VOV Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Pour augmenter les recettes des caisses sociales, il n'y a pas que la solution de rallonger la durée de cotisations... Actuellement le principe de solidarité s'appuie sur les salaires : donc moins une entreprise a de salariés, et plus elle réduit son personnel, moins elle paie de ces "charges" qui ne sont que des salaires différés. Dans les comptes de la sécu, l'actuel gouvernement a inclus un prélèvement (léger) sur les dividendes dont auparavant il avait soulagé (fortement) la fiscalité. C'est sasn doute un ballon d'essai comme faire contribuer sur les stock-options. Plusieurs sources économiques, et plusieurs organisations syndicales préconisent une cotisation sociale de toutes les entreprises sur la base de la valeur ajoutée, d'autant plus forte que la part de la masse salariale est faible dans le prix de revient du produit ou de la prestation. Il est clair qu'avec la fédération des services à la tête du MEDEF, cette mesure n'est guère populaire avenue Bosquet... C'est une solution mais elle ne resoudrai pas tout malheureusement. Les entreprises soit repercuteraient ces charges sur les prix, soit s'efforceraient de réduire encore plus la masse salariale. La solution seraient justement d'augmenter cette masse salariale (plus de cotisation) soit par une augmentation de salaires soit par l'augmentation du nombre de cotisants (baisse du chomage) et surtout de supprimer tout les allègements de charges et les mises en retraites anticipées et autres artifices. C'est tout le problème de la répartition, les actifs paient les pensions des retraités actuels tout en accumulant des droits à une retraite future en ignorant si ces droits pourront être honorés par les générations suivantes.
Invité necroshine Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 (modifié) Deja si on arretait des aides a la con, 65 milliards d'euros aux entreprises, imaginez ce qu'on pourrait faire avec cette somme, 41 milliard c'est le deficit budgetaire prevu en 2008, et avec les 24 restant on finance les retraites, secu.. PS : certaines entreprises ont besoin d'aides, pour survivre, mais d'autre en profitent, j'etais rentré chez Auchan en 1994, par le biais d'un SAE stage d'acces a l'emploi, totalement financé par l'etat, Auchan, n'a pas besoin de ces aides tout comme bon nombre d'autres entreprises. Modifié 2 novembre 2007 par necroshine
michael02 Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 (modifié) C'est une solution mais elle ne resoudrai pas tout malheureusement. Les entreprises soit repercuteraient ces charges sur les prix, soit s'efforceraient de réduire encore plus la masse salariale. La solution seraient justement d'augmenter cette masse salariale (plus de cotisation) soit par une augmentation de salaires soit par l'augmentation du nombre de cotisants (baisse du chomage) et surtout de supprimer tout les allègements de charges et les mises en retraites anticipées et autres artifices. C'est tout le problème de la répartition, les actifs paient les pensions des retraités actuels tout en accumulant des droits à une retraite future en ignorant si ces droits pourront être honorés par les générations suivantes. Je n'ai pas été clair alors ... Relis bien (c'est aussi à la page d'accueil d'une des 5 confédés) : plus une entreprise aurait de masse salariale dans sa valeur ajoutée (coût du produit transformé se rajoutant au prix d'achat) moins le pourcentage de ses charges sociales (sur cette valeur ajoutée) serait élevé... C'est embaucher plus pour payer moins... Unbe sorte de décote positive. Ce serait super incitatif, mais ça se heurte aux malins qui font du chiffre sans embaucher personne... En ce qui concerne la répercussion sur les prix, ce serait plutôt favorable : les charges baissant dans les entreprises de main d'oeuvre inciteraient à la modération et la concurrence ferait le reste : embaucher plus pour produire moins cher... Economiquement, ça tient la route... politiquement c'est autre chose. Modifié 2 novembre 2007 par michael02
aetius Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 est ce que la creation d un fond de pension purement cheminots un peu comme celui de certain fonctionnaire nous aideraient a partir a 50 ou 550 ans suivant nos cotisations et notre envie
michael02 Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 (modifié) est ce que la creation d un fond de pension purement cheminots un peu comme celui de certain fonctionnaire nous aideraient a partir a 50 ou 550 ans suivant nos cotisations et notre envie et 551 ans en 2010 ... Accordé... tu fais plus grève ? mdrmdr Modifié 2 novembre 2007 par michael02
lolo69 Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Je pense que l'allongement de la durée de cotisation ne doit pas être la seule solution mais qu'il faut en complément trouver d'autres formes. Je n'ai pas de solution toute faite sur le sujet. En ce qui concerne notre régime, je suis pour un alignement à 40 ans (pas plus) et une modification des autres paramètres (réduction de notre taux de cotisation pour créer retraite complémentaire et augmentation des salaires...) Mais comme je le disais, accepter 40 ans aujourd'hui c'est certainement créer un dynamique pour le gouvernement afin d'aller bien plus loin dans le nombre d'annuités. Je pense que plutot que de demander 37,5 années pour tous, nous ferrions mieux d'éclairer les autres sur les risques de dégradation générale pour tous les retraités. Pas pour un statut quo sur notre régime (c'est indéfendable bien que compréhensible d'essayer de le faire) mais pour éviter une génération de salariés sacrifiés. suis d'accord avec ca.pour avoir pas mal discuter avec les collègues beaucoup pensent que les 40ans sont dans la logique,certain n'osent pas le dire haut et fort a cause de la pression des syndicats.Ils voudraient juste que l'ont trouvent une solution,type retraite complémentaire ou autre et évité de s'enliser dans un conflit long qui nempècherait pas en cas de "victoire" de remettre le couvert quelques année plus tard...
michael02 Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 (modifié) suis d'accord avec ca.pour avoir pas mal discuter avec les collègues beaucoup pensent que les 40ans sont dans la logique,certain n'osent pas le dire haut et fort a cause de la pression des syndicats.Ils voudraient juste que l'ont trouvent une solution,type retraite complémentaire ou autre et évité de s'enliser dans un conflit long qui nempècherait pas en cas de "victoire" de remettre le couvert quelques année plus tard... Les 40 ans (rappel) ça a une signification relative : ce ne sont pas les mêmes conditions pour les obtenir dans le régime général que dans le régime fonction publique... C'est donc avant tout un effet d'affichage ... en aucun cas "40 annuités pour tous" n'est un gage d'équité ou d'égalité de traitement Modifié 2 novembre 2007 par michael02
PatrickDeNantes Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 est ce que la creation d un fond de pension purement cheminots un peu comme celui de certain fonctionnaire nous aideraient a partir a 50 ou 55 ans suivant nos cotisations et notre envie Oui, à condition de cotiser le plus jeune possible. Rien ne t'empèche au début de ta carrière de cotiser (beaucoup) sur un fond puis d'en récuperer le produit à l'age que tu désires: 70ans, 65 ans, 60 ans ou 50 ans. J'ai fait un calcul sur Préfon: en fonction de la somme que tu vises, tu verses selon tes moyens. Mon problème est qu'après 45 ans, même en acceptant de bosser jusqu'à 65 ans (!), c'est impossible de se constituer un capital retraite en 20 ans. C'est pour cela que la réforme actuelle, avec décote, calcul à 1,875 & Cie, c'est vraiment nous prendre pour des cons tous les cheminots de plus de 45 ans qui ont subi une surcotisation de +12% (T2) pendant toute leur carrière. Evidemment si on avait investi 12% en Préfon ou système complémentaire dès l'age de 25 ans, alors un départ honorable à 55 ans était possible. Trop tard pour les vieux
aetius Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Oui, à condition de cotiser le plus jeune possible. Rien ne t'empèche au début de ta carrière de cotiser (beaucoup) sur un fond puis d'en récuperer le produit à l'age que tu désires: 70ans, 65 ans, 60 ans ou 50 ans. J'ai fait un calcul sur Préfon: en fonction de la somme que tu vises, tu verses selon tes moyens. Mon problème est qu'après 45 ans, même en acceptant de bosser jusqu'à 65 ans (!), c'est impossible de se constituer un capital retraite en 20 ans. C'est pour cela que la réforme actuelle, avec décote, calcul à 1,875 & Cie, c'est vraiment nous prendre pour des cons tous les cheminots de plus de 45 ans qui ont subi une surcotisation de +12% (T2) pendant toute leur carrière. Evidemment si on avait investi 12% en Préfon ou système complémentaire dès l'age de 25 ans, alors un départ honorable à 55 ans était possible. Trop tard pour les vieux ok merci pour ta reponse je comprend mieux pourquoi les + de 45 ans et les cadres et maitrise ont la rage neanmoins est ce que il est possible de faire un fond de pension type a l anglo-saxone tres tres dur qui exige du rendement puisque 75 pours cents des français exige une reforme de nos retraite investissont dans les entreprise française surtout en region parisienne et demandon + de 20 pours cent de rendement si non delocalisation puisque les cheminots sont egoistes ......
thierel Publication: 2 novembre 2007 Auteur Publication: 2 novembre 2007 suis d'accord avec ca.pour avoir pas mal discuter avec les collègues beaucoup pensent que les 40ans sont dans la logique,certain n'osent pas le dire haut et fort a cause de la pression des syndicats.Ils voudraient juste que l'ont trouvent une solution,type retraite complémentaire ou autre et évité de s'enliser dans un conflit long qui nempècherait pas en cas de "victoire" de remettre le couvert quelques année plus tard... Je crois aussi que de nombreux cheminots ne croient pas que nous passerons à côté des 40 années. La stratégie des syndicats qui consiste à demander 37,5 ans pour tous est à mon avis catastrophique. Pratiquement personne n'y crois et nous n'aurons jamais le soutien de la population avec un tel slogan. Dans le meilleur des cas, nous obtiendrons des mesures qui limiteront la casse. Et même si les mesures compensatoires annulent l'effet 40 ans (nous pouvons toujours rêver) , le gouvernement affichera sa "victoire" pour avoir réussi l'alignement des 40 ans. Toute sa communication est basée la dessus. Je suis certain qu'ils sont pret à lacher de nombreuses choses simplement pour les obtenir. Je sais très bien que nous mélangeons des torchons et des serviettes en parlant de cet alignement mais dans la tête d'une majorité de gens le calcul de la retraite est basé seulement sur le nombre de trimestre de cotisations. Ne comptez pas sur les médias pour dire toute la vérité sur la complèxité du système. Une fois la grève passée, Il en résultera une désagréable sensation d'avoir perdu et une profonde division apparaitra entre les cheminots et leurs syndicats. Le champ sera libre ensuite pour d'autres réformes qui toucheront tout le monde cette fois. Certains salariés désinformés qui ne connaissent pas notre régime se rejouissent aujourd'hui mais vont certainement s'en mordre les doigts demain car il n'y aura plus aucune capacité de mobilisation. Il faut changer les slogans !!
Tophe Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 (modifié) Je crois aussi que de nombreux cheminots ne croient pas que nous passerons à côté des 40 années. La stratégie des syndicats qui consiste à demander 37,5 ans pour tous est à mon avis catastrophique. Pratiquement personne n'y crois et nous n'aurons jamais le soutien de la population avec un tel slogan. Dans le meilleur des cas, nous obtiendrons des mesures qui limiteront la casse. Et même si les mesures compensatoires annulent l'effet 40 ans (nous pouvons toujours rêver) , le gouvernement affichera sa "victoire" pour avoir réussi l'alignement des 40 ans. Toute sa communication est basée la dessus. Je suis certain qu'ils sont pret à lacher de nombreuses choses simplement pour les obtenir. J'ai le même ressenti auprès des agents avec qui j'en discute. Pour la plupart, les 40 ans sont un problème réglé puisque déjà intégré tellement on nous l'a rabaché. Je ne prétends pas avoir eu un "panel d'agents représentatifs".......... Mais je pense que les 75 % du 18 octobre ne sont pas prêts à une longue grève. Alors maintenant faut il partir pour 1,2...semaines de grève pour l'avoir dans le derrière à l'arrivée ? Ou eb profiter de négocier car le gouvernement est prêt à beaucoup de concessions pour éviter un long conflit, et pour sauver la face vis à vis du privé en nous faisant partir à 40 ans. Quelque soit les contreparties que nous puissions obtenir. Alors à nous d'en profiter maintenant. Modifié 2 novembre 2007 par Tophe
TroTroRigolo Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Je suis d'accord avec thierel et Tophe sur leur analyse de la situation. C'est d'ailleurs tres proche, pour ne pas dire identique, a la position que j'ai depuis le début sur ce sujet.
miramba Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Ce qui me dérange vraiment c'est cette histoire de double statut concernant les bonifications, comment garder une unité pour les combats futurs si les plus jeunes n'ont pas les mêmes avantages. Le crédit temps pour gagner 5 ans alors que tous les jeunes embauchés ont un mal fou à acheter un bien immobilier, franchement soyons franc il signe pour bosser jusqu' à 60 ans !
Tophe Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 Ce qui me dérange vraiment c'est cette histoire de double statut concernant les bonifications, comment garder une unité pour les combats futurs si les plus jeunes n'ont pas les mêmes avantages. Le crédit temps pour gagner 5 ans alors que tous les jeunes embauchés ont un mal fou à acheter un bien immobilier, franchement soyons franc il signe pour bosser jusqu' à 60 ans ! C'est justement ce qu'il faut essayer de négocier et garder pour les futurs embauchés !!
thierel Publication: 2 novembre 2007 Auteur Publication: 2 novembre 2007 Ce qui me dérange vraiment c'est cette histoire de double statut concernant les bonifications, comment garder une unité pour les combats futurs si les plus jeunes n'ont pas les mêmes avantages. Le crédit temps pour gagner 5 ans alors que tous les jeunes embauchés ont un mal fou à acheter un bien immobilier, franchement soyons franc il signe pour bosser jusqu' à 60 ans ! Lorsque tu es jeune, tu ne pense pas à la retraite d'une manière générale. D'ailleurs je suis toujours surpris d'entendre certains dire qu'ils sont entrés à la sncf parce que l'âge de la retraite est fixée à 50 ans pour les roulants et 55 pour les sédentaires. Si c'est le cas, je respecte bien entendu cette motivation... La problématique du problème du financement des retraites fait l'objet de communications intensives depuis les années 80. Ceux qui sont entrés à la sncf à partir du début des années 90 savent que le départ à la retraite à 50/55 ans n'était plus une réalité pour eux (peut être par fatalisme).
Kimel Publication: 2 novembre 2007 Publication: 2 novembre 2007 J'ai le même ressenti auprès des agents avec qui j'en discute. Pour la plupart, les 40 ans sont un problème réglé puisque déjà intégré tellement on nous l'a rabaché. Je ne prétends pas avoir eu un "panel d'agents représentatifs".......... Mais je pense que les 75 % du 18 octobre ne sont pas prêts à une longue grève. Alors maintenant faut il partir pour 1,2...semaines de grève pour l'avoir dans le derrière à l'arrivée ? Ou eb profiter de négocier car le gouvernement est prêt à beaucoup de concessions pour éviter un long conflit, et pour sauver la face vis à vis du privé en nous faisant partir à 40 ans. Quelque soit les contreparties que nous puissions obtenir. Alors à nous d'en profiter maintenant. Seulement voila, comme tu le dis, peut-être le gouvernement sera t-il prêt à négocier pour éviter une grève longue. Encore faut-il qu'il perçoive cette menace d'une grève longue ! Or, ce n'est pas le sens de vos propos, me semble-t-til. Si vous pensez obtenir quelque chose pour tous les cheminots en négociant dès à présent ou dès le 14 novembre, vous vous trompez lourdement. Je crois m^me que c'est ce qu'ils espèrent Pour le coup, vous l'aurez effectivement bien dans le troufignon et pourrez toujours vitupérer après les OS ou (une seule) qui auraient dû négocier mieux, ou plus tôt, ou bla bla bla
thierel Publication: 2 novembre 2007 Auteur Publication: 2 novembre 2007 (modifié) Seulement voila, comme tu le dis, peut-être le gouvernement sera t-il prêt à négocier pour éviter une grève longue. Encore faut-il qu'il perçoive cette menace d'une grève longue ! Or, ce n'est pas le sens de vos propos, me semble-t-til. Si vous pensez obtenir quelque chose pour tous les cheminots en négociant dès à présent ou dès le 14 novembre, vous vous trompez lourdement. Je crois même que c'est ce qu'ils espèrent Pour le coup, vous l'aurez effectivement bien dans le troufignon et pourrez toujours vitupérer après les OS ou (une seule) qui auraient dû négocier mieux, ou plus tôt, ou bla bla bla Je crois que l'idée est de ne pas se battre pour conserver "les 37,5 années" mais pour des mesures d'accompagnement allant bien au delà de ce qui est annoncé. les 40 ans sont entrées dans les moeurs. Le gouvernement le sait, les OS également. Modifié 2 novembre 2007 par thierel
NEMO94 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 Je crois que l'idée est de ne pas se battre pour conserver "les 37,5 années" mais pour des mesures d'accompagnement allant bien au delà de ce qui est annoncé. les 40 ans sont entrées dans les moeurs. Le gouvernement le sait, les OS également. La bataille des 37,5 est perdue depuis longtemps... Le vrai rendez vous en matière de durée de cotisation c'est au 1er trimestre 2008 quand le gouvernement va appuyer sur l'accélérateur et proposer le calendrier de la fuite en avant, avec 41 en 2012 et 42 en 2016 Xavier Bertrand a toujours affirmé que les régimes spéciaux suivraient le mouvement avec un train de retard... Ce sera la première fois que TOUS les régimes seront concernés par un nouvel allongement de la durée de cotisation, et la première nouvelle réforme pour les salariés du privé depuis la réforme Balladur... Que va t'il se passer ? Je demeure persuadé que les cheminots peuvent obtenir la non application de la double peine, 40 annuités, mais pas de décote, que ce soit pour les agents actuels ou futurs...
Clément83 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 Je voulais vous donner mon avis sur un sujet qui va faire la une de l'actualité dans quelques jours : la réforme des régimes spéciaux de retraite. Je suis directement concerné par cette réforme en tant que cheminot. J'étais en grève le 18 octobre dernier comme 75 % de mes collègues. Certains de ceux qui me connaissent bien, m'ont fait part de leur étonnement. Ils savent en effet combien je suis critique vis à vis du syndicalisme français et de sa « grèviculture » et favorable à une réforme du régime des retraites pour assurer leur financement. Je voudrais donc expliquer en quelques lignes ma prise de position. Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a présenté la réforme des régimes spéciaux comme une nécessité afin d'assurer l'équilibre de l'ensemble des régimes de retraite. Il a même jugé la situation actuelle d'indigne. L'allongement de la durée de cotisation de 37,5 ans à 40 ans étant annoncée comme une mesure dite d'équité. La réforme des régimes spéciaux ne règle absolument pas le problème du financement des retraites. C'est avant tout la mesure que le gouvernement doit prendre pour aller encore plus loin sur les autres régimes (41, 42 ans voire 45 à terme comme le souhaite le MEDEF) soit travailler jusqu'à 65-70 ans. Qui peut croire aujourd'hui que les entreprises sont prêtes à garder du personnel de cet âge tant bien même qu'elles font tout pour se séparer des quinquagénaires. Pour ma part, je suis favorable à l'augmentation de la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans (pas plus !)et c'est le cas de nombreux autres collègues. C'est le choix qui a été fait pour les autres régimes et je ne vois pas pourquoi nous devrions rester en l'état. Sauf que le calcul du montant de retraite ne repose pas seulement sur ce simple critère. De nombreux autres paramètres entrent en ligne de compte (niveau des salaires, prise en compte des primes, complémentaire, taux de cotisation...). Évidemment les critères qui sont défavorables aux cheminots ne sont jamais mis en avant. Prenons un seul exemple, le taux de cotisation des cheminots est de 12 % supérieur à celui du régime général. A partir du moment ou nous alignons le nombre d'années de cotisation, il convient d'ajuster les autres paramètres qui eux nous sont défavorables mais dont on ne parle jamais. Je suis loin des messages sur les banderoles revendicatives dans les manifestations qui demandent 37,5 années pour tous ou justifie le régime par la « pénibilité » du travail du cheminot. D'ailleurs notre régime n'est historiquement pas lié à la pénibilité. Seulement, cette réforme est faite dans un climat de stigmatisation, de simplification en cachant les véritables objectifs. Je suis face à un dilemme car bien que favorable à une adaptation, j'ai comme la désagréable impression qu'accepter 40 ans aujourd'hui c'est dire oui à 45 ans (d'ailleurs l'augmentation à 41 ans est annoncée). Outre l'augmentation de la durée de cotisation, il faut trouver des moyens complémentaires pour garantir un niveau décent des retraites à venir au risque de se retrouver avec une génération de cheveux blancs vivant dans la misère dans les années 2020-2030. Cette génération, c'est celle qui aura connu la précarité dans le travail (entrée tardive sur le marché du travail, salaires faibles, adaptabilité...) Merci pour vos commentaires Pas mal ce raisonnement! Moi, je suis rentrés à la SNCF à 20 ans pile. Je serais donc en retraite à 60 ans. Je ne me vois pas rouler à 60 ans, surtout vu les dégradations de nos conditions de travail que l'on connait actuellement. A savoir retards à répétition du à un matériel roulant de moins en moins fiable et donc en panne; endommagement des voies de chemin de fer... Bref, tout ce qui conduit à des situations perturbées. Je ne me vois pas forcément gérer 500 personnes bloquées dans un train en pleine voie à 60 ans.
NEMO94 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 Je voulais vous donner mon avis sur un sujet qui va faire la une de l'actualité dans quelques jours : la réforme des régimes spéciaux de retraite. La réforme des régimes spéciaux ne règle absolument pas le problème du financement des retraites. C'est avant tout la mesure que le gouvernement doit prendre pour aller encore plus loin sur les autres régimes (41, 42 ans voire 45 à terme comme le souhaite le MEDEF) soit travailler jusqu'à 65-70 ans. Qui peut croire aujourd'hui que les entreprises sont prêtes à garder du personnel de cet âge tant bien même qu'elles font tout pour se séparer des quinquagénaires. Je suis face à un dilemme car bien que favorable à une adaptation, j'ai comme la désagréable impression qu'accepter 40 ans aujourd'hui c'est dire oui à 45 ans (d'ailleurs l'augmentation à 41 ans est annoncée). Outre l'augmentation de la durée de cotisation, il faut trouver des moyens complémentaires pour garantir un niveau décent des retraites à venir au risque de se retrouver avec une génération de cheveux blancs vivant dans la misère dans les années 2020-2030. Cette génération, c'est celle qui aura connu la précarité dans le travail (entrée tardive sur le marché du travail, salaires faibles, adaptabilité...) Merci pour vos commentaires Excellente analyse... La balle est dans la camp du MEDEF aussi, car vouloir allonger sans fin la durée de cotisation et pousser vers la sortie des salariés âgés de plus de 55 ans sans grand espoir de retrouver un emploi stable et convenablement rémunéré c'est un peu contradictoire. Si dans l'opinion publique le consensus semble se faire sur le taquet à 40, j'aimerais bien voir un vrai sondage auprès de TOUS les salariés (privé, public, régimes spéciaux) leur demandant si ils sont prêts à accepter une montée à 41, 42, voire plus... Au delà de 40 il sera effectivement difficile pour toute les générations nées après 1970 de partir à taux plein à 60 ans ! Le retour des retraités pauvres vers 2040 est inéluctable si on continue, formidable recul social on revient 40 ans en arrière, avec des pensions qui correspondront à moins de 1000 EUR de 2007 La classe 1950 (60 ans en 2010) sera la dernière à partir dans des conditions acceptables avec des pensions comprises entre 1300 et 2000 EUR, a vécu les 30 glorieuses, a voulu refaire le monde en 1968, et finalement s'en sort bien ! Pour ceux nés entre 1965 et 1985 l'avenir est moins rose ! Que faire : assurément sortir du dogme de l'allongement de la durée de cotisation assorti de bombes à retardement (décote) et mettre tout le monde autour de la table pour réfléchir... Diversifier les financements en faisant contribuer équitablement TOUS les revenus, et pas seulement les revenus du travail, quelqu'un ici même proposait même une mesure révolutionnaire : plafonner les pensions !!!
michael02 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 (modifié) [...] Moi, je suis rentrés à la SNCF à 20 ans pile. Je serais donc en retraite à 60 ans. Je ne me vois pas rouler à 60 ans, surtout vu les dégradations de nos conditions de travail que l'on connait actuellement. A savoir retards à répétition du à un matériel roulant de moins en moins fiable et donc en panne; endommagement des voies de chemin de fer... Bref, tout ce qui conduit à des situations perturbées. Je ne me vois pas forcément gérer 500 personnes bloquées dans un train en pleine voie à 60 ans. Simple remarque, en ne souhaitant pas qu'on n'en fasse pas un débat HS. Garde le moral... J'ai 60 ans... Je n'ai pas eu de dispense pour l'éviter. Si je me reporte en 67, je pensais comme toi... et même en 87... En 97, je devenais moins catégorique... Un jour probablement, je ne serai plus en mesure de gérer certaines situations... Mais à ce jour tout est 0K... Sur le fond du débat, c'est autre chose... on peut ne pas souhaiter rester salarié jusqu'à ne plus pouvoir... Modifié 3 novembre 2007 par michael02
Moos Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 La bataille des 37,5 est perdue depuis longtemps... Le vrai rendez vous en matière de durée de cotisation c'est au 1er trimestre 2008 quand le gouvernement va appuyer sur l'accélérateur et proposer le calendrier de la fuite en avant, avec 41 en 2012 et 42 en 2016 Xavier Bertrand a toujours affirmé que les régimes spéciaux suivraient le mouvement avec un train de retard... Ce sera la première fois que TOUS les régimes seront concernés par un nouvel allongement de la durée de cotisation, et la première nouvelle réforme pour les salariés du privé depuis la réforme Balladur... Que va t'il se passer ? Je demeure persuadé que les cheminots peuvent obtenir la non application de la double peine, 40 annuités, mais pas de décote, que ce soit pour les agents actuels ou futurs... Dans ces conditions là, quelle serait l'utilité de la réforme ? La décote est incitative pour travailler plus longtemps ce qui est l'objectif recherché par le gouvernement. Ou alors, ils supprimeront la possibilité de pouvoir continuer à partir avant.
Tophe Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 (modifié) Dans ces conditions là, quelle serait l'utilité de la réforme ? La décote est incitative pour travailler plus longtemps ce qui est l'objectif recherché par le gouvernement. Ou alors, ils supprimeront la possibilité de pouvoir continuer à partir avant. L'utilité de laé réforme est quand même de diminuer ta pension ou de te faire travailler plus longtemps. Si tu pars à 50 ans avec la réforme mais sans la décote, tu perdras par rapport à aujourd'hui âge car les bases de calcul se feront sur 40 ans et non plus 37,5 comme actuellement. Donc si tu veux garder la même pension, tu feras en gros 2,5 ans de plus. Le système de décote, c'est ce qu'on appelle la double peine. Modifié 3 novembre 2007 par Tophe
Jay17 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 Excellente analyse... La balle est dans la camp du MEDEF aussi, car vouloir allonger sans fin la durée de cotisation et pousser vers la sortie des salariés âgés de plus de 55 ans sans grand espoir de retrouver un emploi stable et convenablement rémunéré c'est un peu contradictoire. Si dans l'opinion publique le consensus semble se faire sur le taquet à 40, j'aimerais bien voir un vrai sondage auprès de TOUS les salariés (privé, public, régimes spéciaux) leur demandant si ils sont prêts à accepter une montée à 41, 42, voire plus... Au delà de 40 il sera effectivement difficile pour toute les générations nées après 1970 de partir à taux plein à 60 ans ! Le retour des retraités pauvres vers 2040 est inéluctable si on continue, formidable recul social on revient 40 ans en arrière, avec des pensions qui correspondront à moins de 1000 EUR de 2007 La classe 1950 (60 ans en 2010) sera la dernière à partir dans des conditions acceptables avec des pensions comprises entre 1300 et 2000 EUR, a vécu les 30 glorieuses, a voulu refaire le monde en 1968, et finalement s'en sort bien ! Pour ceux nés entre 1965 et 1985 l'avenir est moins rose ! Que faire : assurément sortir du dogme de l'allongement de la durée de cotisation assorti de bombes à retardement (décote) et mettre tout le monde autour de la table pour réfléchir... Diversifier les financements en faisant contribuer équitablement TOUS les revenus, et pas seulement les revenus du travail, quelqu'un ici même proposait même une mesure révolutionnaire : plafonner les pensions !!! Pas forcément, le but est-il vraiment là ? On parle de plus en plus de retraites complémentaires, d'assurances vieillesse, etc. Pourquoi ? Tout simplement pour que les gens passent tranquillement d'un régime par répartition à un régime par capitalisation... Le but de ces réformes n'est pas que l'on travaille forcément plus longtemps, il est juste de faire baisser les pensions... Et devant ce spectre et cette perspective d'une retraite incertaine, qu'est ce que font naturellement les gens ? Ils vont cotiser tranquillement de leur côté... Double intérêt pour le patronat, premièrement ça tasse encore un peu plus les salaires qui n'augmentent pas en adéquation avec ce besoin de cotisation supplémentaire, mais surtout, cet argent, au lieu de passer directement des actifs aux retraités, passe par la case investissements financiers...
NEMO94 Publication: 3 novembre 2007 Publication: 3 novembre 2007 Dans ces conditions là, quelle serait l'utilité de la réforme ? La décote est incitative pour travailler plus longtemps ce qui est l'objectif recherché par le gouvernement. Ou alors, ils supprimeront la possibilité de pouvoir continuer à partir avant. La seule chose qui est essentielle pour le gouvernement, c'est casser le verrou des 37,5 qui bloque la fuite en avant programmée en 2008. La décote est dans le régime général une incitation à travailler plus longtemps puisqu'il faut attendre 65 ans pour l'annuler. Encore faut il ne pas avoir été viré avant 65 ans ! Dans le régime SNCF c'est une double peine, mais elle incitera les agents à rester en poste pour jusqu'à 55 ans (ADC) ou 60 ans (autres) tout en se cumulant à l'effet de l'allongement de la durée de cotisation...
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