Lyon - Soutien à Charlie-Hebdo

[Invité Moustique69002]

Soyons nombreux ce dimanche en la capitale des Gaules pour la liberté d'expression.

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Bron, le 9 janvier 2015

Expression, réflexions d’un militant de la CGT

L’attentat de mercredi 7 janvier a provoqué un vrai bouleversement dans la vie de tous. Chacun, chacune a pu le vivre de manière différente, mais pour tout le monde c’est un acte inqualifiable contre la liberté d’expression, contre la liberté des crayons. Et pour nous syndicalistes on sait ce que ça veut dire la liberté d’écrire.

Je retiendrai la mobilisation spontanée qu’il ya eu le soir même de partout, des centaines de milliers de personnes se rassemblant sur tout le territoire. Des gens en pleurs, touchés au plus profond d’eux-mêmes. ..Qu’on le lise régulièrement ou pas on était un peu tous les enfants de Charlie Hebdo. Un regard en passant vers le kiosque, il n’était pas discret, il était insolent. C’est cette insolence que nous revendiquons, nous militants, cette insolence que ce geste a voulu abattre.

Samedi et dimanche il va y avoir des centaines de rassemblements, des centaines de marches. Chacun, chacune y participera à sa façon s’il le désire, mais attention à des termes comme « unité nationale ». A travers les appels lancés par le gouvernement, l’UMP et tous ces partis de pouvoir qui, depuis des années nous imposent une politique qui n’est pas la nôtre, qui détruit nos quotidiens et ravage des familles, au moment où la destruction des services publics, de l’hôpital public, devient une politique et casse, de fait, ce qui nous rassemble tous, ne soyons pas dupes et gardons dans le recoin de notre tête un peu d’espace pour cette analyse.

La douleur ne doit pas nous empêcher de penser, la douleur ne doit pas nous empêcher de rester lucides. C’est pour cela que je tenais à m’exprimer en mon nom mais sur la base de mes responsabilités syndicales. Notre combat continue.

Marc Auray

Secrétaire du syndicat CGT du Vinatier

Membre de la CE fédérale.

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Nous sommes Charlie

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Nous sommes Charlie

Nous avons si longtemps fait la route ensemble, du même bord, du même rire, du même rêve, poussés par le même besoin irrépressible de tirer la queue du tigre qui dort à condition qu’il ne soit pas en cage. Mais pas pour rien. Un rire pas pour de rire, pas comme ce ricanement cynique qui dit qu’on n’y peut rien, que c’est toujours pareil. Le rire de Charlie, c’est pour changer le monde, pour étendre la surface de la cage et pour la supprimer un beau soir. Et ça passe par la transgression, par le franchissement des lignes bienséantes. « RIRE TUE », disait Choron. Nous avons fait la route ensemble, mais les chemins se sont écartés aussi, il faut le dire nous nous sommes tant aimés et tant engueulés. Fraternellement engueulés. Jusqu’à la prochaine tournée. Jusqu’à la place de la République mercredi soir, où des gamins escaladent la statue en criant « Liberté, Égalité, Fraternité ! » en hommage à Charlie.

Il faut que Charlie continue. Non pas comme une marque mais comme un combat. Aujourd’hui, il nous faut toutes nos forces, toute notre raison, pour déjouer les amalgames racistes et l’indécrottable cheptel des profiteurs d’abîme qui se pavanent d’un micro à l’autre.

Dans la manif les yeux fermés, j’entends Cabu qui fredonne Trenet, « Que reste-t-il... »

Daniel Mermet

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Modifié 9 janvier 2015 par Moustique69002