katamiaw Publication: 8 octobre 2004 Publication: 8 octobre 2004 SNCF: Faute de crédits, les TER devront rouler moins vite Des trains à petite vitesse :Jean-Pierre Deroudille Il n'y a pas que les automobilistes qui doivent endurer un renforcement des limitations de vitesse. A l'occasion de la mise en place des horaires d'hiver, la SNCF va annoncer la semaine prochaine de nouveaux ralentissements sur le réseau des TER du Sud-Ouest, qui viendront s'ajouter à ceux déjà en vigueur entre Limoges et Angoulême, et Bergerac et Lalinde. Cette fois, ce sont quatre nouvelles sections de voies qui sont concernées, aussi bien en Poitou-Charentes qu'en Aquitaine, amenant à des allongements de trajet de une à quatre minutes selon les réductions de vitesse imposées. Pour la SNCF et son directeur régional, Frédéric Zanotti, la question est toute simple : faute de crédits, les travaux de maintenance ne peuvent être assurés complètement. La société nationale, qui mène ces travaux pour le compte du propriétaire de l'infrastructure, RFF (Réseau ferré de France), a donc choisi les voies où le trafic est le moins lourd, avec peu de trains de fret et un trafic restreint de voyageurs, pour espacer ses opérations de maintenance et différer les indispensables changements de traverses. Vieilles traverses. Il semble en effet que l'âge des traverses, plus encore que l'état du ballast ou celui des rails, soit préoccupant. Quand le bois est vieilli, il résiste moins aux différents efforts auxquels il est soumis, efforts d'autant plus grands que la vitesse du train est élevée. « Pour nous, la sécurité reste primordiale », insiste Frédéric Zanotti. Au Conseil régional d'Aquitaine, autorité organisatrice de transports pour les TER, on avoue ne pas comprendre pourquoi les crédits peuvent encore manquer. En effet, les redevances acquittées auprès de RFF par les TER d'Aquitaine sont passées de 7,39 millions d'euros en 2003 à 18,7 millions d'euros en 2004, et augmenteront encore de 8,5 % en 2005, soit 1,7 million de plus. Ces augmentations, compensées, à trafic constant, par l'Etat dans le budget régional, devaient servir à financer justement la maintenance. Du côté de RFF, on explique, à la direction régionale de Bordeaux, qu'une somme globale est allouée à la SNCF au niveau national, et que c'est elle qui est chargée de la répartir entre les différents chantiers à réaliser. Il semblerait toutefois que cela ne soit pas si simple, puisque la SNCF avertit chaque année son propriétaire des opérations qu'elle ne peut mener à bien faute de crédits, et que la décision de les affecter à telle ou telle desserte en gênant le moins possible les usagers soit prise en pleine concertation, sinon en commun. Ce serait même le gouvernement qui aurait fait retirer des délibérations du conseil d'administration de RFF, en juin dernier, toute allusion aux sections de voies à limitation de vitesse imposée. Dix minutes gagnées et perdues. Le plus étrange dans cette affaire, c'est que la Région et l'Etat viennent d'investir, grâce au contrat de Plan, 10,7 millions d'euros sur la ligne Libourne-Bergerac pour la doter d'une nouvelle signalisation et d'un dispositif moderne de croisement des trains. Celui-ci permet de gagner environ dix minutes sur cette section de voie unique. Une performance technique qui sera officiellement inaugurée en 2005 et qui servira juste à annuler l'effet négatif du retard de dix minutes imposé par de vieilles traverses entre Lalinde et Bergerac. « Pour nous, la sécurité reste primordiale » Source: Sud Ouest
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