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Bonjour,

Les formateurs SST (dans mon cas souvent des Pompiers ou des SAMU), recommandent l'appel au 112 ou au 15 (éventuellement au 114) pour l'assistance à personne. Le 18 est une mauvaise réponse car, selon eux, le standard du SDIS ou l'équipage engagé demandera l'avis du SAMU. 

Les pompiers doivent leur rapidité d'intervention à une meilleure répartition sur le territoire que les équipages SAMU.

  • J'aime 2
Publication: (modifié)
Il y a 6 heures, assouan a dit :

J’ai eu ce réflexe « 112 » lors d’un accident encore assez récent de voiture, sans réfléchir : tu viens de taper, tu es dans la pampa... tu pars à la protection et tu cries au passager d’appeler le 112. Et ils ont été très très efficaces. 

Le cas n’est pas forcément le même chez soi face à un malaise ou un gros pépin ? Je crois que je ferai le 18 parce que l’expérience m’a montré qu’ils arrivaient plus vite, en tergiversant moins que le 15... mais, comme vous l’aurez compris, je suis un peu traumatisée par un cas personnel où le 15 n’a pas pu - faute de moyens - faire le nécessaire. 
Il faut que je réfléchisse au 112 pour tous les jours.. 

Bonjour,

Merci pour ton témoignage.

Le terme "Je crois" ne devrait pas être pensé, il ne faut pas d'hésitation lors d'un appel aux services de secours médicaux.

C'est pour cela que je dis et redis qu'il ne faut qu'un seul numéro pour l'appel aux secours médicaux. Le numéro 112 étant déjà en service, je ne vois pas pourquoi que les autorités ne l'imposent pas, et suppriment ainsi tous les autres numéros tel que le 15, le 18, ...

L'appel au 17 serait réservé, comme maintenant, lorsque l'on constate que quelqu'un est en danger :

- en cas de violences, en cas d'agression, en cas de vol à l'arraché, ... etc ...

L'appel pour incendie se ferait au niveau du 17 qui déclencherait les secours pompiers.

Il ne resterait donc que deux numéros ... le 112 et le 17.

Et pour toutes les autres demandes de renseignements non urgentes, il faut bien sûr, comme maintenant, composer le numéro téléphonique à 10 chiffres de votre commissariat de Police, de votre brigade de Gendarmerie, ou de votre Centre de secours des Sapeurs-Pompiers.

Modifié par Pascal 45
Publication: (modifié)

Je suppose que les activités particulières conserveraient leur numéros spécifiques (ex. secours en mer 196 / VHF canal 16).

 

Tiens je viens de regarder, aux USA les secours en mer répondent à la VHF canal 16 et au 911...

Au Royaume-Uni : VHF canal 16 ou 999 ou... 112.

Modifié par Christophe
  • J'aime 1
Publication:
il y a 15 minutes, Christophe a dit :

Je suppose que les activités particulières conserveraient leur numéros spécifiques (ex. secours en mer 196 / VHF canal 16).

 

Tiens je viens de regarder, aux USA les secours en mer répondent à la VHF canal 16 et au 911...

Au Royaume-Uni : VHF canal 16 ou 999 ou... 112.

Bonjour,

Le secours en mer est assez particulier.

Je ne m'avancerai pas sur une étude de changement de numéro.

Il faudrait se rapprocher de la SNSM pour connaître leur avis.

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Il y a 18 heures, aldo500 a dit :

Quand je faisais de la médecine d'urgence, le 112 était géré par les pompiers.Ce qui compte, c'est qui on a au bout du fil.

Bruno nous confirmera  mais sur une plateforme du centre 15, on a des permanencier(e)s qui répondent au téléphone et qui suivent un arbre décisionnel en fonction des réponses à des questions assez standardisées .

Après, a passe ou pas par le médecin régulateur du SAMU ou du généraliste qui l'épaule .

Ensuite, prise de décision :

Simple conseil?

orientation vers la pharmacie du coins, les urgences?

Envoi d'un médecin de garde?

Envoi d'une ambulance simple?

Envoi d'une ambulance médicalisée avec ou sans pompiers?

Si ambulance médicalisée , gérer le lieu d'arrivée du patient, les urgences, la réa mais laquelle, un scanner, un service de chirurgie de quel type?

Bref, on s'en fout du numéro, c'est l'organisation derrière qui compte. Toujours une question de moyens.

Un numéro unique, c'est juste un entonnoir pratique pour celui qui appelle mais qui ne garantit absolument pas une plus grande rapidité ni une meilleur pertinence de la réponse .

Le 112 a été inventé pour les portables qui parfois appelaient les pompiers ou le Samu du département voisin et il fonctionne sans carte SIM.

La régulation médicale est un métier à  risque et des couacs, il y en aura toujours et on sait que les moyens des centres 15 sont inadaptés aux besoins, le 112 ne changera pas ça.

Concernant les pompiers, j'ai perdu deux patients dont un de trente ans à cause d'une réponse inadaptée et d'un délai de 2' dans l'autre cas. 

Les gens appellent le 15 ou le 18 pour tout et n'importe quoi. Le tri des appels, c'est un métier pointu.

 

 

Bonjour à toutes et à tous.

Aldo à fait un bonne présentation que je vais me permettre d'affiner et à laquelle je vais apporter mon ressenti peut être un peu partial "vivant la chose de l'intérieur".

Tout d'abord, petit rappel historique que chacun pourra compléter de lui même sur internet: Le SAMU a été créé à Toulouse en 1968, mais le SAMU tel que l'on le connait aujourd'hui au sens de régulation médicale et de conseil, accessible au grand public est apparu dans les années 80.

Comme expliqué par Aldo quant vous composé le 15, l'appel est décroché par un ou une auxiliaire de régulation médicale (ARM), qui prend les renseignements: adresse, nom, âge, numéro de contre appel, pathologie, traitement, etc. Bref, après cette première étape, on a normalement une idée assez précise de ce qui se passe. A partir de là, plusieurs possibilités s'offre à l'ARM:

- Appel malveillant du genre tu es bonne je voudrais bien t'e.......... Erreur de composition du numéro de téléphone: bonjour je voudrais passer commande à la boucherie ou prendre RDV au garage. Demande de secours mais pour un autre service public: incendie ou agression en cours. Dans le premier cas l'ARM raccroche, dans le second il explique l'erreur (parfois plusieurs fois pour les malcomprenant) et enfin pour le dernier cas l'appel est basculé sur le service compétent (police ou pompiers). Ce groupe représente environ 25% des appels.

- Appels relevant  de la permanence des soins (PDS), en fait de la médecine générale. Puis je prendre un Lexomil pour dormir, un Doliprane pour mon mal de dos, quelle est la pharmacie de garde? Cela concerne aussi ce que l'on appelle la "bobologie": entorse, angine, nez qui coule, j'en passe et des meilleurs. Ces appels sont basculés sur les médecins régulateurs généralistes. Ils aboutissent la plupart du temps sur des conseils ou des renvois sur le médecin traitant ou SOS médecins. Cela représente environ 60% des appels.

- Appels où une détresse potentiellement vitale avérée ou supposée est détectée par l'ARM. Ces appels sont transmis au régulateurs hospitalier du SAMU. Grosso modo 20% des appels. Cela abouti à l'envoie d'une équipe SMUR.

Certains appels peuvent passer d'une catégorie à l'autre: une agression par coup de couteau, une fièvre sur une méningite  pouvant vite se transformer en détresse vitale. En sens inverse, une douleur thoracique n'est pas toujours un infarctus, fort heureusement! Bref c'est bien là toute la difficulté de la régulation médicale.

Pour le reste de la discussion. Je ne crois pas à la disparition du 15, qui n'a plus au vue des appels traités que d'urgence que le nom. Il est bien encré chez la plupart de nos concitoyens. On peut considérer que c'est la "rançon de la gloire". De même que pour les pompiers les incendies ne représentent que moins de 5% des interventions. 

En ce qui me concerne dans ma pratique quotidienne je travaille dans un service où le SAMU et les pompiers sont regroupés. Le centre départemental des appels d'urgences de l'Essonne (CDAU), regroupe dans un même lieu la régulation du SAMU et le CODIS. Les appels 18 et 112 sont décrochés par les opérateurs pompiers et le 15 par les ARM dans une salle unique. Tout cela permet une réactivité accrue.

Notez bien au passage que dans certains départements ruraux comme dans la Nièvre les économies ont déjà commencées avec la fermeture du SAMU 58  et le transfert des appels au 15 au SAMU régional, à savoir à Dijon. Un genre de CCR pour rester dans le ferroviaire!

En espérant avoir été assez compréhensible. 

Bruno.

  • J'aime 7
Invité jackv
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Il y a 16 heures, assouan a dit :

 

Le cas n’est pas forcément le même chez soi face à un malaise ou un gros pépin ? Je crois que je ferai le 18 parce que l’expérience m’a montré qu’ils arrivaient plus vite, en tergiversant moins que le 15... mais, comme vous l’aurez compris, je suis un peu traumatisée par un cas personnel où le 15 n’a pas pu - faute de moyens - faire le nécessaire. 
 

J'ai vu ce cas en réel il y a qq années, une personne qui avait eu un malaise dans un restau..

un client a appeler le 15 et a commencer a répondre aux questions de l'opérateur ...

un autre client a appeler le 18 et qq minutes plu tard les pompiers qui étaient a proximité étaient sur place et ont pris la situation en main....la personne qui avait eu un malaise a été rapidement acheminée aux urgences..

sur ce cas cela m'a semblé plus rapide que le déroulement avec le 15..

Publication:
il y a 22 minutes, jackv a dit :

J'ai vu ce cas en réel il y a qq années, une personne qui avait eu un malaise dans un restau..

un client a appeler le 15 et a commencer a répondre aux questions de l'opérateur ...

un autre client a appeler le 18 et qq minutes plu tard les pompiers qui étaient a proximité étaient sur place et ont pris la situation en main....la personne qui avait eu un malaise a été rapidement acheminée aux urgences..

sur ce cas cela m'a semblé plus rapide que le déroulement avec le 15..

Tant que l'on aura pas décidé d'un numéro unique, ces cas se renouvelleront.

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à l’instant, Pascal 45 a dit :

Tant que l'on aura pas décidé d'un numéro unique, ces cas se renouvelleront.

Ce n'est pas totalement certain : est-ce que les opérateurs du numéro unique auront bien la vision exhaustive des équipes disponibles sur une zone du territoire ? Et de leurs habilitations ? Puisque je me répands ici... les ambulanciers envoyés par le 15 (ou le 112 demain ?) n'avaient pas le "droit" d'administrer de l'oxygène alors que nous avions appelé pour une personne manquant d'oxygène... 

  • J'aime 1
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à l’instant, assouan a dit :

Ce n'est pas totalement certain : est-ce que les opérateurs du numéro unique auront bien la vision exhaustive des équipes disponibles sur une zone du territoire ? Et de leurs habilitations ? Puisque je me répands ici... les ambulanciers envoyés par le 15 (ou le 112 demain ?) n'avaient pas le "droit" d'administrer de l'oxygène alors que nous avions appelé pour une personne manquant d'oxygène... 

Après, c'est un problème de mise en place d'opérateurs qui devront être aptes à décider des suites à donner.

Dans mes propos des différents posts, je ne parle que de la mise en place d'un numéro, après, comme je l'ai déjà dit, je ne parle pas des compétences que devront avoir les opérateurs, car je n'y connais rien.

C'est sûr que ces opérateurs devront être au top niveau.

Tout mes avis dans les posts ne sont que mes avis personnels, il doit peut-être y avoir mieux à proposer dans cette gestion que je ne connais pas.

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il y a 29 minutes, assouan a dit :

Ce n'est pas totalement certain : est-ce que les opérateurs du numéro unique auront bien la vision exhaustive des équipes disponibles sur une zone du territoire ? Et de leurs habilitations ? 

Pourquoi l’auraient-ils moins qu’actuellement ?

L’opérateur ne peut engager que ce qu’il a sous la main (et c’est pareil avec les pompiers). Il arrive même que des véhicules ne sont pas gréés car il n’y a pas de personnel disponible.

Question à Bruno

est-ce que le SAMU fait parfois (à l’instar des militaires) des exercices «back to the 80’» où l’utilisation de l’informatique est interdite ?

Il y a 8 heures, Pascal 45 a dit :

Il faudrait se rapprocher de la SNSM pour connaître leur avis.

Le secours en mer est sous la responsabilité du Préfet Maritime.

Le CROSS reçoit l’appel, la SNSM est un des outils à sa disposition.

  • J'aime 1
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il y a 44 minutes, assouan a dit :

est-ce que les opérateurs du numéro unique auront bien la vision exhaustive des équipes disponibles sur une zone du territoire ?

Mais c'est déja le cas, que ce soit au 15 ou au 18, ton appel est reçu dans un centre départemental ou voire régional (Samu 58 à Dijon), qui a une vision des moyens dispo et engagés, mais dans tous les cas ces moyens ne sont pas extensibles à l'infini. Pour les compétences le problème est identique à toutes les activités, en théorie et pratique c'est bien gérè, mais il y a parfois des trous dans la raquette.

  • J'aime 3
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Il y a 1 heure, jackv a dit :

J'ai vu ce cas en réel il y a qq années, une personne qui avait eu un malaise dans un restau..

un client a appeler le 15 et a commencer a répondre aux questions de l'opérateur ...

un autre client a appeler le 18 et qq minutes plu tard les pompiers qui étaient a proximité étaient sur place et ont pris la situation en main....la personne qui avait eu un malaise a été rapidement acheminée aux urgences..

sur ce cas cela m'a semblé plus rapide que le déroulement avec le 15..

Bonsoir Jack.

Effectivement au SAMU, on affine le diagnostic pour pouvoir envoyer le moyen le plus adapté à la situation.  Ce qui peut être considéré comme une perte de temps initial peut s'avérer être un gain précieux en cas de détresse vitale. 

Je m'explique. Dans ton cas effectivement l'opérateur 18 à envoyé un premier secours sans trop cherché à connaitre les tenant et les aboutissant sur place, premiers secours qui est arrivé d'autant plus rapidement que le maillage des casernes de pompiers  est beaucoup plus serré que celui des hôpitaux disposant de SMUR.  L'ARM du SAMU a pris quelques dizaines de secondes supplémentaires pour avoir un aperçu de la situation sur place et aurait pu envoyé une équipe médicale au départ des secours sans attendre la demande des pompiers sur place, ce qui est au final un gain de temps pour le patient.

Bruno.

Invité jackv
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il y a 2 minutes, bruno a dit :

Bonsoir Jack.

, premiers secours qui est arrivé d'autant plus rapidement que le maillage des casernes de pompiers  est beaucoup plus serré que celui des hôpitaux disposant de SMUR.

Bruno.

c'est bien aussi un de problème..

mais il me semble aussi  que dans certain bourgs il existe des toubibs volontaires et d'astreinte avec les pompiers..

Publication:
Il y a 1 heure, assouan a dit :

Ce n'est pas totalement certain : est-ce que les opérateurs du numéro unique auront bien la vision exhaustive des équipes disponibles sur une zone du territoire ? Et de leurs habilitations ? Puisque je me répands ici... les ambulanciers envoyés par le 15 (ou le 112 demain ?) n'avaient pas le "droit" d'administrer de l'oxygène alors que nous avions appelé pour une personne manquant d'oxygène... 

Bonsoir Assouan.

En ce qui concerne l'Essonne nous travaillons avec une association d'ambulance dédiée au SAMU et qui ne font que de l'urgence. Leurs bilans sont "carrés". Ils sont équipés de scope, appareil a glycémie et ECG qu'il nous transmette par mail. Bref ils sont rompus à l'urgence et sont plus près des paramédics nord Américains que des ambulanciers "lambda" faisant des accompagnements pour des sorties de dialyse.

Bruno.

  • J'aime 3
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il y a 49 minutes, Christophe a dit :

 

Question à Bruno

est-ce que le SAMU fait parfois (à l’instar des militaires) des exercices «back to the 80’» où l’utilisation de l’informatique est interdite ?

 

Bonsoir Christophe.

Non pas en situation normale.

Il y a quelques mois on a changé de logiciel informatique. Et bien on est passé pour la nuit où s'est effectuée le changement en mode dégradé avec stylo et papier et renforcement en personnel ad hoc.

En ce qui concerne les SAMU de l'APHP (75-92-93-94), en cas de maintenance informatique sur l'un des SAMU les appels sont basculés sur l'un des autres SAMU.

En cas de panne impromptu du système, et bien on passe en mode dégradé avec papier et stylo, comme au bon vieux temps!

Bruno.

  • J'aime 1
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il y a 9 minutes, jackv a dit :

c'est bien aussi un de problème..

mais il me semble aussi  que dans certain bourgs il existe des toubibs volontaires et d'astreinte avec les pompiers..

Oui absolument. D'ailleurs souvent en zone rurale le toubib généraliste du coin est aussi médecin pompiers ce qui permet une première médicalisation en attendant le SMUR hospitalier.

Bruno.

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Il y a 2 heures, bruno a dit :

Bonsoir Jack.

Effectivement au SAMU, on affine le diagnostic pour pouvoir envoyer le moyen le plus adapté à la situation.  Ce qui peut être considéré comme une perte de temps initial peut s'avérer être un gain précieux en cas de détresse vitale. 

Je m'explique. Dans ton cas effectivement l'opérateur 18 à envoyé un premier secours sans trop cherché à connaitre les tenant et les aboutissant sur place, premiers secours qui est arrivé d'autant plus rapidement que le maillage des casernes de pompiers  est beaucoup plus serré que celui des hôpitaux disposant de SMUR.  L'ARM du SAMU a pris quelques dizaines de secondes supplémentaires pour avoir un aperçu de la situation sur place et aurait pu envoyé une équipe médicale au départ des secours sans attendre la demande des pompiers sur place, ce qui est au final un gain de temps pour le patient.

Bruno.

Oui mais non. 
Tu peux affiner autant que tu veux et avoir - peut-être - un meilleur aperçu : quand à Paris, à l’époque, tu n’as que 2 véhicules SAMU pour toute la ville entre 6:30 et 7:30* le matin (relève des équipes) ce n’est plus un problème de meilleure compréhension de l’opérateur mais de moyens. 
 

*Evidemment j’affirme cela sur la base du courrier qui nous a été envoyé officiellement pour expliquer le « petit » problème. 

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il y a 5 minutes, assouan a dit :

Oui mais non. 
Tu peux affiner autant que tu veux et avoir - peut-être - un meilleur aperçu : quand à Paris, à l’époque, tu n’as que 2 véhicules SAMU pour toute la ville entre 6:30 et 7:30* le matin (relève des équipes) ce n’est plus un problème de meilleure compréhension de l’opérateur mais de moyens. 
 

*Evidemment j’affirme cela sur la base du courrier qui nous a été envoyé officiellement pour expliquer le « petit » problème. 

C'est un peu fort la réponse qui t'as été faite, si c'est vrai, personne n'a pensé à ne pas faire les relèves en même temps, à les étaler ?  Qu'en dit notre spécialiste SAMU ?

  • J'aime 1
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il y a 10 minutes, assouan a dit :

Oui mais non. 
Tu peux affiner autant que tu veux et avoir - peut-être - un meilleur aperçu : quand à Paris, à l’époque, tu n’as que 2 véhicules SAMU pour toute la ville entre 6:30 et 7:30* le matin (relève des équipes) ce n’est plus un problème de meilleure compréhension de l’opérateur mais de moyens. 
 

*Evidemment j’affirme cela sur la base du courrier qui nous a été envoyé officiellement pour expliquer le « petit » problème. 

En lisant ton "à l'époque", ça me parait utile de rappeler que le manque de moyens n'est pas récent... Je ne sais même pas si à une époque les moyens ont réellement été mis en adéquation des besoin. J'ai souvenir étant tout gamin (début 90s), j'habitais en appartement dont la pièce de vie donnait sur un gros carrefour où il y avait régulièrement des accidents. Mes parents étaient souvent les premiers à appeler. Après plusieurs accidents graves, ils se sont vite aperçus que les pompiers étaient systématiquement les premiers sur les lieux. Distance entre le carrefour en question et l'hôpital : 450m.  Entre le même carrefour et la caserne de pompiers : 4km (moyenne en fonction de l'itinéraire choisi).

J'étais trop petit pour comprendre à l'époque mais le fait qu'il est souvent plus rapide d'appeler les pompiers que le samu, ça je l'ai bien enregistré.

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il y a 12 minutes, assouan a dit :

Oui mais non. 
Tu peux affiner autant que tu veux et avoir - peut-être - un meilleur aperçu : quand à Paris, à l’époque, tu n’as que 2 véhicules SAMU pour toute la ville entre 6:30 et 7:30* le matin (relève des équipes) ce n’est plus un problème de meilleure compréhension de l’opérateur mais de moyens. 
 

*Evidemment j’affirme cela sur la base du courrier qui nous a été envoyé officiellement pour expliquer le « petit » problème. 

 

il y a 5 minutes, ADC01 a dit :

C'est un peu fort la réponse qui t'as été faite, si c'est vrai, personne n'a pensé à ne pas faire les relèves en même temps, à les étaler ?  Qu'en dit notre spécialiste SAMU ?

Je ne sais pas de quand date cette "affaire". Ce que je peux te répondre c'est que depuis que j'ai débuté au SAMU de Paris à savoir 1989, et jusqu'à ce jour, un, les relèves se font à 8H00.

Deuxièmement entre 6H30 et 7H30 (horaire de nuit), il n'y a pas 2 SMUR mais 5 SMUR de disponible sur Paris en nuit profonde: 3 équipes à Necker, une a Lariboisière et une à La Pitié, au quelles on peut rajouter les 3 AR (ambulances de réanimation de la BSPP (les pompiers de Paris)). Si ces moyens ne sont pas suffisants car occupés (et non pas parce qu'elles attendent une relève) il est fait appel au SMUR limitrophes, à savoir 2 équipes à Beaujon, 3 équipes à Garches et 3 équipes à Mondor. Je passe volontairement sur les SMUR pédiatriques (une équipe à Necker et une à Debré).

Troisièmement, on peut reprocher beaucoup de chose au SAMU en tant qu'institution et même aux hommes et aux femmes y travaillant (médecin, infirmières, ambulanciers et ARM). Le système et les hommes sont perfectibles et l'erreur humaine toujours possible en médecine, mais insinuer et laisser entendre qu'un départ n'est pas pris sous couvert d'un problème de relève est mal connaitre les femmes et les hommes exerçant en opérationnel et au quotidien dans les secours d'urgences. D'ailleurs cela serait une faute grave détachable du service, et des sanctions seraient prises en interne et au pénal pour non assistance a personne en danger voir pour homicide involontaire.

Pour répondre à ADC, à Paris (en l'espèce à Necker) les horaires des équipes on été lissé sur la journée pour "adaptation à la charge de travail". En journée en plus des 3 équipes il y a 2 autres équipes (10-20H et midi-minuit).

Bruno.

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il y a 31 minutes, Gom a dit :

En lisant ton "à l'époque", ça me parait utile de rappeler que le manque de moyens n'est pas récent... Je ne sais même pas si à une époque les moyens ont réellement été mis en adéquation des besoin. J'ai souvenir étant tout gamin (début 90s), j'habitais en appartement dont la pièce de vie donnait sur un gros carrefour où il y avait régulièrement des accidents. Mes parents étaient souvent les premiers à appeler. Après plusieurs accidents graves, ils se sont vite aperçus que les pompiers étaient systématiquement les premiers sur les lieux. Distance entre le carrefour en question et l'hôpital : 450m.  Entre le même carrefour et la caserne de pompiers : 4km (moyenne en fonction de l'itinéraire choisi).

J'étais trop petit pour comprendre à l'époque mais le fait qu'il est souvent plus rapide d'appeler les pompiers que le samu, ça je l'ai bien enregistré.

Bonsoir.

Es que tout ces accidents nécessitaient la présence d'un moyen médicalisé (polytraumatisé, traumatisme crânien grave dans le coma, personne incarcérée, fracture ouverte)?

Les pompiers partent eux quasi systématiquement sur les AVP (accident de voie publique), même purement matériel. Le SAMU non, c'est le sens même de la régulation médicale.

Bruno.

  • J'aime 3
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il y a 49 minutes, bruno a dit :

(...)

Troisièmement, on peut reprocher beaucoup de chose au SAMU en tant qu'institution et même aux hommes et aux femmes y travaillant (médecin, infirmières, ambulanciers et ARM). Le système et les hommes sont perfectibles et l'erreur humaine toujours possible en médecine, mais insinuer et laisser entendre qu'un départ n'est pas pris sous couvert d'un problème de relève est mal connaitre les femmes et les hommes exerçant en opérationnel et au quotidien dans les secours d'urgences. (...) 

 

Bruno... je n’ai jamais rien insinué ou laissé entendre. En aucun cas. D’autant plus que quand les équipes du Samu sont arrivées, elles ont été exceptionnelles. 
La famille (je n’ai pas dit « moi ») a souhaité avoir plus d’informations sur l’incompréhension qui a joué dans la mort de ma mère et, les horaires sont peut-être approximatifs à 30 minutes près, mais c’est bien ce que dit le courrier que nous avons reçu. 2 équipes de réa pour tout Paris.

Je le redis : il n’y a aucun problème avec l’implication des équipes qui sont intervenues, il y a eu un problème lors de l’appel (également possible en termes d’expression des appelants mais.... quand tu expliques que la personne n’arrive plus à respirer...). 

Cela fait longtemps, 20 ans, que tout cela est arrivé et ma douleur s’est calmée. 
 

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il y a 9 minutes, assouan a dit :

Bruno... je n’ai jamais rien insinué ou laissé entendre. En aucun cas.
 

Oui Assouan, autant pour moi. J'aurais du préciser que je parlais du rédacteur de la lettre de réponse qui t'a été faite à toi et à ta famille, d'autant que d'après ce que je comprend, c'est quelqu'un de la "maison".

il y a 14 minutes, assouan a dit :

il y a eu un problème lors de l’appel (également possible en termes d’expression des appelants mais.... quand tu expliques que la personne n’arrive plus à respirer...). 

Cela fait longtemps, 20 ans, que tout cela est arrivé et ma douleur s’est calmée. 
 

C'est toute la difficulté de la régulation médicale. 

On a au SAMU tous les mois une RMM (revue de mortalité et de morbidité), sorte de RETEX pour rester dans le ferroviaire, qui reprend tout les cas problématiques.

Le dernier me concernant, il y à quelques mois: l'ARM me passe un homme de 25 ans présentant une douleur thoracique. Je le prend au téléphone. Douleur atypique, son âge et l'absence d'antécédent me font à priori écarter le risque d'infarctus. J'envoie une ambulance de type "paramédic" en leur demandant un ECG. Environ 20 minutes plus tard à la transmission de l'ECG par mail le verdict tombe: infarctus étendu.  J'envoie le SMUR en renfort avec un retard de prise en charge pour le patient. Vous allez me dire: imparable. La faute à "pas de chance".  Et bien non.  J'étais "bombardé" d'appel avec en plus 2 patients graves à placer: une TS med dans le coma et un défenestré polytraumatisé. Du coup, je n'ai pas pris le temps de consulter les "antériorités" du patient sur notre système informatique (les appels et les dossiers des précédents appel au SAMU correspondant au patient). J'aurais découvert ce que le patient ne m'avais pas dit au téléphone: consommateur assidu de cocaïne. Cocaïne qui augmente de façon notable le risque d'infarctus même chez le sujet jeune.

Bon ça n'a pas eu de conséquence majeure pour ce jeune homme. Depuis on est alerté par un icone sur notre interface en cas d'antériorité lors de la prise de l'appel.

Bruno.

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