Peppercorn Class Publication: 1 octobre 2013 Partager Publication: 1 octobre 2013 (modifié) Bonsoir à tous, Etant finalement plus habitué à la grande ligne en Italie qu'en France, j'aimerais partager avec vous des photos prises cette année à l'occasion de trois voyages en Emilie-Romagne. On a là-bas un réseau avec une circulation qui nous ferait rêver : Bologne voit passer 40 trains de l'heure toute la journée, du "Regionale Veloce" de 5.10 aux derniers trains de nuit pour Munich, Paris ou Lecce... Mais c'est surtout pendant mes longues correspondances (pas le rush de Milano Centrale a Garibaldi, ou votre aimable collègue chef de train, italienne mais SNCF a bien voulu attendre que je me traine jusqu'à la voiture 1 du TGV pour rentrer en France) que j'ai eu l'occasion de photographier... J'utilise surtout du matériel Minolta argentique, avec mes deux objectifs préférés : un 50 et un 28. Pour le moyen-format, c'est un Rolleiflex. Le panneau des départs stazione Milano Centrale. Le 17h15 de Mantova a une petite lumière orange allumée, clignotante dans la réalité, signifiant que le train est en instance de départ. Je viens d'acheter mon billet pour aller à Bologne de Milan par la Frecciabianca. Départ de Milano Centrale. Le train de droite est un Regionale Veloce, qui met 2h50 à couvrir les 200km entre Milan et Bologne, pour 14€50. Celui de gauche fait le même trajet pour 32€ et 2h juste. Les "Frecciarossa" et .Italo (les AGV Ferrari/Todd/Sncf) mettent 1h. Les Regionale Veloce (Trains régionaux rapides) sont le plus souvent composés de voitures régionales légères, bogies type Y32, sièges en plastique/skaï bleu à l'ergonomie très particulière en "1e classe" (en réalité de la classe unique) : ils sont en effet composés de coussinets formant des sortes de triangles et losange. Ca fait très futuriste et 80s et c'est plutôt confortable. Ce sont des rames réversibles emmenées par des E464, locos ADTranz monocabines assez polyvalentes et adaptées au service régionale, puisqu'elle comprennent un fourgon à vélo. Le train de gauche est une Frecciabianca pour Pescara (ville des Abruzzes sur l'Adriatique, un trajet de bien 600km. Les voitures sont des UIC Z vraiment très confortables, d'une grande stabilité et douceur de roulement, à compartiment ou salle et réservation obligatoire. Elles sont utilisées pour des trains V200 et circulent parfois en réversibilité, ou encadrées par deux motrices ex-ETR 500 3kv supplantées par leur descendantes bicourants. Sur ce trajet, elle arrivent parfois de Turin, et descendent parfois jusqu'à Lecce (Pouilles) ou Reggio Calabria, 1200km sur le trajet le plus long. On est début octobre 2012, les cours reprennent à la fac et les étudiants retournent dans leurs chambres étudiantes carrelées de blanc à Bologne, grand ville universitaire. Ils prennent le Regionale Veloce... comme moi par la suite (un matin de décembre à 5h28). Les adieux sont parfois longs, mais ça donne tout le temps d'admirer la magnifique charpente métallique de la halle. Pris du train Milan-Pescara en gare de Piacenza (sud de Milan), . Les 36000 vont loin... La suite plus tard! Modifié 1 octobre 2013 par Peppercorn Class 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 1 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 1 octobre 2013 (modifié) La gare Milano Centrale est vraiment impressionante. Projetée dès avant la gare de 14 et finie sous le fascime dans les années 20, elle symbolise à mes yeux ces cicatrices un peu malsaine d'une Italie qui a du mal à se séparer de son encombrant "ventennio" (20 ans) mussolinien, à même titre que des bas relief de la même ornant des école et représentant l'Italien futuriste, nu, musclé et martial. J'aime beaucoup les gares, mais Milano Centrale, j'ai du mal. C'est vraiment trop grand. Les temples de Babylone ont été une inspiration évidente, qu'on retrouve dans les animaux ailés monumentaux qui ornent l'édifice. Une statue de Babylone conservés à Berlin : Contrairement à nos horloges de gare, dominant telles des déesses le destin des passagers, ici ce sont plutôt des anges accrochés aux cieux de marbre. Les déesses étant d'une autre nature. L'hiver les gens se couvrent de fourrure ou de doudounes (toutes les deux très italiennes. Les mosaïques du sol sont polies par les pas. Un sapin de Noël gigantesque, que les voyageurs décorent de petits mots de paix et d'amour trône dans le grand hall d'entrée. La gare n'en est pas moins flippante, avec ses grosses têtes casquées... Modifié 1 octobre 2013 par Peppercorn Class 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Publication: 1 octobre 2013 Partager Publication: 1 octobre 2013 La gare n'en est pas moins flippante Comme certains immeubles new-yorkais de la même époque, ou les réalisations bien plus récentes de Ricardo Bofill. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 1 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 1 octobre 2013 (modifié) Oui c'est vrai, mais là ce sont surtout les têtes casquées... Et l'effet de masse est impossible à rendre en photo, à moins de travailler avec une chambre grand format! Mais c'est surtout la symbolique de l'édifice qui met mal à l'aise. A même titre que le stade olympique à Berlin, la gare est une démonstration de puissance qui dit "on va conquérir la Libye et l'Erythrée, on va devenir le nouvel Empire romain." Et quand on connait le rapport de beaucoup d'Italiens avec leur passé ("au moins sous Mussolini les trains arrivaient à l'heure") c'est pire... Modifié 1 octobre 2013 par Peppercorn Class Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TER200 Publication: 2 octobre 2013 Partager Publication: 2 octobre 2013 Je n'ai pas regardé de près la symbolique de la décoration, mais ce qui m'a impressionné à Milano Centrale, ce sont les proportions immenses, les halls et passages monumentaux, l'architecture qui me rappelle... St Pierre de Rome du Vatican (en encore plus grand !). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 4 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 4 octobre 2013 5:50, deuxième train du matin, Regionale Veloce 2771 Bologne-Milan. Arrivée à Modène. Il y a de la 400iso dans mon appareil mais c'est très juste sous les néons Trenitalia, et un objectif 28/2.8. Il a fallu retravailler pas mal de choses avant d'arrivée à éliminer la teinte vert pomme des photos. Les sièges font un peu "baquet de voiture de sport" mais, comme 90% des sièges, ne s'adaptent pas bien à mon mètre quatre-vingt-seize. La décoration aux "demi-cercles" est commune à tous les trains régionaux italiens. 7.08 à Piacenza (Plaisance). Les pendulaires vont travailler à Milan et se pressent. Le train jusque là vide se remplit tout d'un coup, pour un trajet de 65km. A Fiorenzuola étaient monté des marchands de fleurs pakistanais, tenant en main d'énormes bouquets de fleurs qui décorent jusqu'à Milan, les plate-formes d'extrémités des voitures. Le soleil se lève peu après (c'est le 21 décembre), sur un paysage typiquement lombard. Le brouillard recouvre, comme presque tout l'hiver, les grandes plaines enneigées sur laquelle se découpent des cyprès. C'est très beau mais on a une pensée pour les cheminots italiens qui doivent travailler dans ce genre de conditions. L'aide conducteur est probablement loin d'être un luxe dans un pays où il y a du brouillard tous les matins et tous les soirs un bon quart de l'année. Peut-être la forme spécifique des poteaux kilométriques italiens, très lisibles, est lié à ce problème récurrent de visibilité, de même que les grandes fresques "235,400" présents sur les maisons de garde-barrière et les entrepôts. On arrive à Milano Centrale à 8h20. La gare est encore peu fréquentée, une fois partis travailler les pendulaires. Une voix récite avec un accent anglais les arrêts du train pour Livourne. Les fenêtres, grande ouvertes au début du mois d'octobre, sont maintenant bien fermées contre le froid et l'humidité. Un monsieur lit son journal en attendant le départ du train. Vous vous demandiez ce qu'étaient devenues les Bruhats? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 4 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 4 octobre 2013 (modifié) D'autres vues de la cathédrale Centrale. On sent mieux les effets de masse. Les TGV ayant été chassés de Milano Centrale lors du divorce entre Trenitalia et la Maison Mère, ils sont maintenant relégués, avec leurs camarades de .Italo, à Milano Garibaldi. Compter 30 minutes de battements. C'est l'occasion de prendre le métro de Milan, large comme un RER, pour deux stations. Les dérives vert pomme dues au néon sont carrément fluos, et j'ai bcp de mal à les rattraper sous gimp... Si vous trouvez que nos trains sont très tagués, n'allez pas en Italie. Je peux m'y livrer à mon activité favorite : photographier des inconnus dans les rames. Ici comme ailleurs, on lit "20 Minuti" Le TGV, après lequel j'avais couru 3 mois plus tôt, attend sagement au fond de la gare. Il semble une sorte d'animal fantastique au fond d'une grotte, prêt à nous emmener au loin. "Milan à toute vitesse avec la 4G", proclame la pub derrière. Sur le quai, une VB2N tractée par une E464. Une dernière vue de la VB2N. Elles sont construites à Bologne sous licence par Casaralta, originellement toutes en 2e classe, auxquelles sont ajoutés par la suite des 1e (à l'envers de chez nous...). La livrée orange-violette d'origine est plutôt jolie, et rappelle d'autres voitures similaires... Udine, 1997, wiki commons. Modifié 4 octobre 2013 par Peppercorn Class 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 4 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 4 octobre 2013 (modifié) c'est un peu hors sujet, mais quelques photos intéressantes des "Casaralta". Les chemins de fer locaux "Ferrovie Nord Milano" ont commandé au constructeur de Bologne des voitures en livrée SNCF! Aussi, avait été construit par un consortium entre CIMT, Fiat et Casaralta une automotrice expérimentale, une voiture pilote de VB2N avec deux cabines et un 8 cylindres, qui la propulsait à 100km/h. C'est vraiment très étrange. D'après des informations non vérifiées, la SNCF l'aurait aussi testée? Testée sans succès, du fait de son manque de puissance (configuration 1Bo), elle est vendue au Chf du Val de Travers en Suisse, puis en Mauritanie où, démotorisée mais climatisée, elle assurerait un service de voiture panoramique dans le "train du désert". Même si vous ne comprenez pas l'italien, il y a de jolies photos. http://scalaenne.wordpress.com/2012/05/12/doppio-piano-1979-casaralta/ http://scalaenne.wordpress.com/2013/08/17/automotrici-casaralta-a2n/ Modifié 4 octobre 2013 par Peppercorn Class Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Esperluette Publication: 8 octobre 2013 Partager Publication: 8 octobre 2013 Je viens de découvrir ce fil, et par la même occasion que les Italiens ont encore des trains à fenêtres qui s'ouvrent Donc les Tgv français arrivent à Milan désormais par la gare Garibaldi? Dommage, l'arrivée par Centrale est grandiose.. et terrifiante quelque part, je rejoins ce que tu dis sur la gare et son architecture. Ses proportions sont hors-normes. Si je me souviens bien, il reste même des plaques sur les piliers de la charpente métallique avec les années "mussoliniennes" (an II, etc) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capelanbrest Publication: 8 octobre 2013 Partager Publication: 8 octobre 2013 (modifié) Je viens de découvrir ce fil, et par la même occasion que les Italiens ont encore des trains à fenêtres qui s'ouvrent Donc les Tgv français arrivent à Milan désormais par la gare Garibaldi? Dommage, l'arrivée par Centrale est grandiose.. et terrifiante quelque part, je rejoins ce que tu dis sur la gare et son architecture. Ses proportions sont hors-normes. Si je me souviens bien, il reste même des plaques sur les piliers de la charpente métallique avec les années "mussoliniennes" (an II, etc) De telles plaques existent encore sur bon nombres de bâtiment dans toute l'Italie..il ya encore de nombreux italiens jeunes et moins jeunes qui te diront qu'avant la formation de l'AXE et disons grosso modo la deuxiéme guerre mondiale, Mussolini a fait beaucoup pour l'Italie notamment du sud.... On peut en discuter des heures les faits sont là....d'où le peu d'enthousiasme à supprimer toutes ces plaques, surtout lorsqu'elles ne sont forcément trés visibles... Ambivalence quand tu nous tient..... Modifié 8 octobre 2013 par capelanbrest Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 11 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 11 octobre 2013 Oui l'arrivée se fait par Garibaldi. J'ai failli rater un TGV comme ça d'ailleurs... L'arrivée par Centrale datait de l'époque d'Artesia ; maintenant que les deux compagnies sont concurrentes (voir la photo de la 36000 verte à Piacenza dans le 1e message ; les TGV sont aussi des trains régionaux entre Milan et Oulx-Bardonecchia) les TGV ont été relégués dans la gare moins prestigieuse de Porta Garibaldi. Il faut donc changer par le métro pour la plupart des trains, même si les Alta Velocità en provenance de Turin et continuant vers le Sud y passent. Quant à Mussolini et au fascisme, comme le fait remarquer Capelanbrest, la question reste entière. La culture italienne peine à faire le deuil du fascisme, notamment parce que le parti fondé après la guerre par les anciens cadres du fascisme, le Mouvement Social Italien, a cessé d'avoir dans son nom la référence à la République Sociale Italienne de Salo' (l'état fantoche de Mussolini créé par les allemands après sa chute) seulement en 1998. On continue à en parler comme les "vingt ans" et les célébrations de l'anniversaire de Mussolini dans son petit village de Romagne vont encore bon train... La libération a été vécue comme un traumatisme, elle s'est transformée en guerre civile, qui s'est encore continuée pendant 40 ans, sous des formes diverses et variées pendant la guerre froide. Pas le mieux pour "défasciser" une nation... Et puis imaginez, le matériel construit pendant les années 40 a continué à circuler jusqu'à la fin des années 2000! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TER200 Publication: 11 octobre 2013 Partager Publication: 11 octobre 2013 Oui l'arrivée se fait par Garibaldi. J'ai failli rater un TGV comme ça d'ailleurs... L'arrivée par Centrale datait de l'époque d'Artesia ; maintenant que les deux compagnies sont concurrentes (voir la photo de la 36000 verte à Piacenza dans le 1e message ; les TGV sont aussi des trains régionaux entre Milan et Oulx-Bardonecchia) les TGV ont été relégués dans la gare moins prestigieuse de Porta Garibaldi. Il faut donc changer par le métro pour la plupart des trains, même si les Alta Velocità en provenance de Turin et continuant vers le Sud y passent. C'est vrai que Porta Garibaldi est moins prestigieuse est impressionnante que Centrale (c'est pas difficile), mais elle est assez bien desservie par le métro et le "passante" (RER), on y trouve aussi des Frecciarossa et Italo NTV, donc c'est pas pommé non plus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capelanbrest Publication: 11 octobre 2013 Partager Publication: 11 octobre 2013 C'est vrai que Porta Garibaldi est moins prestigieuse est impressionnante que Centrale (c'est pas difficile), mais elle est assez bien desservie par le métro et le "passante" (RER), on y trouve aussi des Frecciarossa et Italo NTV, donc c'est pas pommé non plus. Golden ou Reinettes.... nonmais Porta Garibaldi est trés pratique coté correspondances vers les TC Milanais.....et souvnet préférable à MC pour qui sait éxactement où il va......surtout si ça n'est pas au coeur de Milan.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 11 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 11 octobre 2013 On était trop gâtés avant (comme les pommes) : il suffisait de descendre du TGV, changer de quai et monter dans le train pour continuer son voyage vers le reste de l'Italie... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aldo500 Publication: 12 octobre 2013 Partager Publication: 12 octobre 2013 Chouette reportage mais les photos d'inconnus non floutées sur Internet sans autorisation ça pose problème. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Fabr Publication: 12 octobre 2013 Partager Publication: 12 octobre 2013 En etant sur le domaine public, pas si sûr....sans compter que la Legislation Italienne est sans doute différente de la nôtre... Fabrice Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capelanbrest Publication: 12 octobre 2013 Partager Publication: 12 octobre 2013 En etant sur le domaine public, pas si sûr....sans compter que la Legislation Italienne est sans doute différente de la nôtre... Fabrice va t'en savoir...pt'être ben que oui p'têtre ben que non...... :Smiley_04: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 12 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 12 octobre 2013 Il y a une certaine souplesse en ce qui concerne la "photo de rue", je pense, mais la question est évidemment importante. Je ne me considère pas comme un grand praticien l'art ou un descendant direct de Cartier-Bresson, même si c'est une inspiration importante! Mais de nombreux forums y sont consacrés, et il y a un pas important entre photo d'inconnus et intrusion dans l'intimité d'autrui. Si les gens ne veulent pas, ils me le disent en général! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 12 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 12 octobre 2013 (modifié) Bologna Centrale, qui voit passer tous les jours pas moins de 800 trains, jusqu'à 40 par heures, les horaires "papiers" sont absolument impressionnant et consultable ici : http://www.e656.net/orario/stazione/bologna_centrale.html Ici un Ale (Automotrice Légère Electrique) 642 est sur le départ pour Marzabotto, sur la fameuse ligne de la Porrettana. A Porretta Terme, les trains gérés par la région Emilie-Romagne sont relayés par ceux de la région Toscane,subsituant leurs compositions 2x4 caisse (ou une navette 2 étages) pour une composition à 2 caisses. La ligne a été construite entre 1858 et 1862 et compte plus de 100 ouvrages d'arts (tunnels, ponts et viaducs). Elle se distingue, sur son versant toscan, par deux tunnels en U qui sont parmi les premiers construits et ont servi parait-il de modèles pour les tunnels hélicoïdaux suisses. Le tout est du à l'ingénieur Jean-Louis Protche, lorrain d'origine, et aussi père de la "direttissima" Bologne-Florence qui n'est achevée que dans les années 1920. Avant son achèvement c'est la Porrettana qui voit passer tout le trafic entre Bologne et le sud, avec des rampes jusqu'à 26°/ J'essaierai de poster des photos de Porretta sous peu. Les Ale642, très courantes pour toutes les relations régionales électrifiées en Emilie et Toscane, ont un "chant" caractéristique au démarrage, un peu comme les Z2N, qui fait quelque chose comme doo mi laaaa. D'après Wiki leur chaine de traction serait similaire, dans leur principe à celle des ETR450, les premiers "pendolini"- un peu comme si on avait mis une chaine de traction de TGV dans une Z6400..???! (qui sont en elles-même de petits TGV nan? ) J'avais réalisé un petit montage de sons collectés dans la gare et à bord des Ale, que vous pouvez écouter ici : http://audioblog.arteradio.com/Bibici/frontUser.do?method=getPost&postId=3046336&blogName=Bibici. Le son du démarrage est notamment à 5'50. Le reste, c'est la magie des ambiances trenitalia! Allontanarsi dalla linea gialla... Les trains pour Marzabotto (l'Oradour sur Glane italien) et Porretta se font sur le Piazzale Ovest de la gare de Bologna Centrale, avec les petits diesels Aln 668 (Automotrice Légère à Nafta, littéralement) de la ligne de Vignola. Cette dernière a la particularité d'être électrifiée depuis sa transformation de tram en train dans les années 20, avec des automotrices Budd! '' target='_blank'>> Pourtant, après sa rénovation dans les années 90, les trains achetés à la Belgique pour l'exploitation ne sont pas utilisés, m'a-t-on dit pour des problèmes de normes, et c'est donc le diesel des ALn 668 qui vient encrasser la caténaire. Cette dernière est-elle toujours sous tension? Des autorails ont été achetés par les Ferrovie Emilia-Romagna pour leurs services régionaux et sont aussi utilisés sur la lignes. Les Aln 668 sont d'une conception d'ailleurs assez ancienne, puisque contemporaine de la réalisation des automotrices TEE, les fameux "Camions Breda". Mais comme souvent en Italie, le matériel est poussé à son maximum, et des locos conçues et construites à partir de 1940 ne sont pas partie à la retraite avant 2005... Je vais essayer d'en scanner des photos sous peu.En attendant voilà les nouvelles ATR 220 italo-polonaises. Bologne a aussi connu un large réseau de tram, que j'ai étudié (avec la ligne bologne-vignola) dans le cadre de mes recherches de Master en histoire des transports. On en trouve encore parfois des traces, comme ici devant la gare Centrale, mais aussi dans le fait que les arrêts de bus sont encore souvent sur... des quais! Modifié 12 octobre 2013 par Peppercorn Class 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capelanbrest Publication: 13 octobre 2013 Partager Publication: 13 octobre 2013 Merci pour tous ces aperçus sur le fer italien souvent malmené sur le web français.....et pourtant bien pratique au quotidien. de nos jours leurs trains en gnéral n'ont iren à envier aux notres me semblent il.....pour les avoir encore emprunté il y a moins d'un mois.... il existe de multiples variantes concernant ce matériel...des plus anciennes et des plus récentes.....selon les régions (Ale 582 etc etc) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aldo500 Publication: 13 octobre 2013 Partager Publication: 13 octobre 2013 (modifié) J'ai fait un essai d'amélioration, qu'en penses tu? La lumière est difficile Modifié 13 octobre 2013 par aldo500 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peppercorn Class Publication: 13 octobre 2013 Auteur Partager Publication: 13 octobre 2013 Merci Aldo! C'est vrai que je n'ai pas trop corrigé la dérive bleuâtre de l'originale, elle est beaucoup mieux ainsi! Les trains italiens sont vraiment incroyables. Même si leurs panneaux d'affichages ont une colonne "retard" à demeure, et que celle-ci est souvent remplie, leurs ch de f assurent encore un service public digne d'éloge. Bien sûr des lignes importantes localement sont fermées (la dorsales qui reliait les abruzzes aux molise en 5h par exemple) mais Trenitalia conservent une desserte accessible à tous. Ce n'est pas parce qu'il y a une Frecciarossa entre Milan et Naples (en 4h) que les intercity ne roulent plus. Mais des trains vitaux ont été sacrifiés sur l'autel de la grande vitesse, comme le train de nuit Milan-Palerme, avec traversé du canal de messine en ferry. Les trains de nuit, aux vues des distances, sont vitaux pour l'Italie. Sur la plus grande diagonale, de Raguse au sud de la sicile (plus au sud que Tunis!) à Trieste à la frontière slovène, fait 1600km, soit la distance de Paris à Varsovie, et les trains de nuit sont souvent préférables aux longs express de jour qui, si il sont autorisés V200 sur d'assez long trajets, n'en mettent pas moins 10 ou 12h pour aller de Trieste à Naples - l'utilisation des voitures ex-TEE, quasi complètement à compartiment, est amplement justifiée! Mais les Italiens du Sud vous diront souvent que, s'il faut 4h de Milan à Naples, il faut encore 4h pour aller de Naples à Reggio Calabria. Les infrastructures LGV s'arrêtent à Naples, et il faut compter sur la science italienne (et anglaise, par rachat de la technologie APT) de la pendulation pour rallier rapidement Pouilles et Calabre. Mais ça coûte cher, surtout si (comme souvent en Italie) on fait les choses à la dernière minute. Alors on prend le "treno della speranza", dont on connait rarement l'heure de l'arrivée, on prend des Intercity Notte dont les compartiments sont rapidement garnis, dès le départ de Reggio, Bari ou Taranto, de saucissons et oignons rouges de Tropea. L'esprit de la Méditerranée est là, et c'est partie pour une nuit de discussion dans un train bondé toutes les nuits - enfin c'est ce que m'en ont raconté les amis du Sud. Quand j'avais pris le Regionale Veloce du matin, 5h28, j'avais pris un petit déjeuner dans le petit café en face de la gare de Bologne, ouvert 24h sur 24. Les prostitués des boulevards finissaient leur nuit, les livreurs commençaient leur journée, des individus louches jouaient leur argent dans les "slot machines", indice d'une présence mafieuse dans l'établissement... Les trains de nuit arrivant du Sud, mais aussi les familles partant pour Milan attraper un avion qui les emmèneraient en Afrique de l'Ouest ou Roumanie pour Noël, peuplaient la gare d'une présence fantomatique. L'équipement en ascenseurs et escaliers mécanique vers 2011 a vraiment changé les choses, et il ne fallait plus trainer une lourde valise dans les escaliers creusaient par les passagers qui, depuis 1865, y transitent. Le quartier est aussi animé des nombreux usagers des bus à longue distance qui, partis à 22h des Pouilles arrivent vers 4 ou 5h du matin. Ce 22 décembre 2012, il y avait aussi les gens qui avaient fêté la fin du monde et qui, titubant rentrait chez eux, ivres d'apocalypse et de liqueurs orientales. Alors si les italiens considèrent comme "normal" que leurs trains ne marchent pas, et que parfois il faut parlementer un peu pour que le contrôleur nous laisse monter le temps d'une gare dans un intercity parce que notre regionale a 35' de retard et que son train va au même endroit (Ferrare-Bologne, en l'occurrence), ils pourraient difficilement s'en passer, et l'effet "TER à 1€" est évident. Avec une desserte cadencée sur la plupart des relations, souvent pleine, malgré le statut peu enviable de plus fort nombre de voiture par habitant, les Italiens bénéificient d'un service public des transports qui essaie d'être honorable, malgré une bureaucratie un peu absurde et la fraude qui, à tous les étages, empêche un fonctionnement normal (pas d'impôt, pas de service public). Longue vie au train! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
j'aime le train 66 Publication: 14 octobre 2013 Partager Publication: 14 octobre 2013 Ma contribution milanaise Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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