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Le Web des Cheminots

Quitter l'entreprise et toucher les droits au chômage


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Bonjour tout le monde,

Voilà je me permets de vous demander des renseignements à propos de mon envie de quitter cette entreprise. Ça fait 20 ans que je suis dans la boutique dans la circulation des trains et cette sécurité ferroviaire me pèse de plus en plus ainsi que les réorganisations et les choix de la direction. Je ne me vois plus continuer ainsi et je voudrais "prendre mon temps" pour réfléchir quand à la suite de ma vie professionnelle (hors SNCF bien sûr). Tout étant toujours compliqué chez nous, j'aurai aimé avoir la tête en dehors du guidon pour me poser tranquillement et être serein pour ma réflexion. Évidemment j'aurai aimé pouvoir toucher des droits pour ne pas taper dans mes économies !

J'ai toujours été assidu à cette entreprise malgré les horaires décalés et la "pression" du flux de plus en plus quantitatif.

Si vous avez des pistes, on ne sait jamais 

Merci à vous 

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il y a une heure, toxtux a dit :

Si vous avez des pistes, on ne sait jamais 

Eh bien, pour percevoir des allocations de retour à l'emploi (A.R.E. dans le jargon de l'assurance chômage), il faut avoir été involontairement privé d'emploi.

Ce que couvre un licenciement ou une rupture conventionnelle (une admission à une pension de réforme aussi). Mais la démission est par nature privative de ces allocations sauf quelques cas très spécifiques de "démission légitime".

Tout est sur le site de France Travail :

https://www.francetravail.fr/candidat/mes-droits-aux-aides-et-allocati/lessentiel-a-savoir-sur-lallocat/ai-je-droit-a-lallocation-chomag.html

Attention au projet de reconversion professionnelle présenté sur le site. Le personnel de la SNCF n'y est pas éligible car leur employeur est en autoassurance (chômage) et il ne finance pas ça. 

Bref, j'aurais pu répondre : non, il n'y aucune piste !

Libre à chacun de démissionner mais en assumant la suite. 20 ans dans la circulation des trains et la sécurité ferroviaire, ça ne prépare pas (sauf développement de compétences personnelles spécifiques) à répondre à des offres sur le marché du travail.

Sauf pour des emplois similaires dans les autres entreprises ferroviaires, leurs centres de formation et, par assimilation, les entreprises exploitant des embranchements particuliers (les usines, les ports...). Mais toujours, peu ou prou le même métier. 

 

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Merci cheminot retraité pour votre réponse. Par rapport à ce que vous mentionnez il n'y a pas de possibilité de quitter cette entreprise et de percevoir des aides...c'est quand même fou pour avoir donné 20 ans de sa vie à faire "le bon petit soldat". Je me doute bien qu'avec la SNCF c'est toujours compliqué et avant d'obtenir quelque chose il faut s'armer de patience. Donc comment "s'écarter" de cette entreprise et de se poser les bonnes questions à tête reposée ?

-Quitter cette entreprise et ne toucher aucune pépette à la fin du mois ?

J'admets qu'à 50 ans ça sera certainement une bonne remise en question pour aller vers une autre voix mais mon avenir pro est loin d'être fini, et mon épanouissement à la SNCF n'est pas au rendez-vous depuis pas mal de temps déjà. 

En tant que travailleur actif (je parle au sens large du terme) je sens cette pression d'aller au travail pour percevoir les deniers pour vivre et pour pouvoir s'acheter des choses. Donc il faut y aller, coûte que coûte sauf qu'à un moment le corps et l'esprit dit <STOP>. On ne peut pas se mentir à soi même pendant des décennies.....

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Il y a 2 heures, toxtux a dit :

Merci cheminot retraité pour votre réponse. Par rapport à ce que vous mentionnez il n'y a pas de possibilité de quitter cette entreprise et de percevoir des aides...c'est quand même fou pour avoir donné 20 ans de sa vie à faire "le bon petit soldat". Je me doute bien qu'avec la SNCF c'est toujours compliqué et avant d'obtenir quelque chose il faut s'armer de patience. Donc comment "s'écarter" de cette entreprise et de se poser les bonnes questions à tête reposée ?

-Quitter cette entreprise et ne toucher aucune pépette à la fin du mois ?

J'admets qu'à 50 ans ça sera certainement une bonne remise en question pour aller vers une autre voix mais mon avenir pro est loin d'être fini, et mon épanouissement à la SNCF n'est pas au rendez-vous depuis pas mal de temps déjà. 

En tant que travailleur actif (je parle au sens large du terme) je sens cette pression d'aller au travail pour percevoir les deniers pour vivre et pour pouvoir s'acheter des choses. Donc il faut y aller, coûte que coûte sauf qu'à un moment le corps et l'esprit dit <STOP>. On ne peut pas se mentir à soi même pendant des décennies.....

C’est peu ou prou les mêmes règles que dans le prive quand un salarié démissionne, il n’a droit à rien.

A la rigueur, si tu as un projet, il est possible de prendre un congé de dispo, ça n’ouvre droit à aucune aide, mais ça permet d’avoir une roue de secours si le projet ne fonctionne pas ou si ça ne se passe pas comme prévu.

Certains chez nous le sont actuellement, et je doute fortement de leur retour à la conduite. Mais sinon, il n’y a pas grand chose à part réfléchir à autre chose en étant en poste, quitte à prendre un temps partiel.

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C'est quand malheureusement d'avoir travaillé aussi longtemps pour partir de l'entreprise sans aucune bille en cas de démission. Dans le cas d'un PACS avec mon amie qui habite dans une autre région me permettrai-t-il d'avoir des droits selon vous?

Déjà au niveau de la circu avant d'avoir un congé de dispo il faut s'y prendre bien en avance, car un poste=un gars et ça c'est non négociable !

Aujourd'hui pour ma part je suis en saturation, faute d'avoir trop pris sur moi depuis des années....

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Après je ne rentrerai pas non plus dans un autre débats, mais il y a quand même des "malins" qui se tue moins à la tâche et qui perçoivent des aides de l'État. Ce n'est certainement pas un exemple, je ne cautionne pas, mais dans des cas comme le mien où l'on travaille depuis un certain temps ça serait (de mon point de vue) beaucoup plus mérité !

  • Etonné 1
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il y a 18 minutes, toxtux a dit :

Déjà au niveau de la circu avant d'avoir un congé de dispo il faut s'y prendre bien en avance

RH00143

Article 98.2

Pendant ces congés de disponibilité qui ne peuvent être refusés, mais seulement différés dans la limite de 6 mois ou pour les motifs prévus au Code du travail (...)

(congé sabbatique ici)

 

 

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il y a 4 minutes, toxtux a dit :

rapprochement familial suite à un PACS ou mariage

C'est l'un des cas de la démission légitime ouvrant droit aux allocations de retour à l'emploi par assimilation avec une perte involontaire d'emploi

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Il est nécessaire que le délai entre la date de démission et la date du mariage ou du Pacs ait été inférieur à deux mois.

Cas un peu similaire, le conjoint (ou assimilé) qui fait l'objet d'une mutation professionnelle.

https://www.francetravail.fr/candidat/mes-droits-aux-aides-et-allocati/allocations-et-aides--les-repons/allocations--attention-aux-idees/demission-et-suivi-de-conjoint.html

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il y a 19 minutes, toxtux a dit :

C'est quand même triste d'en arriver là.

Plutôt  que de chercher à tordre le bras aux règles, il me semble plus positif de consacrer ton énergie sur un projet personnel (à construire de ce que je comprends), et ensuite envisager la démission où autre solution offerte par le status "cheminot".

Une reconversion pro ce n'est pas facile et demande beaucoup d'investissement perso. Bon courage.

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Sur le papier tu as tout à fait raison sauf qu'en réalité cela me demande un certain effort (de motivation notamment) à aller au travail. Mon énergie est bien concentré là dessus et je vois bien que je n'avance pas. Bon maintenant je comprends très bien que c'est à moi de trouver une solution. Il n'y a pas de recette miracle!

Mais comme tu dis, ça va être un sacré réinvestissement et remise en question, ça risque d'être difficile 😏

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il y a 7 minutes, toxtux a dit :

Sur le papier tu as tout à fait raison sauf qu'en réalité cela me demande un certain effort (de motivation notamment) à aller au travail.

La aussi, il faut peut-être chercher de l'aide, soit au sein de l'entreprise (médecin du travail, référent HSE, changement d'affectation, ...), où à extérieur (aide psychologique par ex.).

La SNCF ce n'est certes pas le Club Med, mais il y a un cadre et de nombreux garde fous. Attention a ne pas te retrouver seul dans un autre monde, qui ne fait pas beaucoup de cadeaux, surtout quand l'on est en situation de "faiblesse".

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il y a 8 minutes, toxtux a dit :

Mais vous dites en plus de l'ARE?

Comment le percevoir selon vous?

La réforme est une perte involontaire d'emploi (c'est en fait une rupture du contrat de travail par l'employeur pour inaptitude, un licenciement quoi...).

Ce faisant, les agents réformés (sauf à être totalement inaptes à l'exercice d'une activité professionnelle) sont éligibles à l'allocation de retour à l'emploi dans les conditions de droit commun.

La pension de réforme est par ailleurs cumulable avec un revenu d'activité professionnelle sans restrictions.

Il y a de nombreux fils de discussion relatifs à la réforme sur ce forum.

Cela dit, la réforme n'est pas un joker. Elle implique une inaptitude totale et définitive à tout emploi au sein de la SNCF. Et avant ça des tentatives de reclassement. Première étape du parcours : médecine du travail (s'il y a lieu).

 

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il y a une heure, opopop a dit :

La réforme est une solution pour quitter l'entreprise sans tout perdre.
 

Enfin, si on veut mais pour être réformé, il faut quand même un sérieux motif médical

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il y a 10 minutes, toxtux a dit :

Oui tout à fait, je ne souhaite pas en venir à ce stade là, je ne pense pas être inapte mais seulement "fatigué" de ce que je fais. Heureusement pour moi je n'ai pas de problème au point de vue physique mais plutôt côté psychologique 

Hello,

Je pense que tu devrais chercher à creuser ce qui ne va pas : est-ce le poste en lui-même, le boulot de manière générale, etc... Il y a moyen de faire des bilans de compétences internes qui peuvent aussi aider à faire le point ? Il y a tellement de métiers dans la boîte, en particulier quand on vient de la circulation, que ça mérite de creuser un peu avant de jeter l'éponge ?

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Il y a 23 heures, ADC01 a dit :

Enfin, si on veut mais pour être réformé, il faut quand même un sérieux motif médical

Tout à fait. Une lassitude ne suffit pas à la justifier. Mais dès lors que cela met votre santé en péril (risque de dépression ou autre), il y a lieu de l'envisager avant d'atteindre un point de non-retour.

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il y a 16 minutes, opopop a dit :

Mais dès lors que cela met votre santé en péril (risque de dépression ou autre), il y a lieu de l'envisager avant d'atteindre un point de non-retour.

La SNCF ne réforme pas un agent avant qu'il ne soit déclaré complétement inapte médicalement à travailler, ce n'est pas une mesure de prévention, elle ne réformera jamais un agent avant qu'il ne fasse une dépression

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