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TOULOUSE (AFP - 22:08) Une contrôleuse de train de 31 ans a été violée mardi soir à bord d'un TER circulant entre Toulouse et Cahors par un passager qui a été placé en garde à vue, entraînant mercredi de multiples grèves spontanées affectant le trafic ferroviaire dans les "3/4 des régions", selon la SNCF.

Unanimement dénoncée, cette agression a provoqué un arrêt de travail des contrôleurs notamment en Midi-Pyrénées, Aquitaine et Poitou-Charente, mouvement qui s'est étendu ensuite, touchant en fin d'après-midi "les trois quarts des régions" de France" et perturbant le trafic des TER ainsi que des trains Corail et TGV, selon la direction de l'entreprise.

A la "connaissance" de la SNCF, cette agression sexuelle est "sans précédent". Elle a précisé qu'environ 8.400 contrôleurs sont employés à la SNCF -dont 18 % de femmes- et qu'au total en 2004, 487 agressions ont été commises à l'encontre des agents SNCF, dont 27% sur des femmes.

Grâce au signalement détaillé fourni aux policiers par la jeune femme dès l'arrivée du train à Cahors, à 20H24 mardi, l'auteur présumé de l'agression, un Cadurcien de 24 ans connu des services de police mais pas pour des agressions sexuelles, a été identifié et interpellé à 21H25 à son domicile.

Mercredi, le parquet de Cahors a indiqué avoir ouvert une enquête pour "viol" et en fin d'après-midi, la garde à vue de l'agresseur présumé a été prolongée pour 24H00.

Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait passé à l'acte alors que la contrôleuse était seule dans une rame.

Hospitalisée mardi soir, la jeune femme a pu regagner son domicile mercredi matin, selon la SNCF qui a immédiatement fait part de "son émotion et de toute son indignation face à ce genre d'événement".

Les syndicats ont également fait part de leur "solidarité" à l'égard de la victime et ont aussitôt réclamé que les questions liées à la sécurité des agents soient abordées avec la direction de la SNCF.

L'Unsa-Cheminots a évoqué "un environnement de plus en plus hostile" pour les cheminots. "Les solutions sont sociétales et nécessitent les coordinations des actions de tous les acteurs de la société: police, justice, éducation", estime le syndicat.

"Nous revendiquons depuis longtemps d'être deux à bord de tous les trains pour effectuer les contrôles. On n'a jamais vu des policiers faire des contrôles seuls, ce doit être pareil pour les agents SNCF", a déclaré Philippe Martin, responsable régional de SUD-Rail en Midi-Pyrénées.

Face au mouvement de grève spontané qui a touché les 3/4 des régions, le président de la SNCF, Louis Gallois, a appelé les cheminots à mettre "tout en oeuvre pour permettre le retour des gens" mercredi soir en rétablissant le trafic.

"Beaucoup de contrôleurs n'assurent plus le service, ce qui veut dire que le trafic est très perturbé. Je comprends leur dégoût face à cet acte odieux mais je demande aussi qu'on mette tout en oeuvre pour permettre le retour des gens chez eux ce soir", a déclaré à l'AFP M. Gallois.

Une réunion de crise qui a commencé à 17H00 entre la direction nationale des trains (responsable des contrôleurs) et les syndicats devrait permettre, selon M. Gallois, d'étudier "les mesures que nous pourrons mettre en oeuvre pour la sécurité de nos agents".

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