Nipou Publication: 1 février 2013 Publication: 1 février 2013 Déjà écrire ce mot sans se tromper est un défi. Wiki dit : La territorialisation est une approche des politiques publiques qui met l'accent sur les spécificités de chaque territoire, par opposition à une approche verticale divisant l'action publique en secteurs d'activités cloisonnés. Pour la SNCF, c'est l'avenir des régions. A force de vouloir faire payer les politiques (et donc les électeurs), il fallait bien se dire qu'un jour ils voudraient décider "plus". A mi chemin entre le prestataire de services et la régie, il y a ce jolie mot. Et c'est vers ça que vont tendre toutes les régions. Bretagne et Limousin ont déjà quelques pas de fait, les autres suivront. A titre d'exemple, c'est faire en sorte que demain, ce ne soit plus le national qui décide combien on fait d'écoles conduite et où mais que chaque région fasse sa commande direct. Que le TER ne paye plus pour les 75 ans de la SNCF ou les 30 ans du TGV mais que pour ses produits. C'est la décentralisation poussée à l'extrême avec cette idée d'être au plus près des besoins du client mais avec 1/2 million de questions : que deviennent les métiers, les carrières, les mutations ... on continu à copier l'organisation du fret, c'est vrai que ça marche tellement bien ... Vous allez tous en entendre parler, dans les semaines, mois ou années à venir. On sait que des étages vont sauter (ça doit déjà claquer du popotin dans certains bureaux à Paris), on sait que le but est la réduction des frais, on sait que le TER ne veut plus payer pour autre chose que ses produits (tout comme TGV) ... des années qu'on dit que la SNCF va se résumer à TGV, ba voilà, désormais y'a un nom à tout ça. Ce sera la catastrophe, ce sera mieux, ça sera moins bien, j'en ne sais rien (j'ai mon idée ^^) mais ce sera différents, très différent. Pas de date mais la machine est pleinement en route.
assouan Publication: 1 février 2013 Publication: 1 février 2013 Ouh là on parle de choses sérieuses dites-moi... Si on regarde côté TER : me semble que c'est en effet directement lié à la "régionalisation". Celle - 2002 ? - qui a permis plus d'argent pour les régions (qui n'ont pas accepté de reprendre le transport ferroviaire au prix que versait l'Etat à la Sncf) et qui semble être une réussite puisque c'est là qu'augmente sans cesse le trafic et les recettes. Donc : on refile le bébé aux Régions qui investissent (en matériel notamment), qui décident des dessertes, des tarifs et de la distribution, etc... Et puis... pour prendre un exemple : on ne laisse pas le choix à ces mêmes régions de choisir leur prestataire "maintenance Matériel". Pour réguler sur le territoire les compétences des agents du Matériel, la "charge" des ateliers et dépôts, etc... Les régions ne peuvent pas choisir leur "garagiste" : c'est une direction nationale qui impose la répartition de la maintenance. Parfois sur des technicentres qui sont totalement coulés (et rêvent de perdre des séries de matériel à entretenir car ils en ont déjà trop) alors que celui à l'autre bout de la ligne est disponible, réactif et ne demande qu'à bosser mais pas possible de lui filer le boulot : il faut voir "grand", à l'échelle nationale, etc... Alors c'est compliqué. Et cela ne va pas aller en s'arrangeant avec le "rattachement" d'établissements à des activités/transporteurs... Genre : ton établissement à plusieurs UO/UP mais il est rattaché au directeur/directeur délégué d'une seule activité : youhou pour les autres ! Il me semble qu'il n'est pas choquant d'essayer de donner un peu plus de liberté de choix aux structures régionales (autorité organisatrice / exploitant) mais c'est tout pourri quand même parce que la notion "d'activité dominante" va entraîner de gros problèmes : ton établissement est rattaché à une activité "dominante" alors qu'il travaille pour deux ou trois autres : qui va-t-il privilégier (engagement de réserves, qualité des roulements, priorités de maintenance, etc...) ? On sait faire compliqué.... 2
capelanbrest Publication: 1 février 2013 Publication: 1 février 2013 Déjà écrire ce mot sans se tromper est un défi. Wiki dit : La territorialisation est une approche des politiques publiques qui met l'accent sur les spécificités de chaque territoire, par opposition à une approche verticale divisant l'action publique en secteurs d'activités cloisonnés. Pour la SNCF, c'est l'avenir des régions. A force de vouloir faire payer les politiques (et donc les électeurs), il fallait bien se dire qu'un jour ils voudraient décider "plus". A mi chemin entre le prestataire de services et la régie, il y a ce jolie mot. Et c'est vers ça que vont tendre toutes les régions. Bretagne et Limousin ont déjà quelques pas de fait, les autres suivront. A titre d'exemple, c'est faire en sorte que demain, ce ne soit plus le national qui décide combien on fait d'écoles conduite et où mais que chaque région fasse sa commande direct. Que le TER ne paye plus pour les 75 ans de la SNCF ou les 30 ans du TGV mais que pour ses produits. C'est la décentralisation poussée à l'extrême avec cette idée d'être au plus près des besoins du client mais avec 1/2 million de questions : que deviennent les métiers, les carrières, les mutations ... on continu à copier l'organisation du fret, c'est vrai que ça marche tellement bien ... Vous allez tous en entendre parler, dans les semaines, mois ou années à venir. On sait que des étages vont sauter (ça doit déjà claquer du popotin dans certains bureaux à Paris), on sait que le but est la réduction des frais, on sait que le TER ne veut plus payer pour autre chose que ses produits (tout comme TGV) ... des années qu'on dit que la SNCF va se résumer à TGV, ba voilà, désormais y'a un nom à tout ça. Ce sera la catastrophe, ce sera mieux, ça sera moins bien, j'en ne sais rien (j'ai mon idée ^^) mais ce sera différents, très différent. Pas de date mais la machine est pleinement en route. c'est curieux...hier alors que regardais un sujet de l'émission "c'est dans l'air " consacré aux fonctionnaire, j'entendais déjà ce discours dans la bouche de la directrice de l'IFRAP....qui était invitée... Faut dire que son discours, pour le néophyte, était très convainquant...et choisi ! Bref vaste débat....auquel j'ai bien peur que nous ne coupions pas dans les mois(années à venir). Pourquoi pas, mais quels seront les postulats prédéfinis et non négociables ? Alléger le mille feuille tous secteurs confondus, why not mais dans quels but avoués (ou non avoués)...? Le débat est ouvert...(merci Nipou). :Smiley_04:
Nipou Publication: 2 février 2013 Auteur Publication: 2 février 2013 Je n'avais pas vu ce reportage (et ne suis pas directrice de l'IFRAP ^^) Pour reprendre l'exemple du matériel donné par Assouan (je précise tout de suite que ce n'est qu'un détail à l'échelle du projet), il y a une autre vision bien moins avouable et bien moins reluisante mais tellement plus terre à terre et affirmée par les politiques en OFF : La région "A" achète une série de matériel en plus. La SNCF lui propose de réaliser la maintenance de ces trains sur son technicentre de la région A. Jusque là tout va bien. Sauf que tout n'est pas faisable en A car il faut du matériel et des compétences que le technicentre de A n'a pas. Aussi deux choix : soit transformer le technicentre de A et former les agents, soit faire réparer le matériel dans la région voisine (B) qui elle a tout ce qu'il faut. La SNCF gère tout ça comme si c'était son argent, logique. Aussi elle prend la version la plus économique, à savoir faire réparer le matériel de A dans la région B. Et c'est précisément là que SNCF et région politique ont deux visions radicalement différentes : - La SNCF regarde le volet économique direct : je te facture le moins cher possible puisque tu réclames des économies. - Le donneur d'ordre (région politique) : je veux payer pas trop cher et je veux que ce que je payes profite à mes électeurs. De fait, la région "A" goûte moyennement le fait de faire un gros chèque à la région B pour entretenir son matériel. Elle veut désormais que l'argent injecté ait des retombées directes sur sa population et pas sur celle de B. Là où la logique économique directe est de faire travailler B, la logique électorale veut qu'on fasse ça en A. Et les coûts directs ne peuvent donc que s'envoler puisqu'il faut construire des extensions au technicentre, acheter du matériel, former les agents ... tout ça pour un amortissement douteux puisque la charge de travail n'est pas suffisante avec un parc limité à une seule région. Voilà ce qu'est aussi la territorialisation : chacun gère sa petite boutique avec le soucis non de dépenser moins mais de dépenser pour soi et uniquement pour soi. L'inverse de la mutualisation des moyens ... une autre logique, une logique électorale. Quand c'est la politique qui vient commander une production industrielle, au dela de l'effet immédiat (le boom de fréquentation des années "régionalisation"), on tombe dans des inepties économiques ... mais du moment que l'électeur est heureux ^^ 2
Invité Publication: 2 février 2013 Publication: 2 février 2013 N'oublions pas que ces inepties économiques seront parfois motivées par de hautes considérations politiques, du genre "je suis une région de gauche, il est hors de question que mes TER soient entretenu dans une région de droite" (ou inversement). En conséquence,... .....les coûts directs ne peuvent donc que s'envoler puisqu'il faut construire des extensions au technicentre, acheter du matériel, former les agents ... tout ça pour un amortissement douteux puisque la charge de travail n'est pas suffisante avec un parc limité à une seule région..... ...mais l'égo des potentats régionaux est satisfait, et c'est ce qui compte de nos jours.
Inharime Publication: 2 février 2013 Publication: 2 février 2013 N'oublions pas que ces inepties économiques seront parfois motivées par de hautes considérations politiques, du genre "je suis une région de gauche, il est hors de question que mes TER soient entretenu dans une région de droite" (ou inversement). En conséquence,... ...mais l'égo des potentats régionaux est satisfait, et c'est ce qui compte de nos jours. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier... La région Picardie, par exemple, a renoncé à la construction d'un atelier d'entretien à Longueau et accepté que son matériel soit traité au Landy. Le Président du Conseil Régional a su faire la part des choses et a abandonné un projet coûteux et non rentable. La mutualisation des moyens existe aussi entre d'autres régions. Les Conseils Régionaux ont su se doter des compétences nécessaires dans le domaine des transports ferroviaires et, raréfaction des moyens financiers aidant (!), savent serrer les boulons.
Invité Publication: 2 février 2013 Publication: 2 février 2013 Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier... C'est pour ça que j'écrivais parfois.
Inharime Publication: 2 février 2013 Publication: 2 février 2013 C'est pour ça que j'écrivais parfois. Vrai, et j'espère que l'on pourra un jour prochain dire rarement... (quel rêve!). :Smiley_62:
capelanbrest Publication: 2 février 2013 Publication: 2 février 2013 Cela pose un autre probléme... Le découpage régional actuel de l’hexagone est il pertinent ? Bien des boites s'en sont affranchies.....mais pas les politiques pour qui c 'est un gagne pain à vie, qu'ils soient dans la majorité ou l'opposition ! :Smiley_04: 1
Roukmoute Publication: 9 février 2013 Publication: 9 février 2013 Salut ! On sait faire compliqué.... Et on peut ajouter du bin's quand la région SNCF (avec ses établissements qui, maintenant, ont l'étendue de la région) ne correspond pas à la région administrative correspondante. Pour l'instant, dans mon coin, ça mutualise, mais pour combien de temps...
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