CC 72041 Publication: 11 septembre 2015 Partager Publication: 11 septembre 2015 Salut, Je ne sais pas si c'est permis, mais est-ce que l'on peut, quand on lit un livre qui parle de Chemin de Fer, retranscrire ici un passage qui nous a plu ? Exemples : "Dans le Dépôt, pas besoin d'uniforme puisque l'entrée est rigoureusement interdite, donc pas de casquette, pas de galons. Un uniforme est certes prévu par le règlement pour le mécanicien, dès les premiers convois commerciaux, mais les "Seigneurs" affectent de l'ignorer. Si, comme aux Batignolles en 1849, un chef de Dépôt a la malice d'interdire le port de ce fameux uniforme, dans la semaine qui suit tous les tractionnaires le portent ostensiblement. Mais si, comme à Toulouse, en 1851, un ingénieur, pour éviter certains abus, rend le port de l'uniforme obligatoire, dès le lendemain tout le monde est en civil. Ils sont ainsi, les gueules noires." ou bien : "On comptait, vers 1860, que la plupart des tractionnaires et des ouvriers des Dépôts buvaient chacun plus de quatre litres de vin par jour. vin auquel ces gens demandaient, le plus sincèrement du monde, le réconfort et le courage de reprendre la pelle ou le ringard. Les plus forts buveurs allaient jusqu'à huit ou neuf litres par jour". Henri Vincenot, La vie quotidienne dans les Chemins de Fer au XIXème Siècle. Christophe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité jackv Publication: 11 septembre 2015 Partager Publication: 11 septembre 2015 Pour les problèmes d uniforme c est toujoursle cas avec adc Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CC 72041 Publication: 13 septembre 2015 Auteur Partager Publication: 13 septembre 2015 La "réforme ferroviaire" (comme on l'appellerait aujourd'hui) de 1937 (toute ressemblance avec des événements récents serait complètement fortuite) : "Comme l'inspecteur principal me l'avait fait comprendre, la direction de la S.N.C.F. se superposait aux cinq directions des réseaux, qui restaient simplement en place : au lieu de cinq directions, de cinq directeurs, de leur état-major et de leurs bureaux respectifs, il y en avait six, et le chef de gare, à la réception de ce document, éclata de rire :- Ah, les coquins ! ... Ah, les coquins ! C'est ça, la nationalisation, hon ? Tu as vu, hon ? Voilà bien la France : pour faire des économies, on ajoute une Direction générale, hon ?" Henri Vincenot - Mémoires d'un Enfant du Rail 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
cc27001 Publication: 13 septembre 2015 Partager Publication: 13 septembre 2015 4 litres de pinard par jour ? Et jusqu'à 8 ou 9 litres pour certains ? Pas étonnant que l'espérance de vie était courte chez les cheminots de cette époque. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Inharime Publication: 14 septembre 2015 Partager Publication: 14 septembre 2015 4 litres de pinard par jour ? Et jusqu'à 8 ou 9 litres pour certains ? Pas étonnant que l'espérance de vie était courte chez les cheminots de cette époque. C'est vrai, mon Papa à moi, né en 1901 et cheminot dès 1915, n'est mort qu'à 99 ans 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aldo500 Publication: 14 septembre 2015 Partager Publication: 14 septembre 2015 D'où la retraite à 50 ans. Il faudrait la mettre à 95 pour revenir à l'équilibre de l'époque. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CC 72041 Publication: 17 septembre 2015 Auteur Partager Publication: 17 septembre 2015 Les premières protestations face à la "réforme du ferroviaire" en 1937 : "Enfin, Marcel Dulot, qui débarqua un beau jour de l'express du matin (...)- On a nationalisé le rail mais pas les routiers. Nous sommes seuls sous contrôle de l'Etat, seuls réglementés, seuls sous les ordres du ministère des Travaux publics qui nous ligote. Les routiers, eux ? Ils sont libres en tout, il leur suffit de proposer à nos clients une tarif légèrement inférieur à celui qui nous est imposé par l'Etat et il remportent le marché. (...) Bien sûr, on remplace ces lignes par des services routiers, mais savez-vous, messieurs, qui sont les directeurs de ces grosses entreprises routières, ou présidents directeurs généraux de ces maisons qui fabriquent les autocars, les camions ? Certains de nos gros patrons ! Oui, oui, ces messieurs qui touchent leur mois comme ingénieurs du chemin de fer et palpent en même temps les dividendes et les jetons de présence de la route !- ... Je devine très bien la manœuvre, continuait Marcel surexcité, je vois très bien même se constituer sous peu des sociétés capitalistes qu'on appellera des filiales de la S.N.C.F., par exemple, et qui transporteront toutes sortes de marchandises sur nos rails nationaux, mais dans des wagons à elles (...) A nous on nous fait obligation de tout accepter et d'entretenir notre voie, mais les routiers demandent aux contribuables d'entretenir la leur ! C'est un pur scandale ! Comment voulez-vous qu'un service public ne soit pas en déficit, surtout si on lui retire toutes les sources de recettes et si on le lui laisse que les chefs de dépenses ?" Henri Vincenot, Mémoires d'un Enfant du Rail Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cesel45 Publication: 8 décembre 2015 Partager Publication: 8 décembre 2015 (modifié) Sur 13/09/2015 22:02:11 , cc27001 a déclaré: 4 litres de pinard par jour ? Et jusqu'à 8 ou 9 litres pour certains ? Pas étonnant que l'espérance de vie était courte chez les cheminots de cette époque. Le travail était dur à l'époque..!(le pinard ça aide) Faut aussi se mettre dans le contexte de l'époque = Le chef boit la carré aussi. **************************************************************** J'ai des anecdotes: -------------------------------------- Dans un triage un conducteur de manoeuvre buvait comme un trou (9 à 10 litres...(par semaine )..non par jour. (par manque de carburant un collège faisait des courses à l'épicier du coin) Alors j'ai eu l'occasion de monter en machine....les coups de freins faisaient tinter les cadavres cachés dans l'armoire. ------------------------------------- Dans un poste d'aiguillage il y avait l'aiguilleur qui buvait comme un trou. Dès sa prise de service il se servait 1 Ricard puis 2 puis 3...ect Vers 10 heures Il passait au blanc puis 2 puis 3 ...etc Et vers midi il avait déjà ses deux ou trois Ricard et + dans le cornet. On se nommait "Pilier de comptoir" le pire c'est qu'il encaissait bien le bougre...! On se disait tous..il ira jamais à la retraite à ce rythme (55 ans). On ne pouvait s'ôter de l'idée d'apprendre son décès un jour ou l'autre.... Que néni.......j'ai perdu d'autres copains....mais lui est bien parti en retraite. (Il avait une sacré descente) ------------------------------------ Dans les dépots on n'est jamais mort de soif.......Mdrrr Il y avait toujours un placard bien garni....certainement un reliquat de départ en retraite.. Mais jamais ivre en cabine (Nonnnnnnnnn..!!!) ------------------------------------ A 4 heures du matin le chef de manoeuvre parcourait le quai d'accès au chantier teint blafard.. .à Midi il avait repris des couleurs....mdrrr. (5 ou 6 litres (semaine)...Non par jour. ----------------------------------- A l'arrivée grande ligne d'un train équipé d'un chef de train (année 60 en fourgon) retrouvé ivre mort sur la chaudière.(heureusement éteinte) Il n'était pas mort de ça et bien parti en retraite. (5 ou 6 litres (semaine)...Non par jour. ----------------------------------- Vous avez vu les amis...ni nom ni un lieu.. C"est ça le secret professionnel. Bonne soirée Modifié 8 décembre 2015 par Cesel45 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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