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Le Web des Cheminots

Comparini, Cette S..... (d'après Devedjian)


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Quand on est censé représenter les Francais, il est scandaleux de tenir de tels propos.

... Surtout lorsqu'en mars 2007, ce même Mr déclarait ... (réponse au début de la vidéo)

Bel exemple de langue de bois. lotrela

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Bonjour

C'est ce qu'on appelle la droite décomplexée!!!!

Pourtant il se savait filmer ,pensait il à ce moment qu'il pourrait jouer de son influence pour éviter la diffusion de ces images ou que l'autocensure fonctionnerait à nouveau .

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Bonjour

Quand l'extrême droite se dissout dans la droite

Pour compléter le message précédant (complément sur le groupuscule Occident, source dictionnaire de l'extrême droite)

OCCIDENT:

Défrayant la chronique pendant une bonne partie des années 1960, le mouvement Occident représentait un groupement d'extrême droite essentiellement composé d'étudiants et de jeunes adultes (et ado­lescents). Nonobstant la forte proportion d'étudiants - voire de lycéens - dans ses rangs, Occident ne se distinguait pas par ses thèses et écrits ou par son « combat par les idées » (comme le prônaient à l'époque les précurseurs de la future Nouvelle Droite), mais par la violence pure. Ma­niant beaucoup mieux le manche de pioche ou la barre de fer que la réflexion théorique, Occident avait choisi comme adversaires toutes les forces marxistes ou de gauche (les «bolchos»), très majoritaires dans le milieu étudiant de l'époque. Adeptes de la « manière forte » pour com­battre l'hégémonie intellectuelle du marxisme qu'ils vilipendaient, tout en rejetant le « régime » gaulliste à cause de « l'abandon de l'Algérie fran­çaise », ses militants ont vu leur espace politique se réduire au moment de Mai 1968. Une partie du mouvement Occident choisit à ce moment-là de se rallier à la droite républicaine au pouvoir, dont elle formera en quelque sorte des troupes auxiliaires. Plusieurs ministres et hommes politiques de premier plan de la droite ont été membres d'Occident, tels les ex-minis­tres Alain Madelin, Gérard Longuet ou Patrick Devedjian.

Occident est avant tout un enfant de la France des guerres colonia­les et des mobilisations politiques qu'elles ont induites. La plupart des parcours de militants décrits par Frédéric Charpier dans son livre Géné­ration Occident: de l'extrême droite à la droite (2005) sont marqués par un « choc » ou une frustration ressentis soit au moment de la décolonisa­tion en Indochine (avec la défaite de l'armée française à Diên Bien Phu), soit au moment de la décolonisation en Algérie.

L'idéologie du mouvement, né en 1964, est plutôt sommaire. L'élé­ment le plus clairement identifiable en est un nationalisme ostentatoire, exacerbé, antidémocratique, antiégalitaire, antimarxiste et, bien évidemment, anticommuniste. Occident veut clairement supprimer « le suffrage universel politique, néfaste aux intérêts de la nation », au profit d'un État autoritaire qui doit être dirigé « par une hiérarchie de responsables ». Ses membres seront cooptés par l'élite de la nation «en fonction de leurs capacités et non élus ». Occident entend « placer l'homme dans son cadre normal : la famille, la profession, la province, la nation ». Le mouvement défend «l'instinct naturel de propagation de la race», et déplore que «le régime républicain envisage (...) de peupler la France d'étrangers et d'allogènes». Ses militants ne sont pas opposés au capitalisme, mais demandent qu'il soit débarrassé « de l'influence de la haute banque et des trusts », des « puissances financières » ou encore de la « haute banque apatride». Tous ces derniers termes sont hérités de la littérature antisé­mite traditionnelle.

Une élite violente et anticommuniste. Occident a choisi comme symbole la croix celtique (une croix placée dans un cercle), déjà utilisée avant lui par le mouvement Jeune Nation dans les années 1950 et repris ensuite par L'Œuvre française de Pierre Sidos. Sous de nombreux aspects, on peut constater que le mouvement utilise des symboles se rapprochant ou imi­tant des signes extérieurs du fascisme historique, pour s'en servir comme d'une sorte de folklore. Occident, qui compte aux moments les plus forts 500 à 600 membres, est un mouvement minoritaire et, en réalité, plutôt élitiste. Le mouvement possède une certaine influence, certes limitée à quelques organisations d'étudiants officiellement «apolitiques», précisé­ment dans des secteurs universitaires constituant les hauts lieux de la re­production des élites : à l'Institut d'études politiques de Paris, les facultés parisiennes de droit, de médecine et de pharmacie.

Avec l'opposition aux communistes et à tous les marxistes « au ser­vice de l'étranger», l'élément central dans la politique d'Occident est la lutte (y compris militaire) contre la décolonisation et le soutien apporté aux régimes autoritaires dans l'hémisphère occidental. Son slogan prin­cipal sera d'ailleurs: «Défendre l'Occident partout où il se bat» (calqué sur celui de Jeune Nation des années 1950 : « Défendre l'armée française partout où elle se bat »). Indistinctement, le mouvement apporte son sou­tien à la dictature en Grèce (à partir de 1967), à l'Espagne franquiste, aux régimes d'apartheid en Afrique du Sud et en Rhodésie (le futur Zim­babwe), et aux dictatures militaires anticommunistes d'Indonésie et du Sud-Viêt Nam. Le mouvement participe activement à un Front uni de soutien au Sud-Viêt Nam, lancé par Roger Holeindre en janvier 1968,et encourage l'effort de guerre américain. Sur cette question, Occident adopte des positions proaméricaines, comme il s'est rapproché d'un sou­tien à la politique israélienne au moment de la guerre israélo-arabe en juin 1967. Cela distingue le mouvement des prises de position classiques de l'extrême droite antisémite, même si d'autres courants de l'extrême droite française passent également à un appui à Israël au même moment. La guerre du Viêt Nam focalisera les combats de rue de l'époque, contre les comités anti-guerre de l'extrême gauche. Les rues du Quartier latin voient les groupes s'affronter et revendiquer leurs faits d'armes. En 1967, une expédition d'Occident à l'université de Rouen fait plusieurs blessés graves.

Au cours du mois de mai 1968, des contacts se nouent entre repré­sentants du pouvoir gaulliste et militants d'Occident (et autres anciens OAS ou activistes nationalistes), en vue de négocier un soutien minimal face à la crise de régime. À la grande manifestation anti-« chienlit » du 30 mai 1968, organisée par les gaullistes, Occident participe en apportant ses propres banderoles et symboles. Certains militants participeront aux CDR (Comités de défense de la République), noyaux du futur SAC (Ser­vice d'action civique), la police parallèle du mouvement gaulliste dirigée par Charles Pasqua. Mais, quelques mois plus tard, le gouvernement, observant une escalade de la violence entre militants d'Occident et « gau­chistes » (déclenchée par une mise à sac du local du SNESup, syndicat de l'enseignement supérieur, par Occident), décide de dissoudre le mouve­ment. À Paris, la brasserie Relais-Odéon (QG d'Occident) est mise à sac; les nationalistes répondent par le plasticage d'une librairie appartenant à un militant maoïste... La décision de dissoudre Occident est finalement obtenue par le ministre de l'Intérieur Raymond Marcellin, et prend effet au 1er novembre 1968.

Passage(s) vers la droite. Dans les années qui suivent, plusieurs sas de tran­sition permettront à de nombreux militants d'Occident de rejoindre la droite classique pour y mener une carrière politique. Pour certains, il s'agit de l'Institut d'histoire sociale (IHS) et de la revue Est-Ouest dirigés par Georges Albertini ; cet ancien haut responsable du RNP (Rassemble­ment national populaire) de Marcel Déat au moment de la Collaboration s'était recyclé après 1945 dans l'anticommunisme professionnel, financé par des fonds américains et proche des services de renseignements. Ce sera notamment le cas d'Alain Madelin, qui profitera de l'occasion pour permettre à plusieurs de ses anciens d'amis d'Occident de rejoindre les officines patronales codirigées par Albertini. On retrouvera Alain Ma delin et certains de ses amis en 1974, soutenant activement la campagne électorale de Valéry Giscard d'Estaing. Gérard Longuet et Patrick Devc djian suivront un chemin analogue au sein de la droite. D'autres anciens militants d'Occident transiteront par Ordre Nouveau, mouvement qui prendra la place d'Occident à partir de 1969 et poursuivra des actions d'un type similaire, puis s'orientera vers la constitution d'une force élec­torale : le Front national (en 1972). Les anciens d'ON, dissous à son tour en 1973, refusant de rester au FN, créeront les comités «Faire Front», puis le Parti des forces nouvelles (PFN), l'année suivante. Les cadres di­rigeants de cette formation, regroupés autour d'Alain Robert, se retrou­vent quelques années plus tard dans le giron de la droite classique : Alain Robert devenant un proche collaborateur de Charles Pasqua (RPR) en 1981 ou Hervé Novell! (ancien d'Occident puis du PFN), aujourd'hui député de l'UMP.

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