dans sa carrière à la SNCF. A

48 ans, ce père de famille travaille aujourd’hui au service courrier interne des chemins de fer à Chambéry. Toujours musicien dans l’âme, il joue de la basse et de la

guitare à ses heures perdues. Le plus souvent, sa batterie reste abandonnée, victime de ses sonorités trop puissantes pour une utilisation en appartement. Jouer en

amateur ne l’intéresse pas vraiment mais il ne désespère pas de revenir un jour sur

scène. Pour cela, il attend avec envie la retraite afin de se consacrer à plein temps

à sa passion de toujours : « la musique, quand on te l’enlève, c’est comme si on te

coupait un bras ou une jambe. Forcément, ça manque. »

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Cheminot est une commune française située dans le département de la Moselle en Lorraine

http://fr.wikipedia....eminot_(Moselle)

La Gare TGV Lorraine a été construite sur le territoire de la commune

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Cheminot est une commune française située dans le département de la Moselle en Lorraine

http://fr.wikipedia....eminot_(Moselle)

La Gare TGV Lorraine a été construite sur le territoire de la commune

J'ai mis un sujet ce matin ...hihi.Dom est à la bourre , wouaaarf

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bonsoir

dommage de melanger Gaysot.avec .catelat ,Meaux , Armant

Invité Gnafron 1er
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Perso , je suis plutôt orienté vers les recherches historiques .Mais du moment qu'un sujet est ouvert , rien interdit à quiconque d'y mettre un cheminot (ou proche du milieu ferroviaire ) qui a marqué "à sa manière " l'hsitoire . On n'est pas obligé de mettre des résistants , des syndicalistes ....non ?Enfin pour moi , ça doit être ouvert !Mais bon , chacun voit la chose comme il le veut !

Le mot "personnalité " ne signifie "glorieux "! ......Un cheminot , très très connu était une ordure :

Paul Touvier , cheminot de Chambéry et- ou Ambérieu, par exemple (source l'Huma )extrait :

"Touvier revendique toutes les étapes du parcours qui ont fait de ce fils d'une famille bourgeoise de Chambéry, de cet employé administratif de la SNCF, un excellent fonctionnaire de la terreur fasciste.

Elevé dans le culte d'un catholicisme identifié à l'ordre, biberonné à la haine du communisme par un père militant aux Croix de feu du colonel de La Rocque, Touvier ne se pose pas de questions après la débâcle de 40, la capitulation et les premiers bruits de bottes dans la France occupée. Pétain représente tout ce en quoi il croit: l'ordre et la haine du rouge. La haine du rouge, surtout, qui le pousse, très jeune, à intégrer une association catholique de la SNCF, par rejet viscéral de tout ce qui porte encore la marque du Front populaire chez les cheminots savoyards.

http://fr.wikipedia....ki/Paul_Touvier

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Paulin Talabot (1799-1885) Premier polytechnicien-cheminot

par Alain Guichardet, Chercheur à l'Ecole polytechnique

talabot.jpg

Lorsque Paulin Talabot sort de l'Ecole Polytechnique, en 1821, les chemins de fer en tant que «chemins » sont nés déjà depuis quelques décennies mais les locomotives à vapeur en service au Royaume uni, utilisées dans les mines de charbon, ne sont pas encore suffisamment fiables pour transporter les marchandises et des voyageurs sur les lignes commerciales. Il faudra attendre 1825 pour l'ouverture de la ligne Stockton-Darlington (où roulent encore des wagons tirés par des chevaux) et 1829 pour que la « Fusée » de Stephenson triomphe au concours de Rainhill. Ce n'est que huit ans plus tard que quelques audacieux voyagent, dans des sortes de diligences remorquées par des locomotives, de Saint-Etienne à Andrézieux, sur une ligne où, depuis 1828 , circulaient des wagons de marchandises à traction animale. Et ce n'est qu'en 1837 que le Paris-Saint-Germain connaîtra le succès que l'on sait. Talabot, non seulement saura faire siennes les idées novatrices de son époque, mais les poussera le plus loin possible en déployant une activité prodigieuse dans des domaines aussi variés que la technique, l'administration, la finance et la politique.

Paulin Talabot entre à l'Ecole Polytechnique en 1819, classé cinquième sur une promotion de 82 ; il y fait preuve d'une attention soutenue et d'une conduite très bonne, aux dires du baron Boucher, gouverneur de l'Ecole. Il en sort neuvième et opte pour l'Ecole d'application des Ponts et Chaussées. Il restera dans cette Ecole puis dans l'administration du même nom, jusqu'en 1831, y occupant des postes aussi divers que peu enthousiasmants, semble-t-il (« l'Etat m'a fait compter et mesurer des pavés ou des tas de cailloux sur les routes... »), le dernier étant lié à la construction du canal latéral à la Loire. Par ailleurs sa santé peu florissante lui rend pénible le séjour dans certaines régions. Il profite quand même de ses loisirs pour visiter l'Angleterre à plusieurs reprises et y rencontrer le père de la « Fusée »-événement décisif pour le proche avenir de Talabot qui, en outre, fera de Robert, fils de Georges, son ami et proche collaborateur.

Une autre rencontre date de la même période - celle des
, dont les idées l'influenceront pendant quelque temps : il fondera avec quelques amis une Société de Secours Mutuels ; mais cela ne l'empêchera pas, pendant les événements de 1848, de faire appel à la force pour rétablir l'ordre dans la société dont il sera le gérant.

En 1831 Paulin Talabot quitte définitivement l'Administration pour entrer à la Compagnie du Canal de Beaucaire (canal reliant cette ville à Aiguës-Mortes), dirigée à l'époque par le Maréchal Soult dont un fils avait été condisciple de notre héros à l'Ecole Polytechnique [Napoléon Hector Soult de Dalmatie (1802-1857, X 1819) fut ministre plénipentotiaire et député]. Soult, voulant accroître l'activité de son canal, eut l'idée d'y attirer le produit des Houillères de la Grand-Combe, proches d'Alais (devenu depuis Ales) ; Paulin Talabot, chargé de l'étude technique, opte rapidement pour une voie ferrée de préférence à un canal ; mais la tâche est ardue : il lui faut obtenir une concession de l'Etat, trouver des bailleurs de fonds (l'Etat, la banque Rothschild,...), s'occuper des expropriations : la loi sur les expropriations pour cause d'utilité publique est promulguée l'année même, 1833, où Messieurs Talabot Frères obtiennent la concession du chemin de fer d'Alais à Beaucaire (72 kilomètres). Trois ans plus tard cette entreprise élargit son domaine d'activité et devient la Société des Mines de la Grand-Combe et des Chemins de Fer du Gard, dont Paulin Talabot est le gérant.

L'inauguration de la section Nîmes-Beaucaire eut lieu en grande pompe le 14 juillet 1839 ; le train parcourut les 28 kilomètres en 32 minutes ; les rails étaient fournis par les Fonderies et Forges d'Alais, mais les locomotives provenaient des ateliers de Newcastle, et les wagons étaient construits en France d'après les meilleurs modèles anglais. La ligne connut immédiatement un grand succès : huit allers-retours quotidiens, mais l'implacable précision de ses horaires obligea ses clients à changer sensiblement leurs habitudes : inquiet du manque de ponctualité des voyageurs, le Courrier du Gard informa ses lecteurs que « pour éviter tout retard (...) les portes des stations seront, à l'avenir, fermées 5 minutes avant l'heure du départ ».

Ces travaux à peine menés à bien Talabot s'attaque à un projet d'une autre envergure : l'équipement de la vallée du Rhône. En réalité l'idée de munir ce grand axe d'un chemin de fer avait mûri plusieurs années auparavant : dès 1833 le Conseil Général du Département du Rhône avait envisagé une liaison Lyon-Marseille ; mais c'est seulement en 1841 que voient le jour non pas un mais deux projets concurrents pour relier Marseille à Avignon : celui de Talabot par Arles et Tarascon, avec un embranchement de Tarascon vers Beaucaire, et celui de Montricher, par Salon de Provence et la basse vallée de la Durance ; c'est le premier projet qui fut adopté par la Chambre des Députés et, cela, grâce à l'éloquence de Lamartine : « Si vous violentez le Rhône, la mer, la nature en faveur d'Avignon, ne vous trompez pas sur le sort de la malheureuse ville d'Arles ; inscrivez sur la carte de France : ruine et débris ». Voilà donc Paulin Talabot directeur de la toute nouvelle Société du Chemin de Fer de Marseille à Avignon ; en plus de difficultés considérables pour l'époque (ponts de grande longueur sur le Rhône et la Durance, souterrain de la Nerthe, près de Marseille, le plus long du monde avec ses 4620 mètres), il doit faire face à l'hostilité de la Compagnie des bateaux à vapeur, laquelle ne sera que médiocrement rassurée par les bonnes paroles du Ministre des Travaux Publics : « la navigation sera toujours l'objet de la bienveillance du gouvernement » (!). L'inauguration a lieu en 1848 mais, déjà, Talabot voit plus loin et plus au nord. Dès 1842 le gouvernement avait prévu les grandes branches du réseau ferroviaire destinées à relier Paris aux grands ports, en particulier à Marseille, via Lyon. La construction de cette ligne principale, dite « impériale », avançait rapidement : le trajet Paris-Lyon demandait 32 heures en 1847 (Paris-Bourges par train, Bourges-Roanne en diligence, Roanne-Lyon en train), mais seulement 16 heures en 1851 ( Paris-Chalon-sur-Saône en train, le reste en bateau), et la liaison ferroviaire complète Paris-Lyon vit le jour en 1854, un an avant Avignon-Lyon, à laquelle Talabot travaillait activement, et dont la construction avait dû être accélérée pour des raisons militaires (déjà) ; citons à ce propos le baron Ernouf :

« La section Avignon-Valence venait à peine d'être livrée à la circulation ; celle de Valence à Lyon n'était pas terminée quand éclata la guerre d'Orient. Il fallut, pendant plusieurs mois, lutter pour ainsi dire corps à corps contre les inconvénients de cette lacune de 105 kilomètres dans les voies rapides ; effectuer aussi promptement que le permettait cette communication encore imparfaite, des transports de troupe, de matériel, sans cesser de pourvoir aux exigences du service commercial, qui n'avait rien perdu de son activité, et aussi pousser plus vivement que jamais les travaux de la section inachevée. Elle fut livrée le 16 avril 1855, plusieurs mois avant la fin de la guerre, et put servir lors du retour des héros de Sébastopol ».

1857 : l'heure est au regroupement des petites compagnies pour en former de plus grandes, et voilà maintenant Paulin Talabot Directeur Général de la prestigieuse Compagnie PLM, c'est-à-dire du plus grand réseau français de l'époque avec environ 4 000 kilomètres sur un total de 7 000, obtenu par l'annexion à la ligne impériale de plusieurs autres, comme Paris-Lyon par le Bourbonnais, Lyon-Genève, etc. Cela n'allait pas, on s'en doute, sans heurts ni rudes batailles ; citons encore le baron Ernouf : « Il (P. Talabot) combattait, ethèse générale, ces empiétements d'une compagnie sur le domaine de l'autre, à plus forte raison sur celui de la compagnie qu'il dirigeait ».

Ces nombreuses activités proprement ferroviaires n'empêchaient nullement Paulin Talabot de s'occuper de mille autres choses : projet pour le percement du canal de Suez (1850), abandonné peu après au profit de celui de Ferdinand de Lesseps ; création des docks de Marseille (1864), puis des chemins de fer algériens, concédés au PLM ; participation à la construction de chemins de fer en Italie du nord et en Autriche ; fondation de la Société Générale (1864), etc. Au total il se trouvait jouer un rôle stratégique dans près de 20 entreprises ferroviaires, minières, maritimes, bancaires.

Il s'essaya aussi à la politique avec, il est vrai, moins de succès car, élu député du Gard en 1861 et Président du Conseil Général du même département, il fut battu 10 ans plus tard dans les Basses-Alpes ; aux dires de Jean Lenoble « cet homme brillant sera un médiocre politique (...) de sensibilité résolument conservatrice ».

Paulin Talabot ne fut que le premier d'une très longue série de polytechniciens ayant travaillé dans les chemins de fer : les archives de la Bibliothèque de l'Ecole polytechnique en comptent plus de 300 entre les Promotions 1819 et 1989, mais aucun ensuite : l'intérêt des jeunes ne se porte apparemment plus guère sur les chemins de fer... Peut-être faudra-t-il une nouvelle révolution comme, naguère, celle du TGV, pour renverser cette tendance ?

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