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Le Web des Cheminots

Compte rendu nego. de la convention collective ferroviaire


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Publication:
Avec SUD-Rail, contrôlez les négociations ! n°6
Commission Mixte Paritaire
Le 19 décembre, se tenait la 6e réunion de
la Commission Mixte Paritaire (CMP) de
négociation de la Convention Collective
Nationale (CCN) de la branche ferroviaire.
La commission est présidée par un
représentant du Ministère du travail,
assisté par un représentant du Ministère
des transports. Toutes les organisations
syndicales du secteur ferroviaire en sont
membres ; l’UTP est l’organisation
patronale du secteur.
Cela fait maintenant un an que la
Commission Mixte Paritaire de
négociation de la future Convention
Collective Nationale du secteur ferroviaire
se réunit. Certes, durant cette année, un
accord sur le mode de fonctionnement de
la commission a été signé par l’ensemble
des organisations syndicales et par la
représentation patronale ; mais c’est la
seule chose concrète à l’issue de ces douze
mois et ça fait bien peu.
La volonté gouvernementale de passer en force sa loi
ferroviaire a polarisé les débats plusieurs mois et
provoqué près de deux semaines de grève
nationale au mois de juin. Nous sommes pour un
système ferroviaire public, unifié, intégrant l’ensemble
des activités ferroviaires. La loi entérine un système
ferroviaire divisé et affaibli, facilite le développement de
toujours plus de sous-traitance et de dumping social.
Mais si nous n’avons pas avancé plus avant dans la
définition du champ de la convention collective, ce n’est
pas seulement à cause de la loi ferroviaire ; c’est aussi
parce que depuis un an, la délégation patronale
persiste à vouloir limiter au minimum le champ
d’application de la future CCN : moins il y aura
de secteurs et d’entreprises intégrés au sein de
celle-ci, plus le patronat pourra développer le
dumping social.
SUD-Rail appelle à construire un front unitaire pour
défendre le principe « même travail, mêmes
droits » et donc réclamer un seul statut (celui des
cheminot-es) et une même réglementation du
travail pour tous les salarié-es du secteur.
Comme SUD-Rail le dit depuis un an : oui, il est tout à fait possible
d’étendre le champ d’application de la Convention Collective Nationale
Un représentant de la Direction Générale du Travail participait à cette réunion ; ses propos confirment qu’il
n’y a aucun problème à reprendre dans la future CCN ferroviaire :
 des activités pour lesquels il n’y a pas de CCN ayant fait l’objet d’une procédure d’extension (cas du
personnel des CE/CCE SNCF par exemple),
 des activités pour lesquels la CCN n’est plus active depuis de nombreuses années (c’est le cas de la
restauration ferroviaire),
 des activités jusque là reprises dans aucune CCN (par exemple, l’accueil et l’information en matière
ferroviaire des usagers des entreprises de transport ferroviaire ; puisque ces métiers n’étaient
auparavant exercés que par des agents SNCF).
Le représentant du Ministère a également confirmé ce que dit la délégation SUD-Rail depuis un an :
 L’activité principale détermine quelle CCN s’applique ; mais ceci ne s’apprécie pas au seul niveau de
l’entreprise qui permet d’utiliser des CCN inadaptées au métier exercé ; il faut prendre en compte les
établissements distincts et les jurisprudences mentionnant la notion de centres autonomes d’activité.
 Par ailleurs, le Code du travail prévoit la possibilité de modification des branches, par exemple par
l’élargissement de certaines ou encore par la fusion de plusieurs. Nos demandes concernant le nettoyage
ferroviaire, la prévention/sécurité dans les enceintes ferroviaires, la maintenance du matériel et des
installations ferroviaire, etc., sont, légalement, fondées.La discussion sur le champ d’application repose sur des choix en
matière de développement ou non de la sous-traitance et du
dumping social, avec toutes les conséquences que cela a sur :
 la sécurité des salarié-es et des usagers,
 la santé des travailleurs et des travailleuses,
 l’accroissement des inégalités sociales,
 et sur la qualité du service proposé aux usagers.
C’est en ce sens que la fédération SUD-Rail renouvelle ses propositions d’une Convention Collective Nationale
couvrant véritablement l’ensemble du secteur ferroviaire.
 Nous parlons de secteur ferroviaire car outre le transport ferroviaire, cela doit concerner :
 la restauration ferroviaire,
 le nettoyage ferroviaire,
 l’accueil et les services en gare,
 la maintenance du matériel et des installations ferroviaires,
 la prévention/sécurité dans les enceintes ferroviaires,
 le personnel des CE et CCE SNCF,
 les établissements publics liés au ferroviaire et leurs filiales …
Les entreprises de ce secteur emploient des salarié-es qui, tous, contribuent au
fonctionnement, à l’existence de l’activité économique « transport ferroviaire » et doivent
trouver leur place dans cette future convention collective. De nombreux/ses salarié-es du secteur
ferroviaire n’ont actuellement que le Code du travail ou des Conventions Collectives à minima pour défendre
leurs droits ; pourtant, des règles existent déjà : le statut SNCF, la réglementation du travail des cheminot-es
sont à la fois le socle et des appuis importants pour tous.
Une Convention Collective Nationale couvrant véritablement l’ensemble du secteur ferroviaire, cela évitera
aussi les scandaleuses possibilités laissées aujourd’hui à des entreprises qui interviennent dans ce secteur de
prétendre appliquer les conventions du Bâtiment et Travaux Publics ou encore Hôtellerie-Restauration !
Pour la fédération des syndicats SUD-Rail, la négociation de cette CCN est l’occasion de
construire un statut social de haut niveau, commun à l’ensemble des salarié-es du secteur
ferroviaire.

Certificats de sécurité pour les entreprises ferroviaires : c’est bien obligatoire !
Des représentant-es du Ministère des transports (DGITM) ont confirmé que la règle est bien qu’une
Entreprise Ferroviaire doit disposer, en propre, d’un titre de sécurité. La circulation sous couvert d’un
certificat de sécurité d’une autre entreprise est contraire aux dispositions légales. Ils ajoutent
que l’Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire (EPSF) « va regarder les cas limites ».
La délégation SUD-Rail a déclaré :
 Le Ministère et l’EPSF confirment que la situation qui existe depuis des années n’est pas conforme.
Mais le Ministère et l’EPSF connaissent cette situation depuis des années.
 Nous alertons sur la notion de « cas limites », s’agissant de règles et de sécurité ferroviaire. Pour SUDRail,
les entreprises doivent respecter les règles légales et l’EPSF ne doit pas tolérer de « cas limites » !
 La délégation patronale de l’UTP se félicite de la réponse ministérielle, mais au sein de cette délégation
il y a des représentants d’entreprises et de groupes ferroviaires qui utilisent ce procédé illégal (à
l’exemple, mais ce n’est pas le seul, de la SNCF avec sa filiale Naviland Cargo).
Prochaine réunion de la Commission Mixte Paritaire : le 21 janvier.

2014-12-19-Contrôlez-les-négociations6.pdf

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