Infos SUD-Rail Publication: 8 juin 2021 Partager Publication: 8 juin 2021 Depuis plusieurs mois le patronat du ferroviaire refuse d'avancer dans les négociations concernant le socle de droits qui seront conservés par les cheminot-e-s transféré-e-s lors de la perte d'un marché TER, en cas de filialisation ou de reprise d'un marché par une filiale de la SNCF. Dans le même temps, la SNCF confirme sa politique de démantèlement du GPU avec la création systématique de filiales visant à liquider les droits des cheminots ainsi que la réglementation SNCF. Que ce soit à travers la convention collective ou la politique d'entreprise, le patronat et Farandou veulent pousser les cheminot-e-s à grande vitesse vers le moins-disant social. Sans réaction à la hauteur, c'est un véritable tsunami social qui s'annonce, bien loin des promesses gouvernementales de la loi ferroviaire de 2018. Convention Collective, Blocage complet des négociations ! Depuis septembre 2020, le syndicat patronal représentant les employeurs bloque toutes formes d'avancées ou de réponses aux revendications des organisations syndicales concernant le socle de droits « portables » dans la branche. Pas une revendication n'a été entendue et le patronat se refuse à aller au-delà de quelques garanties souvent symboliques (ex-apprentis, médaille des chemins de fer…), tout en remettant en cause des éléments fondamentaux du contrat social des cheminot-e-s (maintien de l'emploi en cas d'inaptitude, CPA, reconnaissance de la pénibilité, salaires, FC…). En l'état, c'est la garantie de la fin du statut et de la perte d'un ensemble de droits socles pour l'ensemble des cheminot-e-s, même à la SNCF, qui s'annonce ! Cynique jusqu'au bout, nos patrons n'hésitent même plus à brandir le : « c'est ça ou rien », fort d'une loi qui ne prévoit aucune mesure qui viendrait remplacer ou compenser l'absence d'accord avec le patronat ! Politique d'entreprise, Filiales à tous les étages ! Pour la direction SNCF, l'objectif semble clair, que chaque agent aujourd'hui à statut dans le groupe public ferroviaire et la SA Voyageurs soit demain un-e salarié-e de filiale privé-e de la majorité de leurs droits statutaires, réglementaires… La filialisation systématique des activités devant, pour la direction, être la clé qui leur permettra de tout remettre en cause (notations, organisation du travail, parcours, congés…). C'est une véritable trahison de l'ensemble du corps social cheminots dont se rend coupable cette direction ! Les patrons du ferroviaire et Farandou ont décidé que la privatisation du rail passerait par la paupérisation des cheminot-e-s pour garantir leurs bénéfices ! Loin des promesses faites lors de la grève de 2018 ! L'ETAT DOIT INTERVENIR POUR GARANTIR LES DROITS DES CHEMINOT-E-S, RESPECTER SES ENGAGEMENTS ET METTRE FIN A LA POLITIQUE DE FILIALISATION DECIDEE PAR FARANDOU. Réuni en intersyndicale, chacun des présent-e-s a pu faire le même constat, nous sommes dans une phase critique et c'est bien aujourd'hui de la responsabilité de l'Etat de siffler la fin de la récréation patronale dont la volonté de casser les droits sociaux n'est plus une simple manœuvre mais bien une politique assumée ! Les fédérations SUD-Rail/UNSA/CFDT ont décidé d'interpeller directement le gouvernement et le ministère des transports pour exiger la reprise des négociations sociales de Juin 2018 avec l'Etat et lui rappeler qu'il est le garant des principes de non-régression sociale et du respect de la hiérarchie des normes. La situation nécessite maintenant de prendre les dispositions nécessaires pour garantir les droits des salarié-e-s qui vont subir de plein fouet les conséquences sociales d'un choix politique qui n'est pas le leur ! La fédération CGT n'a pas voulu se joindre à cette demande commune, La dernière chance avant un conflit majeur ! Pour la fédération SUD-Rail, cette reprise de négociations directement par l'Etat et l'annonce de la fin de la politique de filialisation sont les seuls éléments qui permettraient aujourd'hui d'éviter un conflit majeur dans l'entreprise. Les salarié-e-s de la SNCF refusent de se faire tondre par des patrons qui s'octroient une part confortable des subventions d'exploitation !Nous ne sommes pas de la chair à patrons ! Soyons plus fort-e-s ensemble pour gagner des droits et ne pas laisser les décideurs décider de notre avenir. Informations et adhésion, c'est ici ! Afficher l’article complet 2 Lien vers le commentaire
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