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Le Web des Cheminots

Le Fantôme De Matignon


Noisette

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Voici ce que l'on pouvait lire sur le blog de Michel FRANCAIX député socialiste de l'OISE.

Prémonition or not prémonition that is the question !!!

<H3 class=titre_article>Le fantôme de Matignon.</H3>Livide, il erre dans les couloirs de l'Elysée ou vient secouer ses chaînes à la tribune de l'assemblée. François Fillon doit beaucoup à Nicolas Sarkozy, sans lui il n'aurait jamais été premier ministre, alors il ne va pas se plaindre si le patron, comme il l'appelle, a tendance à confondre le travail d'un chef de gouvernement avec celui d'un porte parole.

François Fillon n'est pas là pour briller, d'ailleurs il ne sait pas briller et c'est pour ça qu'il a été choisi !

Mardi devant l'assemblée il a répété mot pour mot le programme du président. Un président qui entend tout contrôler, tout régir, tout décider. Un président qui a choisi les directeurs de cabinet de Matignon pour être bien sûr que son premier ministre était encadré. Un président qui n'a confiance qu'en lui même !

Alors à quoi va servir François Fillon ? Et bien paradoxalement il est là pour montrer l'inutilité de sa charge et faire passer dans les moeurs une présidence à l'américaine !

Ou plus fort, si jamais les Français n'accepte pas les réformes inégalitaires des prochains mois, François Fillon redeviendra pour quelques jours le premier ministre mais ce sera alors pour endosser la responsabilité de l'échec et se faire limoger.

Sa fonction est donc de disparaître ce ne sera pas difficile pour un homme dont la plus grande des qualités est de savoir s'effacer !

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Ou plus fort, si jamais les Français n'accepte pas les réformes inégalitaires des prochains mois, François Fillon redeviendra pour quelques jours le premier ministre mais ce sera alors pour endosser la responsabilité de l'échec et se faire limoger.

Sa fonction est donc de disparaître ce ne sera pas difficile pour un homme dont la plus grande des qualités est de savoir s'effacer !

Ca me rappelle un certain Raffarin ça...

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Le lundi 01 octobre 2007, on pouvait lire également un article de:

Louis-Bernard Robitaille

La Presse

Collaboration spéciale

Paris

France : Y a-t-il un premier ministre dans la salle?

On saura à partir de demain, avec l'ouverture de la session parlementaire, s'il y a bien un premier ministre en France.

Le mardi et le mercredi, à 15 h, c'est la période des questions au gouvernement. Un spectacle souvent stupéfiant et vociférant, où le chef du gouvernement tient la vedette.

Les Français auront donc l'occasion de découvrir qu'ils ont un premier ministre, en la personne de François Fillon, 53 ans, élu de l'ouest de la France depuis 1981, éternel jeune homme souriant et sympathique, presque trop bien éduqué, marié à une Galloise prénommée Pénélope, père de cinq enfants et catholique pratiquant. Car, depuis sa nomination à la mi-mai par le président Nicolas Sarkozy, le nouveau chef du gouvernement a, comme le disent poliment les journaux, «beaucoup de mal à exister». Depuis quatre mois, Sarkozy est partout, sur tous les fronts, sur tous les dossiers grands et petits, et même sur les lieux des faits divers. Omniprésent à la télévision. François Fillon, lui, semble n'être nulle part.

À la suite de l'élimination de poids lourds de la droite, tels Alain Juppé ou Philippe Séguin, Fillon s'était imposé, à six mois de la présidentielle. Et sans surprise, c'est lui qu'on retrouve à Matignon le 17 mai. Mais depuis, pas de nouvelles, ou presque.

L'ironie de cette histoire, c'est que, en bon gaulliste moderne et réformateur, François Fillon venait tout juste, dans un livre publié en 2006, de théoriser la disparition à terme du poste de premier ministre, conséquence directe de la réduction de sept à cinq ans du mandat présidentiel. Mais en acceptant Matignon, Fillon ne pensait pas que son processus d'autodestruction irait si vite.

Même sous un président tout-puissant, dont les nombreux conseillers doublaient et surveillaient les ministres sur les dossiers majeurs, le premier ministre était à tout le moins le patron de son cabinet et le chef officiel de sa majorité parlementaire. Et c'est lui qui, sur les instructions du président, avait la charge de rédiger les projets de loi les plus importants.

La présidentialisation extrême décidée par Nicolas Sarkozy a pour le moins bousculé le schéma. À peine les élections législatives de juin passées, le président - qui n'a pas le droit de pénétrer à l'Assemblée nationale - s'empresse de réunir dans les salons de l'Élysée les quelque 320 élus de sa majorité. Pour leur adresser un véritable discours de politique générale pour l'année à venir, une sorte de discours du Trône que le premier ministre français prononce traditionnellement devant les députés en début de mandat. «Que restera-t-il à annoncer lorsque Fillon montera à la tribune du Parlement?» ironisent les observateurs.

À quelques jours de ce fameux discours de politique générale, nouvelle fléchette qui vient se planter dans son dos: Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée, tout-puissant conseiller et jusque-là homme de l'ombre, se met à participer à des émissions politiques majeures. Où il déclare: «Le premier ministre n'aura pas à faire preuve de grande imagination puisqu'il connaît parfaitement le programme du président»

Entre-temps, c'est Nicolas Sarkozy en personne qui, dès son élection, invite à l'Élysée les responsables des grandes centrales syndicales, alors que les affaires sociales ont toujours été traditionnellement le domaine privilégié de Matignon. Deux semaines plus tard, alors que le projet de loi sur l'autonomie des universités est mis sur la table et qu'il y a des grincements inquiétants du côté des organisations étudiantes, Sarkozy s'invite en personne à la table de négociations et boucle le dossier. Un peu plus tard, il s'invitera à la télévision pour annoncer en personne un ticket modérateur de 4 sur les consultations médicales pour financer le plan sur la maladie d'Alzheimer. Peu avant, il avait pris la tête de la délégation française pour aller à Bruxelles expliquer que le plan de réduction des dépenses publiques en France ne serait pas tenu en 2008. Lors de la libération des infirmières bulgares cet été, Fillon annonce un point de presse en fin de matinée. Puis l'annule en catastrophe pour assister, muet, à celui du président. Lequel finit en septembre par lâcher un mot malheureux en déclarant que le premier ministre est son «collaborateur».

On a beau être affable et bien élevé, il y a des limites. Depuis environ deux semaines, le «collaborateur» s'est autorisé quelques mises au point acides sur l'explosive réforme des retraites ou sur «l'état de faillite» où se trouverait la France. Une manière de se poser, face au président, en véritable défenseur de la rigueur et de la «rupture». Bref, d'exister. Et, au passage, de passer à la télévision. Mais, dans ce système français ambigu et bicéphale où, malgré la présidentialisation galopante, le poste de premier ministre existe encore, François Fillon doit désormais se trouver un véritable rôle. Ou rapidement quitter la scène.

Modifié par Noisette
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