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Le Web des Cheminots

"SNCF, héros et salauds pendant l'occupation" de Jean Pierre Richardot


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Bonsoir je possede le livre de Brochart et je peux vous dire que ce type a été un héros authentique. Je cite le passage du train : Le 31 octobre 1942, je suis à MONTAUBAN, commandé pour assurer la traction du train 4.128. Quand, en attendant ma mise en tête, j'assiste à l'évolution d'une rame que l'on ajoute au train que je dois emmener. Sur les marchepieds des éléments de la police d'état gardent les portières, j'effectue ma mise en tête et je m'enquiers, auprès du sous- chef de gare, de la raison d'un tel service d'ordre et de sécurité. Il m'apprend que ce sont des internés politiques que l'on transfère d'EYSSE à SAINT-POL-DES-JEAUX. Aussitôt ma détermination est prise, je refuse d'emmener le train. Chef de gare, chef de depôt, sous-chef de dépôt, inspecteur viennent au pied de la machine discuter avec moi ; malgré les ,conseils, les objurgations, les sommations, les menaces, j'ai continué à refuser ; quand j'en ai eu assez, j'ai coupé moi-même la machine, et avancé auprés du mat, rentré au dépôt.

Fin de citation.

Une deuxieme fois il refusa de tirer un train de troupes allemandes à SOUILLAC. Il passa au conseil de discipline mais devant ses convictions, le conseil de discipline se déclara incompétent. Comme sanction il eut : un dernier avertissement et la suppression de ses primes de fin d'année.

Un sacré bonhomme je vous le dit!!

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Invité Gnafron 1er

Bonsoir je possede le livre de Brochart et je peux vous dire que ce type a été un héros authentique. Je cite le passage du train : Le 31 octobre 1942, je suis à MONTAUBAN, commandé pour assurer la traction du train 4.128. Quand, en attendant ma mise en tête, j'assiste à l'évolution d'une rame que l'on ajoute au train que je dois emmener. Sur les marchepieds des éléments de la police d'état gardent les portières, j'effectue ma mise en tête et je m'enquiers, auprès du sous- chef de gare, de la raison d'un tel service d'ordre et de sécurité. Il m'apprend que ce sont des internés politiques que l'on transfère d'EYSSE à SAINT-POL-DES-JEAUX. Aussitôt ma détermination est prise, je refuse d'emmener le train. Chef de gare, chef de depôt, sous-chef de dépôt, inspecteur viennent au pied de la machine discuter avec moi ; malgré les ,conseils, les objurgations, les sommations, les menaces, j'ai continué à refuser ; quand j'en ai eu assez, j'ai coupé moi-même la machine, et avancé auprés du mat, rentré au dépôt.

Fin de citation.

Une deuxieme fois il refusa de tirer un train de troupes allemandes à SOUILLAC. Il passa au conseil de discipline mais devant ses convictions, le conseil de discipline se déclara incompétent. Comme sanction il eut : un dernier avertissement et la suppression de ses primes de fin d'année.

Un sacré bonhomme je vous le dit!!

Il est le seul ....répertorié .Mais il y eu d'autres refus de ce genre mais qui ne sont pas allés jusqu'à ce niveau de sanction .

Souvent quand "la feuille " savait que des problèmes allaient apparaitre avec une forte tête , elle mettait des gens plus craintifs .

Et on ne parle jamais de la grève des cheminots du 16 Mai 1940 , ni de celle des cheminots de Vitry le 11/11/1940 ...bien avant le 18 juin !

Ni de la multiplication des arrêts de travail ......pour maladie !

Manifestations et grèves contre le S.T.O. à Montluçon, 6 janvier 1943

Le 6 janvier dernier, 300 désignés devaient quitter Montluçon. A l’heure fixée pour le départ des malheureux déportés, plusieurs milliers de personnes occupaient la gare et la voie ferrée. Aux cris de : "Vive de Gaulle, à mort Laval !", les patriotes empêchèrent le train d’esclavage de s’ébranler puis - comme il avait tout de même réussi à prendre le départ - forcèrent la locomotive à s’arrêter 200 mètres plus loin. Finalement, quand le sinistre convoi quitta Montluçon, il n’emportait plus que 8 victimes. Pour imaginer le sort que la solidarité ouvrière et nationale venait d’épargner à près de 300 malheureux marqués pour la déportation, il suffit de savoir ceci : 16 cheminots, qui, voici quelques mois, furent arrachés au dépôt de Valenciennes pour être déportés en Allemagne, sont aujourd’hui - nous en avons la preuve - à Rostov, où, comme de simples Roumains ou de simples Slovaques, il fournissent à l’Allemand en retraite de la chair à canon française.

• Maurice Schumann, émission "Honneur et Patrie", 16 janvier 1943, in Les Voix de la Liberté, Documentation Française, 1975.

Modifié par Gnafron 1er
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