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Souffrance au travail, les conséquences....


michael02

Messages recommandés

http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/beziers--un-employe-se-suicide-a-la-cpam-72735909.html

La souffrance au travail, c'est un peu comme la différence entre la température réelle et celle qui est ressentie : les managers gèrent le climat, les salariés le ressentent ...

Et ça se passe dans un organisme social ...

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Sans négliger l'importance de la souffrance au travail, je crois que je préfèrerais démissionner que de me suicider si j'avais une telle souffrance au boulot.

Quitte à me suicider après quelques mois de chômage si je ne retrouve pas de boulot.

C'est bien compliqué tout ça.

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:sad:

En fait je sais bien que quand le suicide se produit, le salarié n'est plus en état de prendre une décision comme la démission.

Ca en dit long sur la durée et l'intensité de la souffrance et éventuellement de ses origines multiples qui peuvent interférer .

Je t'ai fait peur, Michael?

Modifié par aldo500
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Invité Gnafron 1er

Sans négliger l'importance de la souffrance au travail, je crois que je préfèrerais démissionner que de me suicider si j'avais une telle souffrance au boulot.

Quitte à me suicider après quelques mois de chômage si je ne retrouve pas de boulot.

C'est bien compliqué tout ça.

Effectivement ....Jamais compris qu'on retourne la violence contre soi quand on n' est pas fautif mais comme tu le dis , c'est trop complexe .

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En fait je sais bien que quand le suicide se produit, le salarié n'est plus en état de prendre une décision comme la démission.

Ca en dit long sur la durée et l'intensité de la souffrance et éventuellement de ses origines multiples qui peuvent interférer .

Pour en arriver au suicide , il y a généralement un fait "déclencheur" , sur une personne qui va mal ( condition de travail dans certains cas , ou vie privée -dépression etc...)

Si je peux résumer ainsi : la goutte d'eau qui....

Modifié par dav1077
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Peur ... Colère, dégout... il n'avait pas que des chefs, ce mec à son boulot et voila que Google en a ce soir une pleine page ...

Si qqn veut la lettre complète, donnez moi une adresse en MP ...

Modifié par michael02
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Le harcèlement se pratique le plus souvent sur des personnes fragilisées.

Je me souviens avoir déjà été effaré en écoutant certains patients sur ce qu'ils pouvaient subir au travail.

Le harcèlement, longtemps, puis la dépression et là, on devient une victime sans défense.

Si personne n'intervient, ça finit mal.

Ca me fout en boule à chaque fois surtout l'impuissance que j'ai pu ressentir.

Une seule fois, je me suis fait plaisir en étant appelé dans une entreprise pour une jeune femme qui craquait grave.

Avec son autorisation et celle de ses collègues, j'ai ridiculisé leur tortionnaire qui m'a cherché des poux dans la tête. Mais dans mon boulot, je ne me sens pas particulièrement vulnérable.

il est très mal tombé.

J'en rigole encore 20 ans après quand j'y repense.

Ca leur a fait beaucoup de bien. Je ne sais toujours pas aujourd'hui si j'ai bien fait mais on a bien ri.

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Vaste sujet,

...la problème, c'est que la situation dégénère petit à petit.

C'est un peu l'histoire de la la grenouille que l'on plonge dans un bain bouillant, elle réagit et s'échappe de la casserole.. Tandis que si on l'a met dans l'eau froide et qu'on rechauffe graduellement, elle meurt sans s'échapper..

Pour avoir été confrontée au problème de la souffrance au travail, c'est un cercle vicieux.. Au départ, on remonte à la surface, on se dit qu'on est fort et qu'on ne va pas craquer, pas pour le boulot... Et puis à l'usure, on vous en remet une petite couche...un peu plus de boulot, un peu plus de pression, un peu plus de délais... et pour faire passer la pillule un discours de la hiérarchie qui, quand vous vous plaignez vous dit gentiment :

"mais non, pas de soucis, t'es compétent(e), tu vas y arriver..." ou encore "c'est une occasion en or pour vous de prouver votre valeur..."

Et quand vous n'y arrivez plus, au final, vous vous sentez...comme une M****!

Vous commencez à venir plus tôt le matin,

vous sautez la coupure déjeuner,

Vous ramenez du boulot à la maison, pour vous mettre à jour, .....vous pensez, mangez, dormez boulot.

Vous ne dormez plus,

Vous ne parlez plus à personne, vous envoyez balader les gens autour de vous

Et un beau matin, vous ne vous levez pas, vous vous dites que si votre route pouvait croiser celle d'un camion, vous seriez bien tranquille.....

C'est pas avoir envie de mourir, non, c'est juste envie que çà s'arrête...et si c'est pas la tête qui craque en premier, c'est le corps...chutes, vertiges...(bonjour les accidents de travail). antidéprésseurs, somnifères...

Je connais des collègues qui ont des maladies chroniques intestinales, ou des maux articulaires incessants, des TMS...Certains cancers peuvent même être déclenchés par le stress, ...

par contre reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise dans tous ces burn out ____>nada, zéro!

L'agent est malade, il est fautif : Point barre!!

Modifié par lamicahouette
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Tout à fait

Je rajoute que le mécanislme qui s'enclenche est une mise en cause de sa propre valeur humaine.

J'ai assisté à une conférence d'un psychiatre qui décrivait bien les évolutions de la société sur les origines des dépressions.

Avant, il s'agissait d'un conflit désirs-palisirs et modèles moraux, donc très Freudien.

Maintenant, il s'agit avant tout des conflits engendrés par les modèles sociétaux basés sur la performance individuelle.

Pas beaucoup plus brillant, en somme.

Nous sommes si fragiles.

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Invité Gnafron 1er

Vaste sujet,

...la problème, c'est que la situation dégénère petit à petit.

C'est un peu l'histoire de la la grenouille que l'on plonge dans un bain bouillant, elle réagit et s'échappe de la casserole.. Tandis que si on l'a met dans l'eau froide et qu'on rechauffe graduellement, elle meurt sans s'échapper..

Pour avoir été confrontée au problème de la souffrance au travail, c'est un cercle vicieux.. Au départ, on remonte à la surface, on se dit qu'on est fort et qu'on ne va pas craquer, pas pour le boulot... Et puis à l'usure, on vous en remet une petite couche...un peu plus de boulot, un peu plus de pression, un peu plus de délais... et pour faire passer la pillule un discours de la hiérarchie qui, quand vous vous plaignez vous dit gentiment :

"mais non, pas de soucis, t'es compétent(e), tu vas y arriver..." ou encore "c'est une occasion en or pour vous de prouver votre valeur..."

Et quand vous n'y arrivez plus, au final, vous vous sentez...comme une M****!

Vous commencez à venir plus tôt le matin,

vous sautez la coupure déjeuner,

Vous ramenez du boulot à la maison, pour vous mettre à jour, .....vous pensez, mangez, dormez boulot.

Vous ne dormez plus,

Vous ne parlez plus à personne, vous envoyez balader les gens autour de vous

Et un beau matin, vous ne vous levez pas, vous vous dites que si votre route pouvait croiser celle d'un camion, vous seriez bien tranquille.....

C'est pas avoir envie de mourir, non, c'est juste envie que çà s'arrête...et si c'est pas la tête qui craque en premier, c'est le corps...chutes, vertiges...(bonjour les accidents de travail). antidéprésseurs, somnifères...

Je connais des collègues qui ont des maladies chroniques intestinales, ou des maux articulaires incessants, des TMS...Certains cancers peuvent même être déclenchés par le stress, ...

par contre reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise dans tous ces burn out ____>nada, zéro!

L'agent est malade, il est fautif : Point barre!!

C'est parfait , grande forme notre amie ! bigbisous

A titre personnel , après 42/43 ans , je souffrais de problème de digestion .Je mettais cela sur le fait qu'il arrive pour un ADC (désolé c'est ce que je connais le mieux ) de manger son casse croûte sans s'être lavé les mains et puis je me disais "dans les foyers , est ce tjrs nettoyé comme il faut " etc.....Donc , plutôt que d'avaler des médocs , j'évitais au maximum de manger à l'extérieur.

Si je ne m'étais pas lavé les mains , je ne mangeais pas .Rien n'y faisait.....qlq soit les différentes précautions que je prenais

Sauf que depuis que je suis en retraite = pas un symptôme , rien !

Je ne parle pas des insomnies ......

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La réalité d’une personne qui a souffert à un moment au travail est très bien décrite par Lamicahouette. Plusieurs ont eu des expériences où ils ont sentis qu’ils décrochaient ; la perte de sommeil et d’appétit qui va avec, c’est horrible. Et hop au moment de se coucher et qu’on sait que le sommeil ne viendra pas aller hop un « Lysanxia » ; une heure plus tard le sommeil n’est toujours pas au rendez vous, allez zou le 2ème Lysanxia. C’est garanti avec les 2, le sommeil est arrivé ; c’est toujours ça de pris.

Et le lendemain matin tu salues ton chef qui bloque continuellement ton souhait de partir : le chef est con, le boulot est con et te voilà dans la situation qui fait que personne ne postulera pour te remplacer. Une galère qui peut durer des années.

Une question que je me pose ; est-ce que j’ai été le chef con de quelqu’un ; sans doute que oui mais j’espère, aujourd'hui, bien moins que celui que j’ai cité.

Modifié par kerguel
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Oui, nous sommes simplement des humains..

Il n'y a pas que le management qui soit agressif envers le salarié........Il y a la société toute entière, et Il y a le salarié....... lui même, a qui on n' a eu de cesse de répéter partout autour de lui (dans le milieu professionnel, comme familial, personnel, éducatif, sportif,.......) qu'il faut( pour valoir quelque chose):

être performant,brillant, intelligent, rapide,en bonne santé......beau, jeune, riche, mince, sans scrupule, sans état d'âme...... et surtout l'être plus que son voisin!!!

Des vrais petits Robots.... Tout ça pour engraisser l'Elite de la planète!

Et quand le robot n'a plus de pile, à la casse! et hop, on en prend un autre!

Alors quand j'entends les beaux laïus sur "la valeur ajoutée de l'Humain"ou encore "la place de l'Humain dans le collectif de travail ", je rigole........

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et te voilà dans la situation qui fait que personne ne postulera pour te remplacer. Une galère qui peut durer des années.

Cà sent le vécu.......

Il y a un proverbe anglais, que j'adore qui dit a peu près ceci :

"C'est quand la bonne est partie, qu'on s'aperçoit à l'état de la maison, qu'il y avait une bonne!...."

Il y a des postes où on ne se presse pas au portillon........

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Invité Gnafron 1er

Suicide d'un cadre de La Poste. Sa femme dévoile une lettre qui accuse sa hiérarchie

Dans une lettre laissée avant son suicide - le mercredi 29 février sur son lieu de travail à Rennes - Jérémy B., 28 ans, cadre à La Poste, accuse clairement sa hiérarchie de l'avoir plongé dans une profonde anxiété professionnelle à l'origine de son geste désespéré. Sa jeune femme, désemparée, a dévoilé ce vendredi ce courrier, comme le rapporte France 3. Trois enquêtes ont été ouvertes par l'inspection du travail à la suite de ce tragique événement. Les syndicats appellent à un rassemblement lundi à midi sur les lieux du drame.

"Mon travail ne semble pas apprécié, je suis mis en cause dans mes activités (...) cela a engendré un manque de confiance terrible avec une anxiété permanente. Je préfère ne pas vivre dans un tel contexte opprimant", écrit Jérémy B. dans une lettre datée du jour de son suicide et lue ce vendredi par sa jeune femme Elodie.

"J'ai tout pour être heureux, une femme aimante, une fille adorable... mais toute cette anxiété professionnelle a pris le pas sur ma vie privée", poursuit-il dans le texte d'une quarantaine de lignes qu'il a laissé chez lui.

Elodie, sa compagne, a tenu ce vendredi à rencontrer la presse pour lire des extraits de cette lettre et ainsi contredire les responsables de la Poste qui parlent de "geste incompréhensible".

"Je fais cette démarche pour que ça ne reproduise plus, parce que d'autres ont été mis au placard comme lui", a-t-elle dit dans les locaux de la CFDT à Rennes. Son compagnon, âgé de 28 ans, a connu une ascension professionnelle très rapide: "il avait beaucoup d'ambition, il voulait réussir" mais "sa hiérarchie l'enfonçait et le rabaissait en permanence" et "il se sentait bon à rien", a-t-elle affirmé.

AFP

Modifié par Gnafron 1er
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  • 3 mois plus tard...

Je viens de voir un reportage à ce sujet. Une secrétaire médicale considérée comme une moins que rien par le toubib pour qui elle travaillait. Celui-ci l'insultait, lui criait dessus. Quand elle parlait de ce quelle vivait à son entourage, celui-ci minimisait la chose. Ils lui disait qu'elle exagérait. Cela l'a conduit a divorcer. Elle à fini par penser sérieusement au suicide.

Heureusement elle a quand même réagit positivement et à décidé d'enregistrer les propos de son patron à son encontre. Quand elle à fait écouter à son entourage celui-ci à été choqué. Cela lui à permis de gagner le procès (mais pas du premier coup: c'était déloyal de l'avoir enregistré à son insu!!!). L'autre à dû lui donner de l'argent et sa réputation en a pris un sérieux coup.

La victime dit avoir l'impression d'avoir été morte plusieurs années. Je crois que je la comprends, ayant moi-même l'impression régulière de revivre depuis que je peux m'exprimer ou faire quelquechose sans risquer de me faire agresser on ne sait pourquoi....

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Verane a mis en lumière un des principaux problèmes de notre société: le manque de soutien de nos entourages respectifs. Beaucoup de témoignages démontrent qu'une personne en souffrance se retrouve seule face à ses démons.

Une femme harcelée sexuellement: elle l'a probablement cherché.

Un salarié maltraité: c'est pourtant facile de ne pas se laisser faire.

Un employé sous-payé: il n'a qu'à bosser plus.

Les proches, tant qu'ils ne seront pas confrontés directement à une telle épreuve, mettront naturellement une distance avec la victime. Réaction très humaine au final qui entraîne des drames comme les suicides.

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  • 4 mois plus tard...
Invité Gnafron 1er

http://www.humanite....e-stress-508297

L’employeur coupable de "faute inexcusable" si le salarié est malade de stress

Un salarié victime d'un accident de santé lié au stress, du fait d'une politique de surcharge de travail pour une réduction des coûts, peut invoquer la "faute inexcusable" de son employeur. C’est ce qui ressort d’un arrêt de la Cour de cassation, qui met en avant l’obligation de sécurité.

Modifié par Gnafron 1er
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ET BÉ ON PEUT CONSTRUIRE DES PRISONS !!!!!

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Un salarié victime d'un accident de santé lié au stress, du fait d'une politique de surcharge de travail pour une réduction des coûts, peut invoquer la "faute inexcusable" de son employeur.

Des modifications des conditions de travail liées à d'autres motifs peuvent engendrer du stress sans qu'on puisse parler dans tous les cas, de "surcharge de travail" : statut public/privé, mise en concurrence des salariés entre eux, objectifs inviduels, modification des missions de travail ...

Modifié par michael02
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