BB4100 Publication: 30 janvier 2007 Publication: 30 janvier 2007 La victoire est au bout de la grève de la faim. Après cinq jours de jeûne, le militant citoyen néorural Christophe Schimmel a obtenu que soit reconsidérée la fermeture de la ligne de train directe Rodez-Paris. Un certain ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, actuellement en campagne présidentielle, n'est peut-être pas pour rien dans ce dénouement. Il neige et l'homme doit sortir sur la place pour tenter de capter un peu de réseau. Le portable ne passe pas. Perdue sur le causse du Quercy, au bout de kilomètres de bois de chênes et de tas de cailloux, la gare d'Assier, 650 habitants, ne reçoit pas non plus l'ADSL. Le gréviste de la faim Christophe Schimmel, 53 ans et sans emploi, a son lit, sa chaise et sa bouteille d'eau sous le guichet. Il avait entamé son jeûne parce qu'à cette fracture numérique menaçait de s'ajouter une fracture ferroviaire. «Nous avons symboliquement choisi Assier pour mener cette lutte, mais c'est toute la ligne qui est concernée», explique Christophe Schimmel. Le train Corail direct Rodez-Paris de 13 heures 19 n'est plus depuis le 10 décembre 2006 qu'un TER souvent bondé dans lequel il faut à tout prix tâcher de monter pour ne pas louper la correspondance à Brive-la-Gaillarde. «Cet autorail est illégal», peste encore Christophe Schimmel. Il se réfère à la loi Pasqua de 1995, qui prévoit qu'une commission départementale d'organisation et de modernisation des services publics doit d'abord être saisie avant tout réaménagement. Le préfet du Lot assure que cette commission s'est effectivement réunie. Dépendant de Sarkozy, le ministre délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a tranché : une nouvelle réunion aura lieu le 12 février à Rodez, dans l'Aveyron, avec notamment l'Association de défense de la gare d'Assier et pour la promotion du rail en Midi-Pyrénées... que préside Christophe Schimmel. «Je suis évidemment heureux de cette issue, se réjouit ce dernier. Mais je trouve incroyable qu'il faille aller jusqu'à la grève de la faim pour faire respecter la démocratie...» Les cheminots ont soutenu Christophe Schimmel dans son combat. Les élus de gauche aussi. Robert Hue, qui a une maison dans la commune, est passé le saluer un matin. Il cotise d'ailleurs (c'est dix euros) à l'Association de défense de la gare d'Assier. L'intermittent du spectacle Bruno Austin était parmi les soutiens du jeûneur. Lui ne peut vivre à Assier que s'il y a des trains directs pour Paris. La gare dessert en fait un bassin de population de 9 000 habitants, dont une vingtaine de néoruraux. Le ministre de l'Aménagement du territoire se dit régulièrement préoccupé par le maintien des services en milieu rural. En attendant que son ministre délégué n'intervienne, les amis du train direct Rodez-Paris avaient accroché sur sa façade une banderole qui rebaptisait la gare «Ministère pour le développement des services publics».
Pouilladin Publication: 30 janvier 2007 Publication: 30 janvier 2007 Ah ben voila une bonne nouvelle!!! Avec la suppressions des TIR déja les trains dit "d"aménagements du territoire" étaient menacés, s'ils arrivent a changer les choses ça sera une vraie avancée et espérons une source de réflexion pour nos tètes pensantes
Invité Fabr Publication: 30 janvier 2007 Publication: 30 janvier 2007 Des réactions de plus en plus "extrémistes" sont désormais nécessaires pour faire réagir les politiques, mais uniquement parceque ces actions peuvent être médiatisées. Sans JT, pas d'écoute. Fabrice
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