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Le Web des Cheminots

Quick ,Ikea et Mickey, conforama et les droits des salarié(e)s


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Ikea aurait enquêté sur ses salariés grâce à des fichiers de police

Pas gênée la marque en bleu et jaune, à lire Le Canard enchaîné du mercredi 29 février. Ikea serait allé mettre son nez dans des fichiers de police pendant plusieurs années pour en savoir un peu plus sur ses salariés ou des clients récalcitrants.

D'après l'hebdomadaire d'investigation, Ikea aurait conclu avec la société de "recherche"

Sûreté international "un accord très secret qui va lui permettre, pendant des années, de passer au peigne fin le passé des salariés suspects" grâce à des fichiers de police. Et des questions, le groupe suédois pesant 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires en a un paquet, révèlent des mails entre le responsable de la gestion d'Ikea et des responsables de l'officine.

Florilège reproduit par Le Canard enchaîné" :

"Merci de me dire si antécédents SVP concernant cette personne. A priori déjà connue pour vol."

"Concernant la personne ci-dessous, pouvez-vous savoir pour quels motifs il a été convoqué en justice ?"

"On a un collaborateur qui vient de l'ANPE et roule en Porsche Carrera, pouvez-vous me dire à quel nom elle est immatriculée ? Et si ce nom est différent du collaborateur ?"

"Personne en embauche sur le magasin de Paris Nord. Merci de me donner son casier."

"Son discours est antimondialiste, ses méthodes 'vieille garde CGT' (se bouche les oreilles et répète sans cesse la même chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ?"

"Pourriez-vous me dire qui est propriétaire de [cette Golf] ? Cette personne est-elle connue des services ?"

Les clients ne sont pas en reste. Ainsi, le journal écrit qu'à Morlaix (Finistère), alors que le magasin est en litige commercial avec une cliente réclamant 4 000 euros, Ikea demande : "Pourriez-vous me faire une recherche sur cette adresse et me dire : 1 - Qui est propriétaire des lieux (ou locataire) de façon officielle ? 2 - Cette personne est-elle connue des services ?"

Un fichier de police polémique

Ces renseignements proviennent notamment du fichier Stic, pour "système de traitement des infractions constatées". Soit 44,5 millions de noms répertoriés. Il a mauvaise presse, rapporte Libération. Depuis plusieurs années, des syndicats et associations de défense des droits de l'homme lui reprochent d'être truffé d'erreurs et souvent obsolète. Pire, des policiers ont déjà eu la fâcheuse habitude d'aller piocher dedans pour rendre un petit service ou arrondir les fins de mois, relate le blog Bug Brother. Un policier avait dénoncé les dérives du fichier, ce qui lui a valu d'être exclu de la police nationale, comme le raconte Owni. Des officines auraient aussi consulté les fichiers de carte grise pour vérifier les immatriculations, par exemple.

Des représentants syndicaux d'Ikea doivent porter plainte aujourd'hui. "Les faits rapportés par Le Canard sont très graves, a estimé leur avocat, Yassine Yakouti, sur France Info. La mise en place, la révélation et la mise en lumière d'un tel système est quelque chose d'unique en France pour le moment." L'utilisation frauduleuse de données personnelles est punie de cinq ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende.

A l'Intérieur, on dit attendre l'ouverture d'une enquête judiciaire pour envisager d'éventuelles suites disciplinaires : "Lorsqu'une ou des plaintes auront été déposées, l'enquête judiciaire devra déterminer si des fichiers comme celui du Stic, des immatriculations ou des permis de conduire ont été interrogés de manière illicite." "Il y a une traçabilité dans la consultation de ces différents fichiers qui permet d'avoir une vision très claire de qui consulte quoi", a-t-on fait valoir.

Ikea dit enquêter en interne

"On souhaite faire toute la lumière sur cette situation. On a décidé d'entreprendre toutes les vérifications qui s'imposent pour savoir ce qu'il en est exactement, a réagi mercredi midi le directeur de la communication d'Ikea France. On désapprouve de façon claire et vigoureuse toutes ces pratiques illégales qui peuvent porter atteinte à des valeurs importantes" comme "le respect de la vie privée".

Rue89 a, de son côté, contacté un ancien PDG de Sûreté international, qui dément. "Certains de mes salariés ont monté un cabinet parallèle, en profitant des connexions qu'on avait avec la direction [d'Ikea]. Ils ont été licenciés pour faute en 2004[notamment Yann Messian, mentionné par Le Canard], et il y a eu un procès pour concurrence déloyale", explique-t-il au site.

FranceTVinfo

Modifié par Gnafron 1er
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Création et extension de fichiers, interconnexion,

informatisation tous azimuts

Entreprises privées, management musclé

Surveillance des salariés et des...clients

Officines privées...

Méthodes de gangsters...

Dérives en tous genres...

Argent et Pouvoir...

Une société malade à l'image de ceux qui gouvernent...

  • J'adore 1
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Qu'un employeur se soit permis de mener ce genre d'action est déjà grave, mais le plus grave, c'est que des flics (garants des libertés publiques et individuelles parait-il) aient accepté sans sourciller (et gratuitement ? mdrmdr ) de fouiller dans la vie privée de citoyens pour le seul bénéfice d'une officine de barbouzes de seconde zone.

Quant à la supposée tracabilité des consultations des fichiers, chaque commissariat a un code unique d'identification connu des tous ceux qui y travaillent...

Les coupables peuvent dormir tranquilles.

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Invité Gnafron 1er

http://www.europe1.f...plainte-970327/

Le syndicat dénonce une "utilisation frauduleuse de données personnelles" chez le géant du meuble.

L'affaire Ikea passera-t-elle devant les tribunaux ? C'est ce que souhaite le syndicat FO, qui vient de porter plainte contre X auprès du parquet de Versailles pour "utilisation frauduleuse de données personnelles".

La filiale du géant du meuble est soupçonnée d'avoir espionné depuis 2003 ses salariés et quelques clients, à l'aide d'entreprises de sécurité. Pour appuyer son dossier, le syndicat a joint à sa plainte les copies des e-mails échangés entre des cadres du groupe et des enquêteurs privés.

Ikea lance une enquête

Ces documents, révélés par le Canard Enchaîné, indiquent que des recherches auraient été effectuées, moyennant finances, sur les salariés d'Ikéa. "On a un collaborateur qui vient de l'ANPE et roule en Porsche Carrera, pouvez-vous me dire à quel nom elle est immatriculée ? Et si ce nom est différent du collaborateur ?", peut-on lire sur certains de ces e-mails.

Ou encore : "Son discours est antimondialiste, ses méthodes 'vieille garde CGT' (...).Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ?".

La direction française d'Ikea assure qu'elle prend ces accusations "très au sérieux" et a annoncé l'ouverture d'une enquête "avec l'aide de conseillers indépendants pour obtenir la vision la plus complète de ce qui s'est passé dans les faits".

Modifié par Gnafron 1er
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J'ai un doûte sur : Son discours est antimondialiste... Parce que, à ce compte là, celui de NS également ... Mais NS ne risque rien, il n'est pas client chez Ikea...

Modifié par michael02
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Invité Gnafron 1er

Espionnage avant l'embauche : EuroDisney renvoyé en correctionnelle

En plein scandale Ikea, EuroDisney est à son tour mis en cause pour s'être procuré des informations judiciaires, de façon tout à fait illégale, sur ses employés au moment de leur embauche au parc Disneyland Paris, en Seine-et-Marne. Selon nos informations, entre 2001 et 2004, la société aurait eu accès au passé judiciaire de près de 3000 «cast-members».

Dans cette affaire, la société a été mise en examen en 2006, notamment pour recel de violation du secret professionnel et détournement de données de fichiers informatifs nominatifs. Et c'est en septembre dernier que le juge d'instruction a signé l'ordonnance de renvoi de la société devant le tribunal correctionnel de Meaux, ainsi que de trois anciens gendarmes.

En 1997, EuroDisney engage un gendarme à la retraite, moyennant 240 000 francs (environ 36 585€) par an. Selon l'ordonnance du juge d'instruction, que nous nous sommes procurée, le retraité est chargé pour toute nouvelle embauche d’obtenir des informations sur «les antécédents judiciaires en matière d’infractions aux moeurs (agressions sexuelles, viol, pédophilie, etc), travail clandestin ou infractions économiques et financières», pioché dans les fichiers informatiques de la gendarmerie et de la police, grâce à deux autres gendarmes, dont l’un en poste au «Service techniques de Recherche judiciaire et de documentation» basé à Rosny et qui avait accès au STIC (Système de traitement des infractions constatées, de la Police Nationale) et du JUDEX (système Judiciaire de Documentation et d’Exploitation, de la gendarmerie).

EuroDisney affirme que ces pratiques «n'ont plus court depuis de nombreuses années et ont été stoppées en 2004, quand la nouvelle direction a eu connaissance de ces procédure». C'est d'ailleurs elle qui a informé les autorités judiciaires et déclenché l'enquête.

LeParisien.fr

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Invité Gnafron 1er

Dans l'affaire Ikea, les barbouzes ont des trous de mémoire

| journaliste-rue89.png

  • Le PDG de la société de sécurité soupçonnée dans l'affaire d'espionnage chez Ikea accuse un de ses salariés. Le salarié assure, lui, qu'il n'était au courant de rien. Et bizarrement, tous les deux ont oublié pourquoi, à l'époque des faits, la société faisait l'objet d'une enquête pour... exercice illégal du métier de détective privé.

Ikea est soupçonné de s'être renseigné sur des salariés et clients suspects en accédant aux informations du Stic, le fichier réservé aux policiers. Le Canard enchaîné, qui a révélé l'affaire, fait notamment état d'un « accord très secret » entre le marchand de meubles et la société Sûreté International, fin 2003.

Un étrange e-mail à Ikea

L'hebdomadaire dévoile un étrange échange d'e-mails, sous l'objet « Accord Stic », entre Yann Messian, à l'époque directeur commercial de Sûreté International, et Jean-François Paris, responsable de la sécurité d'Ikea en France :

« – Que te proposer de plus et de mieux que 80 euros par consultation, pour des consultations équivalentes à celles du
?

– Vendu ! »

Embarrassant pour le PDG de Sûreté International, Christophe Naudin, par ailleurs auteur de plusieurs essais sur la sécurité et intervenant à l'Institut de criminologie de Paris, rattaché à l'université Paris-Assas.

Dès mercredi, il démentait sur Rue89 toute implication, en rappelant que les activités de sa société se limitaient au conseil et à la formation. Selon lui, son directeur commercial s'était mis discrètement à son compte en proposant des extras aux clients. Yann Messian était alors en préavis de licenciement, et partira en mars 2004.

« Dans cette affaire, je suis la victime, le nom de ma société a été souillé », nous a à nouveau assuré Christian Naudin ce jeudi.

« J'ai fait le ménage en interne »

A l'époque, il aurait même découvert que quatre salariés au total se livraient à de la concurrence déloyale à l'intérieur même de l'entreprise. Tous auraient fait l'objet d'une procédure de licenciement : « J'ai fait le ménage en interne. »

L'ancien directeur commercial, silencieux depuis les révélations du Canard, n'a pas vraiment la même version des faits. Contacté par Rue89, Yann Messian dément avoir été licencié pour concurrence déloyale : « J'étais en désaccord avec la stratégie de l'entreprise. »

Il ne conteste pas être l'auteur de l'e-mail qui a déclenché le scandale, mais dément être à l'initiative d'un éventuel détournement du Stic pour le compte d'Ikea :

« Je n'ai fait que de la transmission [...]. Je connaissais, et c'est normal, Jean-François Paris [le responsable de la sécurité d'Ikea, ndlr]. C'est un client qui préexistait à mon arrivée dans l'entreprise, et qui a continué à l'être après mon départ [...].

Je n'ai fait que répéter quelque chose qui m'a été dit par Christophe Naudin. »

Un « quelque chose » dont l'interprétation reste floue. Yann Messian l'assure : Sûreté International ne pouvait pas fournir de renseignements provenant du Stic, « car seule la police nationale y a accès ».

« Ce qu'on a pu vouloir dire, je n'en sais rien »

Pourquoi, alors, évoquer le Stic dans l'objet et dans le corps de l'e-mail ? Yann Messian évoque un abus de langage : les directeurs de la sécurité du privé étant souvent d'anciens policiers, ils continueraient à utiliser « des termes qu'ils utilisaient avant, indûment peut-être ».

D'ailleurs, note-t-il, l'e-mail n'évoquait pas des « consultations » du Stic, mais des « consultations équivalentes à celles du Stic ». C'est-à-dire ?

« – Des éléments d'appréciation de l'éventuelle moralité d'un salarié ou d'un candidat salarié...

– En quoi consistaient ces éléments d'appréciation ?

– Des éléments d'appréciation comme... un salarié qui n'a pas un gros salaire et qui arrive en Porsche le matin...

– Et dans ce cas, que proposiez-vous au client ?

– Je ne lui proposais rien, j'étais directeur commercial, mon rôle était de transmettre à qui de droit, au directeur de la société et au directeur des opérations [...]. Ce qu'on a pu vouloir dire et proposer ensuite, je n'en sais rien. »

Si Yann Messian n'a pas pu fournir de renseignements tirés du Stic, c'est aussi parce qu'il n'a « pas d'amitié ou de relation dans la police ». Même si, avant de rejoindre Sûreté International, il travaillait à Atlantic Intelligence, une société dirigée par Philippe Legorjus, ancien commandant du GIGN. Il s'est aussi associé un temps avec Arnaud Bassecourt, un ancien de la PJ, avant de travailler aujourd'hui pour un géant de la sécurité, Triskel Security Services.

Parole contre parole, donc. D'un côté, un professionnel de la sécurité victime de délinquants au sein de son entreprise, et de l'autre, un directeur commercial ignorant ce qu'il vendait dans ses e-mails...

Tous les deux l'assurent en tout cas, Sûreté International ne réalisait pas d'enquêtes pour le compte de ses clients. Etrange : à l'époque même où était envoyé le fameux e-mail à Ikea, la société faisait justement l'objet de poursuites pour... avoir mené des enquêtes sans en avoir le droit.

C'est un lecteur de Rue89 qui nous a signalé cet arrêt de la Cour de cassationdu 26 septembre 2006, confirmant définitivement la condamnation de Sûreté International et de son PDG à une amende de 2 500 euros. L'enquête avait été ouverte en 2003.

Une « activité de recherches privées » illégale

Christophe Naudin, le PDG, était poursuivi « pour avoir, depuis avril 2000 et jusqu'au 8 septembre 2003, étant le représentant légal de la société Sûreté international conseil, exercé sans autorisation une activité de recherches privées ». Celles-ci nécessitent en effet une habilitation officielle.

A l'époque, le patron de Sûreté International avait expliqué à la justice que « lorsque des investigations privées étaient nécessaires, elles étaient confiées à des tiers dûment habilités ». Il n'avait pas convaincu les juges.

Ceux-ci avaient remarqué que « de nombreux salariés [figuraient] sur le registre du personnel en qualité d'enquêteurs » et que « les explications du prévenu [confirmaient] que l'activité de la société [comprenait] le recueil d'informations ou de renseignements destinés à des tiers en vue de la défense de leurs intérêts ».

Là aussi, neuf ans plus tard, les souvenirs sont flous. Yann Messian souligne qu'il n'avait « pas de rôle opérationnel ». Christophe Naudin, lui, croit se rappeler que l'enquête avait été ouverte à cause des salariés indélicats qu'il avait décidé de licencier : l'inspection du Travail aurait transmis leurs dossiers au parquet, déclenchant l'ouverture de la procédure. Impossible de savoir, évidemment, si Ikea avait profité de ces enquêtes menées sans autorisation...

Modifié par Gnafron 1er
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Une affaire qui a bien du mal à percer dans le paysage audiovisuel du moment.... non ?

Et puis bien que relayé par Rue89... n'est ce pas la partie émergée de l'iceberg qui apparait ?

Si seulement les salariés des grandes entreprises savaient exactement à quels genres d'enquêtes ils pouvaient être soumis à l'insu de leur plein gré.....ils feraient des bons de 10 m (surtout les cadres!).

Quant ceux des pme locales de province, qu'ils ne sentent pas l'abris de ce genre de pratiques....

dans des villes ou tout le monde connait tout le monde, officiels notables commerçants influents, membres du Rotary etc etc..quand on veut connaitre le passé de quelqu'un....suffit de demander "aimablement" entre deux coupes lors des voeux annuels....aux bons interlocuteurs qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit....c'est à dire les plus "gradés" ou les plus en vue...

Rien de nuveau sous le soleil dans cette affaire...... enfin sur le fond ! :ph34r:

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Invité Gnafron 1er

Flicage chez Ikea : deux anciens responsables mis en disponibilité

Parallèlement, Force ouvrière a été entendue par la police ce mercredi, dans le cadre de sa plainte contre la filiale française du groupe, soupçonnée de s'être procuré des informations confidentielles.

L’ancien patron d’Ikea France et une ancienne directrice des ressources humaines ont été «mis en disponibilité pour la durée des investigations» dans l'affaire de surveillance illégale de salariés et clients, a annoncé mercredi l’actuel directeur général, Stefan Vanoverbeke.

Ils sont «mis en disponibilité, parce qu’il y a la présomption d’innocence», et «en accord mutuel, pour mieux pouvoir coopérer avec les autorités», a-t-il indiqué, sans nommer Jean-Louis Baillot, à qui il a succédé en 2010, ni Claire Hery, l’ancienne DRH.

Par ailleurs, un délégué syndical FO, représentant son syndicat dans une plainte sur des surveillances illégales de salariés et de clients du géant suédois de l'ameublement Ikea, a été entendu mercredi par la police.

Hocine Redouani a été auditionné dans la matinée par la direction des affaires économiques et financières de la police judicaire de Versailles sur le contenu de sa plainte, a précisé une de ses sources.

«Nous sommes contents de l'avancée de l'enquête et nos clients se tiennent à la disposition de la justice», a déclaré Me Yassine Yacouti, qui défend FO avec Mes Sofiane Hakiki et Christian Charrière-Bournazel.

Une enquête préliminaire a été ouverte jeudi par le parquet de Versailles après le dépôt d'une plainte contre X par l'Union départementale FO de Seine-Saint-Denis pour «utilisation frauduleuse de données personnelles».

L'enquête a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Des courriels compromettants

Par ailleurs, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), qui s'était rendue la semaine dernière au siège d'Ikea France à Plaisir (Yvelines), a entendu mercredi un salarié du magasin Ikea de Paris-Nord 2, ont ajouté les sources.

La filiale française d'Ikea est soupçonnée d'avoir procédé à la surveillance illégale de salariés et de clients, des courriels faisant état d'un accord entre la «direction risque» d'Ikea en 2003 avec des enquêteurs privés qui lui fournissaient illégalement des informations issues du fichier policier Stic, de celui des cartes grises ou des permis de conduire

Ikea s'est dit attaché au «respect de la vie privée» et a annoncé la mise en disponibilité de la «personne concernée», sans la nommer, ainsi que le lancement d'une enquête interne.

Selon le Canard enchaîné, des extraits de courriels «montrent que, bien souvent, le Monsieur Sécurité transmettait en copie les informations illicites aux patrons des magasins», ainsi qu'à «la haute hiérarchie, au siège social de la société».

Le site internet Mediapart a affirmé que Jean-Louis Baillot, directeur général d'Ikea France de 1996 à 2009, avait «bien eu connaissance de certaines des méthodes mises en oeuvre par le responsable de la sécurité, Jean-François Paris, dans l'espionnage de salariés du groupe».

(AFP)

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Une affaire qui a bien du mal à percer dans le paysage audiovisuel du moment.... non ?

Et puis bien que relayé par Rue89... n'est ce pas la partie émergée de l'iceberg qui apparait ?

Si seulement les salariés des grandes entreprises savaient exactement à quels genres d'enquêtes ils pouvaient être soumis à l'insu de leur plein gré.....ils feraient des bons de 10 m (surtout les cadres!).

Quant ceux des pme locales de province, qu'ils ne sentent pas l'abris de ce genre de pratiques....

dans des villes ou tout le monde connait tout le monde, officiels notables commerçants influents, membres du Rotary etc etc..quand on veut connaitre le passé de quelqu'un....suffit de demander "aimablement" entre deux coupes lors des voeux annuels....aux bons interlocuteurs qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit....c'est à dire les plus "gradés" ou les plus en vue...

Rien de nuveau sous le soleil dans cette affaire...... enfin sur le fond ! :ph34r:

Tout à fait d'accord avec toi...

mais les affaires de ce type se succèdent et ça n'a pas l'air de faire peur plus que ça aux.. (ir)responsables qui les commandent...

Sur l'affaire d'Ikéa, les journaux en parlent pas mal surtout que l'Ikéa de Brest est directement touché...

mais bon ici on est sur le même plan que l'ADMR

malheureusement peu de gens en parlent...

Le zapping s'amplifie dur dur...

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Invité Gnafron 1er

Ikea s’acharne sur un syndicaliste

Soupçonnée par la justice d’avoir espionné clients et salariés, la direction d’Ikea livrait aussi une guerre à ses syndicats, comme le révèlent des documents exclusifs

Nouvelles révélations sur les pratiques étonnantes de management d’Ikea France. Alors qu’aujourd’hui, à 14 heures, se tient à Paris une rencontre entre les syndicats et la direction de la filiale France du géant suédois — une première après l’ouverture courant février d’une enquête au parquet de Versailles sur l’espionnage présumé visant des clients et salariés de l’entreprise —, un délégué syndical CGT du magasin de Thiais est depuis 2010 dans le collimateur de l’entreprise.

Mis en examen le 24 janvier pour injures publiques contre Ikea, Benamar Mokkedem, 49 ans, employé à la restauration d’Ikea et délégué syndical CGT depuis 2008, a été entendu le week-end dernier par la direction du groupe et menacé de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement pour des erreurs de badgeages et des absences injustifiées. Mais voilà plus d’un an qu’il est au centre d’une véritable enquête à charge menée par la direction du risque d’Ikea. C’est ce que révèle une série de mails confidentiels que nous nous sommes procurés.

Tout commence en octobre 2010, quand les liens avec des groupuscules nazis du fondateur d’Ikea, le milliardaire suédois Ingvar Kamprad, sont rendus publics et assumés par le principal intéressé. Benamar met en ligne sur la page Facebook de la CGT Ikea Thiais un photomontage qui circule sur le Net. Aux couleurs jaune et bleu du drapeau suédois, l’image, qui circule encore aujourd’hui sur Internet, représente une croix gammée barrée en rouge avec l’inscription « STOP » en lettres capitales. « Pour tirer une sonnette d’alarme sur la façon dont l’entreprise traitait ses syndicats », se justifie le syndicaliste.

S’ensuit un échange fourni de mails entre octobre et décembre 2010 entre différents dirigeants d’Ikea et leur avocate pour obtenir à tout prix le nom de Benamar et pouvoir l’attaquer en justice. On y découvre que l’avocate d’Ikea, à la demande de ses clients, a sollicité Google et la maison mère de Facebook aux Etats-Unis pour récupérer l’identifiant et le mail personnel du syndicaliste. « On l’a eu!!! J’ai obtenu la preuve que c’est bien l’adresse mail de Benamar! » finit par claironner Fréderic Chechin, l’ancien directeur de la sécurité d’Ikea Thiais (voir ci-dessus). « Ce dossier peut avoir une importance stratégique et nationale vis-à-vis de l’organisation concernée », renchérit Bertrand Fialip, le directeur des relations sociales.

Relations détériorées

« Ce type de pratiques n’est pas du tout courant. Ikea a payé pour se couvrir et obtenir le nom de Benamar, constate Me Dominique Ousset, l’avocate de Benamar Mokkedem qui va demander le non-lieu dans cette affaire. Mon client, qui est par ailleurs un salarié très bien noté, n’avait pas l’intention de nuire et il ne s’est pas dissimulé car tout le monde sait qu’il est derrière cette page Facebook. Cela démontre surtout les relations détériorées entretenues par Ikea avec ses syndicats depuis des années, avant même l’affaire d’espionnage. » « La situation est trop sérieuse pour laisser ce type d’affaires sur le chemin, réagissait hier un porte-parole d’Ikea interrogé sur le sujet. J’encourage ce collaborateur à faire état de ces éléments à la justice. »

Le Parisien

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  • 2 semaines plus tard...
Invité Gnafron 1er

Méthodes de gangsters ......?

Espionnage: Ikea aurait eu recours à une entreprise privée pour infiltrer ses salariés

Le HuffPost

Ikea aura du mal à sauver les meubles face à de nouvelles preuves venant étayer les soupçons d'espionnage de ses salariés. Cette semaine,

L'Expansion, puis Le Canard Enchaîné, révèlent que le géant suédois a eu recours à une entreprise de sécurité privée pour infiltrer ses salariés.

Dans son édition du mercredi 28 mars, Le Canard Enchaîné dévoile une "offre commerciale" entre

le Groupe Synergie Globale (CSG) et Ikea après 2009,confirmant les informations publiée par L'Expansion le 20 mars. Après les soupçons de surveillance illégale de salariés d'Ikea, "voilà qui ruine la défense de ses dirigeants, et montre qu'ils étaient tout disposés à poursuivre l'expérience", écrit Le Canard.

Le document de 22 pages que s'est procuré l'hebdomadaire fait état de l'infiltration de deux taupes au sein du magasin Ikea de Franconville, celui-là même où

une grève a débuté en février 2010 avant de s'étendre à d'autres enseignes du groupe.

"Deux consultantes terrain"

Dans ce dossier, GSG décrit les opérations de deux employées fictives chargées d'épier les faits et gestes de leurs collègues.

"Mise en place de deux consultantes terrain dans le magasin de Franconville par le biais de candidatures spontanées", décrit la note. La première est une "hôtesse de caisse" recrutée le 26 juillet 2010 et GSG se félicite de son intégration: elle est entrée "rapidement en contact avec les sujets sensibles du magasin", est-il écrit. La seconde employée était "affectée au service relations humaines" avec pour mission "l'étude du climat social".

Le document rapporte également que le but de ces infiltrations était de "mener une étude de réputation sur six salariés pour permettre de mieux connaître les sujets et déterminer leurs motivations". Parmi eux: Adel Amara, le meneur du syndicat FO d'Ikea médiatisé lors des grèves de février et mars 2010.

Enfin, l'hebdomadaire explique que les destinataires des enquêtes de CSG ne sont autres que Jean-François Paris, le chef du département "risque" du groupe et d'autres membres des hautes sphères du géant suédois en France.

Espionnage et fichage de salariés

Le 29 février dernier, le géant suédois s'est fait prendre à “espionner et ficher" salariés, clients, et même de “simple promeneurs”.

Le parquet de Versailles a ouvert une enquête préliminaire le 1er mars après la plainte du syndicat FO pour "utilisation frauduleuse de données personnelles". La fédération des services CFDT a également déposé une plainte contre X dans ce dossier.

Le siège d'Ikea France a été perquisitionné vendredi 9 mars dans le cadre de cette enquête. Parallèlement, le domicile du responsable du département gestion du risque d'Ikea France, mis en disponibilité par sa direction depuis le début de l'enquête, a également été perquisitionné, a révélé une source proche du dossier au début du mois.

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Et s'il n'y avait que chez IKEA...

Carrefour, je crois avait été également épinglé pour des faits similaires (sans garantie). À Canal + aussi il y avait eu un scandale du genre mettant en jeu des méthodes de barbouzes. On nage en plein délire, et ça n’a pas l’air d’émouvoir grand monde…

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Invité JLChauvin

...

On nage en plein délire, et ça n’a pas l’air d’émouvoir grand monde…

Et non, quelle époque épique où tout est permis pour pourrir la vie des salariés, n'est-ce pas?

  • J'adore 1
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Épique, épique, et colégram !

Oui, ceci étant, c’est malheureusement exact. On pensait avoir socialement progressé depuis le capitalisme sauvage du XIXe siècle ou tout ou presque était permis aux patrons, mais on s’aperçoit qu’en réalité, soit on a fait demi-tour, et comme disait Pierre Dac, on a maintenant notre avenir dans le dos, soit ces méthodes de voyou ont perduré malgré les avancées sociales…

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  • 2 semaines plus tard...
Invité Gnafron 1er

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E8F60US20120406

La direction d'Ikea France, à la suite de révélations de la presse et d'une enquête pénale sur l'espionnage d'employés et de clients, a admis vendredi que des pratiques "contraires à son éthique" avaient été commises et promet d'y mettre fin.
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  • 8 mois plus tard...
Invité Gnafron 1er

Quick n'aime pas que les salarié(e)s dénoncent les mauvaises conditions de travail

http://www.huffingto...m_hp_ref=france

Pas de pitié pour

@EquipierQuick

, du nom du compte Twitter d'un salarié de la chaîne de fast food

Depuis maintenant 2 mois, celui qui se présente comme un équipier de niveau 1 (ouverture du restaurant à 7h, nettoyage des sols et murs, supervision des équipements) se plaint des conditions de travail, ainsi que de la présence d'une manager oppressante.

http://www.slate.fr/.../equipier-quick

Modifié par Gnafron 1er
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Invité necroshine

Le monde également en parle :

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/03/sur-le-gril-quick-poursuit-en-justice-un-salarie-decrivant-son-travail-sur-twitter/#xtor=RSS-3208

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Invité necroshine

Perso, ayant connu la grande distribution, l'hygiène est primordiale aux yeux de ces enseignes, mais......

Les directeurs, managers mettent une telle pression sur :

- les démarques,

- la casse,

- autres,

que certains chefs de rayons (commerces) / managers (Quick ou autres) flirtent et osent avec l'interdit.... A savoir la remballe, de produits frais, ou utiliser comme dans l'article une sauce qui a passé la nuit hors frais....

Ce n'est pas une pratique demandée en haut lieu, elle en est même réprimée, je me souviens d'un chef qui a failli se faire démolir dans l'hyper ou je bossais pour avoir tenté le diable.... Il a sauvé sa peau uniquement parce qu'il était un excellent négociateur....

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