Demande association sur GEVREY-CHAMBERTIN (21) - LOGEMENTS - logements SONACOTRA -SNCF - camp de harkis (1964-1975)

[Harkis21]

Bonjour à tous les cheminots,

 

Je me présente, je m'appelle Rémy BENREDJEM et je représente une association cote-d'orienne qui oeuvre à la mémoire collective des Harkis et leurs familles. J'ai besoin d'un renseignement dans le cadre d'un gros travail de mémoire qui doit porter ses fruits en septembre prochain et je dois vous avouer que je suis perdu dans la nébuleuse SNCF, malgré mes mails, mes échanges avec plusieurs directions, plusieurs autorités (préfecture, office national des anciens combattants, etc.)

Je recherche des informations d'archives concernant le hameau SNCF-SONACOTRA qui a existé de 1964 à 1975 à GEVREY-CHAMBERTIN (21) où des harkis ont participé à la construction et l'entretien de la gare de triage de dijon-sud PERRIGNY-GEVREY, dans la perspective d'inaugurer un panneau mémoriel en septembre 2024, avec la ville de GEVREY-CHAMBERTIN. J'ai déjà sondé les archives de Gevrey et du département de la côte-d'or, mais je n'ai pas assez d'éléments. 

 

Pour info de ce camp :

L’ensemble de 24 logements édifié à Gevrey-Chambertin s’inscrit dans le programme de constructions lancé par les pouvoirs publics pour favoriser le reclassement professionnel des Harkis ; la question de l’hébergement des chargés de familles est en effet apparue comme le principal obstacle à leur embauche par les entreprises. L’une des solutions retenues a consisté à signer des conventions avec des entreprises ou des collectivités locales qui mettaient un terrain à la disposition de la SONACOTRA pour qu’elle y construise un groupe de deux ou trois dizaines de logements destinés aux Harkis employés par elles ou sur le territoire de la commune. A Gevrey-Chambertin, il s’agit d’un des accords qui ont été conclus dans le cadre de la convention globale signée le 6 août 1963 par la SNCF et le ministère des Rapatriés afin de loger les anciens supplétifs reclassés dans l’entreprise. Le triage de Gevrey était un important lieu de recrutement, mais la crise du logement était particulièrement aiguë dans la région dijonnaise. C’est pourquoi il a été décidé d’édifier une vingtaine de logements pour eux sur un terrain vacant. Il faut souligner que ces petites opérations avaient pour objectif de permettre l’installation rapide près du lieu de travail, pas d’apporter un hébergement de manière définitive. La convention cadre d’août 1963 parle explicitement d’un « programme spécial de logements préfabriqués légers  ». Il s’agissait donc en principe d’apporter une solution transitoire « dans l’attente de la construction d’autres logements en dur » – comme la SNCF avait pu le faire ponctuellement pour les rapatriés européens en  1962  –, mais la mise à disposition au profit d’anciens supplétifs n’en devait pas moins durer au moins dix ans. La précarité des installations de Gevrey-Chambertin est patente dans le rapport que le service départemental des Rapatriés envoya le  17  novembre  1964  au préfet dirigeant le Service d’accueil et de reclassement des Français d’Indochine et des Français musulmans, pour dénoncer la situation « inopportune sinon injuste » imposée aux Harkis résidant dans cette cité. En effet, la circulaire n° 510 du 1er octobre 1964 du ministère de l’Intérieur spécifiait qu’une somme de 3000 francs devait être déduite de la prime d’installation des employés de la SNCF pour le mobilier perçu par leur famille – comme dans les logements SONACOTRA et non  2000  comme dans les chantiers de forestage. Mais, précisait l’inspecteur, «  les logements de Gevrey-Chambertin sont exactement les mêmes que ceux des hameaux forestiers : du préfabriqué sans aucun confort, sans dépendance »

 

Si vous avez des infos je suis preneur et vous en serai très reconnaissant. Je cherche le bon contact, témoignage, cheminot, bureau, direction pour trouver des archives de la gare de triage de gevrey.

 

Je vous remercie par avance et vous souhaite de joyeuses fêtes de Pâques !

Bien cordialement, 

Rémy BENREDJEM

Association des Harkis de Côte-d'Or

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