On nous aurait menti?

[Invité JLChauvin]

Pour l'Ukraine, désolé : bon, je me suis fait eng..ler une fois par un Ukrainien qui m'a fait remarquer que l'Ukraine était plus vaste que la France et comptait 45 millions d'habitants, soit de l'ordre de l'Espagne, mais je ne suis toujours pas motivé sur le plan ferroviaire :-)

Pour GB, plein de données diverses sont disponibles dans le document annuel émis par l'organisme de régulation du rail britannique. Petite particularité due au fait que "l'année fiscale" britannique débute en mars, pour avoir l'année entière 2010 il faut ajouter le 4ème trimestre 2009-2010 (Q4) aux 3 premiers trimestres 2010 2011. Deuzio, les résultats sont en tonnes km nettes (chargement seul, à l'exception de celui des trains de l'infra qui ont leur colonne propre).

Au total, sauf erreur de ma part (je n'ai pas utilisé mon téléphone pour l'addition :-), on trouve pour 2010 la valeur de 18,6 milliards de TKm

Source : p69 du document mis en lien

http://www.rail-reg.gov.uk/upload/pdf/nrt-yearbook-2010-11.pdf

PS Pris d'un remords concernant l'Ukraine :-)

http://uz.gov.ua/en/

Merci pour les liens. okok

[Invité 5121]

voilà ce que j'ai trouvé hier, et que je viens de mettre en forme. La source est le site de l'UIC. Je voulais mettre le lien, mais il est en travaux aujourd'hui.

la période graphiquée est 1950-2010. Ce sont des Gtkbr.

graphique du haut : les "grands", SNCF, DB et UK. On constate le décrochage de la SNCF dès 1982 (fin de la sidérurgie), suivie d'une période un peu plus positive, et la casse qui commence en 2002. Mais grave !!!

les BR et ce qu'il en reste ne se portent pas beaucoup mieux !

graphique du bas : les "petits" qui se tiennent à peu près. A noter la Suède qui décroche en 2009, mais il n'y a pas encore beaucoup de stats

Modifié 20 février 2012 par 5121

[PN407]

voilà ce que j'ai trouvé hier, et que je viens de mettre en forme. La source est le site de l'UIC. Je voulais mettre le lien, mais il est en travaux aujourd'hui.

la période graphiquée est 1950-2010

graphique du haut : les "grands", SNCF, DB et UK. On constate le décrochage de la SNCF dès 1982 (fin de la sidérurgie), suivie d'une période un peu plus positive, et la casse qui commence en 2002. Mais grave !!!

les BR et ce qu'il en reste ne se porte pas beaucoup mieux !

graphique du bas : les "petits" qui se tiennent à peu près. A noter la Suède qui décroche en 2009, mais il n'y a pas encore beaucoup de stats

Décrochage en 1975 : premier choc pétrolier de 1973-1974, de 185 en 1974 à 160 en 1975 à vue de nez sur ton graphique (-15% environ en 1 seule année, reflet de la réduction du PIB français en volume) SNCF marchandises / fret ne s'en est jamais remise

[Invité necroshine]

Ne pas oublier également la fin de la traction Vapeur et de tous ces trains de charbons qui ont disparus....

[PN407]

De 1974 à 1975, les TKBR SNCF sont passés de 76 à 63 MM (milliards) soit -17% et -13MM

Près de la moitié de la chute a eu lieu sur 4 types de marchandises, typique d'une récession touchant tous les secteurs économiques du pays : produits de la sidérurgie -24%, minerais -22%, engrais -21%, produits de carrière -10%

Par ailleurs, produits pétroliers -17%, combustibles minéraux (charbon) -18% donc aucune substitution du charbon au pétrole dans les produits transportés par rail (point de vue consommation, car du point de vue production française, le charbon a continué de baisser au cours de toutes les années 1970, crise pétrolière ou pas)

Dans les années 1970, la vapeur SNCF (fin en 1974-1975) n'était plus qu'une toute petite part de la consommation nationale de charbon

Modifié 19 février 2012 par PN407

[Invité 5121]

je suis grosso-modo d'accord avec vos commentaires. A noter cependant que la baisse 1974/75 que tu notes est la même pour la DB (réduction générale d'activité).

Je lis ce graphique un peu différemment : jusqu'en 2000, s'il y a un differéntiel avec la DB, il est faible (20 % seulement). Avec même une embellie entre 1993 et 2000, équivalente pour eux comme pour nous.

par contre, c'est d'un véritable effondrement qu'on voit par la suite. Non compensé par les privés. J'aimerais bien trouver les stats du transport routier au même moment, ou du volume d'activité industrielle. A entendre ce début de campagne électorale, on a l'impression que c'est bien la production de biens transportables qui s'est effondrée, et que s'il n'y a pas plus de chômage,, c'est que les emplois tertiaires (bureaux et services) ont pris momentanément le relais.

comme indication à la base de cette remarque le fait qu'il aurait fallu mettre les deux tiers de l'activité ferroviaire sur la route. ça se verrait !

Modifié 20 février 2012 par 5121

[PN407]

je suis grosso-modo d'accord avec vos commentaires. A noter cependant que la baisse 1974/75 que tu notes est la même pour la DB (réduction générale d'activité).

Je lis ce graphique un peu différemment : jusqu'en 2000, s'il y a un differéntiel avec la DB, il est faible (20 % seulement). Avec même une embellie entre 1993 et 2000, équivalente pour eux comme pour nous.

par contre, c'est d'un véritable effondrement qu'on voit par la suite. Non compensé par les privés. J'aimerais bien trouver les stats du transport routier au même moment, ou du volume d'activité industrielle. A entendre ce début de campagne électorale, on a l'impression que c'est bien la production de biens transportables qui s'est effondrée, et que s'il n'y a pas plus de chômage,, c'est que les emplois tertiaires (bureaux et services) ont pris momentanément le relais.

comme indication à la base de cette remarque le fait qu'il aurait fallu mettre les deux tiers de l'activité ferroviaire sur la route. ça se verrait !

On est d'accord sur 1974 75, le premier choc pétrolier de 1974 n'a pas touché que l'économie française. Au-delà, il me semble qu'une analyse par grands produits (par "tarifs marchandises" comme on disait à lépoque) montrerait l'effondrement de ce qui a formé, on l'a oublié aujourd'hui, la majorité du trafic fret de la SNCF : minerais, charbon. J'ai déjà dit ailleurs que l'arrondissement de Metz représentait 30% des tonnages SNCF. La SNCF a "accompagné" la fin : comme on me l'a raconté, une fois passée la "rage de Woippy" avec déversement de trains entiers , la suite s'est passée dans la plus grand abattement résigné des concernés : fermeture de tel haut fourneau, suppression des emplois SNCF liés à l'EP, par groupes de 50, dans le silence aux comités d'établissements SNCF locaux Traction et Exploitation.

Pas le temps d'en dire plus maintenant !!!

[Invité 5121]

Il y a longtemps que je pense, sans avoir les chiffres que tu donnes, que c'est l'effondrement du transport de pondéreux liés spécialement à la sidérurgie qui est à l'origine des difficultés du Fret, en supprimant l'essentiel du trafic rentable. J'ajouterais peut-être aussi la diminution du rythme de construction d'autoroutes ( à voir)