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Le Web des Cheminots

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Invité necroshine
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N'en deplaise a certains en France (Mme Laborde, Mr Lipietz) et au lobby americain qui se reveille depuis l'appel d'offre du TGV la bas...

Trop facile de critiquer aujourd'hui !! Alors que nous n'avons pas ce monde de terreur autour de nous....

  • 2 semaines plus tard...
Invité necroshine
Publication:

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Avesnes_sur_Helpe/actualite/Autour_de_Avesnes_sur_Helpe/Aulnoye_aymeries_et_ses_environs/2012/02/12/article_ancien-cheminot-jean-louis-lerat-a-vecu.shtml

Ancien cheminot, Jean-Louis Lerat a vécu la Seconde Guerre mondiale depuis le dépôt SNCF

dimanche 12.02.2012, 05:06 - La Voix du Nord

ancien-cheminot-jean-louis-lerat-a-vec-1 À g., Jean-Louis et Bernadette devant la Florentine. À d., le dépôt pendant l'occupation.

| RAIL & ACIER, UNE ÉPOPÉE COMMUNE |

La semaine dernière, nous vous proposions de (re) découvrir l'histoire d'Aulnoye-Aymeries à travers la grande aventure du rail et de l'industrie. Voici donc le premier volet d'une série qui vous emmènera chaque dimanche jusqu'à la fin de l'année dans un lieu emblématique différent. Votre journal devient machine à remonter le temps : aujourd'hui, Jean-Louis Lerat nous confie ses souvenirs. Tout commence en 1937...

PAR CÉCILE LEGRAND-STEELAND

clegrandsteeland@lavoixdunord.fr

« Je suis entré à l'école des chemins de fer en septembre 1937. J'ai fait trois ans et je suis arrivé au dépôt comme monteur-ajusteur. J'avais 18 ans. C'était le mauvais moment. » 1940, la Seconde Guerre mondiale enflamme le continent. Les troupes allemandes envahissent l'Europe par vagues, au rythme infernal de la blitzkrieg, la « guerre éclair ».

Attrait du rail oblige, Aulnoye voit débouler l'occupant. Exit la marchandise, on réquisitionne les trains pour acheminer ici et là armes et régiments. Au dépôt, où la vie tourne autour des locos à vapeur, on fait mine de courber l'échine. « Il y avait deux soldats en permanence », se souvient Jean-Louis Lerat. Alors on répare, on entretient, mais sans trop faire de zèle. « À l'école on nous avait appris le travail bien fait. Quand on est arrivés, les anciens nous ont dit : "Moins vite, moins bien". C'était pour emmerder les Allemands.

» Et question contrariétés, ceux-là sont servis. En mars 1943, les Alliés bombardent le dépôt. Le 7 juin de la même année, la sous-station électrique qui alimente la tour Florentine est sabotée. Le centre d'aiguillage est kaput le chef de dépôt Allemand enrage. « Il fulminait ! Il a mis un bonhomme à chaque faisceau de voie et nous a obligés à faire les aiguillages à la main. » Sa pire frayeur, Jean-Louis la vit en mars 1944. « Il était 11 heures du matin. On voyait passer des dizaines de bombardiers américains mais on se disait "c'est pas pour nous". Le bruit devenait de plus en plus fracassant. C'est là que les bombes ont commencé à tomber sur le dépôt et Leval. Avec un collègue, on a couru. Les bombes tombaient devant, derrière, à côté... Comme si elles nous suivaient. » Entre avril et fin août 1944, le dépôt perd de la vitesse. Et pour cause : « On en faisait de moins en moins. Disons qu'on faisait acte de présence. » Pendant leurs heures de travail, les cheminots bricolent. « On fabriquait des clous en cachette, dans des ressorts de purgeurs. Ensuite on les donnait à un réseau de Résistance qui les balançait sur les routes. Ça crevait les pneus des convois allemands. » S'il affirme n'avoir jamais intégré de réseau, Jean-Louis contribuait à son modeste niveau à casser les pieds de l'occupant : « Je mettais du pétrole dans l'huile » d'un mécanisme de la locomotive. « La réparation prenait des jours. J'ai fait ça de 1942 à 1944. À chaque fois qu'une loco se présentait, hop ! un peu de pétrole.

Les collègues faisaient aussi des choses. Mais je n'ai jamais su quoi. » Réfractaire au service du travail obligatoire (le STO, instauré en 1943), il part avec d'autres se cacher à Beaudignies. Il fait connaissance avec un chef de réseau qui le charge de se renseigner sur un curieux convoi stationné en gare du Quesnoy : « Il y avait là cinq wagons qui portaient le signe de la croix rouge. Mais on ne voyait jamais de docteur en approcher. Et ils étaient sous la garde constante de soldats. » En fait de convoi humanitaire, les wagons sont chargés de missiles V1 en pièces détachées, destinés au bombardement de l'Angleterre. Le jour de leur expédition, des Résistants font dérailler le train. Se sachant dans le collimateur des Allemands, Jean-Louis rejoint Maroilles, quelques semaines avant la Libération, le 2 septembre 1944.

La guerre terminée, il retourne travailler au dépôt. Vision d'apocalypse : la plaine n'est plus qu'un champ de ferrailles tordues par les bombes. « Sur 120 locos il n'en restait que trois ou quatre de valables. » La vie à Aulnoye a repris, celle de Jean-Louis aussi. Retraité « mais j'ai regretté » depuis 1980, il garde de sa carrière de cheminot le souvenir de « la fraternité » entre collègues. Jean-Louis a aussi conservé ses vêtements de travail. Il les remettrait bien de temps en temps. « Mais, souffle-il sur le ton de la confidence, j'ai un peu grossi. » •

  • J'adore 4
  • 6 mois plus tard...
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si on parle de collaboration pour les cheminots quel nom employer pour la police et la gendarmerie ?

la résistance rail a été exemplaire mais elle était rouge donc il faut la dénigrer et pour ce faire je confiance au CRIJF cette organisation connue pour son ouverture d'esprit

de lors que l'on s’intéresse a l'histoire

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