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Quand un Président tombe du train ...


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Quand le Président Deschanel tomba du train ...

Histoire connue mais je trouve tjrs cette histoire cocasse et qlq ancdotes assez marrantes .J'imagine tjrs la scène avec des "gens d'aujourd'hui ..." w o a u r f !

Au cours d'un voyage en train à destination de Montbrison, le 23 mai 1920 vers 23 h 15, s'étant penché par la fenêtre de son compartiment alors qu'il éprouvait une sensation d'étouffement, Paul Deschanel (Président de la République)chute accidentellement hors du wagon. Heureusement, le convoi circulait à ce moment-là à relativement faible allure (50 km/h) dans une zone de travaux à Mignerette (dans le Loiret, à une douzaine de kilomètres au nord-ouest de Montargis).

Tout ensanglanté - en dépit du caractère bénin de ses blessures -, relativement hébété et vêtu de son seul pyjama, Paul Deschanel ne tarde pas à rencontrer André Radeau, ouvrier cheminot qui surveillait la zone de travaux, et auquel il se présente comme étant le président de la République. L'image des hommes publics étant à l'époque encore peu diffusée dans la population, le cheminot se montre sceptique – pensant à première vue avoir affaire à un ivrogne – mais conduit néanmoins le voyageur accidenté jusqu’à une maison de garde-barrière toute proche, où le blessé est soigné et mis au lit par ses sauveteurs. Le garde-barrière, Gustave Dariot, impressionné par la dignité du blessé et la cohérence de ses explications, part pendant ce temps prévenir la gendarmerie de Corbeilles. Pour la petite histoire, la femme du garde-barrière aurait dit à des journalistes : « J'avais bien vu que c'était un monsieur : il avait les pieds propres ! ».

deschanel.jpg

Paul Deschanel, né le 13 février 1855 à Schaerbeek (Bruxelles) et mort le 28 avril 1922 à Paris, est un homme d'État français, dont la carrière culmina avec son mandat de président de la République française, du 18 février au 21 septembre 1920, sous la Troisième République.

Paul Deschanel fut aussi homme de lettres et élu à l'Académie française le 18 mai 1899.

Il fut décoré des insignes de Grand-Croix de Medjidié et du Grand Officier de l'Osmanie par l'ambassadeur de Turquie à Paris.

Le Coup d'État du 2 décembre 1851 condamne les Républicains, dont faisait partie Émile Deschanel, à l'exil en Belgique. Paul Deschanel devient dès sa naissance un symbole, la preuve que les idéaux républicains survivent à l'exil. Il a Victor Hugo pour parrain spirituel. Edgar Quinet s'exclame : « Puisse-t-il voir bientôt la terre promise ! Nous le saluons comme l'espérance. » Il est vénéré par son père qui croit entendre des références à la culture grecque ou latine dans les babillements de son enfant.

Sa carrière politique commence alors que les Républicains décident de nommer dans tout le pays de nouveaux fonctionnaires pour éradiquer toute possibilité de crise politique. En 1877, Emile Deshayes de Marcère, ministre de l'Intérieur, nomme de nouveaux sous-préfets : Deschanel en fait partie.

Deschanel est un grand représentant de la Démocratie naissante, l'un des premiers hommes politiques d'un siècle d'hommes politiques. Mais les premiers pas du futur président de la République se font sous l'influence majeure de son père. Sa nomination en tant que sous-préfet est directement liée à l'action politique passée de son père. On constate également qu'il prolonge les idées de ce dernier et que son idéologie est fortement emprunte des convictions paternelles. On retrouve dans le programme de son père toutes les racines de sa carrière politique à venir : amnistie pleine et entière, liberté de réunion, liberté d'association, de conscience, séparation de l'Eglise et de l'Etat, instruction gratuite, laïque et obligatoire, réforme des impôts pour favoriser les libres associations des travailleurs, leur légitime accès au capital et à la propriété.

Paul Deschanel est élu président de la République le 17 janvier 1920. Au jour de son élection, il semblerait qu'il ait interpelé son principal et plus farouche rival, Georges Clemenceau (qui l'avait quelques années auparavant battu en duel), en ces termes : "Vous avez gagné la guerre, nous gagnerons la paix". Il reste injustement dans l'Histoire pour les troubles mentaux qui le frappèrent durant son mandat, peut-être consécutifs à une grande fatigue émotionnelle, ou à une arrivée trop brutale au faîte de sa carrière.

Cette chute du train donne évidemment lieu dans la presse de l'époque à de nombreuses caricatures, souvent cruelles, et inspire la verve des chansonniers. Tout le monde ne se laisse toutefois pas aller à broder de manière démesurée voire mensongère sur un incident certes curieux (et qui frappe les esprits en raison de la notoriété de sa victime). Un « riverain » des lieux de l'accident obtiendra ainsi, plusieurs décennies plus tard, que soit apposée une stèle commémorative très sobre de l'incident, sans aucun élément de caricature, à proximité du passage à niveau et de l'ancienne maison de garde-barrière où avait été conduit Paul Deschanel après sa chute.

La chute du train semble être la conséquence d'une forme de somnambulisme causée par plusieurs facteurs (somnifère, chaleur du wagon...) mais également par l'ouverture particulière des fenêtres du train qui a permis le basculement du Président vers le dehors. Il semble en fait fort probable que le Président Deschanel était simplement très sensible aux médicaments.

Paul Deschanel serait en fait victime de dépression et de surmenage prenant conscience qu'en tant que président de la République sous la IIIe République, il n'a que peu de pouvoirs. Ceux-ci étaient en effet concentrés dans les mains du président du Conseil. C'est plutôt son « mal être » qui le conduit parfois à une hyperexpressivité et à une désintégration relative du Moi.

Deschanel n'est visiblement pas le président fou que l'on croit. Si on détecte chez lui un désir de fuite dans le travail, une suroccupation, une angoisse de déplaire, ces éléments sont tous d'ordre névrotique mais ne peuvent être considérés comme maniaques. Il aspira longtemps à une carrière artistique (écrivain et comédien) et ses discours, tous fameux, trahissent un besoin de séduction et une inclination nette au théâtralisme, voir à l'histrionisme (attitude caractérisée par le besoin d'attirer l'attention sur soi et de séduire l'entourage).

À noter que sa démission est la preuve d'un grand courage et d'une grande lucidité quant à ses aptitudes. S'il retarda cette décision, ce n'est que sous la pression de son entourage (le 21 septembre, le président Deschanel renouvèle son offre de démission présentée une première fois après l'incident du train, et sur laquelle Alexandre Millerand, président du Conseil, l'avait convaincu de revenir). Pour preuve de sa lucidité, le discours prononcé à cette occasion est éloquent : "Les hommes ont rempli la vie politique de leur époque et nous sommes les héritiers de toutes les conséquences de leurs actes".

Une fois « libéré » de la Présidence de la République, son état s'améliore très rapidement. Il est d'ailleurs élu sénateur d'Eure-et-Loir, le 9 janvier 1921, dès le premier tour, par 50,34 % des suffrages exprimés (360 voix).

La sa vie [modifier]fin de De retour au Sénat, il est élu à la présidence de la commission des Affaires étrangères en janvier 1922, lorsque Raymond Poincaré, qui occupait le poste depuis son propre départ de la présidence de la République, est pressenti pour devenir président du Conseil.

C'est sur lui que Georges Clemenceau, son concurrent malheureux à la Présidence de la République, fit ce mot passé à la postérité : "Deschanel ? Il a un bel avenir derrière lui".

Victime d'une pleurésie, il s'éteint le 28 avril 1922 et est enterré dans un caveau familial (où repose son père Émile Deschanel, professeur au Collège de France) au cimetière du Montparnasse, dans la 14e division, en bordure de l'avenue du Nord. Sa tombe est à deux pas de celle du dessinateur, écrivain et cinéaste Roland Topor.

Modifié par Gnafron 1er
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S....o est trop petit pour passer par la fenêtre et de plus, les fenêtres ne s'ouvrent plus, pas de bol.

  • J'adore 1
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