Redstar93 Publication: 23 octobre 2014 Publication: 23 octobre 2014 Depuis plusieurs mois, les conflits se multiplient dans les transports comme à la SNCF, dans les transports urbains, dans le maritime, dans l'aérien et l'aéroportuaire, le fluvial et les routes. Ces luttes ont pour dénominateur commun les salaires, l'emploi, les conditions de travail et la pénibilité, et sont portées par des enjeux de service public et d'aménagement du territoire. De multiples luttes locales ont permis des avancées. Tous les secteurs du transport sont touchés par la politique d'austérité, dont les maîtres-mots sont «compétitivité», «concurrence», «coût du travail». Mais on ne vous parle jamais du coût du capital, un vrai coût celui-là, avec les rémunérations des actionnaires qui ne connaissent pas la crise (les dividendes des entreprises du CAC 40 ont explosé de 30% en un an !) et les profits non redistribués aux salariés, jamais assez suffisants pour les patrons. Les salariés font les frais d’une politique de bas-coûts. Dans les transports, un dumping social est organisé par les politiques dites «low cost» qui visent à réduire le maximum de coûts de production pour l'employeur. Au final, ce sont les salariés qui trinquent : les emplois se précarisent, les organisations de travail sont démantelées, la sous-traitance se développe et s'amplifie. Le service aux usagers s'en trouve dégradé car réduit au strict minimum, y compris sur la sécurité. Toute option devient payante pour qui veut un service en plus. Ces politiques mettent en concurrence les salariés d'un même mode de transport et cela peut aller jusqu'à les mettre en concurrence dans la même entreprise. Dans le maritime, c'est Corsica Ferries (capitaux privés, subventions publiques et pavillon italien) qui déréglemente la SNCM (capitaux publics et pavillon français, abandonnée par l’État), dans l'aérien, c'est Transavia, filiale d'Air France, aux conditions sociales abaissées tout comme à la SNCF, le TGV Ouigo (organisation du travail en tension) contre le TGV classique, mais aussi la mise en place de dessertes TER sans contrôleurs à bord qui fait reposer toutes les responsabilités sur le conducteur. Pour contrer cette logique libérale, il faut exiger des salaires décents et des emplois qualifiés. Alors que les enjeux environnementaux et sociaux liés aux transports sont cruciaux et auraient dû être pris en compte dans la Loi transition énergétique-ce qui est loin d’être le casl’Etat a fait adopter la réforme ferroviaire qui fragilise encore plus l’entreprise nationale 151014_Tract salariés transport_journée 041114.pdf 1
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