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Du règlement "des comptes" familiaux à l'affaire d'Etat...

Au fait ...d'où vient le pognon de la Famille Bettencourt ?

Liliane Bettencourt annonce un audit de la gestion de sa fortune

    Au centre d'une tempête politico-judiciaire, l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, que sa fille juge manipulée et dépouillée, annonce un audit pour vérifier la gestion des sociétés s'occupant de sa fortune.   

    L'audit des sociétés Thétys - où se trouvent les 31% de titres du géant mondial des cosmétiques -, Clymène et de la Fondation L'Oréal sera organisé par Patrice de Maistre, patron de Clymène et gestionnaire de fortune très contesté, à qui elle renouvelle pourtant sa confiance.

    Il a été visé la semaine dernière par plusieurs perquisitions de police. L'annonce, faite dans un communiqué signé de la milliardaire, fait suite à une nouvelle demande de sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, visant à la faire placer sous tutelle.

    Les avocats de Françoise Meyers ont écrit au procureur de Nanterre ces derniers jours pour qu'il saisisse le juge des tutelles. Ils se fondent sur des enregistrements clandestins de la milliardaire. Une première demande de mise sous tutelle a été refusée début 2010 du fait de l'absence d'expertise médicale.

    Les enregistrements semblent montrer que Liliane Bettencourt n'a pas conscience de transferts de fonds massifs vers plusieurs personnes, notamment le photographe François-Marie Banier, à qui elle a fait un milliard d'euros de dons entre 2002 et 2007.

    Dans son communiqué, Liliane Bettencourt renvoie à sa fille ses propres arguments. "J'estime ne pas avoir besoin d'être prise en charge, (...) j'estime que ma fille est mal entourée. Ses conseillers la poussent à s'acharner contre moi", écrit-elle.

    "Les Bettencourt ne sont pas de ceux qui se laissent humilier. Et encore moins par ceux qu'ils nourrissent", ajoute-t-elle.

    UN AUDIT PAR DE MAISTRE

    "Afin que les choses soient claires sur mes décisions de gestion, j'ai demandé à M. Patrice de Maistre, en qui j'ai toute confiance, d'organiser un audit indépendant sur la gestion des sociétés Téthys, Clymène et de la Fondation", écrit-elle.

    "Cet audit montrera que je sais parfaitement gérer les affaires de notre famille", ajoute-t-elle. L'héritière de L'Oréal est au centre d'une tempête politico-judiciaire sur des opérations présumées de fraude fiscale et l'utilisation présumée de sa fortune pour des financements politiques.

    Les enregistrements montrent qu'elle finance l'UMP légalement. Son ex-comptable affirme que le couple Bettencourt remettait des enveloppes d'argent en espèces à des hommes politiques.

    Patrice de Maistre évoque, dans les conversations enregistrées, des opérations d'évasion fiscale en Suisse, à Singapour et en Uruguay.

    Il tente d'obtenir de l'argent d'elle pour s'offrir un voilier. Son avocat a confirmé que Patrice de Maistre avait aussi reçu un don de cinq millions d'euros de la milliardaire au titre, dit-il, de sa "retraite".

    Liliane Bettencourt a également donné dans sa maison de l'Arcouest une interview diffusée mercredi soir par France 3 Bretagne, où elle lance à l'adresse de sa fille : "Je suis à la fois peinée et vexée (...) qu'elle s'occupe d'elle-même."

    Priée de dire si elle a des relations aujourd'hui avec Eric Woerth, elle répond simplement : "Non."

    Françoise Meyers poursuit François-Marie Banier au pénal pour "abus de faiblesse". Ses avocats disent envisager de citer aussi directement Patrice de Maistre devant le tribunal pour la même incrimination.

    Thierry Lévêque, édité par Philippe Bas-Rabérin

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    L'Episode du jour...

    Mieux que les Feux de l'Amour et Dynastie... vous disais-je...

    François-Marie Banier:

    "La générosité de Liliane Bettencourt est voulue, décidée, calculée"

    Interview à l'Express...

    http://www.lexpress....lue_906065.html

    Modifié par Dom Le Trappeur
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    Jeudi 15 juillet 13h00... Le suspens est à son comble...

    mais vous n'avez encore rien vu...

    Toujours pas de juge d'instruction nommé dans cette histoire de sacs à noeuds...

    Quatre personnes en garde à vue dans l'affaire Bettencourt

      Quatre personnes ont été placées en garde à vue à la brigade financière dans une enquête visant principalement des soupçons d'évasion fiscale dans la gestion de la fortune de Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, a-t-on appris au parquet de Nanterre.   

      "Il y a quatre personnes en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire", a dit une porte-parole du procureur Philippe Courroye.

      Selon une source policière, il s'agit du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre, du photographe François-Marie Banier, de l'avocat Fabrice Goguel et de Carlos Vejarano, gérant de l'île d'Arros aux Seychelles, qui a été achetée par la milliardaire.

      "Ils étaient convoqués dans la matinée, ont répondu à la convocation et sont entendus sous le régime de la garde à vue", a expliqué cette source.

      La brigade financière doit les interroger sur les manoeuvres d'évasion fiscale et l'éventuel conflit d'intérêts du ministre du Travail et ex-trésorier de l'UMP Eric Woerth apparus dans les enregistrements clandestins de Liliane Bettencourt, réalisés entre mai 2009 et mai 2010 par un employé.

      Dans les conversations, Patrice de Maistre évoque une évasion fiscale en Suisse, en Singapour et en Uruguay. Il est question aussi de l'île d'Arros, aux Seychelles, villégiature de la milliardaire d'une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros et qui a été dissimulée au fisc français.

      BANIER POURSUIVI POUR "ABUS DE FAIBLESSE"

      Selon les enregistrements clandestins, elle semble avoir donné cette île à François-Marie Banier.

      Ce photographe fait l'objet d'un procès distinct engagé par la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Meyers, pour "abus de faiblesse", en raison de dons d'un milliard d'euros qu'il a reçus de la milliardaire entre 2002 et 2007.

      Des conversations houleuses portant sur le fait que François-Marie Banier refuse de financer l'entretien de l'île malgré le fait que 20 millions d'euros lui ont été donnés dans ce but figurent dans les enregistrements versés au dossier.

      Patrice de Maistre y déclare aussi avoir embauché fin 2007 Florence Woerth, épouse d'Eric Woerth, à la demande de ce dernier, qui était alors ministre du Budget.

      La police a aussi la possibilité d'interroger Patrice de Maistre sur les allégations de l'ex-comptable des Bettencourt Claire Thibout qui affirme qu'il lui a dit avoir fourni 150.000 euros en espèces à Eric Woerth pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

      Ces faits présumés font l'objet d'une enquête préliminaire distincte contrôlée par le procureur Philippe Courroye.

      Nicolas Bertin et Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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      Patience et longueur de temps... des procédures judiciaires...

      ... 2003 ... 2006 ... 2010...

      Roland Dumas fait condamner la France par la Cour de Strasbourg

        L'avocat et homme politique Roland Dumas a fait condamner la France pour atteinte à sa liberté d'expression devant la Cour européenne des droits de l'homme. 

        L'ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand avait été condamné en janvier 2006 par la cour d'appel de Paris pour avoir diffamé lors d'une audience le procureur de l'affaire Elf, un scandale politico-financier dans lequel il était poursuivi.

        "Je me demande bien ce qu'il aurait fait pendant la guerre, celui-là", avait-il demandé à son avocat avant de suggérer à voix haute que le magistrat eût été "dans les sections spéciales", tribunaux d'exception créés par le régime collaborationniste de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale.

        Roland Dumas, qui a été relaxé en appel dans l'affaire Elf, n'a pas été poursuivi sur le coup mais après la publication d'un livre, en mars 2003, dans lequel il relatait l'épisode.

        La Cour de Strasbourg estime que le fait de considérer ses propos comme une diffamation plutôt que comme une simple critique de l'état d'esprit du procureur "ne constitue pas une approche raisonnable des faits".

        "Roland Dumas n'a fait qu'user dans son livre de sa liberté de relater en tant qu'ancien prévenu le récit de son propre procès", ajoute-t-elle.

        Elle s'étonne au passage qu'on ait condamné la reproduction de propos qui n'avaient pas été poursuivis lorsqu'ils avaient été prononcés en public.

        Paris devra verser 8.000 euros à l'ancien président du Conseil constitutionnel, qui est âgé de 87 ans, en remboursement des amendes et frais de justice qui lui ont été imposés.

        L'arrêt, qui a été rendu à une majorité de cinq juges contre deux, n'est pas définitif.

        Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse

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        Des enveloppes chez les Bettencourt: des témoins font (un peu) avancer le schmilblick

        Ils ont été entendus les 8 et 9 juillet par les enquêteurs de la brigade financière.

        Chantal Trovel, l'ex-secrétaire d'André Bettencourt

        et Pascal Bonnefoy, l'ancien maître d'hôtel du couple Bettencourt,

        ont raconté les pratiques en vigueur chez ceux qui les ont employés pendant plusieurs années.

        Le Monde s'est procuré les procès-verbaux de leurs déclarations. 

        http://fr.news.yahoo.com/63/20100715/tpl-des-enveloppes-chez-les-bettencourt-5cc6428.html

        http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/15/ce-qu-ont-dit-l-ex-secretaire-et-l-ex-majordome-de-m-bettencourt-aux-enqueteurs_1388221_823448.html#ens_id=1386567

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        Procureur ou juge d'instruction...?

        http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/15/eva-joly-au-monde-philippe-courroye-souffre-comme-nicolas-sarkozy-du-syndrome-de-la-toute-puissance_1388199_823448.html#ens_id=1386567

        Eva Joly : " Philippe Courroye souffre comme Nicolas Sarkozy du syndrome de la toute puissance"

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        Allez tener... le coup de gueule de Jean-Luc Mélenchon avant qu'il ne parte en vacances... Même la légion d'honneur m'agace

        La valise ou la bêtise

        Ce billet a été lu 2 800 fois.    J e boucle la valise !

        Si vous voulez avoir de mes nouvelles inscrivez-vous sur la liste de diffusion de ce blog (colonne de gauche, sous les vidéos). Il est temps que je décroche. Tout m’agace. Je vais dire une bêtise de trop. Le vaudeville indigne qui a fini la saison me révulse. Les loufiats qui écoutent aux portes, les « femmes de… » qui créent des écuries et des sociétés de pari en ligne, des magistrats obstructeurs, des guerres privées dans les prétoires, et de l’argent, encore de l’argent, de tous les côtés de l’argent ! Et pour après ça? L’APL des étudiants supprimée, les pensions de handicapés rognées. Non, c’est trop ! Allez savoir pourquoi : même la légion d’honneur m’agace cette année. C’est tout à fait injuste pour quelques uns de ceux qui sont là, scientifiques et créateurs qui font honneur à notre pays. Mais les autres ? Quel est le mérite qui vaut à l'ancien conseiller élyséen aujourd'hui à la tête du groupe Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE),  François Pérol, d’être nommé chevalier ? Et qu’a donc fait pour nous le directeur général du Crédit Agricole, Jean-Paul Chifflet ? C’est la légion d’honneur, quand même ! Pas le prix du pantouflage, du copinage ni de la rapine ! Les beaux messieurs et les belles dames gâchent tout ! Ca devient une honte d’être dans leur compagnie. Aller manger chez eux aussi ca craint parce qu’il parait qu’ils ont l’habitude de donner des enveloppes, avec des sous, quand on se lève de table. Tous ces énervements m’usent. Oui, il est temps que je boucle ma valise ! Le blog va entrer en mode estival. J’ai fini la saison aux côtés des syndicalistes devant le ministère du travail. J’ai adoré avoir été aussi au meeting de clôture de la campagne  gagnante d’Anny Poursinoff à Rambouillet. Stop ! Je me jure de ne pas pourrir les vacances des miens par des crises de démangeaison du clavier. Enfin, non, je ne jure pas. Je dis que je vais essayer. De toute façon vous aurez de mes nouvelles. Et je sais bien qu’une actualité comme celle que nous venons de connaitre ne fera pas la pause jusqu’au bras de fer de la rentrée.

        Vous aurez de mes nouvelles,  à condition de vous inscrire sur la liste de diffusion de ce blog. Pendant l’été on va continuer à diffuser « Le petit courrier ». On aimerait bien que vous nous aidiez à élargir la liste des destinataires. Je ne crois pas utile de vous faire un dessin pour vous expliquer à quoi sert le fait que je puisse disposer d’un large réseau de cette sorte. Pour ça, il vous suffit de transférer nos envois sur votre liste de diffusion. Ainsi vos amis seront informés de notre existence et ils pourront, à leur tour, choisir de s’inscrire sur notre liste.  Ce n’est pas tout.  Sur le côté droit des lignes d’entrée dans ma note, il y aura des vidéos qui s’afficheront au cours de l’été. Ce sont des films et des émissions que nous avons produites et réalisées pour notre « Télé de Gauche ». Votre avis est sollicité. Surtout sur la forme. Car nous sommes en recherche. Nous allons donner de l’extension à notre « Télé de Gauche »  sur le web.  Des amis, des camarades rejoignent notre équipe pour réaliser les documents. Il s’agit de stabiliser et de faire converger les travaux sur le double principe de la diversité des créations et des créateurs d’outils politiques et de la production  de documents qui visent l’efficacité pédagogique. Bref je crois à l’écriture militante dans ce domaine aussi. La toile et la vulgarisation des outils de création nous ouvrent des opportunités formidables. Je ne sais pas si vous avez regardé le petit film sur la manifestation de soutien à Porte et Guillon. Oui, celui où je mâche du chewing-gum ! C’est une construction de dérision pédagogique et d’information efficace, non ? Dans les documents que vous allez recevoir et voir cet été, il y aura surtout deux émission tournées pour la télé de gauche : « Auditorium ». On les a gardées en réserve depuis la fin mai en prévision de cet été. Ce sont deux maquettes. Deux points de départ. Nous allons avoir un échange très serré à leur sujet dès la rentrée. Il s’agit en effet de lancer une édition mensuelle. Vos avis et critique sont attendus. Attention il y a une règle à respecter. Il faut pointer autant de points positifs que de points négatifs. C’est la seule façon d’arriver connaitre à la fois les changements à opérer de façon constructive.

        <br \="">http://www.cheminots.net.fr/2010/07/la-valise-ou-la-betise/#more-3848  

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        La Chronique économique ...

        Attention accrochez-vous...

        Liliane Bettencourt paie-t-elle des impôts ?

                                                     

                                                                      Par THOMAS PIKETTY

        directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'économie de Paris.  

        http://www.liberatio...elle-des-impots

                                                Au-delà de l'évidente question du conflit d'intérêt avec le pouvoir en place, l'affaire Bettencourt illustre à la perfection plusieurs défis fondamentaux auxquels se trouvent confrontées les sociétés contemporaines : le vieillissement de la fortune ; l'importance croissante de l'héritage, évolution longue qui remet profondément en cause l'idéal méritocratique ; et, par-dessus tout, l'inéquité de notre système fiscal. «Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune», dit l'article 1 de la Déclaration des droits de l'homme. De toute évidence, le fait que Liliane, octogénaire, et sa fille Françoise, quinquagénaire, contrôlent le capital de L'Oréal et siègent à son conseil d'administration, n'est que de peu d'utilité pour l'économie et la société françaises. Ce ne sont pas des entrepreneuses : ce sont des héritières, des rentières, surtout occupées à se battre comme des chiffonnières. Un système fiscal rationnel, c'est-à-dire juste et efficace, fondé sur l'utilité commune, devrait en toute logique les taxer lourdement, de façon à ce que leurs titres soient progressivement vendus à des actionnaires moins riches et plus dynamiques.

        Or c'est exactement le contraire qui se produit. Certes, Liliane a annoncé fièrement qu'elle avait payé au total «397 millions d'euros» d'impôts sur ses revenus et sa fortune en dix ans. Sans s'en rendre compte, elle nous révèle que son taux d'imposition est bien inférieur à celui des salariés de L'Oréal, et de tous ceux qui n'ont que leur travail pour vivre. D'après les magazines, sa fortune est estimée à 15 milliards d'euros. En dix ans, elle a donc payé l'équivalent de 2,5% de son patrimoine en impôts, soit 0,25% par an. Supposons que sa fortune, gérée par la femme du ministre, lui a rapporté en moyenne un rendement de 4% par an - ce qui n'est pas fameux. Cela signifie que son taux d'imposition moyen au cours des dix dernières années était d'à peine plus de 6% de ses revenus annuels (6% de 4% égalent 0,24%). Comment cela est-il possible, et comment se fait-il dans ces conditions que Liliane Bettencourt ait bénéficié du bouclier fiscal ? Tout simplement parce que le concept de revenu fiscal utilisé par le bouclier n'a rien à voir avec le revenu économique réel. Par idéologie, et sans doute aussi par incompétence, le bouclier fiscal institué par le pouvoir en place fonctionne de facto comme une machine à subventionner les rentiers. Supposons que Liliane déclare 15 milliards d'euros au titre de l'impôt sur la fortune. En principe, elle devrait payer chaque année près de 1,8% de sa fortune au titre de l'ISF, soit 270 millions d'euros d'impôts. Avec un rendement de 4%, sa fortune devrait lui rapporter un revenu économique réel de 600 millions d'euros par an. Mais Liliane n'a pas besoin de tant d'argent. Pour payer son majordome, sa bonne, etc., il lui suffit sans doute de se verser 10 millions d'euros de dividendes annuels sur les bénéfices de la société Clymène qui gère sa fortune (le reste s'accumulant tranquillement dans ladite société). Dans ce cas, le fisc considère que son revenu fiscal est de 10 millions (et non de 600). Avec un impôt sur le revenu de 40%, soit 4 millions, Liliane paie donc au total 274 millions d'impôts, soit nettement plus que la moitié de son revenu fiscal de 10 millions. C'est inique, nous expliquent en cœur les ténors de l'UMP : Liliane travaille plus de six mois par an pour le fisc ! C'est vrai, elle travaille dur, Liliane. Elle aura donc droit au bouclier fiscal, c'est-à-dire à un chèque de 269 millions, qui en gros lui rembourse son ISF.

        C'est ainsi qu'en toute légalité les Liliane de ce monde peuvent se retrouver à payer 5 millions d'impôts pour 600 millions de revenus, soit un taux d'imposition inférieur à 1%. Par construction, plus le rentier est gros, moins il a besoin de se servir un revenu fiscal important, et plus la ristourne est élevée… Une belle invention, en vérité. En l'occurrence, Mme Bettencourt a reçu un chèque de seulement 30 millions au titre du bouclier fiscal, sans doute parce que son patrimoine imposable déclaré à l'ISF ne dépasse pas un ou deux milliards - le reste de sa fortune bénéficiant de la niche fiscale pour biens «professionnels» ou étant déclaré par sa fille (elle-même sans doute grosse récipiendaire du bouclier fiscal). Dormez tranquille, tout est prévu.

        Modifié par Dom Le Trappeur
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        J'adore quand même le Monsieur ci-dessus...

        il cause en millions voir en milliards d'euros...

        (et en plus il est clair, bon ok faut lire deux ou trois fois pour tout comprendre...)

        quand moi je parle au quotidien en unités voir en petites dizaines ou parfois mais rarement en centaines d'euros sonnants et trébuchants

        ( quand par exemple  je vois la facture du garagiste ou la note d'impôts sur le revenus...)

        Avec ma pension mensuelle je n'arrive même pas à deux petits milliers d'euros...

        les comptes sont vite faits...

        mais moi ma Fifille elle aime bien son petit Papa (et sa Maman aussi)

        et elle ne lorgne pas sur l'héritage (d'ailleurs y'en a pas...)

        on n'a pas les mêmes valeurs comme on dit dans la Sarthe...

        Comme Vous le valez bien...

        Allez j'vais me descendre un verre au bistrot du village 

        (j'vous l'dit ...y'aura pas d'héritage)

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        Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi

        et/ou ceux qui auraient du mal à suivre

        un excellent résumé sur le site de Libération...

        Comprendre le feuilleton Bettencourt-Woerth, si vous avez raté le début

        http://www.liberation.fr/societe/0101645484-le-feuilleton-woerth-bettencourt-en-clair-si-vous-avez-rate-le-debut

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        Comme disait Giscard: "quand les bornes sont passées, il n'y a plus de limite..."

        Sarko le sait très bien et en a toujours joué, plus c'est gros, mieux ça passe.

        Il vient de mettre un outil supplémentaire (après TF, le Figaro et beaucoup d'autres) à son service et il sera intéressant de voir jusqu'où il osera aller. Compte tenu de ce qui se passe déjà ça va devenir croquignolet...

        Les Français se laisseront-ils abuser?

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        Wauquiez reconnaît avoir sollicité un financement à la City

          Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a reconnu s'être rendu fin juin à la City de Londres, où il a évoqué le financement de son micro-parti politique avec des banquiers. 

          Cette démarche met à nouveau en évidence l'existence de ces petites structures politiques révélées par les révélations sur les dons de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.

          Le président du MoDem, François Bayrou, dénonce vendredi dans Le Parisien l'existence de "prétendus partis", des "officines" destinées selon lui à "tourner la loi" sur le financement des partis politiques.

          "On vient de découvrir qu'il en existe plusieurs centaines, alors que tout le monde sait bien que de l'extrême gauche à l'extrême droite, il n'y a pas plus d'une douzaine, une vingtaine au maximum, de vraies formations politiques en France", dit le leader démocrate.

          Une demi-douzaine de membres du gouvernement, dont le ministre du Travail Eric Woerth mis en cause dans l'affaire Bettencourt, sont à la tête d'un petit parti politique.

          Dans Libération de vendredi, Laurent Wauquiez reconnaît s'être rendu le 28 juin à Londres pour une réunion sur le thème de l'emploi mais également pour un dîner avec des banquiers et des gérants de fonds spéculatifs.

          DES "STRUCTURES OPAQUES"

          Selon le quotidien, le secrétaire d'Etat aurait sollicité ses convives pour soutenir financièrement Nouvel Oxygène, structure politique qu'il a lancée en 2008 dans sa ville de Puy-en-Velay (Haute-Loire).

          Sous la pression de l'affaire Bettencourt, le ministre du Travail Eric Woerth a annoncé récemment qu'il renonçait à partir du 30 juillet à cumuler son poste ministériel avec celui de trésorier de l'UMP, le parti majoritaire.

          Mais Laurent Wauquiez ne voit "aucune interférence" entre ses fonctions au gouvernement et le financement de son petit parti politique. "Les gérants de fonds n'ont rien à voir avec ce dont je m'occupe dans mon ministère. Ni la formation professionnelle, ni Pôle Emploi", dit-il.

          Il précise avoir payé sa nuit d'hôtel, ainsi que le billet retour, mais pas l'aller car "la première partie de la visite était officielle."

          Selon Libération, un premier rendez-vous avec les mêmes banquiers et financiers avait déjà eu lieu et un troisième dîner était programmé dans les mois à venir.

          Pour François Bayrou, les centaines de "structures opaques" ainsi crées - 283 ont été recensées par la Commission des comptes de campagne - "autorisent tous les trucages et tous les dépassements" de la loi sur le financement politique.

          Le système permet notamment à une même personne physique de donner plusieurs chèques tout en sachant que ceux-ci, in fine, reviendront au candidat de leur choix.

          Selon les enregistrements clandestins diffusés dans l'affaire Bettencourt, la milliardaire aurait pu faire trois chèques différents: l'un à l'UMP, l'autre au micro-parti de Valérie Pécresse, la candidate de l'UMP en Ile-de-France aux élections régionales de mars dernier, et le dernier à l'association de soutien à l'action d'Eric Woerth.

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          « Le financement des partis n'est pas vraiment contrôlé »

          http://www.rue89.com/2010/07/16/la-corruption-en-france-des-lois-pas-vraiment-de-controle-158930

          Selon Sarkozy, « la France n'est pas un pays corrompu ».

          Le président de Transparence France juge, lui, la situation « médiocre ».

          http://www.transparence-france.org/index.php

          Une France « pas corrompue », une classe politique « globalement honnête » : le président de la République a martelé ce message lundi sur France 2, en appui de sa démonstration de l'innocence d'Eric Woerth dans l'affaire Bettencourt.

          Un constat largement nuancé par Daniel Lebègue, président de Transparence France, ONG spécialisée sur ces questions. Dans son dernier classement 2009 (basé sur un indice de perception de la corruption ou IPC), l'ONG situe la France au 24e rang, juste entre Sainte-Lucie (Caraïbes) et le Chili, sur 180 pays.

          Avec cette précision :

          « Le score IPC attribué à chaque pays ou territoire évalue le niveau de corruption dans le secteur public, tel qu'il est perçu par les entreprises et les experts du pays, sur une échelle allant de 0 (degré élevé de corruption) à 10 (degré élevé d'intégrité). »

          Et ce constat :

          « La France continue ainsi à véhiculer une image relativement dégradée de sa classe politique et de son administration publique. »

          Rue89 : Que pensez-vous de l'affirmation de Nicolas Sarkozy ?

          Daniel Lebègue : Au plan de la législation, de la réglementation, la France a accumulé les textes depuis vingt ans. Il y a eu quinze votes successifs du Parlement qui tournent autour de la moralisation de la vie politique, du financement des campagnes et des partis. C'est une sorte de record dans le monde.

          Deuxièmement, en matière de ratification des conventions internationales (ONU, Europe, etc.), la France est plutôt bon élève, elle ratifie assez vite ces textes et de manière complète. Voilà pour le droit.

          Ce qui pose problème, c'est la manière dont ces textes sont appliqués, contrôlés et sanctionnés par la justice : c'est très médiocre. Non pas que la justice soit tolérante, mais elle est très lente, avec très peu de moyens et de moins en moins. Les parquets spécialisés, les meilleurs juges d'instruction au pôle financier avec les assistants spécialisés… tout cela s'est dilué au fil du temps.

          Dans quelques cas, la justice réussit à mener une procédure jusqu'à son terme (les mises en cause de Charles Pasqua par exemple), mais on juge des affaires anciennes. Il y a un écart considérable entre l'état du droit et la manière dont il est appliqué.

          « Le financement des partis ? Des règles contournées »

          Sur le financement des partis, on a une des législations des plus sévères. Les entreprises n'ont pas le droit de financer les partis, mais les règles sont contournées de multiples manières. La même personne peut faire des dons fractionnés à de multiples personnes.

          La commission des comptes de campagne existe, mais elle n'a aucun moyen d'aller vérifier la sincérité et la fiabilité des déclarations. Elle n'a pas de corps de contrôle, pas de moyens de vérifications. Le nombre des partis politiques a été multiplié par dix ces huit dernières années. Pourquoi ? Pour drainer le plus d'argent possible, en respectant en apparence la loi. En réalité, en contourne les règles.

          En douze ans (depuis le vote de la loi de 1998 sur le financement des campagnes) trois parlementaires ont vu leur élection contestée pour des motifs financiers. Dans deux cas, il y a eu sanction.

          Le système n'est pas vraiment contrôlé, ni sanctionné. Tout ceci donne le sentiment que la France est un pays qui affiche une volonté de lutter contre la corruption, mais ne s'en donne pas les moyens.

          Ce n'est pas brillant parmi les pays européens. Derrière nous, il y a la Grèce et l'Italie. Et je n'évoque ici que les élus nationaux. Il ne se passe pas de semaines sans qu'un élu local soit condamné pour un délit financier.

          Le candidat Sarkozy avait pris des engagements en 2007 pour lutter contre la corruption : les a-t-il respectés ? 

          Le bilan de mi-quinquennat est mitigé. La loi de novembre 2007 a transposé en droit français tout nos engagements internationaux.

          Nous lui avons aussi donné acte de la volonté affichée de lutter contre la fraude fiscale internationale. Sur tous les autres sujets, il n'y a pas eu traduction des engagements pris.

          « L'extension du secret défense est une loi scélérate »

          Il y a aussi des régressions. L'extension du secret défense, c'est une loi scélérate qui place à l'abri de l'action des juges des institutions publiques et des entreprises que l'on sanctuarise. Un juge ne peut perquistionner et auditionner normalement chez Thalès, par exemple.

          Le projet de suppression des juges d'instruction, même s'il est mis à l'écart pour l'instant. C'était une réforme extrêmement grave. Donc, le bilan c'est cinq points positifs sur douze engagements. Ce n'est pas extrêmement positif.

          La corruption s'est-elle étendue ces dernières années ?

          Non, je ne dirais pas ça. Il y a eu des dossiers emblématiques qui font réfléchir. Ce qui est terrible c'est que dans l'opinion publique, la réponse est oui. Beaucoup de nos concitoyens considèrent que les responsables politiques sont vulnérables et exposés à la corruption. Ce que je ne crois pas. Mais tant que le système n'est pas transparent, le doute demeure. Cela appelle une réaction.

          En France, il n'y a aucun texte qui traite des conflits d'intérêts des ministres, des élus ou du lobbying, qui n'est pas encadré… c'est unique en Europe. La France est très en retard.

          Les élus sont-ils suffisamment payés pour éviter la tentation de la corruption ?

          Oui. Au niveau européen, on est dans la moyenne. Toute fonction élective ou politique, c'est une forme d'engagement, de mission au service de la collectivité. On ne fait pas cela pour enrichir.

          Seul bémol : les maires de grandes et moyennes agglomérations, qui ont de grosses responsabilités. Il pourrait être justifié de réfléchir à augmenter leur rémunération. Cela permettrait de limiter aussi le cumul des mandats.

          Des mécanismes anticorruption expérimentés à l'étranger donnent-ils de bons résultats ?

          En Suède, chaque année, les journalistes désignent l'un d'entre eux, qui a pour mission pendant un an, de contrôler et de rendre compte de la manière dont les ministres utilisent leur budget. Il a tous les moyens et livre ouvert dans les administrations. Voilà, un pays qui pratique la transparence.

          En France, depuis Louis XIV, on a toujours considéré que l'exercice du pouvoir s'accompagne de privilèges. Ailleurs, c'est une vertu qui s'accompagne de devoirs…

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          Franchement si il ne tend pas la joue pour se prendre des baffes...

          Un journal dont quasiment personne n'avait entendu parler... quelle pub ça va lui faire...

          maintenant tout le monde va chercher les ...Caricatures...

          "Je préfère une caricature ..."

          mais quand même ...se moquer de notre cher Président comme ça, ça ne se fait pas...

          http://www.google.fr/images?q=le%20Monte&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&source=og&sa=N&hl=fr&tab=wi

          Sarkozy obtient la condamnation d'un journal satirique

            

          Nicolas Sarkozy a obtenu vendredi de la justice le retrait de photomontages qui le tournent en ridicule dans le numéro estival du bimestriel Le Monte, une décision «préoccupante», selon l’avocat de la publication qui dénonce l’audition par les policiers des responsables du journal satirique.

          Dans son numéro de juillet-août, le bimestriel Le Monte, une caricature du Monde, présente plusieurs photomontages de M. Sarkozy, sous le titre de une «Nicolas Sarkozy en prison».

          Ces photomontages utilisent «sans autorisation l’image de son visage, le représentant nu en train de subir un acte sexuel derrière les barreaux d’une cellule de prison, agenouillé en slip dans un cachot (…) et le présentant nu en train d’imposer un acte sexuel à une chèvre», selon le jugement consulté par l’AFP.

          M. Sarkozy a déposé mardi en toute discrétion, par l’intermédiaire de son avocat, Me Thierry Herzog, une assignation d’heure en heure, c’est-à-dire examinée dans de très brefs délais, pour obtenir l’occultation de ces photomontages.

          Les publications «outrepassent les limites admises»

          L’assignation a été examinée vendredi en l’absence des représentants de la société de publication et le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a donné raison au chef de l’Etat en condamnant Sonora Média à occulter les photos dans tous les exemplaires du numéro d’été, sous peine d’une astreinte de 100 euros par photographie non occultée.

          Sonora Média est également condamné à verser un euro symbolique à M. Sarkozy comme «réparation de son préjudice» et à verser 2.000 euros de frais de justice.

          La justice a notamment estimé que les publications en cause «outrepassent les limites admises et constituent une atteinte à la dignité de la personne humaine», selon le jugement.

          «C’est un humour potache, un peu "trash", mais ce n’est pas méchant, la décision nous paraît disproportionnée», a commenté un des éditeurs du Monte, Stéphane de Rosnay, précisant que le journal satirique serait retiré des kiosques dès lundi.

          «C’est une décision extrêmement préoccupante car elle a été prise en catimini et en urgence et met à mal la liberté d’expression», a déclaré à l’AFP l’avocat de Sonora Média, Me Patrick Klugman, qui a annoncé qu’il faisait appel de cette condamnation.

          «Scandaleux»

          L’avocat s’est également élevé contre les multiples auditions par les policiers des dirigeants de la société éditrice, notamment le directeur de la publication, Frédéric Lafeuille, entendu lundi par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

          Le parquet de Paris a précisé que cette audition avait été effectuée dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à son initiative «il y a quelques jours».

          Selon Me Klugman, le chef de l’Etat a «utilisé les moyens d’enquête policiers pour préparer son assignation au civil, c’est scandaleux».

          Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a multiplié les plaintes et procédures, une pratique tranchant avec celle de ses prédécesseurs qui se refusaient à descendre dans l’arène judiciaire.

          Il était ainsi devenu en février 2008 le premier président en exercice de la Ve République à déposer une plainte pénale contre un organe de presse, le Nouvel Observateur, dont le site internet avait évoqué un SMS que M. Sarkozy aurait envoyé à son ex-femme Cécilia Attias peu avant son mariage avec Carla Bruni. M. Sarkozy avait finalement retiré sa plainte après une lettre d’excuse de l’auteur de l’article.

          Il a également tenté sans succès de faire interdire la vente de poupées vaudous à son effigie et a assigné la compagnie aérienne Ryanair qui avait utilisé sans autorisation l’image de son couple.

          (Source AFP)

          souce : libérationhttp://www.liberation.fr/medias/0101647405-sarkozy-obtient-la-condamnation-d-un-journal-satyrique

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          Affaire Bettencourt

          Carlos Vejarano, drôle d'oiseau de l'île d'Arros

          L'épisode exotique qu'il nous manquait...

          Le gestionnaire de l'île seychelloise est l'une des quatre personnes

          placées en garde à vue dans le cadre de l'affaire Bettencourt.

          Encore un nouveau personnage dans la longue galerie de portraits de l'affaire Bettencourt. Carlos Vejarano est l'un des quatre placés en garde à vue jeudi matin, et encore entendus, ce vendredi, par la police, avec le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, l'artiste François-Marie Banier et l'ancien avocat de Liliane Bettencourt, Me Fabrice Goguel. Sa carte de visite de «gestionnaire de l'île d'Arros» montre que la brigade financière, dans le cadre de son enquête sur le contenu des écoutes clandestines, s'intéresse, non seulement aux deux comptes en Suisse de la milliardaire, mais aussi à la possible acquisition non déclarée au fisc de cette île des Seychelles par les Bettencourt via des sociétés offshore.

          Vejarano, tel qu'il est décrit au fil des conversations de la richissime vieille dame avec de Maistre et Me Goguel, clandestinement enregistrées par le majordome, n'est pas pour rassurer le clan Bettencourt. D'après une retranscription d'une discussion du 3 juillet 2009, publiée par Mediapart, il est même «de plus en plus menaçant», s'inquiète l'avocat. «Vous savez qu'on n'a pas très envie que l'on aille chercher du côté de d'Arros. On n'a pas très envie que des gens se demandent, finalement, qui est propriétaire de d'Arros. Et donc, on commence à être un peu inquiet de son comportement sur ce sujet-là», explique-t-il à Liliane Bettencourt.

          Soucieux de s'assurer la discrétion du gérant de l'île, Maistre pose alors deux solutions: un prêt 3,75 millions d'euros que Vejarano aurait apparemment demandé à Bettencourt ou «carrément un cadeau, un don de 2 millions d'euros»...

          «Il vous vole, mais il vous est loyal»

          Dans une autre conversation, du 19 novembre 2009, dont le Point a publié le texte, de Maistre annonce: «On a dit à Carlos Vejarano que vous aviez donné l'accord pour lui donner 2 millions. (...) Il est très content. On en parle depuis un an: il voulait sept millions, on va lui en donner deux.» Et de Maistre de dépeindre un drôle d'oiseau: «Il est très oriental de tempérament. Il n'est pas comme nous. Pour l'argent, je crois qu'il considère comme presque normal de vous voler un peu. Mais trop. Par contre, il vous aime beaucoup. Il vous vole mais il vous est loyal. Dans sa tête, c'est compatible.»

          (Google earth)

          Que sait cet Espagnol de 62 ans, résidant principalement en Suisse mais aussi aux Seychelles et en France? D'après Paris Match, il dirige la société D'Arros Development Pty Limited qui gère l'île depuis 1975. Homme de confiance du neveu du Shah d'Iran, le prince Chahram Pahlavi, et ancien propriétaire de l'île, Vejarano aurait joué un rôle dans la vente en février 1999 au couple Bettencourt.

          L'homme a aussi bien d'autres casquettes, comme l'affirment le Parisien et Rue89: gérant de sociétés civiles immobilières à Nanterre et à Paris, selon le quotidien, il aurait aussi, d'après Rue89, tenté sa chance dans les cosmétiques, sans lien avec L'Oréal. On le retrouve, par ailleurs, parmi les administrateurs d'une fondation environnementale de protection d'Aldabra, un atoll des Seychelles.

          Durant son audition, Carlos Vejarano se serait contenté d'indiquer que la société propriétaire d'Arros était basée au Liechtenstein. En a-t-il dit davantage sur la possible cession de l'île par Liliane Bettencourt à François-Marie Banier, toujours via cette société offshore, comme le laissaient entendre les écoutes?

          Dans une discussion avec l'héritière de L'Oréal, aussi enregistrées par son maître d'hôtel, Vejarano lui promet d'en discuter avec Banier : «Je vais le rencontrer pour voir si on peut aboutir à une solution convenable. Mais comme je vous l'avais dit, surtout je ne veux pas de cadeau. Les autres, c'est une chose. Moi, vous savez, je n'ai jamais pris et je ne veux pas»...

          Modifié par Dom Le Trappeur
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          Pouvoir et... pognon...

          PS, UMP… et 280 surprise-partis

          Ministres et parlementaires multiplient les structures qui leur sont entièrement dédiées.

          Par CÉDRIC MATHIOT  

          Ce sont des partis politiques inconnus, souvent dédiés à une seule personne, ne comptant dans la plupart des cas qu’une poignée - voire pas du tout - d’adhérents. L’affaire Bettencourt a mis en lumière ces microformations, dont la désormais célèbre Association de soutien à l’action d’Eric Woerth, destinataire d’un chèque de 7 500 euros signé par l’héritière de l’Oréal.

          Mais le parti du ministre du Travail, localisé dans l’Oise, est loin d’être un cas unique : nombre de ministres ou de députés ont leur propre structure. C’est le cas de Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, qui vient de donner naissance à l’Association de soutien à l’action de Benoist Apparu, mais aussi de Valérie Pécresse (Changer, c’est possible), Rama Yade (Agir pour Colombes), Laurent Wauquiez (Nouvel Oxygène), Christian Estrosi (Alliance Alpes-Méditerranée) ou encore François Fillon (France 9). Chez les députés, Franck Riester, ex-directeur de la campagne UMP des régionales, ou Jean-François Lamour, ex-ministre des Sports, ont fait de même. Une inflation qui explique que la France compte désormais quelque 280 partis.

          Satellites. Cette floraison de formations croupions qui remonte à quelques années s’accompagne de quelques suspicions. Dont celle de Daniel Lebègue, président de l’ONG Transparency : «Ces micropartis qui n’existent pas réellement, avec un nom différent du parti auquel ils appartiennent, sont contraires à la loi. C’est un moyen de contourner les règles du financement privé.» Explication : pour limiter le financement privé de la vie politique (et les risques de collusion afférents), la loi plafonne à 7 500 euros par an les dons des personnes physiques à une organisation. En revanche, rien n’empêche un donateur généreux de multiplier les dons en les adressant à plusieurs partis satellites. L’affaire Bettencourt en a donné une illustration. Les écoutes du majordome ont révélé que l’héritière de l’Oréal avait signé en mars quatre chèques en faveur de l’UMP : un pour l’association de financement du parti, deux pour Valérie Pécresse et un pour Eric Woerth. En 2007, dans le cadre de la présidentielle, l’UMP avait pu compter sur l’association de soutien de Nicolas Sarkozy, parti dont le seul objet était de recueillir des dons en «parallèle» avant de les faire remonter vers l’association de financement de la campagne (lire ci-dessus).

          Pour autant, l’UMP dément que les micropartis s’inscrivent dans cette logique. «La réalité est que cela n’a rien à voir, assure Laurent Wauquiez, dont le parti, Nouvel Oxygène, sis au Puy-en-Velay (la mairie du secrétaire d’Etat à l’Emploi, en Haute-Loire) a récolté 34 000 euros de dons en 2008 pour 7 000 euros de dépenses. La vocation de ces structures est de promouvoir, le plus souvent au niveau local, l’action du ministre ou du parlementaire. Ça permet de louer des salles, d’organiser des réunions ou d’éditer un bulletin.»

          Confidentielle. Même son de cloche chez Benoist Apparu, dont la jeune structure n’a encore servi «à rien» dans son département de la Marne (et ne dispose pour l’heure que de 2 300 euros) : «Pour soutenir leur action locale, nombre d’élus s’appuient sur des associations. Le parti politique est une autre option. C’est moins souple, on ne peut pas solliciter de dons des personnes morales, mais c’est plus carré et juridiquement moins casse-gueule.» A en croire les intéressés, les partis n’ont pas vocation à faire remonter l’argent vers la maison mère.

          «Le but est au contraire d’avoir de l’autonomie», dit-on chez Pécresse, dont le parti, servira, à côté de la promotion son action francilienne, à financer le «Labo des idées», club de réflexion qu’elle vient de créer. «Quand il y a des flux financiers entre les petits partis et l’UMP… c’est plutôt dans le sens inverse», note Wauquiez. De fait, l’UMP subventionne les quelques - rares - partis satellites ayant une vocation nationale (France 9, le parti de Fillon, a ainsi reçu 60 000 euros de subvention en 2008). L’exception étant la très confidentielle association d’Eric Woerth, à qui le même Woerth, en qualité de trésorier de l’UMP, a accordé 66 000 euros en 2008. Un traitement que nombre de cadres du parti assurent avoir découvert dans la presse. La plupart s’en disant «surpris».

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          Comptes de campagne : le hit-parade des partis de poche

          http://www.rue89.com/2010/07/16/comptes-de-campagne-le-hit-parade-des-partis-de-poche-158986

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          Allez je propose que les interrogatoires dse gardés à vue passent en direct sur TF1

          Vive la téléréalité...

          L'audition de Patrice de Maistre met Eric Woerth en diffiulté

            Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt a déclaré qu'Eric Woerth était intervenu auprès de lui juste avant l'embauche de sa femme en 2007, selon le procès-verbal de sa déposition de police dont Le Monde publie des extraits.

            L'embauche de Florence Woerth fin 2007 dans la société Clymène, qui gérait la fortune de l'héritière de L'Oréal est l'un des points-clefs de l'enquête judiciaire.

            S'il s'avérait que le ministre a fait commerce de son influence, ce serait un délit. Le témoignage contredit par ailleurs Eric Woerth, resté très évasif sur ses relations avec Patrice de Maistre. Il avait assuré avoir dressé une "muraille de Chine" entre sa propre carrière et celle de son épouse.

            Dans sa déposition, Patrice de Maistre a déclaré : "je l'ai (M. Woerth) vu deux ou trois fois début 2007, parce qu'il m'a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu'elle n'était pas entièrement satisfaite".

            L'avocat d'Eric Woerth, Me Jean-Yves Leborgne ne conteste pas le contenu de la déposition mais estime qu'elle ne montre rien de frauduleux. Patrice de Maistre, placé en garde à vue jeudi avec trois autres protagonistes, est ressorti libre vendredi soir après 36 heures d'interrogatoires.

            Eric Woerth, qui a quitté la semaine dernière son poste de trésorier de l'UMP, entend rester au poste de ministre du Travail, où il pilote la réforme-clef des retraites.

            Eric Woerth était début 2007 trésorier de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et on sait par les enregistrements clandestins de la milliardaire que Liliane Bettencourt faisait des dons légaux à l'UMP, avec des chèques remis par Patrice de Maistre à Eric Woerth.

            LE COUPLE WOERTH DEVRAIT ÊTRE ENTENDU

            Tout en restant trésorier de l'UMP, Eric Woerth est devenu en mai 2007 ministre du Budget, son épouse a été embauchée chez Clymène fin 2007 pour 200.000 euros annuels.

            Patrice de Maistre a ensuite reçu la Légion d'honneur des mains d'Eric Woerth en janvier 2008. La fortune Bettencourt ne semble avoir fait l'objet d'aucune vérification fiscale de très longue date.

            La police a saisi chez Patrice de Maistre une note datée du 31 août 2007 avec cette mention "rémunération environ 200 000 euros (...) Je suis obligé d'en parler à LB vu le mari 120 000 euros", rapporte Le Monde.

            Dans sa déposition Patrice de Maistre a expliqué aux policiers qu'il s'agissait d'une note présentée au couple Bettencourt pour évoquer le recrutement de Mme Florence Woerth. "Cette démarche était due au fait que son mari était ministre, et que c'était donc sensible", a-t-il dit.

            Dans des enregistrements clandestins réalisés par un employé, Patrice de Maistre évoque avec Liliane Bettencourt l'embauche de Florence Woerth, et dit : "quand je l'ai fait, son mari était ministre. Il m'a demandé de le faire. Je l'ai fait pour lui faire plaisir.".

            Me Jean-Yves Leborgne ne voit pas dans la déposition de Patrice de Maistre d'élément à charge, car selon lui Patrice de Maistre cherchait de toutes façons à embaucher quelqu'un et avait contacté un "chasseur de têtes".

            "Les premiers contacts de Mme Woerth avec Patrice de Maistre l'ont été dans le cadre de son activité pour le compte de la banque pour laquelle elle travaillait alors", a-t-il ajouté.

            L'avocat dit que la présence de Mme Woerth dans les sociétés de gestion de la fortune de Mme Bettencourt n'ont entraîné aucune avantage pour ces sociétés.

            Me Leborgne rappelle qu'Eric et Florence Woerth ont demandé à être entendus dans l'enquête comme témoins. "Ils expliqueront sans difficultés les conditions d'embauche de Mme Woerth", dit-il. L'autorisation du conseil des ministres est requise pour l'audition du ministre.

            Me Pascal Wilhelm, avocat de Patrice de Maistre, a assuré sur Europe 1 que son client ne mettait pas en cause Eric Woerth. "Il n'y a rien de mal et rien à cacher dans les relations entre M. Woerth et M. de Maistre", a-t-il déclaré.

            Thierry Lévêque, édité par Nicole Dupont

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            Invité necroshine

            http://www.mediapart.fr/journal/france/160710/le-parquet-de-nanterre-veut-empecher-la-juge-denqueter

            Le parquet de Nanterre veut empêcher la juge d'enquêter

            Le parquet a refusé, vendredi 16 juillet, de transmettre à la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui veut mener ses propres investigations, une pièce essentielle de la procédure. Ce veto du procureur Philippe Courroye (photo) porte sur la retranscription des enregistrements pirates réalisés chez Liliane Bettencourt.

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            Invité necroshine

            http://www.mediapart.fr/journal/france/160710/philippe-courroye-le-nouvel-argument-de-lelysee

            Philippe Courroye, le nouvel argument de l'Elysée

            L'Elysée tente une riposte risquée: crédibiliser le procureur Philippe Courroye, en charge de l'affaire Bettencourt, en le faisant passer pour un «juge indépendant».

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            ...un scandale de plus...

            <h1>Le procureur de Nanterre conserve la main sur le dossier Bettencourt - LEMONDE.FR avec AFP | 18.07.10 

            http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/18/le-procureur-de-nanterre-conserve-la-main-sur-le-dossier-bettencourt_1389418_3224.html#xtor=AL-32280184 </h1>

            ****

            Affaire Bettencourt: guerre entre le procureur et la juge, round 1

             LePost

              L'animosité entre le procureur de Nanterre Philippe Courroye et la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, tous deux en charge de l'affaire Bettencourt, n'est un secret pour personne.   

              La "guerre" semble désormais déclarée.

              Le premier mène trois enquêtes préliminaires sur l'affaire Bettencourt et s'occupe notamment du volet fiscal de l'affaire, dans laquelle Eric Woerth est nommé. La seconde est chargée du volet "abus de confiance" dans lequel François-Marie Banier est mis en cause.

              Le teasing

              Récemment dans une interview accordée au quotidien Le Monde, le procureur de Nanterre Philippe Courroye affirmait qu'il n'accepterait pas d'être déchargé ou de transmettre des documents à ce qui à trait à l'affaire Bettencourt.

              Il a tenu parole.

              Premier round

              Selon le Mediapart, le parquet de Nanterre a refusé vendredi de transmettre à la juge Isabelle Prévost-Desprez la retranscription des enregistrements pirates réalisés par le majordome de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.

              Suite au report du procès de François-Marie Banier, la juge a pourtant obtenu mardi l'autorisation de la cour d'appel de Versailles de poursuivre son enquête.

              Alors comment faut-il interpréter cette décision du parquet?

              Nouvelles interrogations

              En refusant de se soumettre à la décision de la cour d'appel, le procureur déclare donc la guerre à la juge et pose une nouvelle fois la question de son indépendance.

              Soumis hiérarchiquement à la Chancellerie de part son statut de procureur, il n'a en outre jamais caché son amitié pour Nicolas Sarkozy.

              Cette semaine, l'ex-juge d'instruction Eva Joly soulignait encore que le procureur Courroye n'était l'homme de la situation dans ce genre d'affaire.

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              Débat philosophique...

              http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/17/marcel-gauchet-cette-affaire-reactive-le-contentieux-entre-le-peuple-et-les-elites_1389208_3224.html

              Marcel Gauchet : "L'affaire Woerth réactive le contentieux entre le peuple et les élites"

              Le philosophe et historien Marcel Gauchet, co-fondateur de la revue "Le Débat", réagit à l'affaire Woerth-Bettencourt dans un entretien au "Monde".

              Historien et philosophe, Marcel Gauchet, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales réagit à l'affaire Bettencourt et à ses répercussions politiques dans un entretien au Monde. Extraits.

              L'affaire Woerth-Bettencourt n'est-elle, selon vous, qu'une affaire parmi d'autres ?

              Marcel Gauchet : La dimension "affaire" me paraît secondaire par rapport à une remise en question, plus diffuse et plus large, du pouvoir sarkozien. Comme souvent en politique, il s'est produit une cristallisation conjoncturelle à partir d'un accident judiciaire qui, en principe, ne concernait en rien le pouvoir politique. Par ricochets, on aboutit à une situation qui permet l'expression de reproches et de frustrations qui étaient dans l'air mais ne trouvaient pas de support pour se formuler de manière directe. La dimension "affaire" peut passer, mais l'effet d'image, lui, demeurera.

              Cette affaire marque-t-elle une étape dans le mandat de Nicolas Sarkozy ?

              Elle me semble marquer l'arrivée de la facture de la crise. C'est ce qui explique son retentissement. La crise prend complètement à contre-pied le dispositif politique de Sarkozy, à savoir le projet d'une banalisation libérale de la France, pour sortir d'une exception jugée dommageable par les élites.

              Cela se résumait dans l'idée chère à Sarkozy de décomplexer le rapport des Français à l'argent, sur le thème "laissez faire les gens bien placés pour gagner beaucoup d'argent, et vous en profiterez tous". Son tour de force a été de présenter cela comme une forme de justice : "Si vous vous donnez du mal, vous gagnerez, seuls les paresseux perdront." Il avait trouvé un thème de campagne très efficace, en conciliant libéralisme et justice.

              La crise a réduit à néant cette belle construction. Dans un premier temps, Sarkozy s'en est très bien tiré, en affichant son volontarisme. Mais les belles paroles n'ont pas eu de suite. Nous savons que la facture de la rigueur va être lourde et que nous allons tous devoir payer plus d'impôts. Cela repose le problème de la justice fiscale et sociale en de tout autres termes, et cela jette une autre lumière, rétrospectivement, sur les intentions initiales. L'affaire Woerth-Bettencourt restera peut-être sans aucune suite, mais elle révèle quelque chose de profond. Elle fait surgir au grand jour la désillusion de l'opinion à l'égard de la promesse sarkozienne.

              Au-delà de cette affaire, avez-vous le sentiment d'une remise en question des principes démocratiques ?

              Non, au contraire. Ce n'est pas la démocratie en tant que telle qui est remise en question, c'est la manière dont certains en profitent. Le culte de la chose publique est plus fortement intériorisé en France que partout ailleurs. Les gens sont donc très choqués quand les individus au pouvoir se comportent en individus privés. La plus grande faille de Nicolas Sarkozy, c'est qu'il n'a pas le sens de l'institution. Le côté privé du personnage prend toujours le dessus. Il n'arrive pas à être un homme d'Etat.

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              ça sent la gamelle...

              Sarkozy se fait-il offrir une campagne de pub perso de 120 millions d'euros aux frais de l'Etat ?

              Le Post

              Allez donc acheter en kiosque le Libération de ce jour !

              Le journal publie une passionnanteenquête de Guillaume Dasquié et Lilian Alemagnaconsacré au contrat publicitaire passé entre l'Etatet l'agence Aegis.

              http://www.liberation.fr/politiques/0101647247-sarkozy-repart-en-campagne-marketing

              Ce contrat a pour objectif de transformer dans les faits, le vénérable SIG (service information du gouvernement ) en agence de pub spécialisée dans le storytelling destiné à chanter les louanges du gouvernement et de... et de... Et de qui vous savez en vue de ce que vous savez pour 2012.

               

              C'est l'éditorialiste deLibé, Paul Quinio, qui le dit : avec ce contrat, le SIG va se transformer en « plaque tournante de la communication élyséenne ». Objectif : « storyteller » à donf' les années 2011 et 2012, notamment sur le Web et à la télé, autour de la personne de l'actuel chef de l'Etat et de son action. En clair raconter des histoires aux Français, car le storytelling, qui peut être une façon de mettre en scène de l'authenticité compte tenu des impératifs de la communication politique moderne, est souvent employée comme usine à bobards. Seul souci, ces bobards ne trompent plus personne lorsque qu'ils vantent des mérites ou des personnes au mépris de toute réalité. Le storytelling ça marche quand ce que l'on raconte est authentique, sinon, grande est la désillusion.

               

              On notera aussi le coût du contrat : 120 millions d'euros par an ! Oui, 120 millions d'euros qui s'en vont dans les poches d'une boîte de com' privée pour que celle-ci métamorphose de fait un organisme de service public en annexe de la pré-campagne présidentielle du président sortant. On s'en voudrait de faire de l'horrible innommable insupportable populisme « sur les blogs, sur les twitts qui font le jeu du Front National » comme dirait Baroin, mais tout de même ! Faire payer au contribuable français, en toute légalité bien évidemment, une campagne de pub personnelle (de 120 millions d'euros annuels) étalée sur deux ans avant d'entamer la dernière ligne droite de l'élection présidentielle, il fallait oser !

               

              Car il faut bien distinguer deux éléments dans cette affaire.

               

              D'une part, on peut se poser bien des questions sur le recours au storytelling, et de ce point de vue, nous laisserons le dernier mot à Paul Quinio : « si l'art du storytelling appliqué à la politique peut être un outil redoutable, la meilleure com du monde finira toujours par se heurter à la réalité ».

               

              D'autre part, on s'interrogera sur ce que cette affaire révèle, une fois de plus, de la haute idée de la morale et de la vertu républicaine que se font les élites de l'actuel régime : 120 millions d'euros payés par le contribuable afin de financer de fait, mais en toute légalité bien sûr, personne n'en doute, une pré-campagne présidentielle, c'est du jamais vu ! On lira à ce sujetl'entretien que publie Libération avec l'actuelpatron du SIG, Thierry Saussez, le publicitaire le plus bronzé (été comme hiver) des années 80 à nos jours, auteur des campagnes de pub les plus tartes de toute l'histoire de la communication politique française, et qui déclare sans se rendre compte de l'énormité de ce qu'il profère : « La maîtrise de l'information fait partie de l'exercice du pouvoir ». Relisez bien cette petite phrase. Méditez-là. Tout est dit.

              «La maîtrise de l’information fait partie de l’exercice du pouvoir»

              http://www.liberation.fr/politiques/0101647249-la-maitrise-de-l-information-fait-partie-de-l-exercice-du-pouvoir

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