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Buffet de la gare d'Agen : galère pour les salarié(e)s


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Vu sur SUD OUEST

Les 23 salariés du Buffet de la gare dans la galère

Après la liquidation du Buffet de la gare, les futurs ex-salariés découvrent des irrégularités dans la gestion de l'établissement.

Réunion dans le local de la CGT cheminots, hier soir, avec les salariés du Buffet de la gare, entre dépit, colère et incompréhension. (Photo émilie Drouinaud)

Heures supplémentaires, congés non pris et non payés, fiches de salaires non données… Quarante-huit heures après la fermeture définitive du Buffet de la gare, que dirigeait Dominique Bomart, et quarante-huit heures avant leur entretien préalable avec le liquidateur judiciaire, la vingtaine de salariés se trouve quelque peu démunie. La liquidation judiciaire a dévoilé une succession d'irrégularités dont nombre des employés ont fait état hier soir, lors d'une réunion proposée par la CGT cheminots dans son local.

Quinze des vingt-trois y ont assisté. Ils en sont sortis quelque peu abattus. « Nous sommes prêts à aller aux Prud'hommes », avaient lancé certains en préliminaire. Leur enthousiasme et surtout leur espérance ont vite été ramenés à des proportions réalistes par Michelle Darroman, représentante de la CGT rompue aux questions juridiques.

« La difficulté, c'est de le prouver », alerte-t-elle. Car si d'après les salariés, qui ont pour certains accumulé avec leur ancienneté de plus de vingt ans les irrégularités administratives, difficile, à l'heure d'une liquidation, de rattraper tout ce qu'ils estiment être dû.Les comptes de la fin

D'ici à jeudi, jour de leur rendez-vous avec le liquidateur judiciaire Me Leray, de longues heures de paperasse administrative vont les occuper. Au moment de passer à l'heure des comptes, ces récapitulatifs s'avèreront décisifs. Mais à regarder hier soir les visages tour à tour fermés, interrogatifs et soucieux de quinze employés du Buffet de la gare, tous ne se sentent pas armés pour ce passage.

Malgré le redressement judiciaire, prononcé depuis mai 2008, « nous n'avons pas vu le coup venir », affirment-ils en chœur. Pas plus que les fournisseurs, qui se retrouvent eux aussi le bec dans l'eau, impayés. « Tout se dégradait, il ne réparait plus rien. Il n'y avait qu'à voir les toilettes », lance l'une des salariés. Mais le restaurant faisait toujours 70 000 couverts par an. En 2006, c'est vrai, il en a fait 90 000.

Alors que les salariés feront l'état des lieux de leurs années de travail à la brasserie, Francis Portes, à la tête de la CGT cheminots, plaidera la cause du Buffet de la gare auprès de la direction régionale de la SNCF et des élus, le maire et le conseiller général de la circonscription d'Agen.

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je fréquentais souvent ce buffet lors de mes RHR ou coupure à Agen.

L'un des dirigeants n'était pas tendre avec son personnel.

Et pourtant ces employés étaient vaillants et très serviables.

Je me rappelle encore des serveuses qui me servaient vite car je n'avais qu'une demi-heure pour manger.

Ce buffet était souvent plein car les prix étaient corrects.

j'ai une pensé pour le personnel, surtout pour les plus anciens qui ont peut-être subi des fraudes sur leur charges retraites. Ils ne devaient déjà pas gagner bien lourd par rapport à mon salaire de "baron du rail".

encore une fois , j'apprécie ma chance d'être dans une entreprise où tout le monde peut facilement se syndiquer et se défendre collectivement .

Eux , n'ont pas eu cela. :sad:

D'autre part, avec le chomage actuel, il ne leur sera sans doute pas facile de retrouver du travail en pays agennais.

La prochaine fois que je traverserai la gare d'Agen , cela me fera bizarre de voir ce resto fermé. :sad:

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Une triste nouvelle en rapport avec cette fermeture :

Agen. Un habitué du "Buffet de la gare" se jette sous un train

La Dépêche du Midi - Publié le 17/01/2012 08:02

Un homme de 53 ans a mis fin à ses jours en se précipitant sous un train hier matin en gare d'Agen. Le drame s'est noué à 5h20. Heure précise à laquelle le train Intercités amorçait son arrivée dans la ville préfecture en provenance de Bordeaux. À hauteur du tunnel qui supporte la route de Bordeaux, la victime a fait face à la locomotive et s'est jetée dessous. Percutée de plein fouet par le train qui roulait à 60 km/h environ, a relaté le conducteur qui n'a pas été en mesure de freiner. D'autant que la silhouette est apparue dans le noir par surprise, au moment où le train surgissait d'une courbe. Un train qui s'est aussitôt immobilisé sur la voie et qui a été à l'arrêt jusqu'à 7 heures. Réactive, la SNCF a organisé l'acheminement des voyageurs en mettant en place des navettes.

La circulation ferroviaire a été interrompue le temps de l'intervention des secours. Seuls le TGV de 6 heures en direction de Bordeaux et le train corail Bordeaux-Marseille Saint-Charles ont été autorisés à passer. Un suicide qui a encore plus attristé le personnel du Buffet de la gare déjà sur le carreau après l'annonce mardi dernier de la liquidation judiciaire de cette institution agenaise

Car la victime était un fervent habitué des lieux, un familier toujours prompt à rendre des services, ce à quoi il s'employait depuis près d'une décennie. Jean-François, surnommé amicalement « Fistou », donnait un coup de main comme caviste. Dès 5-6 heures chaque matin, il effectuait la mise en place des bouteilles, sortait la terrasse et rebelote le soir, pour faire le vide et remettre tout en ordre jusque très tard dans la nuit. Un lien supposé de cause à effet entre la fermeture brutale du Buffet et son passage à l'acte peut être légitimement envisagé. Avec la mort du café-restaurant de la gare ouvert 7 jours sur 7 de 6 heures à minuit, c'est son monde qui s'écroulait. Ce célibataire sans enfant avait trouvé là une sorte de famille entre les 25 salariés et les clients qui avaient quasiment leurs ronds de serviette et leurs places réservées dans la salle. « Le Buffet, c'était sa vie ! », affirme haut et fort Gérard Cavaillé, le chef cuistot du Buffet qui l'a longtemps côtoyé et qui était sous le choc de la nouvelle hier. « Il était là vendredi pour la dernière soirée du Buffet. Il m'a dit de lui faire un bon repas, je lui avais préparé un tournedos Rossini. Et puis vendredi tous les clients étaient venus nous soutenir, boire le champagne avec nous ». Du baume au cœur. C'est sur cette dernière image de communion dans la tristesse sourde et la nostalgie à venir que Gérard a quitté « Fistou » : « Je ne l'ai pas revu ensuite du week-end ». Mais rien dans son attitude le dernier soir ne laissait deviner une telle tragédie. Le premier matin sans pousser la porte battante du buffet sans nul doute… Une enquête a été ouverte par le commissariat et une autopsie sera pratiquée mercredi.

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