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Des agents SNCF d'Oullins victimes de « l'or blanc ». Selon les syndicats Sud-Rail et CGT, trois cas de maladies professionnelles liées à l'amiante ont été recensés au sein de l'Etablissement industriel de maintenance du matériel SNCF (EIMM) d'Oullins. Deux de ces cheminots, âgés de 52 ans, sont aujourd'hui atteints d'un cancer du poumon ou de la plèvre. Hier, les salariés du site se sont rassemblés au terme d'un comité d'hygiène et de sécurité extraordinaire. Interdit depuis 1997, l'amiante, isolant cancérigène, est toujours présent dans les vieilles locomotives, entretenues dans les ateliers d'Oullins. « Lors d'une tournée syndicale début octobre, nous avons pu voir que des salariés ou prestataires travaillaient sur des pièces amiantées sans les protections nécessaires », déplore Sébastien Gillet, délégué Sud-Rail. « Nous demandons que tous les agents d'Oullins exposés puissent avoir un suivi médical et passer un scanner pour dépister une éventuelle pathologie. »

Source: http://www.20minutes.fr/articles/2006/10/1...e-l-amiante.php

Publication:

20 Minutes | édition du 13.10.06

Pour la SNCF, « le risque d'amiante est maîtrisé dans l'environnement des ateliers d'Oullins ». Hier, le directeur de cabinet de la SNCF à Lyon, Guillaume Ancel, s'est voulu rassurant après les accusations portées mardi par Sud-Rail et la CGT (voir l'édition de 20 Minutes de mercredi). Selon ces deux organisations syndicales, les agents et les prestataires de l'Etablissement industriel de maintenance du matériel SNCF (EIMM) d'Oullins seraient insuffisamment protégés. Ils travailleraient avec un simple masque de protection à « cinq ou dix mètres » de leurs collègues qui remplacent les pièces amiantées des locomotives en réparation. L'annonce récente de trois cas de maladies professionnelles liées à l'isolant cancérigène utilisé à l'EIMM n'a fait qu'augmenter l'angoisse chez les agents. Ce qui a provoqué l'organisation en urgence, mardi, d'un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. « Aucune procédure de sécurité n'a été remise en cause durant cette réunion. Cependant, nous comprenons l'inquiétude des agents. Nous avons donc décidé de transférer les travaux de manipulation des pièces dans un autre atelier », a concédé Guillaume Ancel. Si la direction de la SNCF affirme vérifier en permanence le respect de la réglementation liée à l'amiante, elle n'a cependant pas autorisé la presse à entrer dans les ateliers hier. Le médecin du travail de l'EIMM n'a, par ailleurs, pas jugé nécessaire de prescrire des examens médicaux complémentaires tels que le scanner, pourtant reconnu pour dépister plus efficacement les pathologies liées à l'amiante. « Le cursus médical est déjà assez exhaustif », a noté de façon laconique le Dr Max B'tit. « Nous avons des photos et des documents accablants qui vont à l'encontre de ce que déclare la direction », a réagi hier Sébastien Gillet, délégué Sud-Rail.

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