Dom Le Trappeur Publication: 22 décembre 2011 Publication: 22 décembre 2011 Une personnalité très contemporaine : http://www.la-vie-no...-SNCF-3876.html Quelques soucis avec des délégués syndicaux à Dijon ; en difficulté pour la mise en service de ll'EAS sur l'Ouest Lyonnais. Sur Clermont Ferrand, ça se passait très bien il me semble. "Un soir, juste avant Noël, mon père m'avait offert une petite voiture à pédales..." Tout est dit... :tongue:
Invité Gnafron 1er Publication: 22 décembre 2011 Publication: 22 décembre 2011 (modifié) "Un soir, juste avant Noël, mon père m'avait offert une petite voiture à pédales..." Tout est dit... Le tout est d'avoir de bons conseils ....vvohauuurf ! Extrait : "Votre devise ? La vie, c'est comme quand vous roulez à vélo. Si vous vous arrêtez, vous tombez." Non , c'est comme les trains , il suffit d'être équipé ... Ou être équipé comme il faut : http://www.vincentabry.com/gyrowheel-gyrobike-roue-velo-qui-tombe-pas-ideal-pour-enfants-6573 Modifié 22 décembre 2011 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 22 décembre 2011 Publication: 22 décembre 2011 (modifié) Jean-Raoul PAUL (1869-1960) Il sorti major de promotion de l'Ecole Polytechnique en 1889. Remarqué par les dirigeants du Midi, il y entra en 1899 pour une carrière plutôt fulgurante : ingénieur en chef adjoint en 1902, chef de l'exploitaion en 1909 et directeur en 1913. Il fut le concepteur de la ligne de Cerdagne. En 1906, il est aussi à l'origine avec l'ingénieur Ducousso d'un block-system électrique et automatique, plus connu sous le nom de Block PD. D'abord installé sur Lamothe - Morcenx il fut étendu au point de couvrir 286 km de voies lors de la nationalisation. [ Modifié 22 décembre 2011 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 23 décembre 2011 Publication: 23 décembre 2011 (modifié) Eugène VERLANT Eugène VERLANT avait sans doute fait sienne la devise de Polytechnique : "Pour la Patrie, les sciences, la gloire". Major de l'Ecole Polytechnique (X. 1887) 1889 Elève-ingénieur au corps des Mines, hors de concours (cM 1889). 1892 Ingénieur ordinaire de 2° classe 1897 Chevalier de la Légion d'Honneur 1908 Officier de l'Ordre de la Couronne de BELGIQUE 1911 Titulaire des Ordres RUSSE : de Sainte-Anne de 3° classe 1911, de Saint-Stanislas de 2° classe 1911 Officier de la Légion d'Honneur 1914 Ingénieur du corps des Mines de 1° classe, Ingénieur en chef 1919 Directeur de l'Exploitation du réseau des chemins de fer du P.L.M. 1919 Président de la commission spéciale de coordination de la signalisation des réseaux de chemins de fer Français et Internationaux 1926 Commandeur de la Légion d'Honneur 1931 Directeur Honoraire de l'Exploitation du réseau P.L.M. 1932 Nous lui devons la signalisation lumineuse des chemins de Fer (1927), appelé " Code VERLANT ". Le code des signaux de 1934. Né dans une famille d'agriculteurs de la Somme, Eugène Verlant, reçu second à l'X en 1887, sort major de sa promotion. Après quelques années au service des Mines, il entre en 1898 à la Compagnie des Chemins de Fer du PLM dont il devient en 1919 le directeur de l'exploitation; promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur, il prend sa retraite en 1932. Le nom d'Eugène Verlant est attaché à l'unification de la signalisation des réseaux ferrés français, selon des principes qui, comme nous le verrons, sont toujours valables et sont d'application quasi universelle, au-delà même du chemin de fer. La guerre de 1914-1918, qui avait multiplié les interpénétrations de trains entre réseaux, avait montré la nécessité de l'unification de leur signalisation. Telle est l'origine de la commission créée en mai 1926 sous la présidence d'Eugène Verlant, dont la haute autorité était reconnue dans le monde ferroviaire. Cette commission déposa, fin 1927, son rapport, qui reçut l'approbation définitive du ministre des Travaux publics le 1er août 1930. La mise en oeuvre du nouveau code des signaux - dit Code Verlant - ne pouvait être que progressive ; retardée pour des raisons financières, elle ne fut achevée que fin 1936, quelques années plus tard sur le réseau d'Alsace-Lorraine, dont la signalisation était très différente de celle des autres réseaux français. La tâche de la Commission Verlant n'était pas facile : d'une part, on ne pouvait faire table rase des situations existantes sans dépenses considérables et sans compliquer l'adaptation du personnel, d'autre part il fallait tenter un début d'unification sur le plan européen et se montrer prospectif en proposant des mesures propres à faciliter le développement de la signalisation lumineuse, encore embryonnaire ; Verlant avait en effet pressenti que, notamment par l'extension du bloc automatique, la signalisation lumineuse supplanterait la signalisation mécanique (par cibles de forme caractéristique), alors d'application très générale. Il n'est pas possible, dans ce court article, d'entrer dans le détail des mesures proposées, qui ne concernaient pas seulement l'aspect des signaux, mais aussi leur implantation et leurs conditions d'utilisation. Citons simplement deux principes portant sur la signalisation lumineuse (et la signalisation mécanique de nuit) :] 1) l'adoption des trois couleurs de base, vert, jaune, rouge, vert pour l'indication de voie libre, jaune pour l'indication d'annonce d'arrêt et de ralentissement, rouge pour l'indication d'arrêt, cette trilogie nous paraît aller de soi de nos jours; elle n'était pas évidente il y a soixante-dix ans. En France, la voie libre était le plus souvent indiquée par le feu blanc lunaire (elle le sera pendant de longues années encore sur le métro de Paris), tandis que le feu vert était utilisé pour l'avertissement. 2) la généralisation du groupement des signaux et l'adoption de la combinaison des feux, c'est-à-dire la présentation de la seule indication la plus impérative (ou, exceptionnellement, des deux les plus impératives), afin de faciliter l'observation des signaux par le personnel de conduite. Il est remarquable que ces principes demeurent valables dans le code actuel des signaux de la SNCF ; celui-ci n'a apporté au Code Verlant que des modifications mineures, sauf en ce qui concerne l'introduction du clignotement des feux - que l'on ne savait pas réaliser de façon fiable à l'époque de Verlant. Il est également remarquable que les principes définis par la Commission Verlant ont été repris par la quasi-totalité des réseaux ferroviaires mondiaux et que certains de ces principes, notamment l'utilisation des trois couleurs, vert, jaune, rouge, ont été adoptés pour la signalisation routière sur le plan international. On peut donc dire qu'Eugène Verlant a été un précurseur. Modifié 23 décembre 2011 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 23 décembre 2011 Publication: 23 décembre 2011 (modifié) VENTRONE Michel ( 1936 - 2001 Haute-Savoie, France ) . Le sculpteur Michel Ventrone a laissé un héritage artistique important à la ville d’Annemasse. En 1985, il fut l’un des co-fondateurs du Centre d’art contemporain d’Annemasse, la Villa du Parc. Passionné par les beaux matériaux, cet ancien ouvrier décolleteur souhaitait que l’art s’intègre dans le quotidien des citoyens. Il avait également la volonté de rendre Annemasse agréable à voir et de lui donner un patrimoine artistique et culturel. Ses œuvres exposées dans différents lieux de la ville forment un parcours artistique remarquable. Repères * 1951 : Apprentissage SNCF. Dessin industriel * 1953 : C.A.P. d’ajusteur mécanicien Découverte de l’oeuvre de Fernand Léger. Rencontre avec le syndicalisme. * 1956 - 59 : Algérie. Période de réflexion intense. Peint régulièrement au retour d’Algérie. Milite à la C.G.T. et pour la diffusion de l’art. * 1960 : premières expositions. * 1964 : quitte le chemin de fer et travaille dans l’industrie du décolletage. * responsable syndical C.G.T. * 1973 : décide de se consacrer entièrement à la peinture et à la sculpture. Michel VENTRONE a toujours manifesté un engagement personnel militant en faveur de l’art contemporain : co-fondateur en 1985 de la Villa du Parc à Annemasse (centre d’Art contemporain), puis membre actif au sein de son bureau et de son conseil d’administration, et ce jusqu’à son décès en mai 2001. La Porte d'Harmonie « Il y a, comme disait Michel Ventrone lui-même, deux sortes de rectangles. Le premier est celui dont on convient en cours de géométrie : soit un rectangle ABCD de longueur L et de largeur l. Il est incontestable que ce rectangle est un rectangle. Ce rectangle n’a rien à dire, il est totalement déterminé. L’autre, le plus intéressant, le plus excitant, est celui qui provient du carré. Les choses se passent comme si deux côtés opposés du carré, d’un commun accord, se mettaient à grandir (ou diminuer) simultanément, imperceptiblement, en valeurs égales. La mutation s’opère avec une infinie lenteur et c’est beaucoup plus tard que l’on s’aperçoit de la métamorphose : le carré est devenu un rectangle. ». Modifié 23 décembre 2011 par Gnafron 1er
Dom Le Trappeur Publication: 23 décembre 2011 Publication: 23 décembre 2011 VENTRONE Michel « Il y a, comme disait Michel Ventrone lui-même, deux sortes de rectangles. Le premier est celui dont on convient en cours de géométrie : soit un rectangle ABCD de longueur L et de largeur l. Il est incontestable que ce rectangle est un rectangle. Ce rectangle n’a rien à dire, il est totalement déterminé. L’autre, le plus intéressant, le plus excitant, est celui qui provient du carré. Les choses se passent comme si deux côtés opposés du carré, d’un commun accord, se mettaient à grandir (ou diminuer) simultanément, imperceptiblement, en valeurs égales. La mutation s’opère avec une infinie lenteur et c’est beaucoup plus tard que l’on s’aperçoit de la métamorphose : le carré est devenu un rectangle. ». En fait tu tournes en rond là...
Invité Gnafron 1er Publication: 24 décembre 2011 Publication: 24 décembre 2011 En fait tu tournes en rond là... Imagine si il avait traçé des lignes de chemin de fer ...hihi André PATUREAUX (1909 - 1995) Le 21 octobre 2004 le Conseil Municipal de Reims décide de dénommer une voie ouverte dans le quartier dit « Cité du Dépôt » Allée André Patureaux 1909-1995 Résistant—Déporté Officier de la Légion d’Honneur Cher ami, Voici plus de douze ans que Résistance-Fer a déposé un premier dossier au Ministère de la Défense pour demander que te soit décernée la CROIX d’OFFICIER DE LA LEGION d’HONNEUR. Depuis, inlassablement et malgré les réponses évasives et dilatoires reçues, ce dernier a été, chaque année, à nouveau présenté ! Enfin, cette année où l’on célèbre le cinquantième anniversaire des débarquements et du commencement de la Libération de la France, justice t’est rendue et tu vas recevoir dans quelques instants cette croix prestigieuse qui ne sera jamais que la reconnaissance de tes éminents mérites dans la Guerre et dans la Paix. Permets- moi d’abord de retracer brièvement quelques-uns de ces mérites. Après ton service militaire dans l’artillerie, tu es mobilisé le 2 octobre 1939 à la 13ème batterie de repérage d’artillerie devant Thionville. Lors de l’invasion de Mai/juin 1940, quoique encerclé par des forces supérieures, tu perces les barrages et sauves hommes et matériel. Démobilisé le 18 juillet 1940, tu reprends ton service au Dépôt SNCF de Reims où tu étais entré ajusteur le 28 novembre 1936. Mais ton patriotisme ne peut supporter la présence des « vert de gris », et, au moment où tant de Français ne cherchent qu’à subsister, abasourdis par la brutalité de la défaite de cette armée victorieuse 22 ans plus tôt, à faire le dos rond devant l’occupant, anesthésiés par la rassurante présence d’un vieux maréchal encore auréolé de Verdun, tu cherches le contact avec ceux qui veulent réagir. Dès mars 1941, j’insiste : mars 1941, tu entres dans la lutte au sein de TURMA-ACTION-VENGEANCE. Il y en avait peu déjà en action en mars 1941. On te confie d’abord le soin de récupérer et stocker les armes abandonnées lors de la débacle. Début 42, tu es chargé des renseignements sur les mouvements de troupe. En août tu constitues des équipes de sabotage et tu diriges le sous-secteur de Reims. En passant aux actes, tu participes aux sabotages, notamment à l’aide d’explosifs mais aussi en organisant des sabotages techniques sur les locomotives afin d’éviter les représailles. Tu fais aussi disparaître les pièces de machines en réparation, notamment des pompes hydrauliques, qui seront retrouvées après la Libération. Ces sabotages créent de sérieuses perturbations dans les transports provoquant de nombreuses descentes de la Gestapo. Tu participes aussi aux parachutages et à la distribution des armes et explosifs. Arrive décembre 1943. Un aviateur demande à passer en Angleterre. Tu donnes les renseignements nécessaires mais tu es dénoncé et arrêté. Quatre mois à Robespierre et les interrogatoires de la Gestapo, rue Jeanne d’Arc. Malgré les sévices, tu ne faiblis pas. Le réseau est sauvé. Compiègne, et le 28 avril 1944, c’est le convoi des tatoués vers Auschwitz. Tu connaîtras aussi le régime concentrationnaire des camps de Buchenwald, en mai, Flossenburg, en décembre et Dachau, en février 1945. La citation qui accompagne la concession de la Médaille Militaire résume tout cela en quelques mots dont la concession nécessite de les méditer un à un : - Responsable du groupe de sabotage SNCF. - Homme d’un courage et d’un sang-froid hors pair, arrêté à la suite d’une dénonciation, donnera la mesure de ses qualités en ne révélant rien malgré les tortures subies lors de ses interrogatoires. Déporté, a, au camp la même attitude de courage. Bel exemple de patriotisme et de foi dans la victoire de son pays. Mais de pareilles épreuves se paient très cher. Ton état de santé n’a pas permis de te rapatrier dès la Libération du camp. Tu ne reviendras à Reims que le 1er juin 1945 très affaibli et il faudra un an de repos avant que tu puisses reprendre ton travail au dépôt. Tu devras même abandonner l’idée d’une carrière à la conduite des locomotives. Et jusqu’à la disparition de la vapeur, tu mettras tout ton cœur au service du TIA, traitement intégral Armand, qui éliminait le tartre dans les eaux de chauffe. Pensionné à 100% + statut de GM et GI, lieutenant honoraire, tes services de résistance ont été ainsi reconnus : Homologué agent P1 au Réseau Action Vengeance des FFC du 1er mars 1941 au 6 décembre 1943 et agent P2 au même réseau du 7 décembre au 3 juin 1945, Citation à l’Ordre du régiment et de la division, Médaille commémorative des Services Volontaires dans la France Libre, Croix du Combattant volontaire 1939-1945, Croix du Combattant et du CVR, Médaille de la Déportation, Médaille Militaire accompagnée d’une citation à l’Ordre de l’Armée, Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Mais tout cela, c’est ton passé de Résistant. Beaucoup, rentrés malades, n’auraient songé qu’à retrouver une tranquillité bien méritée. Mais, dès que possible, tu reprends contact avec les camarades de combat et dans chacune de leurs associations, tu participes avec efficacité et constance à leurs travaux aux postes de responsabilité. C’est bien sûrs le cas à Résistance-Fer mais aussi aux Français Libres, à l’UNADIF, à l’Amicale Action-Vengeance, aux Déportés Tatoués, à l’UFAC et à l’Office Départemental des Anciens Combattants. Cela te vaudra en Mai 1985 la Croix d’Officier de l’Ordre National du Mérite. Venant couronner ce parcours exceptionnel dans le patriotisme, le courage, le dévouement et le bénévolat, le Ministre de la Défense vient, enfin, de te décerner la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur que je vais avoir maintenant l’honneur et le plaisir de te remettre. "Lieutenant André Patureaux, au nom …" 51 - Reims
Invité Gnafron 1er Publication: 24 décembre 2011 Publication: 24 décembre 2011 (modifié) Je vous présente une vielle connaissance .Cheminot .Secrétaire du syndicat des cheminots d'Epernay .Maire -Sénateur -Député ALCIDE BENOIT Né le 15 juin 1899 à Verzenay (Marne) Décédé le 23 septembre 1992 à Epernay (Marne) Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Marne) Député de la Marne en 1946 Conseiller de la République de la Marne de 1946 à 1948 Député de la Marne de 1951 à 1958 Alcide Benoît, originaire de Verzenay, dans la Marne, est le fils et le petit-fils d'artisans respectivement maréchal-ferrant et charron. A l'issue de ses études primaires, il obtient le certificat d'études. Après avoir travaillé dans les vignes que possédait son père, il entre aux ateliers de la Compagnie du chemin de fer de l'Est et devient ajusteur à Epernay. Il est mobilisé du 1er février 1918 au 20 janvier 1921 et participe à la campagne de guerre du Maroc en 1921. Ayant repris ses fonctions aux chemins de fer, il devient militant syndicaliste à partir de 1925 au sein de la CGTU (de tendance communiste). A partir de 1931, il est secrétaire du syndicat des cheminots d'Epernay et est élu conseiller prud'homme. Il milite dans les rangs du parti communiste à partir de janvier 1936 et devient le secrétaire du syndicat réunifié des cheminots en mars de la même année. La signature du pacte germano-soviétique entraîne les mesures répressives dont Alcide Benoît fait l'objet à partir de 1940. Du 1er février à septembre 1940, il est mobilisé dans la compagnie disciplinaire 11-201 en Algérie. Le 15 novembre suivant, il est révoqué de la SNCF (il n'y sera réintégré qu'en septembre 1944). Alcide Benoît gagne alors le Sud-Ouest et appartient pendant l'Occupation aux Francs-tireurs et partisans français dans la région de Tarbes. A la Libération, il redevient cheminot, figure comme conseiller municipal dans la municipalité provisoire d'Epernay puis est élu maire de cette ville en mai 1945 (mandat qu'il détient jusqu'en avril 1948 ; puis il restera conseiller municipal d'Epernay). En septembre 1945, Alcide Benoît est élu conseiller général du canton d'Epernay ; aussi son parti le place-t-il en seconde position derrière Marcel Prenant pour les élections à la première Assemblée nationale Constituante. La liste communiste arrive derrière celle du MRP et Alcide Benoît emporte le 5e siège à la plus forte moyenne (avec 55 812 suffrages). Dans cette Assemblée, Alcide Benoît appartient à la Commission des moyens de communication et des PTT. Il intervient à plusieurs reprises dans les débats à propos de la discussion du budget général et sur la situation des cheminots. En 1946, il pose deux questions au ministre de l'économie nationale, l'une sur les ventes de matériel récupéré au service des domaines, l'autre sur les achats des surplus américains au bénéfice exclusif du Trésor. Lors des élections pour la seconde Assemblée Constituante, il est cette fois tête de liste pour le parti communiste. Celle-ci subit une érosion, même si elle arrive de nouveau en deuxième position : elle recueille 48 073 voix contre 62 556 pour le MRP et 33 196 pour la SFIO. Alcide Benoît est donc réélu en vertu du quotient électoral, tandis que le deuxième de liste, Yves Angeletti, remporte le 5e siège à la plus forte moyenne. Le député d'Epernay reprend ses fonctions de commissaire aux moyens de communication. Il conduit de nouveau la liste communiste aux élections législatives du 10 novembre 1946 et est réélu avec 48 384 suffrages. Le 5e siège, cette fois, revient non à son colistier Yves Angeletti mais à Paul Anxionnaz du Rassemblement des gauches républicaines. En fait, Alcide Benoît ne siégera pas dans la nouvelle Assemblée car, le 8 décembre suivant, il est élu conseiller de la République de la Marne au titre de la répartition interdépartementale des sièges. Il donne donc sa démission de député le 23 décembre et c'est Yves Angeletti qui le remplace. Alcide Benoît ne siège au Palais du Luxembourg que du 10 décembre 1946 au 15 novembre 1948. Dans cette Assemblée, il appartient aux commissions de l'intérieur et des moyens de communication et est membre du Conseil supérieur de la protection civile. . Le parti communiste fait de nouveau appel à lui pour diriger sa liste aux élections législatives du 17 juin 1951. Alcide Benoît retrouve les mêmes concurrents qu'en 1946 et réalise un score électoral quasi identique avec 48 027 voix et près de 27 % des suffrages, seul le candidat du RPF, Pierre Clostermann recueillant plus de voix que lui. Les partis de la Troisième force, apparentés entre eux, n'ayant pas recueilli la majorité absolue, c'est de nouveau le système de la représentation proportionnelle classique qui s'applique. Les candidats de la liste communiste insistent, dans leur profession de foi, sur les préoccupations quotidiennes des habitants de la Marne : ils y dénoncent l'implantation de bases américaines, demandent des mesures de revalorisation des salaires et l'échelle mobile, l'allègement des taxes sur les petits commerçants, la sauvegarde des prix agricoles et de la viticulture champenoise, l'amélioration des équipements collectifs et la suppression du "Plan Pinay de démembrement de la SNCF". Dans la nouvelle Assemblée, Alcide Benoît fait partie de la Commission des boissons et retrouve ses fonctions à la Commission des moyens de communication. Au cours de la législature, il ne dépose pas moins de 23 propositions ou rapports. Ceux-ci portent sur les problèmes viticoles, sur le réseau secondaire de la SNCF et la situation de ses agents ainsi que sur diverses mesures sociales : en octobre 1955, par exemple, Alcide Benoît invite le gouvernement à annuler les sanctions contre les cheminots qui "ont exercé leur droit constitutionnel de grève". Alcide Benoît n'est pas moins actif pour ses interventions orales. Chaque année, il prend part aux discussions du budget des travaux publics et des transports et de celui des postes et télégraphes. Il y défend tout particulièrement les revendications des cheminots et des postiers. Le 20 décembre 1952, il dresse un réquisitoire en règle de la politique ferroviaire du gouvernement : insuffisance des investissements pour la modernisation de la SNCF, accroissement de la productivité au détriment de la sécurité et des conditions de travail des cheminots, retard dans l'électrification, notamment des lignes de la banlieue parisienne. Il demande pour conclure la construction de 500 autorails légers afin de moderniser le trafic au profit des usagers. Il n'oublie pas non plus les viticulteurs et présente, le 3 décembre 1953, un amendement tendant à abroger les "dispositions du décret qui conditionne la replantation de vignes à l'arrachage d'une superficie correspondante". Cela nuit, selon lui, aux intérêts des petits et moyens viticulteurs ou à ceux des vignerons qui s'installent et renforce la domination des grandes maisons de champagne. Il réclame " le retour à une véritable politique française qui favorise le marché intérieur en relevant le pouvoir d'achat des masses laborieuses mais également par le développement des échanges commerciaux avec tous les pays et en particulier avec ceux de l'Est". Quelques jours plus tard, le 12 décembre, Alcide Benoît dénonce l'insuffisance des crédit affectés au gardiennage des passages à niveau ce qui est, selon lui, à l'origine de nombreux accidents, comme celui qui s'est produit le 19 août 1953 à Muizon . Il défend aussi d'autres catégories d'agents de l'Etat comme les agents et les conducteurs de travaux, pour lesquels il demande le classement en service actif, eu égard à leurs difficiles conditions de travail (séance du 9 décembre 1954). Enfin, le 18 mai 1955, il revient longuement sur le problème de la SNCF : il s'attaque à la politique de fermeture de lignes qui ne résoud pas la question du déficit dû, selon lui, aux tarifs de faveur consentis aux "trusts". Aux élections du 2 janvier 1956, Alcide Benoît dirige de nouveau la liste communiste et améliore son score avec 55 853 voix, soit 29,2 % des votants. Il est donc réélu avec son colistier et retrouve ses fonctions dans les mêmes commissions que précédemment. Comme dans la législature qui s'est achevée, l'essentiel de l'activité parlementaire d'Alcide Benoît est consacré aux problèmes des cheminots, dont il défend avec vigueur les intérêts. Modifié 24 décembre 2011 par Gnafron 1er
kerguel Publication: 24 décembre 2011 Publication: 24 décembre 2011 Je vous présente une vielle connaissance .Cheminot .Secrétaire du syndicat des cheminots d'Epernay .Maire -Sénateur -Député ALCIDE BENOIT Quelques jours plus tard, le 12 décembre, Alcide Benoît dénonce l'insuffisance des crédit affectés au gardiennage des passages à niveau ce qui est, selon lui, à l'origine de nombreux accidents, comme celui qui s'est produit le 19 août 1953 à Muizon . L'accident de passage à niveau en question : http://www.lunion.pr...s-lourd-axonais Le PN n'était pas gardé.
Invité Gnafron 1er Publication: 25 décembre 2011 Publication: 25 décembre 2011 (modifié) Merci Kerguel....Je te décerne le titre de "fin limier " du Boukistan ! A noter qu'en 1953 , un député signalait " l'insuffisance des crédit affectés au gardiennage des passages à niveau " Modifié 25 décembre 2011 par Gnafron 1er
Dom Le Trappeur Publication: 25 décembre 2011 Publication: 25 décembre 2011 (modifié) POTREAU Théophile Cheminot à VERSAILLES CHANTIERS Date de naissance : 25 avril 1895 Lieu de naissance : LES FORGES (79) Date de décès : 24 novembre 1943 Lieu de décès : SURESNES – MONT VALERIEN (92) Circonstances : Fusillé http://railetmemoire...16-1112498.html Modifié 25 décembre 2011 par Dom Le Trappeur
Dom Le Trappeur Publication: 25 décembre 2011 Publication: 25 décembre 2011 (modifié) Sources : http://www.plaques-commemoratives.org/ Le site des Plaques Commémoratives Egalement http://www.memoirede...uv.fr/index.php http://memoiredeguer...ge.fr/index.htm http://memoiredeguer...list-ab.htm#deb Modifié 25 décembre 2011 par Dom Le Trappeur
Invité Gnafron 1er Publication: 26 décembre 2011 Publication: 26 décembre 2011 (modifié) Paul DECAUVILLE (1846 - 1922) Il est le promoteur d'un système de voie ferrée à l'écartement de 60 cm (mais aussi 40 cm et 50 cm à ses débuts). Ses usines étaient installées à Petit Bourg près de Corbeil. Il utilise du matériel à voie étroite dans des carrières de meulières (mais aussi mines, usines, exploitations agricoles, tramways ruraux, etc.). Il inventa aussi la voie Decauville ce qui le rendit célèbre : elle est composée de traverses en acier rivées aux deux rails, ainsi la voie peut se décomposer en travées toutes faites facilement démontables et transportables. La renommée "Decauville" commença à l'exposition de 1889 au Champ de Mars. Le système s'exporte dans le monde entier (Australie, Java, Tunisie, Tonkin, ...). Les réseaux Decauville sillonèrent les artères du Front français pendant la première guerre. Les Allemands avaient un système similaire mais à l'écartement de 70 cm. Des lignes "Decauville" sont toujours en service en France : par exemple celle du train touristique d'Artouste, et aussi le Tramway de Pithiviers a Toury, exemple type du tranway rural Decauville, également le P'tit train de la Haute Somme. Sur wiki : La société Decauville, créée en 1875, a été un constructeur de matériel ferroviaire et de manutention, de cycles et d'automobiles. Paul Decauville (1846-1922), initialement fils de l'agriculteur Armand Decauville spécialisé dans la production de betteraves et la distillerie, inventa un type de voie de chemin de fer de faible écartement (40 à 60 centimètres) qui prit le nom de « Decauville », suite à un stock de 9 000 tonnes de betteraves attendant dans des champs détrempés et d'accès très difficile. La voie est formée d'éléments entièrement métalliques qui peuvent se démonter et être transportés facilement. Cette invention a trouvé des applications dans de nombreux domaines : exploitations minières et industrielles, desserte des ouvrages militaires. Les wagonnets étaient d'abord poussés à la main ou tractés par des chevaux. Par la suite, des voitures de formes diverses et des petites locomotives firent du Decauville un véritable système de chemin de fer. L'apparition des voies étroites Decauville, mais également d'autres fabricants, constituèrent une évolution majeure en permettant de déplacer de lourdes charges aisément à une époque où labrouette et le tombereau dominaient. Modifié 26 décembre 2011 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 27 décembre 2011 Publication: 27 décembre 2011 Marguerite DURRMEYER Employée à la Reichsbahn (Alsace Lorraine = terriotoire Allemand), elle se charge du passage de paquets et de courriers. Elle a une boîte aux lettres à Pagny-sur-Moselle, chez Houillon. . Elle récupère également des armes dans la ligne Maginot et de l'argent. En 1945 Vol de papier Marguerite Durrmeyer participe à un commando en juillet 1942 pour voler du papier à l’imprimerie Georges Klein, rue de Metz à Hagondange. Kauffmann de Rombas et Zoeller de Hagondange font le gué. Waechter d’Amnéville et Marguerite entrent dans l’imprimerie, déroulent le papier, le coupent et le plient. Mais la grosse vis où est enroulé le papier grince. Des gendarmes, souls, passent devant l’imprimerie. Marguerite se cache derrière la machine armée d’un pistolet; Waechter se tient derrière la porte avec une grosse clef anglaise prêt à frapper. Seul le capitaine Dietrich entre sa tête s’étonnant que les scellés soient cassés : « - Bah, on reviendra demain remettre les scellés! » Le danger passé, le papier peut être emmené et entreposé chez la famille Durrmeyer au 15 rue de la Marne. Le 14 juillet 1942, des affiches bleu-blanc-rouge sont collées à la mairie et dans la rue de la gare : « Vive le 14 juillet de la République française. » Sur les édifices publics, la nuit, avec de la chaux dans laquelle elle ajoutait de « l’esprit de sel », Marguerite écrivait des inscriptions appelant à se soustraire à l’armée allemande « Ca mordait dans la pierre », disait-elle. Contact avec les prisonniers de guerre russes de Boulay Par hasard, Marguerite Durrmeyer arrive à établir un contact avec la famille Grossmann dont le père est électricien au camp de prisonniers de guerre russes de Boulay dans lequel il se rend tous les jours. « Écoutez Madame Grossmann, je m’appelle Simone Garnier et je suis déléguée de la Croix-Rouge de Genève. Nous avons appris qu’il y avait tellement de misère dans le camp où travaille votre mari. Nous n’avons pas le droit d’y entrer. Mais peut-être par l’entremise de votre mari, pourrait-on faire parvenir de temps en temps quelques colis. » Ainsi, Mem Simone (pseudo de Marguerite) apporte régulièrement des paquets de sucre, des cigarettes et du tabac préparés à Metz. Dans le tabac, des messages pour l’officier soviétique Alex, lui proposant des évasions pour rejoindre le maquis de Longeville-lès-St-Avold. Cela ne se fait pas. Repérée par les Allemands, Marguerite est par la suite remplacée par Mr Hocquard (de Metz). Elle est envoyée en Allemagne. Arrêtée sur dénonciation : Mais le cloisonnement théorique des groupes (de trois) n’est pas respecté. Camarades de travail, chacun apprend très vite que tel ou tel appartient à un groupe de résistance. Ainsi, quand un membre est pris, le plus souvent pour se préserver ou préserver sa famille, il parle et peut donner plus que les noms de ses deux complices. De plus, la Gestapo réussit à introduire dans le milieu un mouchard qui dénonce entre autres Charles Hammer et des prisonniers russes. Rentrée fin septembre 1943, Marguerite Durrmeyer est arrêtée à Metz alors qu’elle doit entrer en contact avec Anne Schultz au 3 rue Vauban pour lui indiquer l’emplacement de bâtons de dynamite volés sur un chantier et cachés dans un tuyau d’écoulement désaffecté entre Mondelange et Richemont. Emmenée rue de Verdun au siège de la Gestapo, elle réussit à manger le papier où figure le plan de la cachette. Elle apprend l’arrestation de Jean Burger et de ses principaux lieutenants. Profitant de l’inattention de ses deux gardiens occupés à s’allumer une cigarette, elle réussit à s’enfuir et à prendre le tramway jusqu’à Frescaty. Elle se cache ensuite dans une rame stationnée à la gare de Metz. Prise en charge par les cheminots, elle est mise dans un sac postal et transbahutée dans le fourgon postal en direction de Sarrebruck. Elle saute à un feu rouge peu avant Uckange et se cache chez Kauffmann à Mondelange. Puis, elle se rend à Metz pour prévenir des arrestations et se réfugie chez la passeuse Louise Olivier. Inquiétée par la Gestapo, un passeur de la filière ayant échappé de justesse à son arrestation, Mme Olivier ne peut pas la garder chez elle. Elle se rend alors chez Bauer à Hagondange. Elle teint ses cheveux, se rase les sourcils et se cache chez Schunck. Mais le 14 octobre 1943, sur dénonciation, la Gestapo débarque à 6h30 chez Schunck et les arrête tous les trois. Dans la cour est déterré un pistolet Luger. Le camion qui les embarque se dirige ensuite à Amnéville où le couple Siener est arrêté. Les familles Schunck et Siener sont emmenées directement au fort de Queuleu, yeux bandés et mains liées dans le dos. Adolphe Siener, 54 ans, y décède le 21 février 1944. « Moi, menottes aux mains, menottes aux pieds, on me monta dans un bureau à la Gestapo de Metz, raconte-t-elle. Je suis accueillie à bras ouverts. A coups de chaise, à coups de bâton, à coups de poings… On ne peut pas raconter; on ne veut pas raconter. » En 2001 Elle est enfermée pendant deux mois et demi dans les caves de la Gestapo avant d’être envoyée à Queuleu. « Le commandant avait un chien qui, poursuit-elle, s’appelait Alma. Il s’est amusé à faire courir des femmes dans le grand corridor en appelant son chien : « Attaque! Attaque! » Dix fois, vingt fois l’aller-retour, courir, courir pour que le chien ne vous attrape pas… Les femmes de Longeville me faisait mal au cœur. Elles pleuraient tout le temps. On a tiré des fils de jute de nos sacs et on leur a fait des chapelets… » Puis elle est internée au camp de Schirmeck où elle est libérée par les Américains le 20 novembre 1944. Mariée à Fernand Obrecht, lieutenant de Burger, décorée de multiples médailles dont la Légion d’honneur, Margot était un personnage haut en couleur et incontournable dans le monde anciens combattants. Elle est décédée le 2 décembre 2005 à l’âge de 85 ans. (Extrait du Livre « Grosshagendingen » de Philippe Wilmouth et témoignage de Marguerite Durrmeyer dans « Eloge d’une Résistance oubliée » de France-Barcelone Film)
kerguel Publication: 28 décembre 2011 Publication: 28 décembre 2011 La Vie du Rail d'aujourd'hui a consacré un article à Serge Montagné qui est décédé en novembre dernier. Retraité depuis 2001, il consacrait tout son temps libre à des recherches dans le domaine des infrastructures ferroviaires, spécifiquement la voie. Il avait participé aux essais lors du record de vitesse du TGV, en 2007.
Invité Gnafron 1er Publication: 29 décembre 2011 Publication: 29 décembre 2011 (modifié) André CHAPELON (St Paul en Cornillon 1892 - Paris 1978) Subjugé par les locomotives à vapeur dès son plus jeune age, il dira plus tard : "Je n'ai eu qu'une seule maitresse : la locomotive à vapeur". Il intégra l'école centrale des Arts et Manufacture en 1914. Entré au PLM en 1921, il quitte cette compagnie pour rejoindre le PO en 1925 où il put procéder à de nombreux essais. En effet, il espérait se consacrer à l'étude des locomotives à vapeur, alors qu'on lui promettait une carrière de chef de dépot. Le PO n'avait pas de locomotives neuves, ou rapides. Il va réussir à multiplier la puissance d'une locomotive, la 3566, par deux, tout en réduisant la consommation d'autant, grace aux lois de la thermodynamique et de la dynamique des fluides, mal employées jusque là. Il s'intéresse aux circuits de vapeur, aux températures des gaz, aux échanges thermiques complexent qui se produisent dans une locomotive à vapeur. Il double les sections de passage de l'ensemble du circuit de vapeur, du régulateur à l'échappement. Il augmente le degré de surchauffe, passant de 300 à 400°C. Les puissances passent de 2000 à 3600 ch, l'économie d'eau est de 30%, et de 20% pour le charbon. Cela donnera naissance à une famille nombreuse dont les 3700, 4700, et plus tard la 242A1. Sa réputation était mondiale, mais il était très modeste et menait une vie retirée. Un monument en sa mémoire a été érigé à Firminy, non loin de son lieu de naissance. André CHAPELON 37 - A St Pierre des Corps Modifié 29 décembre 2011 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 6 janvier 2012 Publication: 6 janvier 2012 (modifié) André DEMONCHY Peintre naîf Paris, 14 septembre 1914 - 2003 Né à Paris le 14 septembre 1914, André Demonchy est placé par l'assistance publique dans une ferme de l'Yonne. Cet orphelin de la première guerre mondiale travaille à la SNCF jusqu'en 1969. André Breton préface le catalogue de sa première exposition, fin 1947, à Paris. C'est l'année de ses débuts en peinture. De nombreux tableaux sont aux USA et valent une fortune ! Modifié 6 janvier 2012 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 7 janvier 2012 Publication: 7 janvier 2012 (modifié) Alfred Vanhecke , Cafetier - Cheminot à Wattrelos Alfred Vanhecke, ce cheminot wattrelosien engagé dans la Résistance dans le réseau Sylvestre Farmer en 1943, a donné récemment son nom à une allée de Wattrelos, au Sapin Vert. Cette impasse donne sur la rue du Mont-à-Leux et elle est parallèle à une autre petite rue qui porte le nom d'un de ses camarades : Émile Dubocage, dont nous vous raconterons l'histoire la semaine prochaine. Pour Alfred Vanhecke, né en 1908, la résistance débute dès 1940 par une aide aux soldats anglais et la récupération d'armes. Des actions courageuses facilitées par son emploi aux Chemins de fer, mais aussi par l'activité de son épouse, qui tenait un café à l'angle des rues Saint-Vincent-de-Paul et Henri-Briffaut, une enseigne aujourd'hui disparue. De l'aide au sabotage En 1943, Alfred Vanhecke adhère au W.O., réseau Sylvestre Farmer dirigé par le capitaine Michel. Le célèbre capitaine a donné pour sa part son nom à un square au Crétinier : un hommage qui perdure à Wattrelos contrairement à Roubaix, dont la municipalité a débaptisé le square qui portait son nom . Dans le réseau du capitaine Michel, Alfred Vanhecke est chargé de recruter de nombreux groupes de patriotes dans la région ainsi que dans les milieux des cheminots. Il a aussi participé à de nombreux sabotages : plusieurs déraillements, des attaques sur les communications fluviales sur le canal de Roubaix et d'autres attaques comme le semis de clous tripodes ou le sectionnement de câbles téléphoniques. Mort en Allemagne à la libération des camps Alfred Vanhecke était un lieutenant d'Arthur Malfait, autre Wattrelosien célèbre de la Résistance. Arrêté le 12 janvier 1944 en même temps que son ami Émile Dubocage, Alfred Vanhecke a été déporté en Allemagne en juin 1944. Il y décède le 7 février 1945. Son épouse a souhaité rester discrète sur cette période mais on sait qu'elle gardait contact avec une autre résistante wattrelosienne connue : Angèle Malfait. C'est elle qui a reçu les décorations de son mari à titre posthume : la Croix de guerre avec palme et la Légion d'Honneur. Rue du Mont-à-Leux, à quelques pas de l'entrée de l'impasse qui porte le nom d'Alfred Vanhecke, un monument a été érigé en souvenir du sabotage du dépôt de chemin de fer du Sapin Vert, dont le résew Merci à Francis Bohée de nous avoir ouvert ses précieuses archives. Modifié 7 janvier 2012 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 7 janvier 2012 Publication: 7 janvier 2012 Gilbert Racine, le basket d'une autre époque Ceux qui, aujourd'hui, sont les supporters de Tony PARKER et des joueurs de l'équipe de France de basket, n'ont pas connu cette époque de l'après-guerre. Celle où le basket se pratiquait en plein air, sur des terrains en bitume et où on jouait pour le plaisir avant tout. C'était une époque où on pouvait quand même se signaler si on ne dépassait pas les 180 cm. C'était l'époque aussi où dans le basket, il n'y avait pas encore d'Américains. A Amiens, il y avait un club qui dominait les autres : l'Union Sportive des Cheminots d'Amiens. La Cheminote était la salle fréquentée par tous ces joueurs qui ont laissé un souvenir indélébile : Marceau BITAILLE, Marcel BALAVOINE, Jacques MORTIER et .. Gilbert RACINE sans oublier leur entraîneur M. AERNOUT. Le basket , Gilbert Racine l'avait pratiqué alors qu'il n'avait pas dix ans près d'Abbeville. Au lieu d‘un ballon, les gamins utilisaient une vessie de porc. C'est durant cette période que le jeune Gilbert RACINE (il est né en 1934) a appris les rudiments de ce sport d'adresse. Avec les Cheminots d'Amiens, Gilbert RACINE s'est fait connaître sportivement tout en menant de pair sa carrière dans la SNCF. Arriva un jour où très sollicité par des clubs de niveau supérieur, Gilbert se laissa fléchir. Il quittait Amiens en 1962 pour Tours où il éclatait littéralement, évoluant au plus haut niveau national. Il n'avait que 27 ans. Il quittait un club de départemental pour un de National. Une autre vie commençait pour lui. Gilbert RACINE allait alors parcourir toute la France du basket et même se frotter aux plus grands clubs européens tels le Real Madrid et Barcelone. Le cheminot amiénois était d ‘une adresse diabolique. « J'enfilais les paniers comme des perles » avoua-t-il un jour tandis qu'un journaliste tourangeau Jean-Louis FOREST écrivait « que si les paniers à trois points avaient alors compté, Gilbert RACINE aurait fait un malheur ».
Invité Gnafron 1er Publication: 13 janvier 2012 Publication: 13 janvier 2012 Pierre Deshayes Alias : Rod - Gramme - Mussel - Jean-Pierre Pierre Deshayes est né le 24 décembre 1918 à Gomené dans les Côtes d'Armor d’un père agent des PTT et d’une mère employée de maison. Au terme de quatre années d’études à l’Ecole pratique d’industrie, CAP et brevets professionnel d’ajusteur et d’électricien en poche, il entre en octobre 1935 dans les chemins de fer qui recrutent alors des électriciens. Après plusieurs mois de formation et de stages, au cours desquels il suit en plus des cours par correspondance, Pierre Deshayes s’inscrit au conservatoire national des Arts et métiers. Pierre Deshayes Peu de temps après, en novembre 1939, il est mobilisé dans le Génie. Fait prisonnier le 16 juin 1940 à la Charité-sur-Loire (Nièvre), il est libéré grâce à sa profession de cheminot début septembre 1940 et reprend son emploi aux Ateliers centraux de La Folie près de Nanterre. Refusant l'occupation, Pierre Deshayes décide de rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre. Il quitte Paris et, le 15 janvier 1941, entre clandestinement en Espagne. A Barcelone, il est hébergé dans une pension de famille par l'ambassade britannique avant de rejoindre Madrid puis de se diriger vers la frontière avec le Portugal. A bord du train pour Badajoz, il est arrêté par un policier espagnol mais s'évade en sautant en marche et parvient à gagner le Portugal. Là, il est pris en charge par le poste FFL mais il doit attendre trois mois qu'un cargo le dépose à Gibraltar. Fin mai 1941, il embarque sur un croiseur britannique qui est détourné pour participer à la chasse au Bismarck et qui le débarque finalement en Gambie d'où il repart à nouveau pour Gibraltar. Pierre Deshayes arrive en Ecosse, à Greenock, à la mi-juillet 1941. Après un passage à la Patriotic School , il se voit proposer de retourner en France pour des actions clandestines. Engagé dans les Forces françaises libres, il est affecté au Bureau central de renseignements et d'Action (BCRA). Pierre Deshayes effectue alors un stage de parachutiste à Ringway puis un entraînement de plusieurs mois à Inchmerry. En février 1942, le BCRA envisage de l'envoyer en Bretagne comme saboteur mais en raison de l'arrestation de son contact en France, la mission est annulée et il poursuit ses stages. Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1942, Pierre Deshayes (alias Rod) est déposé par une opération aérienne au nord de Châteauroux. Il rejoint Lyon où il retrouve Daniel Cordier , secrétaire de Jean Moulin . Grâce à Yvon Morandat , il obtient les contacts nécessaires pour se rendre à Lille pour prendre le commandement du réseau Action de la Région A (qui couvre 5 départements du Nord), autrement dit la "Zone interdite", rattachée au commandement allemand de Bruxelles. Les conditions sont difficiles car son opérateur radio qui n'est parachuté que le 24 mars 1943 est arrêté 10 jours après son arrivée. Egalement le 24 mars 1943 à Paris, il est présenté avec les autres officiers d'opérations du BCRA par le colonel Passy et Pierre Brossolette aux principaux responsables des mouvements de zone nord. Rapidement déchargé de la partie sabotage, au profit du délégué militaire régional, Raymond Fassin, Pierre Deshayes est responsable du Bureau des opérations aériennes (BOA) pour la Région A. Il commence par choisir des terrains de parachutages qu'il propose aux services de Londres. Il s'emploie également à prendre contact avec les organisations résistantes de la Région A : La Voix du Nord, Libération-nord ou l'Organisation civile et militaire (OCM). Fin août 1943, il bénéficie de deux renforts importants. Celui d’ Arnaud Bisson, animateur de la résistance dans l’Oise, qui a du, avec sa famille quitter son domicile pour échapper aux recherches de la police allemande. Rod lui confie la direction du BOA dans le département de l’Aisne. Et celui d’Edouard Paysant, chef de secteur dans l’Orne dont toute la famille a été arrêtée, qui est chargé dans l’immédiat de s’occuper de la Seine-Maritime et, par la suite, de seconder Rod dans sa mission. Par son action tenace et résolue, Rod réussit à mettre en place tout un réseau de chefs départementaux et de comités de réception, tant d'atterrissage que de parachutage. Ces parachutages permettent l’instruction et l'armement des groupes d’action, sabotages et guérilla. Dans les mêmes conditions, Tout en respectant les règles de cloisonnement entre les réseaux, Deshayes est en mesure d’apporter l’aide de ses équipes à l’évacuation d’aviateurs alliés rescapés de la perte de leur appareil, de résistants et d’officiers en mission recherchés par les polices ennemies. Après un an de mission, pourchassé et fatigué, il doit être rapatrié en Grande-Bretagne. Fin janvier 1944, il accueille son successeur à la tête du BOA de la Région A, Robert Aubinière (alias Amiral) qui prend ses fonctions début mars. Contacté par la section F du Special Operations Executive (SOE), les services secrets britanniques, pour une opération d'enlèvement d'un responsable allemand de l'organisation Todt, Pierre Deshayes diffère son départ. L'opération, mal montée par les services anglais, ne se fera pas. Mais il est toujours en France, au moment où Amiral est arrêté le 14 avril ; Rod demande le remplacement d'Amiral au BCRA qui se trouve dans l'impossibilité d'y pourvoir rapidement. Rod décide de rester sur place, reprenant ses responsabilités de chef régional BOA. En mai 1944, il quitte Lille et s'installe au Nouvion, dans l'Aisne. Le 10 juillet 1944, « Gramme » fait la connaissance de Jean Vimont, alias Vicary, alias Moine, appelé à lui succéder à la tête du BOA de la Région A. Les deux hommes s’entendent parfaitement et, durant le mois d’août particulièrement chargé en parachutage, sabotages, accueil de spécialistes et de la mission interalliée Augustus, « Gramme » apporte son aide à Moine ainsi qu’à Georges Vankemmel, pour la préparation et l’exécution de plusieurs opérations La mission de Pierre Deshayes, d'une durée exceptionnellement longue, 20 mois, s'achève à la libération. Il travaille après la guerre au quotidien La Voix du Nord . Pierre Deshayes est décédé le 26 octobre 2011 à Redon (Ille-et-Vilaine). Il est inhumé au cimetière du Pouliguen en Loire-Atlantique. • Commandeur de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945 • Croix de Guerre 39/45 • Distinguished Service Order (GB) • Croix de Guerre (Belgique) • Officier de l'Ordre de Léopold (Belgique)
Invité Gnafron 1er Publication: 19 janvier 2012 Publication: 19 janvier 2012 (modifié) Roger Hourdin Décédé en 2011 Roger Hourdin, qui était l'un des derniers survivants des parachutistes SAS de la France Libre, est décédé hier à l'âge de 88 ans en région parisienne, a annoncé à l'AFP David Portier, auteur d'un ouvrage sur ces soldats d'élite. Une cérémonie à sa mémoire se tiendra vendredi à 15h00 au cimetière de Marly-le-Roi, a précisé David Portier qui a publié en 2010 "Les parachutistes de la France Libre" (éditions Nimrod). Né le 8 août 1922 à Saint-Pierre-sur-Dives en Normandie, Roger Hourdin devient cheminot, tout comme son père, en juin 1940 avant d'entrer dans la Résistance en octobre 1941 en distribuant des tracts. Un an plus tard, recherché par la Gestapo, Roger Hourdin parvient à quitter la France en traversant les Pyrénées, rejoint l'Espagne puis Londres et la France Libre en avril 1943. Affecté à la 2e compagnie d'infanterie de l'air de Camberley, il est breveté parachutiste SAS. Dans la nuit du 9 au 10 juin 1944, il saute avec son stick en Bretagne et participe à la libération de la région de Gourin (Morbihan) en encadrant des maquisards FFI. Début avril 1945, il participe à la mission Amherst (Hollande), l'une plus grandes opérations aéroportées de la seconde guerre mondiale, en prenant un pont destiné à faciliter la progression des unités blindés canadiennes. Après la guerre, Roger Hourdin a été dessinateur industriel. Il a raconté sa guerre dans "Le refus de la honte" (éditions La Chapelle). Roger Hourdin était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre et de la médaille des évadés. Selon M. Portier, il ne resterait qu'une vingtaine de survivants sur le millier de parachutistes SAS de la France Libre recensés en juin 1944. L'épopée de ces parachutistes d'élite avait été racontée par Joseph Kessel dans "La bataillon du ciel", adapté au cinéma en 1947 et qui avait connu un succès considérable (8,5 millions d'entrées). Modifié 19 janvier 2012 par Gnafron 1er
Invité Gnafron 1er Publication: 19 janvier 2012 Publication: 19 janvier 2012 Grâce à Kerguel . CAILLE PAUL EUGENE Paul Caille est né le 4 octobre 1895 à Flavy-le-Martel (Aisne), canton de St Simon. Fils de Joséphine Floquet, couturière et de Julien Caille, employé aux Chemins de fer, son époux. Il habite au 81 rue Pasteur à Quessy-centre (Aisne) au moment de son arrestation. Il se marie à Flavy-le-Martel le 21 juin 1919 avec Juliette Ravinot. Le couple a trois enfants (âgés de 13, 19, 20 ans). Paul Caille est ouvrier à l'atelier des voitures et des wagons de Ternier. Issu d'une famille ouvrière, Paul Caille est selon une longue notice du «Maîtron» : « entré à la Compagniedes chemins de fer du Nord au lendemain de la Première Guerre mondiale, comme menuisier à Tergnier (Aisne). Paul Caille se syndiqua à la CGTen 1919. Il adhéra au Parti communiste français à la mort de Lénine en 1924 dans la promotion qui porte le nom de ce dernier. Après la première scission syndicale il devint un militant actif de la CGTU et fut un ardent défenseur de ses camarades cheminots dans le centre ferroviaire de Tergnier dans l'Aisne (trois mille cheminots). Délégué du personnel auprès du directeur du réseau ferroviaire Nord, il fut également secrétaire général du syndicat des cheminots, secrétaire de l'Union locale CGT de la région de Tergnier et délégué au VIIIe congrès national de la CGTU, Issy les Moulineaux (24-27 septembre 1935), puis au congrès de la CGT réunifiée tenu à Toulouse en mars 1936 et à Nantes (14-17 novembre 1938). Membre du bureau régional du PCF de Picardie jusqu'à la dissolution du PCF en 1939, il fut candidat au conseil général en octobre 1937 dans le canton de la Fère(Aisne). Caille recueillit 1 377 voix sur 7 438 inscrits et se désista en faveur du représentant du Parti socialiste SFIO qui fut élu ». Dès août 1940 « il organisa l'action clandestine parmi les cheminots et dans toute la région de Tergnier. Le gouvernement de Vichy le licencia de la SNCF le 14 novembre 1940 pour avoir refusé de renier son Parti. Contraint de travailler dans une scierie où il fut victime d'un accident qui nécessita l'amputation de plusieurs doigts, subissant perquisition sur perquisition de la part des nazis, il fut arrêté le 30 mars 1941 avec son camarade Marcel Gouilliard, par la gendarmerie française ». Arrêté le 30 mars 1941 sur ordre de la préfecture de l'Aisne (daté du 28 mars 1941), Paul Caille est interné au camp de Châteaubriant de mars 1941 au 7 mai 1942. Il y reçoit le matricule 395. Le 7 mai 1942 il est transféré au camp de Voves. Le 2 juin, à la demande dela Feldkommandantur d’Orléans - après intervention de celle de Laon, il est transféré à la prison de Chartres avec Edouard Bonnet et Marcel Gouillard, cheminot comme lui. Son nom figure sur une liste de communistes susceptibles d’être choisis comme otages, avec la mention « responsable communiste » et «Chateaubriant». Cette liste KF 602 qui émane de la préfecture de l’Aisne est transmise aux autorités allemandes le 19 mars 1942 (in document du CDJC - XLIV- 2). Le 3 juin 1942, Paul Caille est interné au camp de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122), en vue de sa déportation comme otage. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à leur déportation, lire dans le blog « une déportation d’otages». Paul Caille est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Son numéro d’immatriculation à Auschwitz n’est pas connu. le numéro «46226 ??» figurant dans mes deux premiers ouvrages sur le convoi du 6 juillet 1942 (éditions de 1997 et 2000) correspondait à une tentative de reconstitution de la liste du convoi par matricules, qui n’a pu aboutir en raison de l’existence de quatre listes alphabétiques successives, de la persistance de lacunes pour plus d’une dizaine de noms et d’incertitudes sur plusieurs centaines de numéros matricules. Paul Caille meurt à Auschwitz le 17 septembre 1942 (date inscrite sur son certificat de décès établi au camp pour le registre d’état civil de la municipalité d’Auschwitz ; in Death Books from Auschwitz, Tome 2, page 157). Lire dans le blog Les dates de décès à Auschwitz Paul Caille est homologué comme lieutenant dans les cadres de l'armée. Il a été déclaré "Mort pour la France". Le titre de « déporté politique » lui a été attribué le 25 janvier 1954. Une plaque rappelle son souvenir à son domicile, et à son lieu de naissance. Une place de Quessy-Centre porte son nom (ancienne Place de la Mairie). Son nom a été donné à une rue de son lieu de naissance, Flavy-le-Martel, et à une mairie annexe de Tergnier (délibération du conseil municipal du 17/11/1971). Il figure également sur deux plaques commémoratives aux areliers SNCF. Lors de l’inauguration (le 26 avril 1972) de la place et des rues portant les noms de Paul Caille, Fernand Bouyssou, Gaston Millet et Paul Doloy, puis du monument de la Résistance et de la Déportation, le président de la FNDIRP de Tergnier-la Fère, Roger Debarre, rescapé du convoi du 6 juillet 1942, a rappelé que Paul Caille "a toujours fait preuve d'un courage dynamique, et d'une ardeur patriotique que les épreuves n'ont pas réussi à entamer". Son fils aîné, Marcel Caille a fait partie dès septembre 1940 d’un groupe de jeunes résistants. Cheminot, syndicaliste, il sera élu en 1954 au bureau confédéral de la CGT jusqu'en 1978, membre du Comité central du PCF jusqu’en 1964.
Invité Gnafron 1er Publication: 27 janvier 2012 Publication: 27 janvier 2012 Pierre Hachin résistant, torturé, déporté et bâtisseur de Paix. L’homme était aussi humble que sa voix douce. Sa générosité et son humanisme l’ont poussé jusqu’aux frontières incommensurables de l’abnégation. Héros de la Résistance puis déporté, il aura été meurtri jusqu’au plus profond de sa chair au nom de la Paix et de l’humanisme. Il était l’un des vrais fondateurs de « La Voix du Nord » clandestine. En effet, Pierre Hachin (1912-1994) cheminot et résistant, fut le fer de lance avec Natalis Dumez, du combat des membres de mouvement Voix du Nord spoliés par la direction du journal lillois. Débutée en 1946, la procédure judiciaire, pour faire connaître les droits des résistants ne s’achèvera qu’en 1975, après leur avoir donné raison ! « Il a tenu au-delà des limites humaines face à la torture » déclarait André Diligent, ancien sénateur-maire de Roubaix, avocat des Résistants Voix du Nord clandestins et auteur du livre qu’il a consacré aux combats de Pierre Hachin paru aux Editions France Empire sous le titre « Un cheminot sans importance ». « Je l’avais rencontré la dernière fois, deux mois avant son décès. Son histoire est extraordinaire, et c’était un des derniers survivants. Sa disparition me peine profondément car Pierre Hachin est un homme qui m’a considérablement appris. Je retiens de lui sa simplicité dans l’héroïsme. Il a dépassé toutes les limites humaines face à la torture, obsédé par l’idée de tenir encore et de se taire. Et il a tenu. Et dans son autre combat, Pierre Hachin n’a jamais rien revendiqué pour lui-même ». En mars 1994, Pierre Hachin s’est éteint à l’hôpital Dron de Tourcoing, à l’âge de 82 ans. Officier de la Légion d’Honneur, titulaire des plus glorieuses médailles militaires françaises, de hautes distinctions étrangères civiles et militaires, Pierre Hachin restera d’abord quelqu’un qui, au-delà des oripeaux ornant le revers de sa veste, « a écrit l’histoire de France avec son sang ». Il est né à Ascq en 1912. Son père mobilisé est mort trois ans plus tard au Champ d’honneur, lors de la Première Guerre mondiale en 1915, il avait 29 ans. « Ma mère nous a élevé dans le culte de notre père et la ferveur pour le pays » expliquait Pierre Hachin comme pour justifier de son engagement ultérieur. Il fit ses études à Jeanne-d’Arc de Lille, d’où il sortit major, puis entra à la S.N.C.F. où il devint chef d’exploitation. « Mobilisé en 1939 et affecté comme secrétaire au centre mobilisateur d’Arras, je me considérais comme "planqué" alors que je souhaitais vivement venger la mémoire de mon père ». Affecté sur sa demande dans les corps francs comme officier artificier, il est muté en Alsace et fait sauter un pont en Mai 40. « Sa conduite exemplaire permet de sauver la vie de ses camarades de combat » témoigne sa fille. Cela lui vaudra la Croix de Guerre avec palmes et trois citations dont une du général de Gaulle en personne. Dans la Résistance dès sa création en 1940, il organise les premiers groupements et formera de futurs artificiers. Fait prisonnier à Auxerre, il tente par deux fois de s’évader puis est libéré comme cheminot en août 40 et revient dans le Nord. En 1941, il s’occupe de l’évasion et du rapatriement de soldats alliés. Il entre alors dans un réseau de résistants cheminots par l’intermédiaire d’un responsable cheminot, Jean Delvallez, syndicaliste CFTC. C’est par lui qu’il prend connaissance du premier numéro clandestin de « La Voix du Nord » en janvier 1941 et entre en relation avec ses diffuseurs de Fives et les fondateurs Natalis Dumez, l’ancien secrétaire de l’abbé Lemire et Jules Noutour, syndicaliste policier plutôt socialiste. Commence alors pour Hachin une activité clandestine intense de reproduction du journal et de sa diffusion. Journal clandestin Le journal sorti toutes les deux semaines jusqu’à l’arrestation de Natalis Dumez le 7 septembre 1942 puis tous les 18 jours, jusqu’à celle de Jules Noutour le 2 septembre 1943. Le tirage avait atteint 5000 exemplaires et parfois 25 000 ronéotypés puis imprimés. La Voix du Nord devient un lien entre résistants et son influence est grande dans l’opinion et fait rager l’occupant. Aussi, en 1942, il se consacre uniquement aux services de renseignements et devient responsable régional de NAP-FER ; Jusqu’à ce que la délation le rattrape. " Le 2 octobre 1943, je quitte mon bureau de la place Rihour peu avant 6 h du matin et je constate que mon vélo a disparu ; Je prends alors le tram pour me rendre à Marcq chez Pétillon déposer des informations précieuses pour les Alliés, que j’ai pu obtenir grâce à ma place privilégiée à la Transpotkommandantur". (En effet, le poste qu’il occupe au secrétariat de la direction militaire des transports allemands à la gare de Lille lui permet de communiquer des renseignements précieux sur les transports de troupes de vivres, de munitions, sur les déplacements des batteries côtières etc.). Je rentre ensuite chez moi à Annappes. Il est 10 h 30. La porte est ouverte. Ma femme a mon fils Albin dans les bras. Je prends conscience d’un danger mais c’est trop tard, je suis alors pressé dans mon dos : c’est un Allemand qui me dit ne bougez pas ». Fouille de la maison, du jardin, du poulailler. Les policiers ne trouvent rien. Pierre Hachin est alors emmené sous bonne escorte ; Il croise un vieux copain de patronage Paul Debruyne qui le plaisante affectueusement et s’intrigue à voir la mine de celui qui l’accompagne le revolver braqué dans la poche. « Durant ces longues heures et ces mois qui ont suivi, je me suis raccroché à ce visage d’ami, le dernier que j’avais vu ». La voiture part non pas vers Lille mais à La Madeleine, rue François de Baedts, au siège de la gestapo, pour un premier interrogatoire « musclé ». Jour après jour Pierre Hachin est amené à son tortionnaire et les séances de torture se suivent pendant quinze jours. Sous la torture Frappé à coups de nerfs de bœuf, de matraque jusqu’au soir où il est emmené à la prison de Loos. Les poignets ensanglantés par les menottes sur lesquels frappe la gestapiste. « Je n’avais qu’une seule obsession tenir bon, me taire » dit-il . A La Madeleine, dans la cave de cet immeuble, il subit la torture de la baignoire, l’élongation des membres, il résiste. Ne reconnaît sa propre participation que pour protéger ses collègues de travail. Et les séances reprennent. L’enfer. La « gégène » sur les parties génitales. D’autres séances, d’autres confrontations. Pierre Hachin se tait. Pendant des heures, des nuits, mis au secret – les siens le croyaient mort – Pierre Hachin est torturé avec une cruauté et un raffinement diaboliques. Deux fois condamné à mort Une parodie de tribunal le condamne en conseil de guerre deux fois à mort et une fois à dix ans de prison. Il est transféré à Loos dans la cellule des condamnés à mort. On simule les préparatifs de son exécution. On le remmène en cellule puis à nouveau l’interrogatoire. Là on lui arrache les ongles un par un. Quelques jours plus tard, le 5 avril, avec d’autres Pierre Hachin est acheminé en gare de Lille, pour être déporté en Allemagne. Asq le 5 avril 1944 Le train passe par son village Annappes et Ascq. Il aperçoit un afflux spectaculaire. Pierre Hachin ignore le massacre qui s’est produit à Ascq dans la nuit des Rameaux, et ce qu’il voit depuis son wagon c’est la foule innombrable qui assiste aux funérailles. Au passage à niveau, une voix l’appelle : Pierre, Pierre, tiens bon dans six mois ils seront fichus ». C’est son épouse Loulou, venue d’Annappes à Ascq voir passer le convoi de prisonniers, au cas où. Il était revenu mais dans quel état ! Pierre Hachin a connu les prisons de Dresden où il sera sujet d’expérience, et celles de Chemnitz Hof, Plaun, Nremberg, Bonnauworth. Il est classé « N.N » « Nacht und Nebel : nuit et brouillard ». Nuit et brouillard Dachau Torturé, battu, meurtri, broyé, il survit miraculeusement. Mais le pire est encore à venir. Chargé avec d’autres dans des wagons à bestiaux, Pierre Hachin est transféré de nuit à Dachau : le camp de la mort. Les chiens, les SS, les cris, la mort : 27 000 détenus ont péri à Dachau. C’est le bloc réservé aux terroristes qui l’attend. Meurtri, broyé, battu, égaré dans l’épouvante, il n’a jamais lâché. Des jours et des nuits d’épouvante jusqu’au matin du 29 avril 1945 et la libération du camp : « Le plus grand jour de ma vie ». Dira-t-il. Et chaque année cette date fut fêtée comme un anniversaire en famille. « Quand les blindés de la 7ème armée américaine sont arrivés, nous sommes tombés à genoux pour prier » confie Pierre Hachin. Mais à Dachau, sa philanthropie s’est encore exprimée, puisant dans ses dernières forces pour soigner seul, 16 malades. Ne pesant plus que 36 kg, il sera rapatrié sur une civière et devra attendre quatre mois avant de se réalimenter normalement De retour chez lui, très diminué physiquement, ce n’est que peu à peu qu’il se rétablira alors qu’on disait dans le voisinage de son épouse : « Il n’est rentré que pour mourir ». Des années plus tard, à la veille de sa disparition, il n’a cessé d’être tourmenté dans son sommeil, dans ses souvenirs. Puis en 1946, il retrouve sa place à la SNCF sans autre honneur ni gratification particulière. Il reprend son travail en gare. Même si son souci pour les autres le pousse vers le syndicalisme (FO). En 1966, Pierre Hachin est appelé à témoigner contre le « traître » Dénèque. Celui-ci ayant infiltré les réseaux fit tomber plus de 200 partisans. Disparu après guerre pour réapparaître sous une fausse identité à Lille, il est reconnu et arrêté en 1964. Il est jugé, condamné à mort le 25 mars 1966. Puis gracié. Sans haine au cœur ni pour les Allemands, ni pour ses bourreaux, Pierre Hachin n’a aucune amertume, pas même envers Dénèque. « Il a payé » laisse-t-il tomber. Pour lui la priorité était d’informer les jeunes sur la barbarie nazie. Ce sont d’ailleurs les seuls mots qu’il exprime quand Natalis Dumez lui remet à Lille en 1975, en présence du président du Sénat Alain Poher, les insignes d’Officier dans l’ordre de la légion d’Honneur. Les clandestins « oubliés » à la Libération Après la guerre, ce n’est plus la clandestinité. Le journal distribué sous le manteau s’est installé sur la grand place de Lille Ce petit cheminot qui reprend ses activités en 1946 découvre alors que le journal qu’il a contribué à fonder dans la clandestinité n’a pas pris en compte la totalité des résistants qui l’ont créé et soutenu. Des deux fondateurs Natalis Dumez et Jules Noutour, un seul est revenu : le premier. En juillet 46, Natalis Dumez est débouté de ses droits devant le tribunal de commerce de Lille « pour n’avoir… pas mis le journal en kiosque ». Comme si un journal clandestin de résistants pouvait être vendu normalement sous l’Occupation allemande ! Débute alors une longue bataille juridique qui durera plus de trente ans. D’appel en appel, Natalis Dumez est débouté. La page est tournée ? Pierre Hachin refuse d’admettre une telle « spoliation » des droits de ceux qui sont morts ou ont été comme lui emmenés en captivité. Commence alors une longue série de recours avec pour conseil et défenseur des « clandestins » l’avocat André Diligent. Les débats sont régulièrement reportés, ajournés. Ce n’est qu’après un dernier jugement en 1975 qu’un modus vivendi sera trouvé : trente ans après la Libération. Pierre Hachin a incarné cette exigence de justice et ce combat d’un « David contre Goliath » selon la formule d’un journaliste de « l’Express », Jacques Derogy. Justice enfin rendue, il s’est retiré sur la pointe des pieds dans l’affection des siens mais durement éprouvé dans sa chair par les traces de la guerre. Au moment de son décès, Pierre Hachin résidait depuis quelques années auprès de son épouse et de ses enfants à Halluin, et c’est là, dans l’église Saint-Hilaire, qu’avait lieu le mardi 22 mars 1994 une cérémonie teintée d’une grande tristesse. Parmi l’assemblée, André Diligent, également avocat des Résistants Voix du Nord, qui exprima sa peine et son attachement à un homme dont il retient « la simplicité dans l’héroïsme ». Etaient également présents auprès de la famille de Pierre Hachin de nombreux représentants d’associations patriotiques, dont M. Venture, président de l’Amicale des Anciens Déportés du train de Loos, M. Henri Prévost, président des Résistants Voix du Nord, M. Gerekens, des Résistants F.E.R., M. Didier Georges, des Forces de la France Libre dont M. Vandekerckhove fut le porte-drapeau ; mais aussi Christian Vanneste, député, et Alexandre Faidherbe, maire d’Halluin accompagné de quelques élus, ainsi qu’une délégation du conseil municipal de Lomme, dont le fils de Pierre Hachin est aujourd’hui membre. Devant une assistance recueillie, l’abbé Motte évoqua dans son homélie la « tolérance de cet homme qui malgré la souffrance qui ne l’avait jamais laissé tranquille depuis son retour de déportation, n’a jamais cultivé de haine contre autrui. Une leçon de tolérance qui devrait nous donner à réfléchir, alors qu’aujourd’hui ce mal est loin d’être extirpé chez nous… ». Allée Pierre Hachin Les vrais héros ne sont-ils pas des gens ordinaires ? Pierre Hachin incarne cette exception et l’hommage qui lui est rendu lundi 1er novembre 2004 par la ville d'Halluin en pérennisant son nom attribué à une nouvelle voie publique, face à l’ancienne gare, est sans doute à l’image de l’humilité et de la tolérance de l’homme qui a connu les pires sévices sous la torture infligée par la gestapo, les terribles nuits froides de Dachau, jusqu’au bout de l’enfer. Ce jour là, pour évoquer l’histoire de Pierre Hachin, c’est toute une famille, le maire d'Halluin Jean-Luc Deroo, le député Christian Vanneste mais aussi de nombreux Halluinois qui se sont réunis autour de ce héros discret disparu en 1994. De nombreux résistants ayant côtoyé de près ou de loin Pierre Hachin sont venus saluer l’homme qu’il était. Casimir Destombes premier vice président du Souvenir de la résistance et des fusillés du fort de Bondues se souvient : « C’était un homme sensible et émotif mais très courageux. Il fut l’un des fondateurs de la Résistance Voix du Nord en 1940 avec Jules Notour et Nathalis Dumez ». De même, Yvonne Abbas, faisant partie des anciens combattants volontaires de la résistance et présidente de la section ANACR Lille-La Madeleine témoigne : « Je connais le parcours de Pierre Hachin et je trouve très honorable de la part de la ville de rendre hommage à de tels hommes. Nous avons un devoir de mémoire et nous devons laisser ce message de vigilance pour les jeunes ». La personne la plus apte à parler de Pierre Hachin n’est autre que sa fille aujourd’hui élue halluinoise, Andrée Brun : Baptiser cette allée située près de l’ancienne gare d’Halluin du nom de Pierre Hachin est un choix judicieux puisqu’il occupait une place importante au sein de cette si célèbre Bataille du rail » entame-t-elle dans un vibrant discours. Andrée Brun a souhaité passer un message aux nouvelles générations. « Les héros de la Résistance n’étaient pas des fous de guerre, bien au contraire. C’étaient des jeunes humanistes, qui pour le même but suprême – sauvegarder la liberté – se surpassaient eux-mêmes. Des bâtisseurs de paix qui luttaient contre le rêve d’hégémonie mondiale que nourrissait Hitler ». Après avoir retracé le parcours de son père, son entrée dans la résistance dès sa création, son dévouement pour la presse clandestine et les renseignements militaires, son arrestation sur dénonciation et la cruauté des interrogations qui ont suivi, sa détention au camp de Dachau et enfin son dévouement pour les malades après la libération, Andrée témoignait : « Mon père était un homme de parole, un homme de cœur engagé dans des associations caritatives nationales. C’était un homme humble, la dignité faite homme ». C’est pour lui qu’il a toujours refusé de parler sous la torture. Pour sa fille, « Il était aussi un merveilleux papa ». Ce papa dont les souffrances sont encore si vives dans l’esprit de la conseillère municipale halluinoise. Un courage exemplaire qui force le respect, bien au-delà de la mort. Le samedi 30 avril 2006, La Ville de Lomme (Nord) inaugurait à son tour une rue « Pierre Hachin ».
kerguel Publication: 28 janvier 2012 Publication: 28 janvier 2012 Pierre Sudreau est décédé le 22 janvier 2012. Il était Président de la Fédération des Industries Ferroviaires (FIF). Il a été un grand résistant . L'article de l'Huma : Disparition du grand résistant Pierre Sudreau Dernier survivant du gouvernement formé par De Gaulle 1958, le centriste Pierre Sudreau est décédé dimanche après-midi à Paris à l'âge de 92 ans. Grand-Croix de la Légion d'honneur, auteur de plusieurs ouvrages dont De l'inertie en politique (1985), il a présidé la Fondation de la Résistance. Pierre Sudreau était devenu, à 23 ans, le plus jeune chef d'un réseau de Résistance. Il connaît la torture, est mis à l'isolement de longs mois dans la prison de Fresnes avant d'être déporté dans le camp de concentration de Buchenwald. Retrouvez son portrait paru dans notre hors-série spécial "Guy Môquet" en le 22 octobre 2007. "Pierre Sudreau n'a jamais oublié ces mots du général de Gaulle, lancés lors de leur première rencontre. Il sera nommé ministre, le restera jusqu'en 1962. Portrait. À le voir marcher d'un pas mesuré mais décidé, pour ses quatre-vingt-huit ans, vêtu avec une sobre élégance, coiffé d'une casquette à carreaux de gentleman, puis peser ses mots avec douceur, on a du mal à imaginer que l'homme a côtoyé la pendaison à plusieurs reprises. Résistant, arrêté par la Gestapo le 10 novembre 1943, à Paris, torturé, il est pendu par les poignets vingt heures durant. Sur le point de céder, son compagnon Jean-Maurice Hermann, lui dit : « Mieux vaut la mort. Il faut savoir quitter la vie avec dignité. » Il lui voue depuis une reconnaissance éperdue. Déporté à Buchenwald, en mai 1944, il apprend avec Stéphane Hessel qu'ils vont être pendus. Un détenu tchèque les prévient à temps. Un mort du crématorium prendra le nom de Hessel. Ils deviennent, jusqu'à sa libération en 1945, des clandestins du camp. La vie de Pierre Sudreau, c'est la Résistance. Et son grand homme, c'est le général de Gaulle. Sans en devenir un inconditionnel. À la Libération, il lui est présenté. « Mais, c'est un gosse », dit de lui l'homme du 18 juin, à la vue d'un garçon tondu et amaigri. On lui rappelle les états de service du « gosse ». Il a ces mots : « Alors, qu'il serve l'État, comme Jean Moulin. » L'intéressé ne les oubliera pas de sitôt. Il ne sera pas oublié. Fin mai 1958, le général le convoque et lui lance à l'issue de l'entrevue : « Au revoir, Monsieur le ministre. » Il se voit confier le portefeuille de la construction. Un ministère technique, dit-il, dans le gouvernement Michel Debré. Avec Georges Pompidou, en 1962, il passe à l'Éducation nationale. À peine quelques mois, démissionnant, en désaccord avec la réforme constitutionnelle et l'élection du président au suffrage universel. « De Gaulle est un rassembleur, il ne doit pas être un diviseur. » Il le lui a dit. La résistance, toujours la résistance. Parfois, avec des coïncidences qui l'amusent. Il est, de fait, celui qui aura l'idée du TGV. Comme spécialiste du rail, sans doute puisque déjà en 1943 il faisait des maquettes de... déraillements. Et, le voici, aujourd'hui, président des Industries ferroviaires... Concernant la Résistance, il déteste la discrimination, la querelle. Il n'est pas, et de loin, communiste, mais lorsque Marcel Paul est mis en cause pour son rôle prétendûment partisan à Buchenwald, il rend hommage à son courage, à son dévouement au service de tous. En 1974, en petit comité, on décide de créer la fondation de la Résistance. On lui suggère de la présider, responsabilité qu'il exercera jusqu'à aujourd'hui. Il avance le nom de Marie-Claude Vaillant-Couturier comme vice-présidente. La proposition soulève chez plusieurs participants un tollé : « Comment, dans la direction de la fondation, quelqu'un du Parti communiste ? » Il donne la parole à l'intéressée. Marie-Claude Vaillant-Couturier parle dix minutes. Elle fait l'unanimité. Pierre Sudreau en est très fier".
cheyenne44 Publication: 28 janvier 2012 Publication: 28 janvier 2012 On fait dans plus joyeux ....-- merci d'arrêter avec les interjections à la noix et redondantes --aaaarf !En effet , ils ont marqué leur époque ....des personalités à leur manière Gigi, rangé des batteries .Témoignage : « Ah ! Etoile des neiges, c’était la belle époque. C’est comme si on avait gagné au Loto. Mais on n’a pas eu le temps d’en profiter… » Louis Testardi, dit Gigi, le batteur du groupe, est bien loin aujourd’hui des scènes et des projecteurs. A son grand regret même si en 20 ans il a donné quelques concerts avec des groupes locaux. Au fond, Etoile des neiges n’aura été qu’une parenthèse dans sa carrière à la SNCF. A 48 ans, ce père de famille travaille aujourd’hui au service courrier interne des chemins de fer à Chambéry. Toujours musicien dans l’âme, il joue de la basse et de la guitare à ses heures perdues. Le plus souvent, sa batterie reste abandonnée, victime de ses sonorités trop puissantes pour une utilisation en appartement. Jouer en amateur ne l’intéresse pas vraiment mais il ne désespère pas de revenir un jour sur scène. Pour cela, il attend avec envie la retraite afin de se consacrer à plein temps à sa passion de toujours : « la musique, quand on te l’enlève, c’est comme si on te coupait un bras ou une jambe. Forcément, ça manque. » sans oublier le chanteur simon qui oeuvrait sur modane au transport avant que le succes ne lui pete ses reves.... :sad:
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