Comment la SNCF va limiter son endettement

[Invité necroshine]

Le groupe va mener deux opérations pour anticiper des rentrées financières.

Les 330 millions d'euros mobilisés devraient servir à maîtriser la dette.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203173935038-comment-la-sncf-va-limiter-son-endettement-635582.php

[Nipou]

Faire ce genre de pari est très risqué.

Alors soit on est hyper optimistes sur les années à venir et on se dit que miser aujourd'hui ne sera pas un problème demain.

Soit on s'en fout car on sera plus là et on fait ce qu'il faut pour que la période actuelle soit honorable, quitte à flinguer la suite.

[furyo train]

Et si on renforcer le contrôle des titres de transport.. Combien de fois pensez-vous qu'on est contrôlé pour un parcours quotidien de 30km? 250fois/an? 200? 100? Moins?

Modifié 9 décembre 2013 par furyo train

[Nipou]

Et si on resser le contrôle des titres de transport.. Combien de fois pensez-vous qu'on est contrôlé pour un parcours quotidien de 30km? 250fois/an? 200? 100? Moins?

C'est quoi le rapport avec le sujet ?

[furyo train]

Entre augmenter ses revenues pour lutter contre sa dette? Décidément aucun...

[Nipou]

On ne parle exactement des mêmes ordres de grandeur, de plus ici il s'agit de montages financiers, pas de pratiques de terrain.

Merci de ne pas dévier dès le troisième post.

[coco2]

Bonjour

La SNCF a des dettes envers qui ????? Elle peut rembouser les dettes graces aux bénéfices non ????

Bonne journée

[Inharime]

Faire ce genre de pari est très risqué.

Alors soit on est hyper optimistes sur les années à venir et on se dit que miser aujourd'hui ne sera pas un problème demain.

Soit on s'en fout car on sera plus là et on fait ce qu'il faut pour que la période actuelle soit honorable, quitte à flinguer la suite.

Dépenser aujourd'hui, grâce aux banques, l'argent qu'on ne percevra que demain est effectivement trèèèès risqué.

Sauf pour les banques évidemment...

[Gensac]

Si l'idée est d'anticiper les futures rentrées d'argent pour rembourser une partie de la dette de la SNCF, l'effet peut être double en diminuant les intérêts à payer chaque année et en "montrant" la capacité de la boîte à rembourser...

Mais en contrepartie, ça fait autant de marge en moins sur les années suivantes qui viendront diminuer les éventuels bénéfices.

Du haut niveau de gestion d'économie d'entreprise qui me dépasse largement. Si on peut parler de stratégie, on peut aussi parler de pari risqué, à mon avis.

[Nipou]

Surtout que sauf si je me trompe, il y a des pénalité à rembourser au STIF en cas de non réalisation des objectifs ... même en se donnant une marge d'erreur, c'est très risqué.

[Invité]

avez-vous vu le graphique des Echos ?

l'échelle qui sent l'enfumage financier avec le titre racoleur ?

Ok : dette SNCF

2012: 6,8M€`

2013: 7,5M€

2014: 8,3M€

pour enfin

2020: 4,9M€

L'enfumage vient de 2014-2015 et la réforme ferroviaire transformant l'EPIC SNCF et 3 EPIC englobant RFF et sa dette de +33M€

Même avec la meilleure volonté, en 2015 l'endettement du groupe SNCF sera de +40 M€ et aucun espoir d'arriver à 4,9M€ en 2020 dans ces conditions à moins que l'Etat reprenne la dette ferroviaire d'Etat de +33M€ cachée dans RFF.

NB: je précise pour être plus clair, en tenant compte de la réforme ferroviaire qui arrivera en 2014 pour un début espérer en 2015 , les Echos qui sont très bien informés auraient du écrire:

2012: 6,8M€

2013: 7,5M€

2014: 40M€

...

Modifié 9 décembre 2013 par 2D2

[Nipou]

Non je ne vois pas le truc comme 2D2, les versements du Stif (et donc le montage qui va autour) ne pouvant servir à combler une dette globale de groupe mais que de "branche" sncf ... on ne sait même plus comment les appeler. Ici, la SNCF comme groupe définit à mon avis ce qu'elle représente aujourd'hui en termes de périmètre d'entreprise, sans RFF.

[ADC01]

Je n'ai pas tout compris mais j'en retiens que c'est un simple jeu d'écriture, en gros.

[Nipou]

En fait c'est simple (à peu près ^^):

La j'ai -100 en poche mais mon patron doit me payer 10 pour mon boulot chaque année pendant les 5 prochaines années.

Ba je vais en bourse, et je "vends" des coupons dont le total fait 50. (avec intérêts bien entendu)

J'ai toujours -100 mais virtuellement 50 dans 5 ans en plus, donc une fois vendus ces coupons, j'ai 50 en poche.

Je me sert de ces 50 pour renflouer une partie de ma dette actuelle, me voilà à -50.

Et je mise sur mon profit des années à venir pour renflouer la valeur des coupons vendus.

[Invité]

j'ai rectifié mon message en prenant en compte l'endettement de SNCF^3 (= 3 EPic dont RFF) à partir de fin 2014.

Ce n'est plus pareil et le montage fumeux élaboré en ce moment n'est qu'un exercice de style audacieux mais bien minime avec l'endettement vision 2015-2020 si l'Etat ne reprend pas entièrement sa dette ferroviaire d'Etat cachée dans RFF.

NB: la dernière fois qu'un opérateur a joué ainsi en vendant des coupons des prochaines années, cela a donné les emprunts Dexia aux collectivités locales, emprunt basée sur la faiblesse supposée du franc suisse par rapport à l'€.

Qui paiera vraiment dans 4 ans ton boulot estimé à 10 aujourd'hui ?

Es-tu certain d'avoir ce boulot dans 3 ans? l'épisode du SNIT et de l'abandon des 2000km de LGV décidés par Sarkozy devraient nos rendre plus frileux.

Modifié 9 décembre 2013 par 2D2

[Nipou]

Là je suis d accord.

[coco2]

Bonjour

En pratique ca reste des histoires financières entre banques ou est ce que ca aura un impact concret sur le fonctionnement de la SNCF ?

La dette de la SNCF n est pas un problème je pense car les trains arrivent a rouler normalement

bonne journée

Modifié 9 décembre 2013 par coco2

[aldo500]

C'est un peu comme de payer la PFA avec un mois de retard, non?

[Toussaint]

La SNCF est une entreprise publique mais l'Etat n'a plus les moyens, ni l'envie de reprendre la dette.

Quand une boîte est endettée, elle vend ses actifs pour réduire son endettement et retrouver des marges de manoeuvre. Elle se concentre sur coeur de métier. la SNCF, comme plein de boîtes privées, c'est pareil, a des dirigeants qui sont plus excités par en avoir une plus grosse que les autres, être le plus gros de l'Europe, du monde, de l'univers. A part leur égo, ca sert à quoi que la SNCF soit le 1er ou dernier groupe européen de transports si elle est incapable d'assurer son métier de base qui est de d'avoir un réseau ferroviaire performant ?

Les priorités, c'est le réseau, remonter le fret, irriguer de nouveau le territoire national de trains qui relient les territoires, permettrent aux gens d'aller au boulot, à leurs études et les multiples tâches de la vie rapidement, sûrement, au meilleur coût.

que la SNCF vende ses actifs comme le transport routier pour se dédendetter. on a pas besoin d'elle pour faire du camion. Pour faire du train, si.

[capelanbrest]

La SNCF est une entreprise publique mais l'Etat n'a plus les moyens, ni l'envie de reprendre la dette.

Quand une boîte est endettée, elle vend ses actifs pour réduire son endettement et retrouver des marges de manoeuvre. Elle se concentre sur coeur de métier. la SNCF, comme plein de boîtes privées, c'est pareil, a des dirigeants qui sont plus excités par en avoir une plus grosse que les autres, être le plus gros de l'Europe, du monde, de l'univers. A part leur égo, ca sert à quoi que la SNCF soit le 1er ou dernier groupe européen de transports si elle est incapable d'assurer son métier de base qui est de d'avoir un réseau ferroviaire performant ?

Les priorités, c'est le réseau, remonter le fret, irriguer de nouveau le territoire national de trains qui relient les territoires, permettrent aux gens d'aller au boulot, à leurs études et les multiples tâches de la vie rapidement, sûrement, au meilleur coût.

que la SNCF vende ses actifs comme le transport routier pour se dédendetter. on a pas besoin d'elle pour faire du camion. Pour faire du train, si.

On est bien d'accord sur la forme...ce que tu décris était le coeur de métier de sncf d' hier .

Sur le fond, en y regardant de plus prés, j'ai bien peur que son cœur de métier n'ait évolué (et évolue encore) vers d'autres horizons plus lucratifs......les filialisations les investissements extérieurs l'étranger tout laisse à penser que ça bouge et que ce qui était longtemps un cœur de métier, devient une activité comme une autre....ni plus ni moins dans une première phase sans doute moins dans une phase à venir.....en tous cas ça en prend le chemin et ce de plus en plus clairement.....

c'est en tout cas mes conclusions vu de l'extérieur.....

Modifié 9 décembre 2013 par capelanbrest

[Inharime]

On est bien d'accord sur la forme...ce que tu décris était le coeur de métier de sncf d' hier .

Sur le fond, en y regardant de plus prés, j'ai bien peur que son cœur de métier n'ait évolué (et évolue encore) vers d'autres horizons plus lucratifs......les filialisations les investissements extérieurs l'étranger tout laisse à penser que ça bouge et que ce qui était longtemps un cœur de métier, devient une activité comme une autre....ni plus ni moins dans une première phase sans doute moins dans une phase à venir.....en tous cas ça en prend le chemin et ce de plus en plus clairement.....

c'est en tout cas mes conclusions vu de l'extérieur.....

Bien vu.

La SNCF (du point de vue de son patron actuel) veut être l'entreprise championne de la mobilité et du déplacement de porte à porte. Le chemin de fer n'est donc qu'un maillon éventuel pouvant, parfois, participer à réaliser cette ambition.

Mais ça n'est plus le mode de déplacement nécessaire et/ou suffisant.

[capelanbrest]

Bien vu.

La SNCF (du point de vue de son patron actuel) veut être l'entreprise championne de la mobilité et du déplacement de porte à porte. Le chemin de fer n'est donc qu'un maillon éventuel pouvant, parfois, participer à réaliser cette ambition.

Mais ça n'est plus le mode de déplacement nécessaire et/ou suffisant.

Et entre nous ça ne sera pas la seule entreprise à entamer une vie parallèle....qui un jour risque de supplanter la première.....

les exemples fourmillent depuis la révolution industrielle....

sauf que là ça se passe aujourd'hui et que les gens comprennent bien mieux ce qui se trame, que leurs aïeux 100 ou 60 ans plus tôt....

Affaire à suivre...nul n'étant devin....pourtant les signes avant coureur semblent être légion.

bien sur lorsque l'on a la tête dans le guidon c'est plus dur à percevoir....bien que nul ne soit dupe. mais bon ça arrivera plus tard...ça viendra un jour....c'est pas pour demain.....ainsi va la vie d'une entreprise et de ses salariés ....

[Invité]

cela risque de laisser une place pour un courageux qui reprendrait les restes ferroviaires.

Quand il y a des subventions en jeu, on peut s'attendre à avoir des surprises comme ce qui vient de se passer, si cela est confirmé, avec la liaison aérienne Lorient-Lyon qui quitte Brittair/Hop!/AirFrance pour la britannique Eastern Airline avec un avion de capacité plus petite. Au final "on", les français ont perdu gros, des emplois, une ligne subventionnée, un repli laissant un concurrent s'implanter plus finement.

[capelanbrest]

cela risque de laisser une place pour un courageux qui reprendrait les restes ferroviaires.

Quand il y a des subventions en jeu, on peut s'attendre à avoir des surprises comme ce qui vient de se passer, si cela est confirmé, avec la liaison aérienne Lorient-Lyon qui quitte Brittair/Hop!/AirFrance pour la britannique Eastern Airline avec un avion de capacité plus petite. Au final "on", les français ont perdu gros, des emplois, une ligne subventionnée, un repli laissant un concurrent s'implanter plus finement.

sauf que pour le coup le budget ne semble pas bouclé en terme de subventions coté Région et coté Etat....Lorient Lyon pourrait donc bien au final faire long feu.....et ne pas redecoller.

sans parler de nuages noirs, tous les obstacles ne sont pas levés pour la continuité de la ligne Lorient-Lyon.

Si la CCI a fait savoir, depuis le 26 novembre, que le renouvellement de la délégation de service public (quatre ans) avait été confié à la compagnie britannique Eastern Airways, les conditions de cette ligne sous perfusion financière ne sont toujours pas réunies. "Il y a urgence", a reconnu ce matin Jean-François Le Tallec, le président de la CCI du Morbihan qui doit faire face un déficit structurel estimé à 911.000 euros par an. Cette mission est rendue particulièrement délicate depuis que l'Etat - le principal contributeur (70%) - a annoncé son désengagement financier. Pour l'heure, la CCI, qui peut déjà compter sur le soutien de Lorient Agglomération et du Conseil général du Morbihan, espère bien convaincre la Région Bretagne de se joindre au tour de table.

Le détail et la suite ici

[Toussaint]

Et entre nous ça ne sera pas la seule entreprise à entamer une vie parallèle....qui un jour risque de supplanter la première.....

les exemples fourmillent depuis la révolution industrielle....

sauf que là ça se passe aujourd'hui et que les gens comprennent bien mieux ce qui se trame, que leurs aïeux 100 ou 60 ans plus tôt....

Affaire à suivre...nul n'étant devin....pourtant les signes avant coureur semblent être légion.

bien sur lorsque l'on a la tête dans le guidon c'est plus dur à percevoir....bien que nul ne soit dupe. mais bon ça arrivera plus tard...ça viendra un jour....c'est pas pour demain.....ainsi va la vie d'une entreprise et de ses salariés ....

Cest vrai. on le voit bien avec le fret. au sein du groupe SNCF, la route l'emporte aujourd'hui massivement sur le rail. demain le co-voiturage, le bus sur les TER et les TET ?

mais la SNCF n'est pas une entreprise privée. C'est une entreprise publique détenue à 100% par l'Etat. On voit bien l'absence de politique ferroviaire des pouvoirs publics.