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RFF juge possible de ne pas ralentir davantage de trains en 2005

Le président de Réseau Ferré de FranceJean-Pierre Duport a jugé possible vendredi de ne pas avoir de ralentissements de trains supplémentaires sur des voies secondaires en 2005, alors que la SNCF a estimé récemment qu'elle devrait les accroître faute de moyens suffisants.

"Il est possible financièrement de ne pas imposer de ralentissements supplémentaires en 2005", a-t-il déclaré en marge de la présentation à la presse des résultats semestriels de l'établissement public. "Nous en discutons actuellement avec la SNCF", a-t-il ajouté.

Le montant de l'enveloppe que RFF allouera à la SNCF en 2005 pour l'entretien du réseau ferré doit être fixé d'ici la fin 2004.

Depuis la réforme de 1997, qui a scindé en deux le système ferroviaire français, les investissements dans la maintenance des voies sont financés par Réseau Ferré de France (RFF), établissement public chargé des infrastructures.

RFF ne disposant pas des effectifs suffisants pour effectuer la maintenance, il alloue des fonds à la SNCF pour qu'elle effectue les travaux d'entretien courant et ainsi que les travaux plus lourds de renouvellement, selon les termes d'une "convention de gestion". Pour 2004, cette enveloppe s'élève à 2,675 milliards d'euros.

"La SNCF réfléchit à l'extension, en 2005, des ralentissements sur certaines sections de ligne du réseau", a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué, précisant qu'"avant toute décision, ce sujet fait l'objet d'une discussion avec RFF".

Le directeur général délégué à l'exploitation de la SNCF, Jacques Couvert, a estimé la semaine dernière que les ralentissements pourraient atteindre "1.500 km" de voies secondaires faute de crédits suffisants pour leur maintenance.

"Actuellement, les ralentissements imputables aux allègements de maintenance portent sur 800 kilomètres de voies. Dans le cadre du budget 2005, qui est en cours de construction, on devrait atteindre 1.500 km", a-t-il déclaré lors du séminaire annuel du comité exécutif de la SNCF avec la presse.

Mi-juin, le président de la SNCF Louis Gallois avait annoncé qu'il allait falloir ajouter 500 km de ralentissements fin 2004 aux 300 km de 2003.

Alors que la SNCF pointe le manque de moyens, RFF souhaiterait qu'elle fasse des efforts de productivité supplémentaires. C'est pourquoi les deux sociétés ont commandé un audit à des experts internationaux, pour faire un état des lieux et mesurer l'efficacité de la SNCF.

La SNCF exploite au total environ 30.000 kilomètres de lignes. Compte tenu des ralentissements, elle alloue prioritairement, en accord avec RFF, les moyens dont elle dispose aux voies les plus fréquentées, devant être les plus performantes, au détriment des voies secondaires empruntées plus particulièrement par les TER.

Les ralentissements portent sur des tronçons de quelques kilomètres, répartis sur l'ensemble du territoire, et entraînent un rallongement des temps de parcours de quelques minutes intégré dans les horaires.

Source: AFP

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