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Les vraies conséquences du TGV à bas prix

Avec « IDTGV », la SNCF veut concurrencer les compagnies aériennes low-cost en proposant un Paris-Marseille à partir de 15 euros. Une bonne nouvelle pour les voyageurs, mais une tragédie pour les salariés de la SNCF.

La SNCF contrôle déjà 60% du marché de la ligne Paris-Marseille, mais cela ne lui suffit pas. Elle veut concurrencer les compagnies aériennes qui se partagent les 40 % restants. Pour attirer le client, elle a trouvé LA solution : faire baisser les prix des billets jusqu’à 15 euros ! Bien sur, le voyageur devra réserver très à l’avance et ce tarif ne s’appliquera qu’à un seul train par jour. La SNCF compte vendre 1000 billets par jour à partir du 6 décembre.

On peut féliciter la SNCF de proposer (enfin) des billets à des prix accessibles à tous. Mais pour pouvoir offrir ce service, l’entreprise devra, à terme, sacrifier des postes. Ainsi, il n’y aura plus deux contrôleurs dans le train, mais un seul accompagné d’une « hôtesse » de statut privée. Plus grave, la vente de l’« IDTGV » se fera exclusivement sur un site Internet…géré par une entreprise privée ! Ainsi, les salariés de la SNCF ne profiteront pas du succès de la formule. Déjà précarisés, les guichetiers vont encore perdre de nombreux clients et leur survie est plus de que menacée. Juliette a 32 ans et travaille depuis cinq ans aux guichets de la Gare Montparnasse, à Paris. Elle craint sérieusement de perdre son emploi à cause de l’« IDTGV » : « pour diminuer ses coûts, la direction cherche à tous les moyens à nous mettre dehors. Si elle fonctionne bien, cette nouvelle formule nous fera perdre 1000 clients par jour et la direction pourra, en toute liberté, fermer mon guichet ». Juliette a choisi ce travail pour « le contact avec les gens » et refuse d’être remplacée par une machine. Quand un client vient retirer au guichet un ticket qu’il a déjà commandé sur Internet, Juliette prend toujours le temps de vérifier si elle ne peut pas lui trouver un tarif plus intéressant. Sur le site Internet de la SNCF, Jean-Pierre n’a pas trouvé de billets à moins de 120 euros pour faire l’aller- retour Paris-Avignon en seconde classe. « Je suis sure que je peux trouver mieux » affirme Juliette à son client plutôt sceptique. En moins d’une minute pourtant, il se verra rembourser la somme de 50 euros car Juliette lui a trouvé un tarif « week-end ». « Vous voyiez que je suis plus performante qu’un logiciel informatique. N’oubliez pas de revenir me voir ! », lance-t-elle à Jean-Pierre. Ce dernier ne se sent plus de joie : « c’est formidable. Non seulement, j’ai économisé de l’argent, mais en plus la demoiselle était ravissante ! ». Sur Internet, le sourire n’est pas encore disponible…

http://www.marianne-en-ligne.fr/

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Contre la vente par internet, appelons Juliette! Le nouveau slogan contre les suppressions de poste:"juliette aux manettes, toi au moins tu fais risette". Et en plus les clients adhèrent...iTGV à vraiment du soucis à s'faire (j'espère).

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