katamiaw Publication: 4 octobre 2004 Publication: 4 octobre 2004 Transports : ça ne va pas s'arranger tout de suite L'ENJEU est d'importance pour Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France. Il a été mandaté jeudi par son assemblée pour négocier avec l'Etat la décentralisation de la gestion des transports en Ile-de-France, où s'effectuent 60 % des déplacements de l'Hexagone. Le 1 e r juillet 2005 au plus tard, il deviendra patron du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), l'autorité chargée d'organiser notamment les transports collectifs (métro, bus, RER, trains, tramway). Il sera alors responsable de la qualité des 6,8 millions de déplacements effectués chaque jour en région parisienne. « Nous le souhaitions depuis longtemps, explique-t-il car nous sommes la dernière région française à ne pas exercer cette compétence transports. Nous allons maintenant négocier fermement avec l'Etat les compensations financières que ce transfert impose. » La partie s'annonce difficile. En effet, le paquet cadeau que va recevoir Jean-Paul Huchon est quelque peu empoisonné. Un réseau vieillissant. L'état du matériel SNCF est jugé « très préoccupant. Son renouvellement nécessitera un effort financier sans précédent que nous estimons à 500 millions d'euros ». Que dire de la rénovation de l'ensemble des lignes RER et SNCF, dont le coût global de remise à niveau est chiffré à 10 milliards d'euros. Les mauvaises surprises ne s'arrêtent pas là. Depuis six ans, les réalisations en matière de transports (routes et rails) en Ile-de-France stagnent. A ce jour, aucun des chantiers prévus en Essonne par le contrat de plan Etat-région 2000-2006 n'a été réalisé. Dans le Val-de-Marne, seuls 8,3 % des travaux ont été achevés, 14,3 % dans les Yvelines, 16,2 % dans le Val-d'Oise, 20 % en Seine-Saint-Denis, 30 % dans les Hauts-de-Seine, 50 % en Seine-et-Marne et 77 % à Paris. « C'est plus facile de se mettre d'accord avec un seul interlocuteur », indique M. Huchon pour expliquer le bon score de la capitale. Il y a urgence. Ce sous-investissement chronique, alors que les déplacements s'accroissent, pénalisent les usagers. Ils vont devoir s'armer de patience. Jean-Paul Huchon considère en effet qu'il faudra « deux contrats de plan, soit une douzaine d'années, pour remettre à niveau le réseau de transports en commun ». Une situation socialement et politiquement délicate. A tel point que, aujourd'hui, les élus de plusieurs départements se disent prêts à mettre la main à la poche pour accélérer les choses. Cette semaine, le conseil général de l'Essonne a proposé un pacte à la SNCF pour voler au secours des lignes C et D du RER, où les problèmes de régularités sont légion. François Scellier, président (UMP) du conseil général du Val-d'Oise, va encore plus loin : il envisage de « demander par sondage aux habitants de son département s'ils sont prêts à payer davantage d'impôts locaux pour avoir de meilleures routes ». C'est dire l'urgence. Source: Le Parisien
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