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Le Web des Cheminots

moi mon colon celle que je prefere c'est celle de 14/18


Invité jackv

Messages recommandés

François-Emmanuel Brézet, l’auteur de « Jutland, la plus formidable bataille navale de tous les temps » estime qu’on ne peut pas qualifier la bataille de Leyte comme la plus grande bataille navale parce que « bien que réunissant des forces navales encore plus considérables, il s’agissait d’une bataille aéro-navale ».

C'est vrai, mais dans le détroit du Surigao (là où les américains ont barré le T aux japonais), ça s'est fait "à l'ancienne" : croiseurs, cuirassés et torpilleurs/destroyers, mais pas de porte-avions à ma connaissance.

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petite pause dans l'histoire..

Grande Guerre l'onde de choc 1914 /2014

extrait

"Incapable de faire la synthèse, la Commission européenne a renoncé à commémorer le centenaire de la première guerre mondiale. Trop d'interprétations. Trop de souvenirs fragmentés. Trop de cicatrices. Trop lourd. Trop risqué.

Cent ans après, la Grande Guerre divise encore. Il y a, bien sûr, la belle unanimité affichée, la mémoire commune d'une boucherie monstrueuse qui fit quelque dix millions de morts parmi les combattants et plus encore de blessés et de mutilés. La conviction qu'elle a été le prélude aux folies du nazisme et du stalinisme, et à l'autre grand carnage du XXe siècle.

L'espoir très fort qu'elle nous a servi de leçon, à jamais.

Pourtant, il y a aussi cette phrase de Mark Twain : l'Histoire ne se répète jamais mais il lui arrive de rimer.

Et, derrière la belle unanimité, les questions refont surface.

L'Allemagne, vaincue, était coupable : c'est ce que les enfants apprennent depuis bientôt cent ans.

Aujourd'hui, l'hypothèse de la responsabilité partagée des grandes puissances est ouvertement posée.

La chancelière Angela Merkel devant le Conseil européen fin décembre 2013, a évoqué la thèse de la " faillite " des dirigeants européens de l'époque.

Dans un article écrit spécialement pour ce supplément, l'historien Christopher Clark revient sur ce que l'on appelle un peu trop vite les " leçons " de 1914. Et nous montre que, longtemps encore, bien après ce centenaire, la question restera dans nos têtes : pourquoi ?"

voir supplément europa

http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/libre/20140116/index.html?version=null

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Les nouvelles thèses sur les causes de la guerre passionnent l'Allemagne

extrait dun article de Joachim Käppner (Süddeutsche Zeitung)

"Le partage de la responsabilité avec les autres puissances nourrit un vif débat

L'Allemagne a été la grande perdante de la première guerre mondiale. Battue, contrainte d'accepter en 1919 l'humiliant traité de Versailles, elle dut assumer la responsabilité de la guerre et en Allemagne, après la rupture de civilisation que fut l'époque nazie, on a, bien entendu, plus de difficultés avec le souvenir de cette guerre lointaine.

Cela vaut aussi pour cette année du centenaire de 1914, où l'Allemagne officielle se montre beaucoup plus réservée.

Cent ans après le déclenchement de la guerre, une nouvelle génération d'historiens vient secouer l'ancienne image de cette guerre et de ses responsables.

A lire leurs travaux, tous les participants portent une part de responsabilité dans l'explosion meurtrière de ce mélange fait de politique classique, d'oppositions intérieures, de prises de décision opaques, par exemple au sein des appareils diplomatiques, que fut le déclenchement de la guerre en 1914.

Que l'Allemagne ne soit pas la seule à porter la responsabilité n'implique pas qu'elle n'en ait pas eu, contrairement à ce qu'affirmaient les apologistes conservateurs jusque dans les années 1970.


Le souvenir de 1914 est resté ainsi un espace d'incertitude historique. Que doit-on souligner à l'occasion de ce centenaire ?

Que nous nous réjouissons d'entendre des historiens nous dire qu'outre l'Allemagne, la politique belliqueuse de l'empire des tsars et le revanchisme nourri par les diplomates français depuis 1871 ont aussi joué un rôle ? C 'est évident .

1914 n'a pas été 1939, les armées de l'Allemagne impériale ne se sont pas abattues dans un mélange de haine, de cupidité et de folie sur un monde qui ne rêvait que de paix.

Mais, il y a cent ans, l'Allemagne a suffisamment contribué au déclenchement de la guerre pour s'exercer aujourd'hui à l'humilité.

La seule leçon à tirer de l'horreur est de ne pas négliger les institutions de l'Union comme le veut aujourd'hui la mode, de concevoir l'Europe commune non pas comme une formule creuse, mais comme une patrie : exercer la solidarité avec les membres faibles et ne pas calomnier les Etats ayant adhéré récemment en en faisant des couvées de pique-assiettes.

1918 a " ouvert la boîte de Pandore ". Xénophobie, revanchisme, conflits frontaliers, idéologies totalitaires, irrationalisme politique en ont été la conséquence et ont fait oublier cette vieille Europe si bien agencée de la Belle Epoque, avec ses frontières ouvertes, sa vie culturelle débordante et sa foi optimiste dans le progrès.

Y penser constamment : tel est aussi le message des historiens actuels, dont le propos, contrairement à celui de leurs prédécesseurs, n'est nullement de répartir la culpabilité selon leurs penchants, leur nation ou leur idéologie.

C'est clairement un appel à entretenir les institutions communes de l'Europe, car elles seules assurent un règlement pacifique des conflits.

Pour l'Allemagne, cela implique de faire preuve de prudence à une époque où le prestige de l'UE est plus faible que jamais, cela suppose de ne pas susciter d'angoisses face à une domination réelle ou supposée au centre de l'Europe. Et cela impose de conserver mesure et modération en politique extérieure.

http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/libre/20140116/index.html?version=null

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  • 2 semaines plus tard...

je reprends avec la partie italienne de cette guerre (les références seront indiquées en fin de la partie)

Sur le front italien

en 1914, l’Italie est alliée de la triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie)

Le3 mai 1915, l'Italie se désengage de la triple alliance et décide de rester neutre.

L'Italie se divise alors entre « interventionnistes », partisans de l'entrée en guerre et largement minoritaires et « neutralistes ».

Une partie de la gauche se rallie à interventionnistes

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Le camp interventionniste regroupe des nationalistes, soutenus par certains milieux industriels, quelques ex-syndicalistes révolutionnaires qui n'ont qu'une audience restreinte, et des « renégats du socialisme comme Mussolini », qui avaient été exclu du PSI.

Le 23 mai 1915, après avoir négocié, l'Italie entre en guerre aux côtés de la triple entente, décision lourde de conséquences, prise par trois hommes : le roi d'Italie, le président du Conseil, et le ministre des Affaires étrangères,

Avant de s'engager auprès de la triple entente (France, Russie, Royaume-Uni) celle ci lui consent de nombreuses concessions territoriales en cas de victoire.

Campement de Bersagliere sur le Pal Piccolo 1915

24 mai la marine royale italienne tire la première salve contre les positions austro-hongroises de Cervignano del Friuli, qui, quelques heures plus tard, devient la première ville conquise. À l'aube du même jour, la flotte austro-hongroise bombarde la gare de Manfredonia et à 23h56, Ancône.

Le même 24 mai le premier soldat italien, Riccardo di Giusto, tombe.

De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en territoire ennemi, les Autrichiens restent en général sur la défensive.

Les premiers combats sur l'Isonzo

23 juin - 7 juillet 1915 1ere offensive destinée à conquérir la ville de Gorizia au-delà de la rivière Isonzo

Au début de la guerre, l'armée ne dispose que de 600 véhicules pour le transport des troupes.

Les chevaux sont le principal moyen de transport et ils rencontrent de sérieuses difficultés pour transporter l'approvisionnement en raison du terrain alpin.

Au début de cette offensive les Italiens ont la supériorité numérique sur les Autrichiens de 2 contre 1, même si les Austro-Hongrois disposent d'un armement de meilleure qualité, notamment des pièces d'artillerie plus puissantes.

Les Italiens ne réussissent pas à briser les puissantes lignes défensives sur les Alpes parce que les Autrichiens défendent des positions plus élevées, et les attaques nécessitent l'escalade de parois rocheuses.

18 juillet - 3 août 1915, 2 emme assaut soutenu, cette fois, par un plus grand nombre de pièces d'artillerie mais ils sont encore repoussés.

18 octobre au 4 novembre 3emme assaut mené avec 1 200 pièces d'artillerie sans plus de résultats.

La 4emme bataille de l'Isonzo se déroule du 10 novembre au 2 décembre 1915.

Les pertes italiennes s'élèvent à 60 000 morts et 150 000 blessés, ce qui équivaut à environ un quart des forces déployées.

mission française 1916

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Offensive italienne sur le col Basson

août 1915 l'offensive est une brève mais intense.

Sur l'Isonzo, les premières offensives ne donnent pas de résultats, le commandement militaire italien, en raison de ces résultats décevants étudie rapidement, une nouvelle offensive qui aurait dû enfoncer les lignes autrichiennes sur le plateau de Luserna et ainsi ouvrir la route de Trente.

Mais l'attaque initiale est mal conçue et il manque surtout les informations cruciales sur la consistance et le nombre de défenseurs.

Le 25 août à 23h00, l'attaque se concentre sur deux parties du front, contre les forces autrichiennes des forts des sommets et contre les positions du col Basson.

Les premières phases de l'attaque italienne enregistrent un léger succès : les fantassins réussissent à occuper la première tranchée ennemie et à gagner quelques kilomètres le long du front.

Cependant la puissante défense ennemie peut se retirer sans de lourdes pertes et se réorganiser dans les bois juste au-dessous du fort Vezzena.

C'est en ce lieu que s'arrête la première vague d'attaques.

Alors que l'opération ne se déroule pas comme prévu, l'attaque contre les positions autrichiennes du col Basson est ordonnée.

Sans un objectif précis et une tactique bien étudiée, les soldats italiens avancent de manière désordonnée sous le feu incessant de l'ennemi.

Cela dure jusqu'à l'aube suivante, lorsque l'ordre de battre en retraite est donné. Les Autrichiens, comprenant la situation de désordre des assaillants, sortent de leurs positions pour une contre-offensive.

La première offensive italienne dans le Trentin se révèle aussi un échec

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L'offensive sur l'Asiago

En février 1916, les Austro-Hongrois amassent des troupes dans le Trentin

Le11mars 16, pendant huit jours, a lieu la 5emme bataille d’Isonzo qui n'aboutit à aucun résultat.

Le chef d'état major autrichien, a déjà planifié une grande offensive dans le Trentin.

L'objectif était : briser le front italien, envahir la plaine de Vénétie et occuper la ville de Venise.

L'offensive a été significativement appelée la bataille des Plateaux ou Strafexpedition (expédition punitive).

Cette fois le rapport des forces était nettement favorable aux Autrichiens qui ont engagé 300 bataillons et 2000 pièces d'artillerie face aux Italiens qui, disposent à peine de 172 bataillons et 800 pièces d'artillerie.

Le 15 mai débute l'offensive. les Austro-Hongrois avancent et occupent la totalité du plateau d'Asiago, mais ne parviennent pas à atteindre la plaine.

Le 4 juin, sur le front russe, l'Offensive de Brousilov oblige l'armée austro-hongroise à appeler des renforts depuis le Trentin, les Italiens en profitent pour mener une contre-offensive.

Le 15 juin, les Austro-Hongrois battent en retraite et sont obligés de se retirer afin de renforcer leurs positions sur le Carso.

Le 29 juin les Autrichiens lancèrent environ 6 000 bombes au dichlore sur les lignes italiennes et tuèrent plusieurs centaines de soldats en quelques minutes. Les gaz toxiques sont utilisés pour la première fois sur le front italien :.

Le 4 août débute la 6 emme bataille d’Isonzo qui conduit les Italiens à la conquête de la ville de Gorizia en 4 jours,

Le 8 aout. Cette ville, bien que n'étant pas d'une importance stratégique, sera enlevée au prix de pertes très élevées (20 000 morts et 50 000 blessés).

, L'année se termine avec trois offensives :

  • 7emme bataille d’Isonzo: 14 septembre - 16 septembre 1916
  • 8 emme bataille d’Isonzo : 1er novembre 1916
  • 9emme bataille d’Isonzo : 4 novembre 1916

Ces trois batailles, qui comptent 37 000 morts et 88 000 blessés, n'aboutissent pas à des réalisations importantes.

Dans la dernière partie de l'année, les Italiens avancent que de quelques kilomètres dans le Trentin

10emme bataille d’Isonzo du 12 au 28 mai 1917

Du 10juin au 25 la bataille du mont oretigara afin de reconquérir les territoires du Trentin restés aux mains des Austro-Hongrois sans résultat.

18 aout ;11 emme bataille d’Isonzo

La plus grande offensive italienne au nord et à l'est de Gorizia se traduit par aucun changement notable même si les troupes italiennes, au prix de lourdes pertes, réussissent à rompre les lignes autrichiennes et à pénétrer sur le plateau

L'armée austro-hongroise est sur le point de s'effondrer.

Les Italiens ont presque réussi à obtenir la victoire mais ils sont contraints de se retirer parce que l'approvisionnement n'arrive pas à suivre les unités en première ligne.

prisonniers autrichiens

Après cette 11 emme bataille, l'Autriche, épuisée, reçoit l'aide des divisions allemandes arrivées du front russe.

Les Allemands introduisent l'utilisation de techniques d'infiltration derrière les lignes ennemies et aident les Autrichiens à préparer une nouvelle offensive.

Pendant ce temps, les troupes italiennes sont décimées par les désertions et le moral est bas, les soldats sont forcés de vivre dans des conditions inhumaines et d'engager des combats sanglants qui ont peu de résultat

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La bataille de Caporetto

Le 24 10 1917, les Austro-Hongrois et les Allemands commencent la 12 emmme bataille Isonzo plus connue sous le nom de bataille de Caporetto par un intense tir d'artillerie, appuyé par des actions de commandos derrière les lignes italiennes avec pour mission de saboter les points vitaux des déploiements ennemis.

Ils enfoncent le front nord de l'Isonzo convergeant sur Caporetto et encerclant la IIe armée italienne et en particulier les IVe et XXVIIe corps d'armée

À la fin de la première journée, les Italiens sont obligés de battre en retraite jusqu'à la rivière

Le général commandant la IIe armée italienne, ainsi que le chef d'État-major ont depuis longtemps entendu parler d'une probable attaque, mais ils sous-estiment ces nouvelles et les capacités offensives des forces ennemies.

Par cette action, les Autrichiens progressent de 150 km en direction du sud-ouest atteignant Udine en seulement quatre jours.

La bataille de Caporetto provoque l'effondrement du front italien sur l'Isonzo et le retrait des armées déployées de l'Adriatique jusqu'à Valsugana,

En plus des pertes en vies humaines et des équipements. 350 000 soldats se retirent avec 400 000 civils fuyant les zones envahies.

L'armée se retire le long du Tagliamento et jusqu'au Piave

Le 11 111917, la Vénétie y compri Venise semble perdue.

On dénombre près de 700 000 morts, blessés et prisonniers.

En raison de leur rapide avancée, les Austro-Hongrois perdent le contact avec leurs lignes de ravitaillement et ils sont obligés de s'arrêter et de se rassembler.

Les Italiens sont contraints de se replier sur les lignes défensives après avoir subi des pertes d'environ 600 000 personnes depuis le début de la guerre.

Les Autrichiens ne parviendront pas à atteindre venise

Après que la retraite le front italien s'est finalement stabilisé sur les lignes du Monte-Grappa et du Piave,

En novembre 1917, des troupes françaises et britanniques commencent à affluer sur le front italien 6 divisions françaises et 5 britanniques.

Le 4 décembre, deux divisions françaises sont déployées sur le mont Tomba et sur le Monfenera, deux divisions anglaises pour défendre Montello.

Les Austro-Hongrois et les Allemands terminent l'année 1917 avec des offensives sur le Piave, sur le plateau de l'Asiago et sur le Monte-Grappa

Le Monte-Grappa, point stratégique est tenu par les régiments Ravenna, Umbria et Campania ainsi que les fameux Alpini.

En face, il y a une unité allemande, la brigade de montagne du Wurtemberg avec un lieutenant Rommel.

Les adversaires renoncèrent à la prise de ces "Thermopyles italiennes" quand la 47e Division de Chasseurs Alpins s'empara du Monte-Tomba., le 30 décembre 1917.

Actuellement au somment, il y a un cimetière où reposent 25000 tués

Les Italiens, décimés après Caporetto, sont obligés, pour combler les effectifs d'appeler la classe 1899 à peine âgée de 19 ans et il est décidé de conserver la classe 1900 pour un hypothétique dernier effort, en 1919

La retraite sur le front de Grappa-Piave permet à l'armée italienne de concentrer ses forces sur un front plus restreint, plus propice à sa défense et, un changement tactique imposé par la défense du territoire national.

Tout ceci contribue à rassembler l'armée et la nation dans une même valeur morale vers la « victoire finale ».

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1918: L'offensive du Piave

Au printemps 1918, l'Allemagne a retiré ses troupes afin de les utiliser pour l'imminente offensive du printemps sur le front ouest

Le commandement autrichien cherche les moyens de mettre fin à la guerre en Italie.

Il suspend les attaques en attendant le printemps 1918 et prépare une offensive qui aurait dû les emmener dans la plaine vénitienne.

La fin de la guerre contre la Russie permet de déplacer vers l'ouest la plupart des armées employées sur le front oriental.

Entre le 23 mars et le 11 avril, six des onze divisions alliées (4 françaises et 2 anglaises) qui étaient arrivées en Italie à l'automne 1917 sont rappelées sur le front français.

De plus l'Italie envoie le IIe corps d'armée en France

L'archiduc Joseph-Auguste d'Autriche décide de mener une attaque dans deux directions.

L'armée impériale attaque sur 2 points avec 60 divisions soit un total de 1 100 000 hommes au cours de ce qu’on appelle la « bataille du solstice »

Du 15 au 23 07 1918 les Italiens résistent à l'assaut et infligent de lourdes pertes à l'ennemi.

12 juin offensive du Piave par une attaque de diversion près du col de Tonale (opération Lawine).

Les Austro-Hongrois sont facilement repoussés par les Italiens.

Les Austro-Hongrois, pour qui cette bataille est la dernière occasion de faire basculer définitivement le conflit à leur avantage, perdent tout espoir, le pays étant dans l'incapacité de soutenir économiquement et moralement l'effort de guerre

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La bataille décisive : Vittorio Veneto

La bataille du Piave n'est suivie d'aucune contre-offensive ce qui irrite les Alliés de l'Italie.

L'armée italienne a subi de lourdes pertes et une offensive générale est jugée trop risquée. Le nouveau chef d'état-major décide d'attendre jusqu'à ce que de nouveaux renforts arrivent du front occidental.

Le24 octobre 1918 une offensive italienne débute avec de mauvaises conditions météorologiques.

L'armée italienne, avec le soutien des alliés (3 divisions françaises, 2 britanniques et un régiment américain) commence son offensive qui voit s'opposer 55 divisions italiennes contre 60 autrichiennes.

Le commandement italien a bien étudié le plan qui ne prévoit pas d'attaques frontales mais un coup concentré sur un point unique afin de rompre le front.

Le point choisi est Vittorio Veneto

L'offensive commence par une manœuvre de diversion sur Grappa

Au cours de la nuit du 28 au 29 l'attaque sur le Piave est lancée, les premières heures sont terribles, le courant est fort et les têtes de pont restent souvent isolées

Le front se rompt. La défaite autrichienne qui se profile accroit le nombre des désertions, des unités entières abandonnent les lignes

le 30 10, l'armée italienne occupe Vittorio Veneto pendant que d'autres unités italiennes passent le Piave et avancent.

La marche en avant se poursuit pendant trois jours, 300 000 Austro-Hongrois se rendent.

Le 3 11 1918 près de Padoue l'armée autrichienne signe l'armistice

La guerre coûte beaucoup à l’Italie : elle mobilise 5 615 000 hommes, perd 650 000 hommes, 947 000 blessés et 600 000 disparus ou prisonniers.

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Sur le plan économique, les caisses de l'État sont presque vides, la Lire a perdu une grande partie de sa valeur et le coût de la vie a augmenté de 450 %.

Les matières premières manquent et l'industrie ne réussit pas à transformer la production de guerre en production de paix pour absorber l'abondante main-d'œuvre qui a augmenté en raison du retour des soldats du front.

La gigantesque dépense engagée par l'État pour financer la guerre constitue une dette soldée seulement dans les années 1970.

http://rha.revues.org/182

http://fr.wikipedia.org/wiki/Italie_dans_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale

http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_italien_%28Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale%29

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-armees-etrangeres/Italie/contribution-italienne-sujet_71_1.htm

http://www.la-croix.com/Famille/Actualite/L-Italie-tente-de-raviver-la-memoire-collective-de-14-18-2014-01-08-1086314

http://centenaire.org/fr/dans-le-monde/europe/italie/litalie-dans-les-collections-de-lecpad

Fonds de la guerre 14-18. Extrait de la base Mémoire

http://www.data.gouv.fr/de/dataset/fonds-de-la-guerre-14-18-extrait-de-la-base-memoire-576006

http://static.data.gouv.fr/a6/c0a89e19126a1666c475cf57b262ac76cbc7f7ae074f1844bc44ba6946d5d6.txt

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Engagement de garibaldiens ; l’engagement des volontaires italiens en France

Les dépouilles de plusieurs milliers de soldats italiens de la première guerre mondiale reposent en France dans deux cimetières militaires majeurs : l'un à Bligny (Marne) et l'autre à Soupir (Aisne).

Que ces hommes aient appartenu à la Légion Garibaldienne, aux T.A.I.F. (troupes auxiliaires italiennes en France) ou bien au 2e corps d'armée du général Albricci, ils ont apporté une contribution significative à l'effort de guerre des Alliés sur le front occidental.

http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/pays-belligerants/les-italiens-en-france-au-prisme-de-lengagement-volontaire-les

Carré italien du cimetière militaire de Metz-Chambière comprenant un cénotaphe encadré par des arbustes et portant l'inscription :<< Ai militari italiani morti per la Patria, la collottivita italiana della Loorena, Anno 1922 >>
44 tombes doubles de 89 militaires, dont 3 sous-officiers, prisonniers. Peu ont été inhumés en janvier 1917; les autres l'ont été de décembre 1917 à février 1919, généralement au cours du deuxième semestre 1918.

Cimetière Militaire italien de Bligny (51)

C'est le plus grand cimetière militaire italien en France de la 1ère Guerre Mondiale. 3 440 soldats italiens y ont été inhumés dont 400 en ossuaire.

http://lamarne14-18.com/fr/cimeti%C3%A8res-et-n%C3%A9cropoles/PCUCHA051V500KV7-3/detail/bligny/cimetiere-militaire-italien-de-bligny

les italiens ne sont pas les seuls a être venu combattre sur le sol français , il y a eu des russes ,des roumains, des portugais ...

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Les portugais (photos du corps expéditionnaire)

Lorsque le Portugal accède à la requête britannique de confisquer les navires allemands amarrés dans les ports portugais, l'Allemagne réagit en déclarant la guerre au Portugal, ce qui oblige le pays à entrer en guerre.

La 1ère division du général Gomes da Costa prend ses quartiers généraux à Thérouanne,

la 2e commandée par le général Simas Machado à Fauquembergues.

Le grand commandement du CEP est à Roquetoire dans le château de la Morande (et son grand parc, théâtre de la remise de 45 Croix de guerre le 13 octobre 1917 en présence du président de la République portugaise.

Les soldats portugais découvrent alors les tranchées qui, dans cette vallée de la Lys, sont en permanence humide et boueuse. De plus, faute de navires, tous réservés aux transports des troupes américaines, l’acheminement des renforts depuis le Portugal devient difficile et les officiers font cruellement défaut.

Le 9 avril 1918, l’armée allemande déclenche « l’offensive Georgette » dans la vallée de la Lys dans l’espoir de remporter une victoire décisive avant l’arrivée des troupes américaines. En trois vagues successives, ses dix divisions déferlent sur les deux divisions portugaises, incomplètes, mal encadrées et surprises en pleine relève. Au cours de cette seule journée, les Portugais perdent près de 7500 hommes.

Pourtant, le lendemain, aux côtés des Ecossais, les survivants s’accrochent à La Couture, avant de devoir se replier. Si les Allemands prennent Estaires, Armentières et Bailleul, ils échouent à entrer dans Béthune et Hazebrouck. L’offensive s’éteindra le 18 avril.

Le 1er décembre 1918, une dernière parade militaire a lieu sur l’aérodrome de Trézennes près d’Aire… Aire et sa gare d’où part un premier train avec quatre cents soldats portugais en direction de Cherbourg.

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/le-front/cimetiere-militaire-portugais-de-richebourg.html

Richebourg l’unique lieu de mémoire rappelant l’engagement du Portugal.1831 soldats reposent ici dans l’unique lieu de mémoire rappelant l’intervention de la nation portugaise dans la Grande Guerre.

A La Couture, en hommage aux soldats qui ont défendu la commune, les gouvernements portugais et français inaugureront en 1928 un monument d’un saisissant réalisme : sur les décombres d’une église gothique, une allégorie de la Patrie portugaise vient en aide à l’un de ses soldats aux prise avec le squelette de la Mort.

http://chaniers-portugal.over-blog.com/article-le-corps-expeditionnaire-portugais-dans-la-grande-guerre-112075573.html

memorial a coimbra

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la guerre en Italie

drôle de contrat

Traduction officielle d'un contrat d'assurance pris par un père italien (Miat Charles) pour toucher des indemnités (500lires) si son fils (Antoine) militaire dans le génie ,compagnie de lance flamme ,est tué pendant la guerre de 14/18

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  • 4 semaines plus tard...

les écrivains des différents pays n'ont pas été neutre pendant cette guerre, ni aprés

extrait

"Les tranchées de la Grande Guerre bouleversent valeurs et traditions. Du sang et de la boue naît la littérature du XXe siècle

le champ littéraire en sortit profondément modifié, aussi bien en France qu'en Allemagne, aux Etats-Unis qu'en Grande-Bretagne. Le symbolisme ? Enseveli sous les décombres. Le romantisme ? Hors de propos.

Que s'était-il donc passé pour qu'une certaine tradition littéraire fût la victime collatérale de cette boucherie sans précédent ? Quelques vers de Rudyard Kipling (1865-1936) suffisent à le résumer. " Tu seras un homme mon fils " : ainsi se concluait son fameux poème Si, publié en 1910, qui contribua à fouetter le courage des combattants britanniques.

Huit ans plus tard, le Prix Nobel écrit : " Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts,/ Dites-leur : parce que nos pères ont menti. " Rongé de culpabilité, éperdu de chagrin, l'écrivain britannique arpente en vain les nécropoles du nord de la France pour retrouver la dépouille de son fils unique, qu'il a poussé à s'engager malgré sa sévère myopie. Dans l'intervalle, Kipling a œuvré pour le War Propaganda Bureau (WPB), fondé dès septembre 1914. Cette structure unique en Europe a enrôlé des peintres, des photographes et vingt-cinq écrivains prestigieux, tous ardents patriotes, parmi lesquels Conan Doyle, H. G. Wells, Thomas Hardy, G. K Chesterton et James Matthew Barrie, le père de Peter Pan. Ils ont formé un bataillon qui mêla sa voix aux exhortations patriotiques et dont les écrits ont servi à sensibiliser l'opinion publique américaine, afin que les Etats-Unis entrent en guerre.

A cette littérature de propagande s'oppose celle des écrivains-combattants qui rendent compte du vécu de la guerre à hauteur d'homme. Fi de l'héroïsme, de l'idéalisation et des anciens modes de narration inaptes à traduire l'indicible. A restituer la crudité d'une guerre dans l'impasse, où l'on patauge avec les rats et où les corps pourrissent dans le no man's land. En France, Maurice Genevoix, Blaise Cendrars, Henri Barbusse, Roland Dorgelès, Jacques Rivière et Léon Werth ont signé des chefs-d'œuvre de lucidité, des classiques frottés de boue, trempés de pluie, gorgés de mitraille. De ce point de vue, la guerre fut une " épreuve du sens " – politique, philosophique, spirituel – pour les écrivains engagés,

Un autre genre littéraire, apparu en 14-18, est promis à un bel avenir : le récit d'espionnage. En France, il " commença par endosser l'univers bleu horizon des vaillants poilus ", note François Rivière, qui vient d'établir une anthologie de textes liés à la Grande Guerre. Voisinant avec des nouvelles de John Buchan, l'auteur des Trente-Neuf Marches (1915), qu'Hitchcock adaptera au cinéma vingt ans plus tard, et d'E. Phillips Oppenheim,"

http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/libre/20140221/index.html?version=null

ce soir sur arte "les croix de bois" de R Dorgelés

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Invité Tetedenoeud

Les chemises rouges de la Légion Garibaldienne :

Créée officiellement le 5 novembre 1914 sous le nom de 4e régiment de Marche du 1er régiment de la Légion étrangère et dissoute le 5 mars 1915, la légion garibaldienne sut se couvrir de gloire en Argonne et ses volontaires, autour des petits-fils de Garibaldi, furent de véritables héros.
Le 17 Décembre 1914, ils furent regroupés sur l'Argonne, plus précisément au Claon où ils séjournèrent jusqu'au 24 Décembre. Ils montèrent en ligne la nuit même de Noël.

Le 26 Décembre 1914 , ils partirent à l'attaque des tranchées ennemis du bois de Bolante aux cris de "Viva Italia, Vive la France", la tunique verte déboutonnée laissant voir la légendaire "chemise rouge" .Les unités garibaldiennes subirent de lourdes pertes.

Le 8 Janvier 1915, les survivants de la légion garibaldienne étaient envoyés en renfort à la Haute-Chevauchée dans la zone des Meurissons, où la situation étaient critique: leurs charges héroïques permirent de rétablir la situation et de reprendre une partie du terrain perdu.

Le 11 Janvier 1915, les Garibaldiens, dont les effectifs avaient fondus tant à cause de la mort et des blessures que de la maladie, furent envoyés au repos.

http://www.wmaker.net/lesgaribaldiens/Le-regiment-de-Lazare-Ponticelli-le-4e-Regiment-de-marche-du-1-er-Regiment-etranger-Communement-appele-Legion_a130.html

Modifié par Tetedenoeud
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Invité jackv

comme indiqué en haut de page il y a 2 cimetiéres importants avec les dépouilles des soldats italiens et garibaldiens

Carré italien du cimetière militaire de Metz-Chambière

et le Cimetière Militaire italien de Bligny (51)

C'est le plus grand cimetière militaire italien en France de la 1ère Guerre Mondiale. 3 440 soldats italiens y ont été inhumés dont 400 en ossuaire.

http://lamarne14-18....alien-de-bligny

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Invité Tetedenoeud

Il y a eu un excellent reportage sur arte dernièrement sur ce sujet à l'occasion des comémos de la grande guerre.....

Trés interessant....la légion garibaldienne....un épisode de l'histoire que j'avais oublié.

Juste comme ça , ceux resté en France n'ont pas eu la nationalité française si facilement......

En complément :

le chef de corps etait le lieutenant colonel Peppino Garibaldi petit fils de Giuseppe garibaldi

son frre Ricciotti etait officier a l'etat major du regiment son deuxiemme frere Bruno servait a la 11eme cie du 3eme bataillon

yservaient aussi a ce regiment Sante garibaldi sous lieutenant 6eme cie 2eme bat

Constante garibaldi adjudant 10 eme cie 3eme bataillon

Lors de l'enterrement de Bruno Garibaldi ( décédé le 26 /12 /1914 ) dont la dépouille a été exceptionnellement rapratriée à Rome , la famille Garibaldi apprend pendant l'enterrement de Bruno la mort d'un second fils , Costante . Constance Hopcraft leur mère et épouse de Ricciotti Garibaldi , dans la stupeur générale liée à l'annonce du second décès se serait écrié " Il me reste encore cinq fils à donner à la France ! "

J'invite ceux que ça interresse , à lire le livre sur Lazare Ponticelli . Il s'est engagé pour la France , pour ensuite etre convoqué pour combattre

dans l'armée italienne .Temoignage émouvant .

http://www.ladepeche.fr/article/2008/03/12/441788-lazare-ponticelli-voulait-porter-le-souvenir-de-ses-camarades.html

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  • 3 semaines plus tard...
Invité Tetedenoeud

Pourquoi ont ils tué Jaurès ?

Ce discours fut un des plus brillants de Jaurès. En effet ,tenir en haleine, sans micro une foule de 150.000 personnes relèverait sans doute de l'exploit de nos jours)

Depuis la butte du Chapeau Rouge de Pré-Saint-Gervais, une foule compacte est réunie. L’atmosphère est détendue, chaleureuse, à l'image de ce jour de mai ensoleillé qui lui donne cadre.

Les premiers orateurs se sont déjà exprimés. Un homme (le conseiller fédéral suisse Brustlein) descend du promontoire de fortune établi au faîte de la butte et marqué d'un grand drapeau français planté à même le sol.

La foule est en liesse. Elle acclame l'orateur. Tout au long de ce discours, elle ne cessera d'intervenir pour appuyer et acclame la parole de Jaurès.

La foule

Vive la Commune !

A bas les trois ans !

Un militant à un autre qui se tient à ses coté

Papa Soleil est contre les trois ans.

La foule

A bas les trois ans !

A bas la réaction !

Jaurès monte à la tribune est est accueilli par une ovation.

La foule

Vive Jaurès ! Vive la Sociale !

Jaurès prend place face à la foule, s'accrochant au drapeau flottant sur la butte

La foule réclamant Jaurès dans toutes les directions

Par ici !

Par ici !

Jaurès à tous

Il est inutile que vous me demandiez de vous parler à tous en même temps.

Il n'y a pas de parole humaine qui puisse égaler la force collective de démonstration qui est en vous.

La foule rit et ovationne Jaurès de plus belle.

En nous retrouvant ainsi, de façon si résolue, si calme, nous montrons au pouvoir qu'il aura en face de lui une force vaste et organisée.

Nous tous qui sommes ici ne sommes ni une troupe réduite, ni une cohue impulsive et énervée mais une multitude qui sait se discipliner elle même.

Des marques d'approbation et des acclamations surgissent de la foule.

Une grande force maitresse de soi et persévérante qui luttera jusqu'au bout, jusqu'à la victoire, sans se laisser effrayer, sans se laisser égarer.

Une voix dans la foule

A bas les trois ans !

Une autre voix

Vive Jaurès ! Vive la Commune !

Jaurès

Le peuple de Paris a maintenu son droit, il l'a exercé largement et sagement et il a déjoué les vilaines espérances des réacteurs qui spéculaient sur ses désalliances ou qui s'apprêtaient à terroriser "par le spectre de l'anarchie" les républicains qui ne veulent pas de la loi des trois ans.

Par cette journée le prolétariat de la Seine ajoute à la force du Parti Socialiste et de la démocratie républicaine.

Tant pis pour ceux ; quels qu'ils soient, qui ne voudront pas voir !

Acclamations

Si l'état-major peut apporter dans sa mobilisation la même sûreté, la France n'est pas en péril.

La foule

Vive la France !

Jaurès invitant la foule au calme d'un geste de la main

Mais malgrè la joie qui emplit nos coeurs devant le magnifique spectacle d'aujourd'hui, j'aurais dans l'âme une tristesse, si de là-bas, où ils sont coreliés les morts héroïques de la Commune ne nous entendaient pas.

La foule

Vive la Commune !

Jaurès

[A relier : Jaurès glorifie les victimes de la répression versaillaise]

Ils n'avaient pas lutté pour se ménager de vains honneurs pour les joies du pouvoir, ils avaient combattu pour préparer un avenir de justice. Leur foi, leur ardeur doivent être un exemple car c'est, cette foi, cette ardeur qui fait notre force et qui fera la force des générations nouvelles.

C'est le flambeau d’espérance, de foi, qu'a évoqué Vaillant, l'autre jour à la Chambre, et savez-vous ce qui est apparu, alors que nous avons eu la minorité numérique, mais la majorité morale ? C'est que nous luttions pour la France que des mains incapables mèneraient à l'abattoir ; pour la République, que des adversaires sournois ou avoués cherchent à étouffer !

Et savez-vous pourquoi ils nous haïssent, ils nous injurient tant ? C'est parce que nous avons fait la preuve du néant de leur intelligence.

En face du Parti Socialiste uni, nous avons vu un gouvernement arrogant et faible, insolent et paralysé, qui se tournant vers le Père-Lachaise disait : "Je frappe" et vers le Prè Saint-Gervais déclarait : "Je permets." Il n'avait pas confiance dans son droit.

Les cris et applaudissements s'amplifient

Il faudra que M. Poincaré choisisse ! Lui et ses gouvernants d'aujourd'hui et de demain devront sortir du marais dans lequel ils se trainent. Il faudra qu'ils reviennent vers le peuple, comme le voyageur égaré revient vers la source pure ; ou bien il faudra qu'ils aillent vers la réaction déclarée. Mais je cherche quel sera le géant qui pourra tenter l'étranglement de la République.

Le gouvernement et ses amis s'indignent des manifestations militaires qui se sont produites. Or, il y a deux mois que nous publions les extraits des lettres des soldats, et ils disent: "Il y a donc un volcan ?" Quoi ! ils n'avaient donc pas vu la fumée ?

Rires

Ils disent encore qu'il y a un complot organisé par le Parti Socialiste et par la C.G.T. Il paraît que socialistes et syndicalistes se sont glissés la nuit dans les chambrées, et ils ont dit aux soldats, qui ne savaient rien de la mesure prise contre eux : "Protestez !"

Un gouvernement qui raisonne ainsi a-t-il vraiment deux yeux par tête ?

Non ! Non ! il n'y a pas besoin de complot. Les soldats savent le prix du temps, parce qu'ils savent la valeur du travail.

Faut-il encore dire l'espérance des travailleurs soldats qui attendant impatiemment la libération pour pour aider à la famille, subvenir aux besoins d'une vieille mère, fonder un foyer.

Et quelle a été leur déception lorsque , tout à coup, on leur a dit : "Vous resterez un an de plus à la caserne".

Réactions vives de la foule

Le paysan qui sait l'inutilité de la troisième année de régiment se disait : "J'ai là-bas la terre qui n'a pas besoin d'une troisième année mais d'une année tous les ans", et il s'élève contre la décision qui le frappe.

Acclamations

On veut, paraît-il, dissoudre la Confédération et le Parti Socialiste et la presse réactionnaire accuse le gouvernement de lâcheté s'il ne me fait pas arrêter. Comme il y a, encore, dans le prolétariat, des inconscients, des accablés qui n'avaient pas compris notre action, on leur dit ainsi : "Ce sont les socialistes et les syndicalistes qui vous défendent !"

Une voix dans la foule

Vive la sociale !

Jaurès

Messieurs les ministres, merci !

Rires

C'est avec confiance que nous reprendrons la bataille demain alors que nous entendons encore la rumeur de la foule d'aujourd'hui mais je veux, encore une fois, à travers cet azur en votre nom envoyer notre commun hommage aux morts immortels de la Commune !

Foule (ovation, des chapeaux rouges s'agitent)

Vive la Commune ! Vive Jaurès !

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  • 1 mois plus tard...

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