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Le Web des Cheminots

Un Cheminot De Toulouse "invité De La Semaine",


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En effectuant, entre deux trains, ce matin ma petite revue de presse au kiosque de la gare,

j'ai vu qu'un Cheminot de Toulouse Eric FERRERES, secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse, était l'invité de la semaine du journal l'Humanité ou il va tenir une petite rubrique quotidienne dans la semaine du 15 au 19 octobre 2007 :

Lundi 15 octobre 2007 - L'Humanité

L’invité de la semaine

Eric Ferreres. Secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse.

Pas à pas…

N’en déplaise à M. Kouchner, ce n’est pas contre l’Iran que le gouvernement déclenche les hostilités mais bien contre le monde du travail.

Depuis la dernière élection présidentielle, force est de constater que « l’agression sociale » ne connaît pas de pause.

Malgré cette frénésie visant à déstabiliser les salariés et empêcher un véritable débat de fond sur les vrais enjeux, des ripostes se construisent. Après le 29 septembre, le 13 octobre a été une étape supplémentaire de mobilisation populaire.

Le rapport de force se construit et la démonstration des convergences public-privé de samedi dernier est porteuse d’espoir.

Face au rouleau compresseur Sarko-MEDEF, les tentations sont grandes de confondre vitesse et précipitation.

Ceux qui voudraient caler le rythme de construction de la riposte sur le rythme des attaques du gouvernement prendraient le risque de contrarier le niveau des mobilisations.

La bataille des idées n’est pas gagnée et les salariés bernés par les discours démagogiques du candidat de l’UMP lors de la campagne présidentielle peinent à ouvrir les yeux, tant l’illusion était bien menée.

Nous allons avoir besoin de l’ensemble du salariat pour inverser les choses et gagner de véritables conquêtes sociales.

Les niveaux de conscience fluctuent et doivent nous encourager à débattre, à échanger partout, et avec chacun, pour faire mesurer les orientations qui sous tendent les réformes en cours.

Pour autant, les masques tombent et les médias « complaisants » ont du mal à cacher l’ampleur des dégâts de la politique ultralibérale, où tout apparaît sous le prisme unique de la rentabilité financière.

Nous avons affaire à une offensive très dure contre le monde du travail, mais celle-ci, comme d’autres dans l’histoire, est résistible.

Combattre la fatalité est un élément incontournable.

Pour cela, des exemples simples existent : le gouvernement a présenté les besoins de financements de la Sécurité sociale pour 2007 et ceux-ci sont de 12 milliards d’euros.

Au-delà du véritable débat sur l’échec des réformes de 2003 sur les retraites et de 2004 sur l’assurance maladie (malgré les sacrifices demandés aux salariés), tout le monde a entendu parler d’un cadeau fiscal de 14 milliards d’euros cet été. Non ?

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Mardi 16 octobre 2007 - L'humanité

L’invité de la semaine

Eric Ferreres

Secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse.

Quel intérêt ?

Alors que le gouvernement organise un Grenelle

de l’environnement

et annonce un objectif de + 25 % pour le transport de marchandises non routier afin de faire baisser

le nombre de camions sur les routes de France, la SNCF, entreprise publique de service public,

prend des décisions contraires

à l’intérêt écologique,

économique et social de la nation.

Après une première stratégie ferroviaire en 2004, dit plan Véron, qui a réussi l’exploit de mettre près d’un million

et demi de camions supplémentaires sur les routes,

de contribuer aux 16 000 emplois supprimés en cinq ans dans l’entreprise et d’obliger des PME à multiplier vertigineusement leur facture transport, la direction

de l’entreprise persiste.

Ainsi cet été, en catimini, la SNCF a décidé de fermer

262 gares au trafic fret pour soi-disant « développer le fret et avoir une politique volontariste vers ses clients ».

Quel développement ? Quels clients ?

Seuls les grands groupes industriels trouvent grâce

aux yeux des dirigeants de la SNCF, alors que le réseau des PME constitue désormais le pilier du tissu économique.

La stratégie et l’avenir d’une grande entreprise publique nationale doivent faire l’objet d’un grand débat national.

Depuis cinq ans, le gouvernement, à l’opposé

de ses discours populistes, cautionne et encourage la casse du fret ferroviaire.

Pour le président de la République, il est plus facile de faire de grands discours moralisateurs à l’ONU sur l’avenir

de la planète plutôt que de poser des actes concrets

(surtout si des amis ont des intérêts financiers particuliers dans l’affaire).

La CGT a fait un certain nombre de propositions

pour développer le fret ferroviaire public.

Celles-ci démontrent que cette activité est viable économiquement dans le cadre d’un développement

des trafics.

Les décideurs refusent d’entendre ces propositions

et les JT nationaux n’en font guère écho.

Le 18 octobre, au-delà des cheminots, c’est bien l’ensemble de la population qui est concernée par l’avenir du fret SNCF, et plus largement par l’écologie, le développement économique et l’aménagement du territoire.

Sur cette question comme sur celles des services publics,

du pouvoir d’achat, de la protection sociale, des retraites

et du droit de grève, chacun doit prendre conscience

de la question de fond qui sous-tend ces revendications : l’intérêt général.

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Mercredi 17 octobre 2007

L’invité de la semaine

Eric Ferreres

Secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse.

Mieux vaut prévenir que guérir ?

Pauvre : personne ne disposant pas des ressources nécessaires à sa subsistance.

En cette journée mondiale contre la « misère et la pauvreté », il est des définitions qui ont le mérite de poser clairement les enjeux.Ce 17 octobre revêt un caractère essentiel dans le cadre de la prise de conscience collective et de la mise en lumière d’un phénomène malheureusement croissant.

Phénomène souvent caché, oublié, dissimulé, tu, ignoré et même quelquefois poussé hors des villes et de la vue

de chacun par des décisions municipales scandaleuses.

Dans ce cadre il convient de s’insurger, de s’élever, de dénoncer et de travailler les solidarités contre ce « dommage collatéral » du capitalisme.

Les campagnes de culpabilisation, orchestrées par l’oligarchie au pouvoir, contre les privés d’emploi et les bénéficiaires de minima sociaux sont proprement abjectes.

Comme pour les politiques menées en matière culturelle, les politiques sociales déterminent clairement le niveau de civilisation d’un pays.

Soyons persuadé que l’ensemble de l’électorat

de M. Sarkozy ne partage pas sa vision réactionnaire

de la société.

Le tour de prestidigitateur a bien fonctionné mais l’illusion s’estompe et laisse place à une réalité quotidienne de plus en plus sombre pour nombre d’entre nous.

Dénoncer les conséquences du modèle social ultralibéral basé sur l’individualisme et les profits d’une minorité est indispensable, mais ne saurait suffire sans se mobiliser faces aux causes qui sous-tendent la misère.

Sur le thème de la pauvreté, comme sur d’autres,

il n’y a pas de fatalité car nous sommes véritablement

face à des choix de société.

Le plein-emploi, la hausse des salaires, une protection sociale solidaire, un système éducatif public doté de véritables moyens, une retraite décente, des services publics de qualité… sont des remèdes efficaces contre la misère.

Demain, ces revendications seront au coeur de la journée nationale interprofessionnelle de lutte.

Au-delà des cheminots, des salariés des entreprises publiques, des fonctionnaires… c’est bien l’ensemble du corps social, l’ensemble de la population qui est concerné.

Le 18 octobre sera une étape déterminante pour riposter au gouvernement, porter un autre choix de société et gagner de nouvelles conquêtes sociales.

Ce sera aussi un acte de prévention !

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vendredi 19 octobre 2007

L’invité de la semaine Eric Ferreres

Secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Toulouse.

Quelle histoire ?

Le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, en Bretagne,

les Allemands fusillent 27 détenus en riposte à l’assassinat du commandant allemand de Nantes, Fritz Holtz. Celui-ci a été abattu deux jours plus tôt, le 20 octobre, en plein centre de Nantes, par un résistant communiste, Gilbert Brustlein.Sans succès, les Allemands offrent 15 millions de francs à toute personne qui leur fournirait des renseignements sur les meurtriers.En répression, ils désignent 27 otages sur une liste de 61 détenus du camp d’internement de Châteaubriant. La liste leur est fournie par les services du secrétaire d’État à l’Intérieur Pierre Pucheu, collaborateur du maréchal Pétain à Vichy. Pierre Pucheu aurait fait une pré-sélection, les internés communistes jugés par lui « particulièrement dangereux » ! La décision du président de la République de faire lire dans les lycées, à chaque rentrée scolaire, la lettre de Guy Môquet a suscité de nombreuses réactions et interrogations.

En effet, le combat politique dans lequel s’inscrivait Guy Môquet est gommé dans le discours du président de la République au profit de l’exaltation de la seule « fierté de la France » qui aurait guidé, selon lui, le jeune résistant. Exit la lutte antifasciste, l’internationalisme, l’idéal d’émancipation humaine, d’égalité, de démocratie, qui animait le jeune résistant et ses camarades.L’application de l’injonction présidentielle soulève pour sa part une double question.En premier lieu, celle de l’intervention directe du chef de l’État dans l’enseignement de l’histoire. En second lieu, celle non moins inquiétante d’une lecture hors contexte et ritualisée de la lettre de Guy Môquet qui, déliée, sortie de l’histoire, pourrait même conduire les élèves à des contresens.

Si lecture il doit y avoir, la lettre de Guy Môquet doit être resituée dans un cadre historique permettant de connaître et de comprendre le contexte et les raisons de l’engagement de ce jeune résistant communiste contre Vichy et l’occupant nazi.

Cette affaire conduit à s’interroger sur les contenus de l’histoire enseignée. À cet égard, la CGT souligne, une nouvelle fois, les conséquences négatives du peu de place qu’occupe l’histoire sociale et plus généralement le mouvement social dans l’enseignement de l’histoire.

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