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Le Web des Cheminots

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Et une fois de plus :

Les cheminots jouent aux recruteurs en gare de Bordeaux : "La SNCF n'arrive plus à embaucher !" :

https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/les-cheminots-jouent-aux-recruteurs-en-gare-de-bordeaux-la-sncf-n-arrive-plus-a-embaucher_49774093.html

" La SNCF recrute, vous êtes intéressé ? Où peut-être connaissez-vous quelqu’un…? », se hasarde Marc R., cheminot, posté sous une tente rouge devant la gare Saint-Jean."  « La boîte ne parvient pas à recruter, alors on file un coup de main ».

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il y a 4 minutes, Yellow a dit :

Et une fois de plus :

Les cheminots jouent aux recruteurs en gare de Bordeaux : "La SNCF n'arrive plus à embaucher !" :

https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/les-cheminots-jouent-aux-recruteurs-en-gare-de-bordeaux-la-sncf-n-arrive-plus-a-embaucher_49774093.html

" La SNCF recrute, vous êtes intéressé ? Où peut-être connaissez-vous quelqu’un…? », se hasarde Marc R., cheminot, posté sous une tente rouge devant la gare Saint-Jean."  « La boîte ne parvient pas à recruter, alors on file un coup de main ».

cela s'appelle faire la manche ...

"À vot' bon coeur m'sieurs dames !"

🤣

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il y a 11 minutes, Yellow a dit :

La boîte ne parvient pas à recruter

Le service recrutement reçoit au moins 2000 candidatures par jour !

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il y a 25 minutes, PLANONYME a dit :

Le service recrutement reçoit au moins 2000 candidatures par jour !

Oui, mais dans les métiers "à contraintes" (astreintes, 2x8, 3x8, travail le week-end, clause de mobilité régionale, etc...), 80% des candidats s'enfuient avant même de passer les tests. Et ceux qui restent ne font pas forcément l'affaire.

Sans parler des dépistages lors des visites médicales qui font perdre encore une partie des troupes...

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il y a 6 minutes, Yellow a dit :

Oui, mais dans les métiers "à contraintes" (astreintes, 2x8, 3x8, travail le week-end, clause de mobilité régionale, etc...), 80% des candidats s'enfuient avant même de passer les tests. Et ceux qui restent ne font pas forcément l'affaire.

Sans parler des dépistages lors des visites médicales qui font perdre encore une partie des troupes...

Y-a un truc que j'arrive pas à piger.

A mon époque (1977), il y avait beaucoup plus de demandes puisqu'il y avait beaucoup plus de cheminots et beaucoup plus de postes à tenir ... et à l'époque il semblerait que tout allait bien pour les recrutements.

Maintenant qu'il y a moins de postes et moins de cheminots, les recrutements ont du mal à "recruter".

Soit on embauchait n'importe qui à mon époque, soit les règles de sélection se sont endurcies actuellement.

🤔

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Pas besoin de remonter à 1977... il y a une dizaine d'années (au début des années 2010), la situation était complètement différente.

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il y a 1 minute, Yellow a dit :

Pas besoin de remonter à 1977... il y a une dizaine d'années (au début des années 2010), la situation était complètement différente.

Dans le domùaine que je connais, la traction, le recrutement posait problème au début des années 90, cela ne date pas que de 2010

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Effectivement, ça dépend des domaines.

Pour ma part, je constate le changement radical en seulement une décennie dans les postes d'aiguillage / circulation.

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Publication: (modifié)
il y a 7 minutes, Yellow a dit :

Pas besoin de remonter à 1977... il y a une dizaine d'années (au début des années 2010), la situation était complètement différente.

J'ai donné comme base 1977 parce que je connais (mon embauche).

Après, une fois dans la boite, je ne me suis plus trop occupé des problèmes de recrutement.

Je découvre ces problèmes que maintenant en retraite, en lisant les post du forum.

Modifié par Pascal 45
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il y a 12 minutes, Pascal 45 a dit :

Y-a un truc que j'arrive pas à piger.

A mon époque (1977), il y avait beaucoup plus de demandes puisqu'il y avait beaucoup plus de cheminots et beaucoup plus de postes à tenir ... et à l'époque il semblerait que tout allait bien pour les recrutements.

Maintenant qu'il y a moins de postes et moins de cheminots, les recrutements ont du mal à "recruter".

Soit on embauchait n'importe qui à mon époque, soit les règles de sélection se sont endurcies actuellement.

🤔

Il y avait aussi peut être moins de possibilité. Mon père me disait encore il y a peu que lorsqu’il est sorti de l’école, c’était l’usine, ou l’usine. Tout à bcp évolue depuis, les métiers, les filières, on change aussi bcp plus facilement de métier en cours de carrière….…..et peut être que tout simplement, la SNCF ne fait plus envie.

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Il y a 8 heures, Yellow a dit :

80% des candidats s'enfuient avant même de passer les tests. Et ceux qui restent ne font pas forcément l'affaire

Même pour les candidatures que recueilleraient "ceux qui veulent aider" puisque, selon eux, "la SNCF n'y arrive pas" (sic), ça risque d'être pareil !

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Il y a 13 heures, PLANONYME a dit :

Même pour les candidatures que recueilleraient "ceux qui veulent aider" puisque, selon eux, "la SNCF n'y arrive pas" (sic), ça risque d'être pareil !

Oui, de toutes façons, je trouverai complètement étrange de transmettre ma candidature via un syndicat. C'est plutôt une démarche médiatique.

Publication:
Il y a 21 heures, Tophe a dit :

Il y avait aussi peut être moins de possibilité. Mon père me disait encore il y a peu que lorsqu’il est sorti de l’école, c’était l’usine, ou l’usine. Tout à bcp évolue depuis, les métiers, les filières, on change aussi bcp plus facilement de métier en cours de carrière….…..et peut être que tout simplement, la SNCF ne fait plus envie.

Tout a évolué, en effet.

Aujourd'hui, il est devenu très rare de faire une carrière complète dans la même entreprise. Il faudra que la SNCF évolue dans sa mentalité, car ce phénomène de société est accentué par la perte des avantages que présentait l'entreprise. Une vague de départs dans des métiers comme la conduite des trains, l'aiguillage, les caténaires, etc... serait ingérable, vu le temps de formation nécessaire à ces métiers spécifiques. et encore, s'ils trouvent de quoi remplacer...

Reste à voir quels sont les projets de l'entreprise à ce propos, car la situation a radicalement changé en seulement 10 ans, et la direction semble figée dans un modèle du passé.

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Il y a 2 heures, Yellow a dit :

Reste à voir quels sont les projets de l'entreprise à ce propos, car la situation a radicalement changé en seulement 10 ans, et la direction semble figée dans un modèle du passé.

Es-tu si certain que la direction est si figée que cela !  Entre conduite autonome, déploiement des CCR et ultra spécialisation de certains métiers, le but est bien de réduire le personnel et de gommer les contraintes.

Et pour tout ce qui concerne les travaux sur le terrain et dans les ateliers, la sous traitance à de beaux jours devant elle, et ces employeurs sauront trouver du personnel. Ils ne seront peut etre pas français, ni titulaires d'un passeport européen, mais ce n'est pas très compliqué de s'arranger avec les autorités concernées !

Oui, le travail ne fait plus rêver et ce n'est pas spécifique à la SNCF. Mais est-ce viable sur le moyen et long terme ?  Seul l'avenir le dira !

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Je disais que la direction était figée, par rapport aux carrières des agents : il y a 10 ou 20 ans, les démissions étaient exceptionnelles, car les agents étaient "tenus" par le cadre permanent.

Aujourd'hui, beaucoup de jeunes (ou moins jeunes) recrutés n'ont absolument pas en tête de réaliser toute leur carrière à la SNCF. Sauf que pour remplacer un agent, il faut parfois 1 an de formation, et une démission de plusieurs personnes dans une même équipe pourrait générer des situations compliquées.

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Il y a 1 heure, Yellow a dit :

Je disais que la direction était figée, par rapport aux carrières des agents : il y a 10 ou 20 ans, les démissions étaient exceptionnelles, car les agents étaient "tenus" par le cadre permanent.

Aujourd'hui, beaucoup de jeunes (ou moins jeunes) recrutés n'ont absolument pas en tête de réaliser toute leur carrière à la SNCF. Sauf que pour remplacer un agent, il faut parfois 1 an de formation, et une démission de plusieurs personnes dans une même équipe pourrait générer des situations compliquées.

Oui mais le phénomène "démission" est bien antérieur au changement de statut. C'est un fait de société, nous sommes abreuvés à  longueur de journée par une image du travail complètement différente de celle du siècle dernier, où la mobilité et la priorité à la vie personnelle sont mis en avant. Je te passe le discours sur le fait que les générations qui entrent sur le marché du travail n'auront pas de retraite. Comment veux-tu que dans ce contexte il existe encore un attachement à une entreprise, c'est chacun pour sa gueule et vogue la galère.

Et on ne va pas plaindre les entreprises qui ont bien contribué à la mise en place de cette situation, bien en phase avec la théorie d'un monde libéral.

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Publication: (modifié)

Je pense qu'il y a 2 phénomènes qui ont lieu en même temps :

 1 - (le cas général) : Beaucoup de jeunes générations sont instables vis à vis de l'emploi, et les multiples confinements ont accentué les démissions. Y compris chez les moins jeunes. Beaucoup de monde a eu le temps de réfléchir sur sa situation, et constater que le meilleur était de quitter un emploi dans lequel on ne se sent pas à l'aise, ou qui présente trop de contraintes.

 2 - (le cas spécifique) : La SNCF offrait une possibilité de déroulement de carrière ainsi que le fameux "cadre permanent", des salaires corrects, des avantages sociaux supérieurs à la moyenne, des possibilités de mouvements entre les différentes activités. Tout cela a volé progressivement en éclat, la dégradation a été très forte en seulement 10 ans.

 

La direction, tout comme syndicats, raisonnent encore avec les réflexes de l'ancienne époque. Qui a croit encore que la manif trimestrielle de la CGT a une utilité ?

Modifié par Yellow
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Il y a 6 heures, Yellow a dit :

des salaires corrects,

Ah, bon avec traitement d'embauche en bas de l'échelle inférieur au SMIC à tel point qu'il est versé une indemnité compensatrice pour être dans les clous.

 

Il y a 7 heures, Yellow a dit :

des avantages sociaux supérieurs à la moyenne,

Lesquels ?  C'est quoi la moyenne ?

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Il y a 3 heures, ADC01 a dit :

traitement d'embauche en bas de l'échelle inférieur au SMIC

Ça aurait été vrai à l'embauche sous Statut aux qualifications A et B. 

Mais comme il n'y a plus d'embauches sous Statut depuis le 1er janvier 2020, la question ne se pose plus ou tout au moins pas en ces termes.

Les salaires minimaux d'embauche à la SNCF seront ceux-ci à compter de juillet 2022 :

image.png.975ea46430d818666e4008192c4cc24e.png

1 9520 € / an à la classe 1, ça fait 1 626,66 € brut par mois.

Le SMIC actuel (valeur janvier 2022) est de 1 603,12 €. Ce salaire minimum d'embauche est effectivement à peine au-dessus du SMIC mais il est faux de continuer à affirmer qu'une indemnité compensatrice est nécessaire pour que ce soit dans les clous. Pour situer, la classe 1 c'est la qualification A.

Les embauches se faisant sans doute au moins à la classe 2 (ancienne qualification B), la rémunération mensuelle brute de base est de 1 675 €.

C'est simplement pour la clarté du propos.

 

 

 

  • J'aime 2
Publication:

D'après cette grille, la classe 5 (agent de maitrise niveau 2, Qualif E) démarre à 1675€ nets / mois, et la classe 6 (cadre Qualif F) démarre à 1975€ nets / mois.

Sachant qu'il n'y a pas de 13e mois, ça fait en effet rêver...

Publication:
il y a une heure, Yellow a dit :

D'après cette grille, la classe...

La corrélation ancienne qualification (référence au cadre permanent) / classe :

image.png.6906bb74ad4ef20d2f5a506e739c800e.png

 

  • J'aime 1
Publication: (modifié)
Le 02/04/2022 à 19:44, PLANONYME a dit :

Le SMIC actuel (valeur janvier 2022) est de 1 603,12 €. Ce salaire minimum d'embauche est effectivement à peine au-dessus du SMIC mais il est faux de continuer à affirmer qu'une indemnité compensatrice est nécessaire pour que ce soit dans les clous.

Les embauches se faisant sans doute au moins à la classe 2 (ancienne qualification B), la rémunération mensuelle brute de base est de 1 675 €.

C'est simplement pour la clarté du propos.

 

A ce propos :

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/31/l-inflation-en-france-augmente-rapidement-et-atteint-4-5-sur-un-an-en-mars-selon-l-estimation-de-l-insee_6119904_3234.html

 

"L’inflation en France a nettement franchi 4 % sur un an en mars. Après avoir atteint 3,6 % sur un an en février, la progression de l’indice des prix à la consommation s’établit à 4,5 % en mars.

Cette hausse de l’inflation va entraîner une augmentation automatique du smic en mai, entre 2,4 % et 2,6 %, selon une estimation du ministère du travail. Le taux exact sera connu le 15 avril quand l’Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars."

 

On va donc à nouveau se retrouver avec une grille des salaires SNCF qui démarre en dessous du SMIC !

Modifié par Yellow
Publication:
il y a une heure, Yellow a dit :

On va donc à nouveau se retrouver avec une grille des salaires SNCF qui démarre en dessous du SMIC !

 

C'est exact. Mais on ne va pas dire qu'il ne faut pas augmenter le SMIC pour que ça n'arrive pas !

Je crois avoir lu quelque part que les 4 organisations syndicales représentatives avaient entamé une démarche commune auprès de la SNCF pour rouvrir les négociations salariales. A suivre...

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